jeudi 29 novembre 2012

Rien n'est simple à Gaza


Je fais un petit tour de la presse écrite et je tombe sur un article de Serge Halimi. Le Monde Diplo n'est pas franchement ma tasse de thé quand il s'agit du conflit israélo-palestinien, mais je prends 5mn pour le lire.
J'ai franchement eu l'impression d'entendre parler mon voisin de bureau, le mec qui regarde les 10 premières du JT de TF1 pour s'instruire et qui a tout compris sans jamais s'être posé de questions.
J'y retrouve pêle-mêle, des expressions significatives d'une ignorance volontaire crasse ( j'imagine qu'un journaliste est un minimum cultivé, il fait donc exprès d'être con dans ce cas là).
Agression israélienne, négation du terme "terrorisme" pour le Hamas, machiavélique machination électoraliste de Netanyahou pour expliquer la mini-guerre et c...
Un ramassis de raccourcis dangereux et biaisés qui ne font qu'attiser la haine de part et d'autre.
Je ne comprends vraiment pas pourquoi un journaliste a besoin d'écrire sa vision partisane et incomplète sur un sujet ou l'information neutre est déjà triste et dévastatrice.
L'intelligence journalistique, c'est à mes yeux d'essayer de comprendre une situation et de l'exposer le plus clairement possible pour que l'on comprenne le noeud du problème et non définir ses méchants et ses gentils dans un papier, qui ne vaut même pas une banquette de métro.
Sinon y'a aussi Courrier International.

lundi 26 novembre 2012

Autre vision du conflit à Gaza


Je viens de raccrocher mon téléphone, j'étais en communication avec une amie/collègue israélienne.
Bien entendu, je lui ai demandé comme elle allait, si la situation à Tel Aviv était vraiment redevenue normale.
Elle m'a expliqué que la semaine dernière était terrifiante mais que fort heureusement, le cessez-le-feu avait ramené le calme dans le pays.
Elle ajouta que les médias étaient en effervescence, surtout avec les élections qui approchent.
J'en ai profité pour lui demander qui allait gagner, pensant que la réponse serait sans appel, mais elle n'en savait rien.
J'ai glissé le nom de Netanyahou et à ma grande surprise, elle m'a répondu:
"Normalement oui, il devrait gagner largement, mais depuis cette mini guerre ce n'est plus sûr"
J'étais très surpris et lui ai demandé pourquoi, vu qu'ici on nous rabâche à longueur de temps que la guerre avait été initiée par Netanyahou à des fins électoralistes...
Elle m'a répondu que l'opinion publique israélienne attendait de lui qu'il lance l'opération terrestre à Gaza et que le cessez-le-feu l'avait fait chuter dans les sondages.
Netanyahou s'est montré trop pacifique, ironique...
Netanyahou a préféré soigner l'image internationale d'Israël en évitant un conflit qui aurait fait beaucoup de victimes civiles. Inattendu!

Curieuse elle m'a demandé ce qui se disait en Europe, alors j'ai répondu qu'en Europe on parlait de l'attaque israélienne contre Gaza pour des raisons électoralistes.
J'ai entendu son menton se décrocher...
Elle a évoqué les centaines de roquettes qui se sont abattues sur le sud d'Israël pendant les semaines précédant l'assassinat d'Ahmad Jabbari...
Mais celles-ci n'ont pas fait les gros titres en France. On a préféré la version vendeuse de papier.

Autre billet intéressant sur ce thème.