Blog tenu à trois mains par un métèque, un juif errant et un pâtre grec. Chacun a son passé, ses idées, ses valeurs, parfois communes, parfois différentes. Ici, on débat avec tous et de tout !
vendredi 9 octobre 2009
Obama, Prix Nobel de la Paix...
vendredi 25 septembre 2009
Israël-Palestine-Obama par Haaretz
Mon cher mais pas tendre Mathieu Privilegius m’a informé de son intention de nous faire un petit billet sur la situation au Proche Orient, et bien sûr, notre petite conversation a réveillé en moi les vieilles réflexions endormies par l’absence d’actualité proche orientale, mais toujours bien présentes au fond de mon cerveau.
J’ai donc fait le premier pas vers un petit peu de rafraîchissement de la mémoire en consultant l’excellent quotidien en ligne Haaretz.
Et je suis tombé sur un article excellent analysant l’impact de l’arrivée d’Obama sur le conflit israélo-palestinien.
J’en conseille fortement la lecture aux anglophones, sinon je vais reprendre certains points que j’estime intéressants.
Tout d’abord, il faut être conscient que la frénésie Obama n’a pas traversé la Méditerranée et que dans la région, ce dernier est plutôt considéré comme étant une nuisance ressassant de vieux slogans délavés plutôt que comme un révolutionnaire excitant.
Une chose très importante que nous fait remarquer l’auteur est que d’après certains sondages, la seule chose susceptible de réellement ennuyer les Israéliens était la perspective d’un embargo diplomatique et d’un boycott international.
Le rapport Goldstone et la cour internationale de justice de La Haye inquiètent et touchent plus la population israélienne que les discours du président américain.
Tant que la communauté internationale gardera des relations « normales » avec Israël, il n’y aura aucune raison de faire un pas en avant et écouter le président américain.
Israël a la fausse impression d’être en position de force et que changement rimerait automatiquement avec faiblesse.
Par ailleurs, l’auteur fait également remarquer que l’idée qu’essaie de vendre la gauche israélienne comme quoi l’éducation nationale et l’insécurité connaitront une amélioration en cas de retrait des colonies ne prend pas. L’exemple de Gaza est un tout le contraire de cette idée.
Selon un sondage réalisé par le « International Peace Institute, 70% des Palestiniens ne soutiennent pas Obama et 56% ne croient pas en ses chances de faire avancer le processus de Paix.
Obama utilise des slogans mous, essayant de satisfaire les deux parties, mais avouant quelque part son impuissance.
Cela donne un Netanyahu en position de force, refusant de faire la moindre promesse la moindre concession, et une Autorité Palestinienne coincée entre deux entités belliqueuses.
C’est un billet bizarre, une semi-traduction personnalisée.
Je dirais que mon impression est que cet article est un cri au secours de la part de ce journaliste. Mettez la pression sur mon gouvernement de merde, menacez, frappez où ça fait mal.
Cette situation bâtarde entre guerre et guerre ne fait qu’empirer les choses. J’ai l’impression d’être dans l’œil d’un cyclone, une accalmie suivie d’une tempête terrible et dévastatrice.
Ces gouvernants de la peur, se projetant sur des mois au lieu de viser le long terme doivent n’avoir d’autre choix que le bon.
Je ne parle pas de diabolisation de Tsahal ou de l’Israélien, mais de forcer Israël a prendre la voie de la Paix, qui au final est souhaitée par le peuple, qui n’ose plus y croire, et qui est la seule viable.
mercredi 5 août 2009
La Russie écrase la Géorgie II, le retour.
En 2006, nous avions eu le conflit entre Israël et le Liban. En 2008, la Russie et la Géorgie nous avait fait une vraie guerre comme je l'apprends à mes élèves lorsque je parle des années 1930 : incidents de frontière, provocation, blindés et aviation. Au moins, cela nous avait fourni des sujets de réflexion sur la politique internationale, qui n'ont bien sûr pas été suivi d'effets (si les blogs étaient influents, cela se saurait…)
En 2009, il semblerait que nous allons avoir droit à un remake : depuis quelques jours, les tensions vont croissantes entre la Géorgie et la Russie. Là, on en est à la phase des provocations de la Russie face à la Géorgie. Le gouvernement russe utilise le sentiment anti-américain de sa population pour préparer une nouvelle guerre. Comme souvent, le remake risque d'être encore plus mauvais que l'original. Si la Russie se relance dans ce conflit, l'objectif est sans doute d'en finir avec ce gouvernement géorgien qui s'obstine à tenter de s'ancrer en Occident. A nouveau, les Américains ont sans doute joué aux pyromanes, et il est dommage que Barack Obama n'ait pas fait évoluer la politique de son pays.
On peut se demander comment l'Union Européenne réagira cette fois. Souviens-toi, cher lecteur, que la dernière fois, notre super-méga président était allé arrêter la guerre avec ses petits bras musclés. Cette fois-ci, on voit mal comment les Occidentaux pourront stopper Moscou si l'offensive est relancée, sauf à se préparer à une véritable confrontation, à laquelle je suis très loin de croire…
jeudi 25 juin 2009
Coup de génie d'Obama l'iranien?
Il y a quand même quelque chose de frappant.
Depuis 30 ans, les Etats-Unis sont en guerre plus ou moins ouverte avec l’Iran, ils ont combattu au travers des irakiens, sanctionné à travers l’ONU, étendu leur influence dans la région en envahissant quelques voisins, menacé plus ouvertement d’envahir le pays…
Tout ça pour quel résultat ?
Un Ahmadinejad complètement légitime dans son pays, avec son discours belliqueux en accord avec la situation internationale.
Obama n’a fait que changer le discours, il a tendu la main.
Ahmadinejad a quand même gagné les élections, les dirigeants iraniens ont refusé la main tendue, mais nous assistons aux plus grandes révoltes depuis la révolution islamique de 1979.
Alors je suis incapable de dire si le pays se dirige vers une véritable révolution, une réforme de fonds de la république islamique ou une simple répression sans conséquences pour le pouvoir, mais ce qui parait clair, c’est que cette soudaine absence de danger pour l’Iran a fait s’écrouler un pilier de la politique des dirigeants iraniens.
Pourquoi continuer à provoquer le monde, à s’isoler quand on peut en faire partie.
Cette possibilité a certainement contribué à cette révolte.
La politique de la peur envolée, le peuple veut vivre mieux, et vivre mieux c’est mettre en phase une société (citadine) moderne avec une république ancestrale.
J’espère que d’autres pays…Israël…réussiront un jour à sortir de cette politique de la peur et de l’affrontement pour faire taire l’extrémisme avec une main tendue…
Je verse dans l’utopie rêveuse, je sais…
dimanche 7 juin 2009
Obama va-t-il aider Israël?
"Obama is against Israël"
Alors je sais que je m'aventure sur un terrain qui risque d'attirer encore quelques extrémistes, mais bon.
Ma première réaction, était de penser que si Rabin était au pouvoir, Obama et lui seraient probablement d'accord sur une majorité de choses, et probablement que Clinton serait aujourd'hui taxé d'anti-sioniste.
Obama dit quoi?
En gros, il parle d'un plan à deux États et il demande l'arrêt de la colonisation de la Cisjordanie.
A mon humble avis, ces deux choses sont quoi qu'il arrive des conditions sine qua non à une solution pacifique viable dans la région.
J'ai été terriblement déçu par la prise de pouvoir de Netanyahou, la démocratie israélienne m'a déçue, j'ai été déçu par cette soumission du peuple israélien à cette politique de la peur qui a pourtant tellement desservi les américains lors des 8 dernières années.
Je vois donc un Bibi Netanyahou arriver au pouvoir, sans ambition aucune d'arriver à la Paix, mais plutôt celle de camper sur ses positions sécuritaires militaires.
Et moi qui suis viscéralement attaché à Israël, suis terrifié par cette horizon sanglant.
L'Europe a-t-elle une quelconque ambition de peser sur ce conflit se déroulant à quelques milliers de kilomètres seulement de Bruxelles?
J'en suis encore à me demander à quoi elle sert réellement cette Europe, mais bon la n'est pas le sujet, mais hormis N.Sarkozy parti s'agiter quelques jours dans la région, l'influence européenne est plutôt limitée, même ironique.
Alors quand Obama, se montre ferme, je vois cela comme la dernière chance d'Israël de ne pas se voir embarqué dans des décennies de guerres inexorables.
Si les actes suivent les paroles, si la pression américaine s'exerce réellement sur son allié historique, alors Netanyahou se trouvera dans une situation délicate et devra composer avec une données nouvelle et son plan de sécurisation par la terreur se verra gêné.
Pour moi toute fermeté d'Obama à l'égard du gouvernement israélien est un service rendu au peuple israélien.
vendredi 5 juin 2009
Malgré son importance, le discours du Caire de Barack Obama n’arrive pas en une des médias français !
Nous avons une première information : le crash d'un avion. Cette information est émotionnellement forte, mais elle ne change rien à notre vie. A moins d'éléments importants issus de l'enquête, elle n'a aucun impact politique. Au total, dans quelques jours, une fois l'émotion passée, on continuera nos vies, et seules les familles resteront marquées par ce fait. Aujourd'hui encore, cette information arrive en tête des titres des médias français.
D'un autre côté, on a un fait politique primordial. Barack Obama a fait un discours qui modifie radicalement la politique internationale des États-Unis par rapport au Moyen-Orient. Il y a affirmé la volonté de paix de son pays, y a dit la volonté des Américains de voir la création d'un État palestinien, y a dénoncé la politique de colonisation menée par Israël en Cisjordanie, y a tendu la main aux pays musulmans tout en réaffirmant sa détermination à lutter contre l'islamisme. Ce discours pourrait avoir un impact profond sur nos vies et changer le déroulement de l'histoire. Or, ce discours n'arrivait en général qu'en seconde ou en troisième position dans les médias français ce soir.
Et les élections européennes qui ont lieu ce dimanche ? Hein, quelles élections européennes ???
PS : pour te faire une idée sur le discours du président américain, je te propose ici la vidéo complète, en VO non-sous-titrée…
PS 2 : apparemment, ce blog perd deux places au Wikio politique de juin et se retrouve en 29ème place, et à la 138ème place du général. Une petite baisse, donc, mais on continue…
mercredi 3 juin 2009
Il veut Obama pour lui tout seul...
Selon Bayrou, donc, notre très cher Monsieur égo a sacrifié cet évènement avec toute sa symbolique et son importance historique pour une habituelle histoire d'élection... Monsieur voulait partager ce moment avec son grand pote Obama (je me marre...) tout seul sans gonzesse pour lui piquer la vedette...
Exit la reconnaissance aux anglais d'avoir grandement contribué à nous éviter de parler allemand aujourd'hui.
Exit la diplomatie qui peut être si fragile .
Bienvenue au collège, aux jeux de gosses qui veulent se faire remarquer...
Eh bien, le moins qu'on puisse conclure de cet acte diplomatique de haut vol, c'est qu'on se tape encore une fois la honte, auprès de nos partenaires et alliés. Le président américain, qui, s'apercevant du jeu du petit Nicolas, va par deux fois, déclarer vouloir que la reine soit présente! Désaveu total pour notre maître en relations internationales... Les affaires de ce style se suivent et se ressemblent...
Non content de nous casser les couilles avec son obsession sécuritaire, de couper les valves de l'immigration à un tel point que c'est un calvaire de faire des démarches simples et légales, de nous pondre des mesures économiques désastreuses, manquant totalement de clairvoyance sur le capitalisme, la crise et c...
Il nous fait connerie sur connerie au niveau international entre les chinois, Khadafi, le Proche Orient, etc... Risible, pitoyable, en tout cas, la France ne va pas mieux et ne va certainement pas dans le bon sens.
J’en reviens au débarquement qui est un évènement extrêmement important dans notre histoire, nous avons été laminés par les Allemands et pour faire court, sans la résistance anglaise, il n'y aurait point eu de débarquement et on serait là à faire des blogs auf Deutsch.
Cette politique dégueulasse, qui n’est pas l’apanage de Sarkozy, non, c’est une manière de faire absolument normale aujourd’hui, tout tourne autour des sondages, des élections du fait de faire plaisir à untel ou unetel.
Mais à quoi bon élire ou se faire élire, si le but de la manœuvre est de finalement passer son mandat à préparer la prochaine élection ?
Ce que l’on peut observer chez nos élites, nos dirigeants, c’est une parodie de démocratie, c’est une démocratie ou le but est de gagner coute que coute sans se poser la question «pour quoi faire ?»
lundi 20 avril 2009
L’économie financière redémarre : et on refait de vieilles recettes dans de vieux pots…
Deux victimes de la crise apparaissent ainsi :
- Les salariés d'abord ont payé l'ajustement de l'ensemble du système économique, alors qu'ils n'étaient pas responsables des décisions d'orientation de leurs dirigeants. Cela a commencé par les banques, puis se poursuit maintenant dans l'économie réelle.
- Les États, c'est-à-dire nous, les gens qui ne bénéficient pas de l'enrichissement récent de l'économie, vont bientôt devoir payer les factures des énormes crédits faits aux entreprises, et particulièrement aux banques.
Au total, on est bien dans la socialisation des pertes et dans la privatisation des profits. En plus, l'économie semble donner des signes de redémarrage, ce qui signifierait que le système n'évoluerait pas.
Pourtant, contrairement au Gaulliste libre, je pense que le système ne peut pas réellement redémarrer comme avant, du fait de l'énorme taux d'endettement des États comme des ménages. Les entreprises ne peuvent plus espérer vendre massivement maintenant sans recourir à des hausses de salaire et à une meilleure répartition capital-travail des revenus. Si on reste dans la situation actuelle, l'économie ne pourra pas redémarrer comme elle l'a fait les années précédentes, car nos capacités d'endettement sont à leur maximum. N'oublions pas non plus que la croissance récente s'est faite massivement sur l'immobilier, et je ne vois pas comment ce secteur redémarrerait avec les mêmes recettes que les années précédentes, d'autant plus que la hausse des impôts va bientôt suivre, d'une manière ou d'une autre, réduisant nos possibilités d'endettement…
Je ne veux pas être pessimiste, mais je crains que l'économie réelle ne redémarre pas aussi vite que cela, malheureusement pour l'ensemble des salariés...
mardi 13 janvier 2009
Un espoir pour l'avenir : les déclarations d'Hillary Clinton.
En effet, le Sénat a confirmé aujourd’hui que l’ancienne candidate aux primaires démocrates allait occuper, dans quelques jours, le poste de secrétaire d’État. Cette fonction est l’une des plus importantes du gouvernement américain, équivalent de notre ministre des affaires étrangères.
L’administration Obama est très attendue sur ces questions, vu que le président américain est resté terriblement muet depuis le début du conflit à Gaza. Au début de l’offensive, ses proches ont avancé l’idée que le président ne pouvait s’exprimer avant d’entrer en fonction, de peur de perturber les actions de l’administration Bush. Très mystérieusement, le futur président n’a pourtant pas hésité à critiquer vertement la politique de lutte contre la crise du même Bush et a cru bon d’annoncer d’ores et déjà un nouveau plan de relance économique.
Et pourtant, les déclarations du jour d’Hillary sont encourageantes. Certes, la future ministre confirme que les États-Unis ne discuteront pas avec le Hamas, tant qu’il n’aura pas reconnu Israël. Comme je l’affirmais récemment, je suis persuadé que le Hamas n’a aucun intérêt à le faire, vu que toute sa légitimité politique face au Fatah s’appuie entièrement là-dessus.
Par contre, il y a deux évolutions nettes :
- Tout d’abord, Clinton a annoncé qu’Israël devrait, à un moment ou à un autre, envisager une paix avec les Palestiniens. Cette avancée est déterminante, car elle implique qu’Obama ne va plus forcément accepter que la paix doive attendre la fin définitive de tout attentat, et qu’Israël devra finir par prendre des risques. C’est donc la fin du bienveillant soutien de G. W. Bush.
- Surtout, Clinton a annoncé l’ouverture de négociations avec l’Iran, si celle-ci y est prête. Cette annonce est primordiale. Depuis l’offensive américaine en Irak, le régime des mollahs s’est toujours senti menacé par la puissance américaine. Il a donc développé une stratégie assez cohérente. Il s’agissait d’abord de se doter d’armes nucléaires pour assurer l’intégrité de son territoire ; ensuite de trouver des alliés solides, comme la Syrie par exemple ; enfin d’armer des mouvements islamistes terroristes autour d’Israël (Hezbollah et Hamas), à la fois pour menacer le grand allié des Américains, mais aussi pour déstabiliser les États arabes de la région (n’oublions pas le rôle des Palestiniens en Jordanie et au Liban). Ces pays ont d’ailleurs assez mollement réagi au départ à l’opération de destruction du Hamas lancée par Israël.
Ce changement de comportement américain pourrait permettre à l’Iran d’avoir des garanties et de cesser d’entretenir une instabilité générale dans la région. Ainsi, les mouvements terroristes islamistes palestiniens perdraient leurs sources d’approvisionnement en armes et Israël pourrait négocier plus sereinement. L’espoir est mince, mais il existe tout de même.
Avec, en plus, l’annonce d’une volonté d’amélioration des relations avec la Chine et la Russie, Clinton confirme que la doctrine de l’attaque préventive est remise en cause. On ne peut que se réjouir de cette volonté du nouveau président américain de préférer la paix à la guerre.
La France et l’Europe, je l’espère, le soutiendront dans cette voie.
vendredi 14 novembre 2008
Rahm-Obama
Rahm Emanuel a été désigné par Obama pour être le secrétaire général de la Maison Blanche.
Sans connaitre le personnage j'ai d'abord, égoïstement pensé, ouais! Et puis mes amis, la radio, et maintenant un journal online me sont tombés dessus.
Monsieur Emanuel est belliqueux, pro-israélien et sa nomination indique qu'Obama aura une politique agressive au Proche Orient. Agressive envers les pays Arabes et protectrice et compréhensive envers Israël.
Peut-être... Peut-être aussi que le fait d'avoir nommé un juif à un poste si important donnera à Obama la crédibilité nécessaire pour faire pression sur Israël...
Peut-être que Rahm Emanuel est un homme de confiance du nouveau président Américain, peut qu'il a des compétences utiles?
Je dis peut être, car je réponds à des spéculations.
Voilà ma source de lecture.
Êtes-vous tous avides de retrouver en Obama des prémisses de Bushisme?
Avez vous envie de le voir déconner pour mieux cracher sur les Etats-Unis comme au bon vieux temps du début du 21è siècle?
Ce négativisme me gonfle, tout comme l'Obamania en gonfle beaucoup!
mercredi 5 novembre 2008
Ils l'ont fait!
Les américains ont élu celui qu'il fallait élire!
Je me suis réveillé ce matin après une courte veillée devant ma télé, rien n'était décidé, j'avais le trac, j'ai hésité à allumer ma radio, mais j'ai de suite été rassuré.
Alors comme dis Fabrice, le plus dur reste à faire, et c'est vrai, mais la première marche, c'était celle du bon choix, et on a déjà vu les américains faire un choix très discutable en 2004...
Voilà, la nation la plus puissante au monde a élu un démocrate, un démocrate jeune, un démocrate métisse. On nous répète partout que la couleur n'a pas d'importance, mais ce pays est passé en si peu de temps de l'esclavagisme à l'élection d'un descendant d'esclave, et ça force le respect.
Quoi qu'on dise de ce peuple, et je ne suis pas le dernier à leur taper dessus, ils sont capables de faire des choix courageux, et nous pourrions nous en inspirer en France.
Le parti Démocrate n'est pas la gauche Française, et Mc Cain ou Bush ne sont pas Sarkozy, mais ils ont une vraie alternative, et régulièrement des hommes politiques passionnants. Inspirons nous d'eux pour une fois, ayant le courage de porter au sommet un homme de moins de 70 ans qui ne soit PAS Sarkozy.
J'aimerais aujourd'hui être américain, une fois n'est pas coutume, j'aimerais voir mon pays élire un noir, balayer par la magie d'une élection la différence de couleur dans mon pays.
Le plus dur reste à faire, il y a du boulot, mais au moins la base est juste.
Va-t-il règlementer les marchés financiers?
Va-t-il aider l'Irak et l'Afghanistan a se construire?
Va-t-il ne pas attaquer d'autres pays de l'ancien Axe du Mal de l'affreux jojo qui va finir seul dans une villa cachée?
Va-t-il mettre en place des mesures sociales aux États-Unis?
Va-t-il venir en aide aux défavorisés?
En tout cas si le Sénat bascule démocrate (à priori ça sera le cas), il aura toutes les cartes en main.
Pas de compte à rendre aux Lobbies qui financent habituellement les candidates, le peuple plein d'espoir et vraiment derrière lui.
Je m'emballe, comme je ne m'étais jamais emballé en France, vous allez me dire que cette Obamania vous gonfle, mais voilà, j'avais tellement peur d'avoir 4 nouvelles années républicaines, après le désastre mondial que Bush a provoqué, que mon soulagement est immense, et je le montre!
lundi 3 novembre 2008
Singing Obama
J'avais commenté que les élection américaines vont toujours sur le terrain du showbiz, et qu'une incursion de plus ne m'étonnait pas.
Toutefois j'ai un avis un petit peu différent aujourd'hui, j'aurais pu écrire un commentaire à son billet mais en ces temps de pénurie créatrices, on prend ce qu'on a pour publier...
J'écoute de temps en temps l'émission de Daniel Mermet "Là bas si j'y suis" sur France Inter, et dernièrement il nous raconte la campagne électorale américaine et les subprimes sur le terrain dans différentes villes représentant des populations américaines aux fortunes variées.
Et j'ai entendu de nombreuses chansons soutenant Obama, cela allait du rock mélancolique au reggae, et ça n'avait pas l'air commercial estampillé "Hollywood" comme le morceau des BEP. C'était bon, et c'était touchant, émouvant même.
Mon sentiment a changé, je pense que Barack Obama représente un espoir extraordinaire pour la population non blanche et pauvre du pays.
Les chansons, la passion qui l'entoure m'ont l'air d'être quelque chose de réel et sincère.
Enfin, les noirs, latinos, asiatiques et autres que j'oublie vont se voir représentés à la Maison Blanche, c'est la défaite du KKK, la victoire de Martin Luther King.
Ca dépasse largement le clivage démocrates, républicains, c'est l'avènement d'une nouvelle ère ou le pays le plus puissant au monde va élire quelqu'un issu d'une minorité encre esclave et pendue à des arbres il y a peu.
Je pense même que la couleur politique importe peu, c'est un signe qui dépasse la politique.
Les élections qui vont compter
Non, Sarkozy n'a pas démissionné, malheureusement ces élections là vont se faire attendre encore quelques années.
Nous avons par contre les très proches élections américaines, le 04 novembre et les plus éloignées élections israéliennes.
Rien de nouveau là dedans, si on suit un petit peu l'actualité on doit être au courant.
Ce qui me frappe concernant ces deux événements à venir, c'est leur importance pour l'équilibre mondial.
Quand Sarkozy se fait élire, il nous emmerde nous! Français et (surtout) étrangers vivant en France (et Angela Merkel aussi...)
Quand Bush petit se fait élire, il fait emmerde tout le monde, jusqu'à attaquer 2 pays et relancer le terrorisme mondial!
Alors je sais, c'est pas nouveau, mais de toute façon je n'ai jamais dit qu'il y aurait du nouveau.
Grosso modo, le 4 novembre, on aura 2 options, celle de repartir pour 4 ans (ou plus) de bien et de mal, de méchants arabes, de vive le pétrole et nique les réchauffistes ou alors, peut être autre chose, sachant qu'autre chose ne peut qu'être meilleur!
Je ne vous cache pas mon anxiété à l'approche de ces élections, je suis prêt à échanger 10 ans de Sarkozisme contre une élection d'Obama...
Et puis nous auront le 10 février 2009 les élections en Israël...
L'impact sur le monde sera moins important que l'élection US, mais quand même..
On a dans un coin Bibi (Benjamin) Netanyahou, et dans l'autre Tzipi Livni.
Les différences sont presqu'aussi radicales que pour les deux américains.
Livni n'est pas travailliste mais issue du même parti que Sharon tandis que Bibi (c'est plus court) est du Likoud. Mais pas seulement Likoud, il est la branche radicale du Likoud, il est celui qui ne veut pas ratatiner Israël mais qui croit que Dieu et c...Grand Israël et c... Pote des colons des orthodoxes et tout le tsouin tsouin.
Je résume car sinon, ça ne m'amuserait plus d'écrire.
Livni est issue du Likoud mais fait partie du parti Kadima créé par Sharon avant son accident. Au jour d'aujourd'hui, à mon avis, le seul parti capable d'aller vers les palestiniens tout en gardant le soutien du peuple c'est Kadima.
Proposer, rendre, concilier mais rester ferme et dur si besoin est.
De plus Livni va faire campagne sans le soutien des orthodoxes du Shas, ce qui lui permettrait, une fois élue, de mener de vrais offensives pacifiques envers les palestiniens.
Et puis c'est une femme, j'espère qu'elle fera aussi bien que Golda Meir...
Enfin voilà, rien de neuf, un peu de fouillis, mais disons que ce ce marasme de crise économique, ce sont là les deux futurs évènements qui me turlupinent.
J'ai vraiment l'impression qu'on est à un tournant, avec l'élection d'un noir au US, avec un espoir de paix au Proche Orient ou alors tout le contraire.
J'ai peur et espoir, on verra bien.
mardi 28 octobre 2008
Barack Obama fait campagne en utilisant les artistes : quelles conclusions en tirer ?
La vidéo est à l'évidence assez bien faite. Cependant, je voudrai m'interroger, et t'interroger par la même occasion, sur l'impact de ce type de document. En France, nous n'avons pas encore eu l'occasion d'assister à ce type de chose, mais je pense que vu l'influence du modèle politique américain en France, cela ne va pas tarder.
Tout d'abord, on peut se demander qui est la cible de cette vidéo, largement diffusée sur Youtube mais aussi sur de nombreux blogs nord-américains et sur certaines chaînes de télévision. Personnellement, la vidéo ne me touche absolument pas, même si je reconnais la bonne facture du clip. En tant que passionné de politique, il en faut plus pour m'atteindre et me convaincre de voter pour un candidat. Je peux donc logiquement en déduire que les personnes visées sont plutôt des non-politisées. Ma collègue m'a tout de suite dit que cela visait les jeunes, très peu mobilisés en général aux États-Unis par la vie politique, y compris nationale. J'ai remis en cause tout de suite l'impact réel de ce type de vidéos, mais ma collègue, qui ne se laisse pas démonter facilement, m'a affirmé que les élèves français, avec qui elle avait travaillé sur la campagne électorale américaine, était très touchés par elle. Dont acte, mais nos élèves ne sont pas des Américains.
Quel est ensuite l'intérêt pour Barack Obama de mobiliser des artistes et des acteurs pour sa campagne ? S'il s'agit de mobiliser des jeunes, je trouve que le clip démontre la crise que connaît le monde politique dans son ensemble. Même un personnage charismatique comme Obama sait que son discours sera relativement inaudible chez les jeunes : le voilà obligé de mobiliser le ban et l'arrière-ban du monde des stars américaines pour tenter de bouger les jeunes. C'est d'autant plus étrange finalement qu'on peut douter de la capacité de McCain à attirer ces électeurs-là. Peut-être que le déséquilibre important entre jeunes et vieux (naturellement davantage républicain), qui a tant joué en France en 2007, effraie le candidat démocrate, qui cherche tous les moyens possibles pour se trouver une audience chez les post-ados. Comme cette population se mobilise peu, on essaie ici de la pousser au maximum à aller voter.
Quel est l'intérêt du chanteur et des autres artistes de s'engager là-dedans ? On peut d'abord penser que ce clip peut avoir un impact sur la campagne et faire gagner Obama, pourquoi pas... Je pense aussi que les chanteurs peuvent y trouver un impact financier personnel. Cet ancrage chez les démocrates peut amener de nouveaux auditeurs, même si les Républicains pourraient aussi quitter les salles. Il peut aussi donner une forme de respectabilité à des artistes considérés comme superficiels et sans grand intérêt dans leur production artistique habituelle : tu as peut-être reconnu dans ce clip la chanteuse des Pussycat Dolls dans la deuxième partie de la chanson...
On peut se poser une dernière question : qu'est-ce que cette chanson exprime de l'état réel de la politique ? A l'évidence, le clip joue sur l'émotion bien plus que sur la raison indispensable à l'analyse politique. Obama fait référence à quelques grands moments de l'histoire américaine : la guerre d'indépendance, l'abolition de l'esclavage ou Martin Luther King. Il fait appel à l'espoir de changement des jeunes et martèle les mots hope et yes, we can, mais que reste-t-il du programme du candidat, des propositions concrètes ? Au final, peu de choses... L'électeur jeune et adolescent devra se contenter des émotions et de voter pour un vague espoir. Finalement, tout cela n'est guère rassurant sur la politique américaine.
Bon, d'un autre côté, je ne pense pas qu'un tel clip aurait pu être fait en France pour Ségolène Royal en 2007. Peut-être sur de la musique hippie : Fraternité, fraternité, fraternité yeeaahhh...
vendredi 17 octobre 2008
Pour qui vote Homer Simpson?
Bon mon co-blogueur Fab est en colère, allons je vais essayer de le divertir, en fait ça devrait divertir tous les lecteurs j'espère!
Je pensais que Homer était républicain et que son auteur était démocrate, et ben non Homer vote Obama, enfin il essaie tout du moins, et comme à son habitude Matt Groening nous montre son pays avec son ironie et sarcasme habituels.
Seul problème, les Simpsons sont produits et diffusés par la Fox, qui appartient à Rupert Murdoch, fervent supporter de Bush et Mc Cain et accessoirement l'un de ses bailleurs de fonds.
Il n'est donc pas content...
Étonnant tout de même car ce programme a toujours été très critique envers la société américaine moyenne, qui représente pourtant la majorité de l'électorat républicain...
Mais bon, le petit dessin animé sarcastique a rapporté 1 milliard de dollars à la Fox en 12 ans, ceci explique peut-être cela...
Mais bon apparemment là c'en est trop pour Murdoch!