mardi 31 mars 2009

L’étonnant retour d’Alain Juppé sur notre scène politique.

Les hommes politiques sont marrants. Ce matin, j'ai entendu Alain Juppé sur France Inter. L'ancien premier ministre a eu une carrière politique qui n'a pas été simple. Il a supporté l'une des grèves les plus importantes des 30 dernières années en 1995 et a été le premier ministre de la Ve République le plus impopulaire, il a dû payer pour les errements de la mairie RPR de Paris par une peine d'inéligibilité et s'exiler ensuite un an au Canada, il a enfin tenté un retour au premier plan en étant l'un des principaux ministres de François Fillon dans son premier gouvernement, avant de démissionner, à cause de son échec aux législatives.

Depuis, l'ancien Premier ministre semblait se consacrer uniquement à sa bonne ville de Bordeaux. Mais là, depuis quelques jours, Juppé fait un retour en force sur la scène médiatique : Jacques Delors l'évoque la semaine dernière comme un potentiel président de la Commission Européenne, les médias parlent aussi d'un retour au gouvernement pour redorer un peu un gouvernement Fillon dont les ministres sont pour la plupart à l'agonie politique.

Ce matin, Alain Juppé faisait la promotion de son nouveau livre : « Je ne mangerai plus de cerises en hiver. » Dans ce bouquin, Juppé prône un nouveau modèle économique moins consumériste, moins incohérent environnementalement parlant, et moins soumis aux infâmes règles du marché. D'ailleurs, ce matin, il a appelé à proposer une loi sur les rémunérations des patrons, à ma grande surprise, alors qu'on a déjà publié un décret, apparemment mal fichu, sur la question.

Franchement, cher lecteur, ce type de discours me fait bien rigoler. On oublie de dire que Juppé a été le promoteur de ce système. En tant que Premier ministre, il a défendu une politique de réduction de la place de l'Etat et de dégradation des systèmes sociaux. Auparavant, il avait été ministre du budget lorsque Jacques Chirac était Premier ministre, entre 1986 et 1988, dans une des phases les plus libérales de notre histoire politique.

Doit-on déjà à la crise d'avoir amené Alain Juppé à changer radicalement de position idéologique ? Franchement, je n'en crois rien. Sans doute s'agit-il d'une conversion bien opportune, visant à se mettre en phase avec la population pour préparer un retour.

Nos hommes politiques sont vraiment increvables…

Gouvernement et logique démocratique israélienne bizarre...

Finalement, plus d'un mois après les élections, un gouvernement israélien est présenté à la Knesset.
Si vous voulez des détails, allez donc lire ce blog.
Pour ma part, je vais simplement donner mon sentiment, comme d'habitude...
Juste un rappel des faits:
Kadima a gagné, le Likoud est deuxième, Yisrael Beitenu est troisième et les Travaillistes se sont complètement écroulés.
Maintenant nous allons avoir un gouvernement avec un premier ministre Likoud (Netanyahou), un ministre des affaires étrangères Yisrael Beitenu (Lieberman) et un ministre de la défense travailliste (Ehud Barak).
Mais ou sont les vainqueurs? Ou est Tzipi Livni?
Lieberman a obtenu un ministère important, il a fait un score historique, et c'est quelque part logique, même si c'est affligeant.
Netanyahou a mieux réussi que Livni à parlementer, négocier, il a certainement le bras plus long, il hérité du poste de chef.
Ehud Barak ne déroge pas à ses principes, il court au secours d'Israël en se sacrifiant sur l'autel de son ministère préféré après avoir proprement et consciencieusement détruit son parti en moins de 10 ans.
Tout cela me pose un problème, je ne suis pas un expert en politique israélienne, loin s'en faut, mais mes petits yeux ne comprennent pas que le gagnant se retrouve sans rien, que le perdant (de peu) gagne et que le super perdant gagne quand même plus que le gagnant...
J'ai bien peur que les années se suivent et se ressemble dans ce pays que j'aime tant, pas de paix pour demain, espérons juste qu'on nous épargnera la guerre.

Le boulot et le net...

Ce matin, en partant travailler, France Info nous parlait de Facebook et du recours de plus en plus fréquent à l'information disponible sur le net par les employeurs ou les boites de placement pour décider de l'embauche ou non d'un candidat.
J'ai également discuté aujourd'hui avec Mathieu de la réserve à avoir ou non quand à la divulgation d'informations récoltées au sein de son entreprise.
J'en suis venu à réfléchir sur l'impact que avoir la vie internet sur sa vie professionnelle et sur le comportement à adopter.
Il y a quelques semaines, un blogueur LHC a mentionné mon nom complet deux fois sur des commentaires, je suis devenu tout rouge et ai demandé au taulier du blog en question de le retirer, toutefois une petite recherche sur mon nom permet de retrouver immédiatement ces commentaires et donc de retracer la voie jusqu'à mon blog.
Si un patron entreprend cette démarche pour mieux cerner le candidat ou employé, cela peut paraitre liberticide, mais en même temps, au vu de la grande difficulté à licencier un employé dans notre beau pays, je trouve cohérent de récolter le plus d'informations possibles la personne avec qui on va signer un contrat difficile à rompre.
On ne pourra jamais empêcher ce genre de pratique, car si quelqu'un publie des informations sur internet, et bien c'est certainement pour que quelqu'un d'autre les lise. Il faut savoir assumer ses responsabilités.
Pour ma part j'assume mes responsabilité en signant de mon seul prénom et en masquant totalement mon profil communautaire.
On peut le faire, il ne faut se plaindre si on ne le fait pas.
Pour ce qui du problème de la divulgation d'informations professionnelles internes, je pars du principe qu'en signant un contrat de travail entre employé et société, on a automatiquement un devoir moral de fidélité. La fidélité c'est entre autres de ne pas raconter ce qui dit en interne en public.
Le travail c'est travailler en échange d'un salaire, si le salarié est en désaccord avec le fonctionnement de sa société, il peut démissionner, se plaindre aux ressources humaines, aller à l'inspection du travail, aux prud'hommes ou dans les cas extrêmes porter plainte.
Je me doute que beaucoup d'entre vous ne partagent pas ce point de vue, à commencer par mes deux acolytes...

Appel à la manifestation intersyndicale le 1er mai 2009.

Tiens, l'intersyndicale lance un appel à la manifestation inédit par son ampleur pour le 1er mai 2009.

Certains co-auteurs de ce blog avaient contesté l'usage de la grève pour manifester, lors du 29 janvier, pour bouger doucement ensuite. Là, pas besoin : tout le monde peut venir (privé et public, familles, retraités, jeunes...).

Alors, on manifeste ?

lundi 30 mars 2009

La blague du jour

Mon pote vient de m'envoyer une blague par mail, je suppose que certains d'entre vous ont déjà dû la recevoir...

Sarko et Fillon sont dans un avion. Fillon se tourne vers le p’tit Nico et dit : « Tu sais je pourrais jeter 1 billet de 200€ par la fenêtre et rendre une personne heureuse ».

Sarko lui réplique : « Et bien moi je pourrais jeter 10 billets de 20€ par la fenêtre et rendre 10 personnes heureuses ».

Le pilote soupire et dit à son co-pilote : « T’entends cette bande d’arrogants, ils se rendent pas compte que je pourrais jeter 2 connards par la fenêtre et rendre des millions de personnes heureuses »


samedi 28 mars 2009

Natixis ou la récompense du travail bien fait!


Le cours de l'action Natixis est exceptionnel, et oui, comme vous pouvez le voir sur ce graphique, il a réussi à passer de 14 à 1 en deux ans...
Les actionnaires doivent être content!
Comme, en France, on récompense le travail, notre très cher État, dans sa grande générosité a décidé d'investir dans cette valeur sûre, et hop, 2 milliards d'€ par ici!
Natixis a voulu répercuter cette rentrée d'argent frais sur ses employés, c'est vraiment admirable, enfin, une boite récompense ses employés au lieu de lécher les bottes des actionnaires, et hop, 90 millions d'€ de primes aux traders qui ont si bien bossé!
D'une pierre deux coups, on fait du social en traitant bien ses employés et on motive ses troupes pour éviter une fuite de ces cerveaux ayant réussi une telle performance boursière.
Ce qui m'étonne, c'est la réaction de notre petit président, quand on lui parle de la rémunération des sociétés ayant réussi, à l'image de Natixis, il nous répète inlassablement la même rengaine:
"Ce n'est pas responsable, et ce n'est pas honnête"
Ça, c'est de l'action, l'action verbale!
Tu parles et les autres écoutent, la nouvelle manière de faire de la politique, on n'a plus besoin de réformes, de lois, il suffit de dire...
"Ce n'est pas responsable, et ce n'est pas honnête"

Une recrue de poids.

La nouvelle a parcouru toute la blogosphère aujourd'hui. Ce soir, la Comète a tremblé sur ses bases.

On apprend que Didier Goux a rejoint le réseau LHC, à l'invitation de LOmiG.

Je me demande si nos adversaires politiques mais néanmoins amis de LHC ont bien lu le blog de Didier.

J'hésite entre le sourire moqueur et le doute socratique...

Combien de temps Didier tiendra-t-il dans ce nouveau groupe d'amis ?

Tiens, je lance une chaîne sur le sujet : je désigne six blogueurs pour faire un pronostic sur le temps que Didier va passer dans le réseau LHC.

Je parie sur 1 mois.

Pour répondre, je tague Mtislav, Nicolas, Le Coucou, Gaël, Manuel et Fabrice.

Là, dans la chaîne sans intérêt, je crois que je fais fort...

vendredi 27 mars 2009

La Bourse c'est mal, caca!...

Longue journée de travail qui s'achève, longue journée de blogage qui s'achève.
Vous l'avez peut-être suivie, en tout cas, mon pote Fabrice et moi avons eu une discussion longue et passionnée (trop...) au sujet d'abord du système de retraite, ensuite des fonds de placement monétaires et finalement sur la société et notre structure économique.
Fabrice a réagi avec une fleur dans les cheveux en nous publiant un message de paix musical, je ne vais pas être aussi pacifique.
J'ai eu l'impression de me retrouver face à un mur anticapitaliste impénétrable.
Pourtant, je ne suis certainement pas un libéral capitaliste pur et dur, ceux qui lisent ce blog doivent commencer à avoir une idée sur mes orientations politiques et elles ne sont pas dans le libre échange et la dé-socialisation.
Mais cette position manichéenne que me montrait Fabrice aujourd'hui m'a déçu et énervé.
La Bourse c'est mal, en gros c'est le message subliminal qui m'est resté après nos échanges.
Peu importe ce qu'est la Bourse, à quoi elle sert, peu importe que tout, en Bourse, n'a pas la même fonction, peu importe que la Bourse gère nos petites épargnes, nos Livrets A, nos Plan d'épargne logement... C'est mal!
La Bourse, c'est mal, la Bourse provoque la faim dans le monde, et puis de toute façon tout va péter bientôt...
Je vous avoue que les arguments me manquent...
Pour être méchant avec mon pote, je dirais que son niveau de croyance anticapitaliste me rappelle un peu celui d'un ou deux islamophobes avec lesquels nous nous frictionnons régulièrement.
Si je partage cet espace d'expression et d'échange avec eux, s'ils sont mes amis, tâchez de nous différencier s'il vous plait, n'est-ce pas Didier...

No matter who you are, no matter where you go....

Ce matin je me fout de la crise financière, j'ignore les querelles d'héritages et les discussions intéressantes sur les systèmes de retraite, je me tape le steak du dernier discours de Sarko ou de savoir si le Pape est juste un mec qui a 60 ans de retard bien ou une tête à claques...

Non, ce matin tout ça m'est étranger.

Ce matin j'ai reçu un mail d'un pote, et en ouvrant ce mail j'ai eu la très agréable surprise de voir ça :


Stand By Me from David Johnson on Vimeo.

Et ça pour un musicien comme moi c'est un peu ce qui se fait de plus beau sur cette foutue planète : un moment suspendu, magique, un partage d'une des plus simples expressions de la joie.

Je vous souhaite à tous de connaître un jour un de ces moments où on arrête de porter un masque pour juste fermer les yeux et se laisser aller à être qui on est au fond de soi.

Moi j'en vivrai un ce soir, un autre demain, et ceux qui seront sages dans les jours à venir gagneront le droit, s'ils le veulent, d'en partager un avec moi le 6 juin prochain.

Bon week-end à toutes et à tous et n'oubliez pas : blogger c'est cool, vivre c'est tellement mieux !

jeudi 26 mars 2009

Le goût du détail du pen...

Il fait encore des siennes, le parti nationaliste français va mal, c'est probablement le désespoir qui le fait s'accrocher à ses vraies valeurs, ses valeurs de merde.
Je n'aime pas trop parler de lui en général, le blog doit nous détendre et nous amuser, mais bon, déverser un peu de mon dégoût c'est humain.
Donc, le borgne nous ressort sa litanie sur la Shoah, on le savait, certains avaient peut-être oublié, d'autres avaient fait mine de ne pas entendre, mais bon il nous le rappelle, il a une fâcheuse tendance à l'antisémitisme primaire, ajouté aux autres "anti---".
Par contre, il nous aura au moins gratifié d'une nouveauté, et celle là, il fallait y penser!
Jean Jaurès doit se retourner dans sa tombe, je ne vois guère pire insulte à sa mémoire...
Jaurès aurait voté extrême droite, disent-ils, et il se retrouve bien malgré lui sur les affiches des héritiers de son meurtrier.
Je me demande où nous en sommes des droits d'image; que font les descendants de Jaurès?
Le FN joue certainement ses dernières cartes après la débâcle présidentielle, et c'est vraiment affligeant.

mercredi 25 mars 2009

S'il te plait, dessine moi une Europe

Il y a des chaînes intéressantes, des complètement débiles mais marrantes à faire et puis il y a des chaînes à propos desquelles on se demande quoi penser.

Mon camarade à la chevelure rare vient de m'inviter à participer à la dernière en date et, bien que je n'aie pas particulièrement d'inspiration je vais moi aussi faire tourner le truc.

Alors si l'Europe était :

un animal, elle serait un ornithorynque : pas vraiment bien fichue à cause de trop de différences dans ses composantes. Il se trouve toujours des illuminés pour nous vanter son utilité mais jusque là aucun scientifique n'a vraiment trouvé ce qu'elle apportait de bon dans sa configuration actuelle.

une fleur, elle serait un tournesol : jolie de loin, plus on s'approche pour voir le truc dans le détail et moins on est séduit par la façon dont l'ensemble est bricolé.

une peinture : le pharmacien d'Ampurdan de Dali : il n'y a qu'à sa gauche qu'on note un semblant de recherche, du centre à la droite c'est aride à toute interrogation (ceci est un appel à Didier Goux, vous avez le droit de railler mon choix en apportant la fin du titre de l'oeuvre mais sachez que j'y ai pensé avant vous !).

une ville, ce serait Le Raincy : une enclave de pognon qui préfère hérisser des murs pour éviter que les crève la faim du voisinage ne viennent chaparder une part de bonheur.

un personnage, ce serait Fletcher Reede (utilisez wikipedia ça vous fera de l'exercice !) : mensonges sur mensonges, elle finit par perdre l'amour de ceux qui voulaient l'aimer plus que tout. On espère qu'un jour un gamin fera le voeu qu'elle arrête de mentir, ça pourrait donner l'envie d'y croire encore une fois.

une chanson, elle serait l'Anamour de Gainsbourg : après l'amour vient l'anamour mais au final on aime toujours et voudrait s'inventer une histoire toute nouvelle.

Parceque j'aime l'idée de l'europe, mais je déteste ce qu'on en a fait à coup de TINA et autres concepts fumeux visant à camoufler qu'on ne voulait au final que favoriser le fric.

Et pas de petits copains à qui je destine la chaîne, Manuel nous sortirait une chanson trop naze...

Imposer à la source : je m’y oppose mollement.

Dans le billet précédent, mon camarade Manuel se demande pourquoi ne pas imposer à la source en France. En soi, la question peut paraître légèrement périphérique. Ce type de réforme, qui impose une large refonte du droit fiscal, mérite du temps et la crise actuelle risque d'obérer un peu la réflexion. La question est d'autant plus périphérique qu'elle me semble plutôt technique, quoique… Je voulais au départ faire un commentaire, mais je me décide finalement à faire un billet.

Pour comprendre la situation, il faut comparer les deux systèmes. Les pays qui appliquent l'imposition à la source prélèvent un pourcentage du salaire chaque mois, prélèvement effectué par l'employeur. A la fin de l'année, l'administration fiscale recalcule les revenus réels et régularise ensuite la situation. Mes connaissances au Canada et aux États-Unis m'ont souvent dit que l'État avait une tendance à prélever systématiquement davantage que la somme réellement due. En France, les revenus sont déclarés plusieurs mois après la fin de l'année civile, en mai, et les impôts sont payés durant l'année N+1 selon la déclaration précédente, soit en paiement mensualisé, soit en trois fois. Dans un cas, l'État perçoit donc l'impôt durant l'année de perceptions des revenus, et dans l'autre, l'État récupère la somme durant l'année suivante, mais vu le décalage d'une année sur l'autre, le résultat est le même.

Manuel nous indique que cette réforme permettrait de ramener dans les caisses de l'État de l'argent frais en pleine période de crise. Déjà, je ne peux que me poser en faux contre cette affirmation. Si on prélève cette année l'impôt de 2008, l'État va toucher un impôt sur des sommes d'une année durant laquelle la situation économique n'était pas encore trop grave, alors que les impôts de 2009 seront forcément plus faibles. De plus, comme Nicolas le souligne, il faudrait forcément faire une année blanche, car si on prélevait en même temps l'impôt de 2008 et celui de 2009, il risquerait d'y avoir bien plus que 2,5 millions de manifestants dans les rues.

Maintenant, pour regarder les bénéfices et avantages du système, je pense qu'il n'y en a quasiment pas, surtout si on est mensualisé. Pourtant, je voudrais faire une petite remarque de fond sur cette question. Actuellement, je touche mon revenu de 2009. Je sais que je vais devoir payer des impôts l'an prochain, mais je dispose maintenant de la somme, dont je peux faire ce que je veux : soit je la stocke dans un compte-épargne qui me permet le gain d'un minuscule intérêt, soit je peux éventuellement me servir de la somme en cas de coup dur, soit je peux la dépenser bêtement et me saigner les mois suivants pour payer mon impôt. En clair, je suis responsable et je gère ma comptabilité comme je l'entends.

Avec le système à la source, le résultat est le même au final, mais par contre, durant l'année en cours, je me retrouve immédiatement privé de sommes qui m'empêche de faire tout ce que je pouvais faire avec avant. Certes, je n'ai plus à me poser de questions sur ma gestion financière, et je récupérerai plus tard la somme que j'ai vraiment gagné, mais durant l'année, l'État a bloqué mes possibilités d'épargne, quand bien même elles sont ridicules.

Bon, je ne ferai pas une maladie si on changeait de système, mais je trouve qu'on a deux systèmes (un responsable et un moins responsabilisant pour le citoyen), que le second réduit nos possibilités d'action, et que cela me suffit à le refuser. Je préfère largement qu'on me retire la somme juste plutôt que de faire des avances qui ne me seront remboursés qu'un an après. Au moins, les choses sont claires. Comme Nicolas le disait à Rubin, on peut très bien réduire le délai de déclaration et régulariser plus vite la situation, mais là, c'est vraiment de la technique…

Il reste le risque sur la progressivité que Nicolas évoquait dans les commentaires du billet précédent. Là, je pense qu'il n'y a pas de réelle connexion. Rien n'empêche d'être progressif, ou de ne pas l'être, dans les deux systèmes.

Un système de retraite hybride à la suisse?

Je vais continuer sur ma lancée suisse, après l'imposition à la source, je vais m'aventurer sur le terrain plus délicat du système des retraites.

Si l'on demande à un travailleur français lambda, non fonctionnaire de moins de 40 ans s'il compte sur sa retraite pour assurer ses vieux jours, dans la majeure partie des cas, la réponse sera négative.
Le système est complètement opaque et incompréhensible, et les médias, les gouvernements ne cessent de remettre en question ce système apparemment en faillite sur le moyen/long terme.
Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas me lancer dans la promotion d'une retraite libérale à l'américaine, mais plutôt partager à nouveau mon expérience suisse.
Je sais que la Suisse est riche, que la comparaison est difficile, mais il faut toujours regarder ce qui marche chez les voisins, et en l'occurrence, leur système a l'air de marcher.
Ils ont un panaché du système à la Française et du système à la libérale.
Leur retraite est décomposée en trois axe, appelés trois piliers.
Le premier pilier est celui existant en France, la retraite par répartition, les salaires actuels paient les retraites actuelles, en gros.
C'est égalitaire, calculé en fonction des derniers salaires et du nombre d'années de cotisation.
Le deuxième pilier est une retraite par capitalisation, chacun capitalise sur une caisse de pension en fonction de son salaire. Il y a un barème précisant le pourcentage de son salaire à capitaliser selon les tranches d'age. L'employeur doit capitaliser au moins autant que l'employé, mais les grosses boites (généreuses) cotisent parfois deux fois plus que leurs employés.
Le 2°Pilier doit légalement rapporter 2,5% d'intérêts, les caisses de pensions placent donc les fonds récoltés sur des valeurs très sécurisées telles que des OPCVM monétaires ou des obligations d'État. Pas de "gambling".
Le troisième pilier est assez récent, instauré en 1987, il vient compléter les deux autres . C'est un placement facultatif sous forme d'assurance vie sur du très long terme permettant un retour d'impôt annuel variant entre 15% et 30% du montant placé sur celui ci selon le taux d'imposition initial.
Il existe bien sûr un plafond de cotisation annuelle de 6565Chf pour les particulier et de 23000Chf pour les indépendants.
Les deuxièmes et troisièmes piliers sont disponibles à tout moment pour investissement dans sa résidence principale et restent sinon bloqués jusqu'à l'age de la retraite (ou le départ de Suisse pour le 2°Pilier).
Ce que je trouve formidable, c'est la transparence absolue du système, vous recevez tous les ans un récapitulatif complet de votre caisse de pension avec le montant épargné, une projection du capital et de la possible rente viagère à 65 ans.
J'espère ne pas vous avoir trop bombardé et ennuyé de détails techniques, mais c'est une révolution pour moi d'avoir pour la première fois de ma vie la perspective d'une retraite viable et je me demande si ce système hybride ne pourrait fonctionner chez nous.
J'attends avec impatience les réactions enflammées des participants de la discussion sur l'imposition à la source...

Imposition à la source... Pourquoi pas?!

Hier soir, au retour du boulot, en zappant sur plusieurs stations de radio, j'ai entendu un économiste raconter que les caisses étaient vides, que tous les plans de relance devraient in fine sortir des caisses de l'État et c...
Rien de nouveau la dedans.
Il a par contre évoqué quelque chose qui me turlupine depuis longtemps.
Il a parlé d'un moyen pour récupérer de l'argent...
L'imposition à la source. C'était dans le titre, pas vraiment nécessaire le suspens, je sais...
Une imposition à la source, outre le fait de simplifier la vie aux français, permettrait à l'État de récupérer l'épargne des français prévue au paiement de l'impôt.
J'ai entendu diverses versions pour justifier notre système actuel.
La plus rock'n'roll était celle d'un fameux contributeur à ce blog qui ne tardera pas à préciser sa pensée dans un commentaire dès qu'il arrivera au boulot.
L'imposition en fin d'année permet, d'après lui, à une poignée d'influents de tricher. Je lui laisse le soin de nous expliquer tout ça.
J'ai également entendu quelqu'un me dire qu'une imposition à la source serait injuste envers les travailleurs employés partiellement au cours d'une année et qui se verraient amputer une partie de leur salaire mensuel alors qu'ils ne seraient pas imposables au vu de leur salaire annuel.
Je vais me contenter de décrire le système d'imposition à la source tel qu'il est pratiqué en Suisse dans le canton de Genève, ce système m'ayant convaincu.
Le travailleur y est imposé selon un barème prenant en compte le salaire annuel et la situation familiale.
Il existe une tabelle, c'est très simple, beaucoup plus transparente que les tranches d'imposition à la française.
Il n'y a quasiment pas de déductions fiscales possibles, hormis le 3°Pilier, une espèce d'assurance vie faisant partie de leur système de retraite.
En cas de déduction ou de travail partiel sur une année, l'administration fiscale refait un calcul d'imposition en début d'année suivante et rembourse la différence en cours d'année.
Clair, net et sans bavure.
Ce système devrait probablement être adapté aux petit salaires pratiqués en France et à nos mentalités, mais dans l'ensemble, je ne vois aucun problème majeur, aucune injustice à celui-ci.
C'est simple pour le payeur de l'impôt et l'État touche les sous un an en avance, ce qui est un gain énorme au vu des sommes en jeu.
Pourquoi ne le fait on pas chez nous?
Je suis curieux d'avoir vos avis.

mardi 24 mars 2009

Connerie vs connerie: vive les religions!

Le Pape est un bon Pape, en manque d'intérêt pour l'actualité, d'inspiration et surtout de temps, il est là pour moi, il me donne le petit coup de motivation nécessaire à l'écriture d'un billet. Merci le Benoit.
C'est vrai qu'entre les intégristes et le préservatif, il est en verve.
Le Chafouin a l'air de penser qu'on fait tout pour trouver un bouc émissaire depuis que George W est parti... Je dirais plutôt qu'il remplace admirablement bien le fabuleux ex président américain, il nous faut un influent occidental dangereux, on l'a... Ouf!
En fait j'ai l'impression qu'il tente de se mettre au niveau des quelques chefs religieux musulmans intégristes tant décriés par Lomig et sa bande, combattre la connerie par la connerie... Je doute de l'efficacité, mais bon.
Je me demande un truc, les islamophobes patentés que l'on trouve du côté libéral de la blogosphère veulent ils vraiment jouer le jeu de la surenchère religieuse primitive et stupide?
J'ai espéré que la raison l'emporterai et que je pourrais lire quelques billets critiquant autant l'un que l'autre, mais nous sommes apparemment vraiment dans un conflit bien contre mal, occident vs Islamisme...Catholicisme vs Islam.
Bon courage dans vos velléités incohérentes, les gars!

lundi 23 mars 2009

Démenti cinglant !

Depuis quelques jours, un blogueur infâme, dont je ne citerais pas le nom, a l'air de considérer que les Trois Gueules sont toutes supporters du SM Caen. Certes, l'un d'entre nous, de par ses origines mystérieuses, continue mordicus à soutenir cette équipe.

Je tenais à dire que nos aimables lecteurs, étant ici en une maison sérieuse, pouvaient être assurés que seule l'une des Trois Gueules est un supporter de Caen. Personnellement, j'admets que, depuis le lycée, je ne me suis pas vraiment passionné pour le foot, à l'exception notable des matchs de l'équipe de France. Cependant, je suis incapable de te citer un dixième des noms des joueurs de l'équipe actuelle : depuis la merveilleuse performance de notre équipe lors du dernier Euro, je n'ai plus regardé un seul match.

Qu'on se le dise !

Laurence Parisot démontre que le patronat ne sert à rien.

La semaine dernière, Laurence Parisot avait fait sensation en montant une véritable offensive contre le leader de la CGT Bernard Thibault. Évidemment, le moment était stratégique : il s'agissait de tenter de casser la dynamique du mouvement social qui devait se dérouler deux jours plus tard. Les journaux ont largement relayé ce message, et les réactions des politiques ont été nombreuses, allant des leaders des partis de gauche aux représentants des syndicats eux-mêmes.

Vu que j'étais à l'étranger à ce moment-là, je n'ai pas réellement pu me questionner sur le sens de cette déclaration et réagir à chaud. En soi, cela permet d'avoir un peu de recul. Sur le moment, on peut s'étonner d'une telle véhémence de la patronne des patrons, alors que dans le même discours, elle invite le même Thibault à entamer le fameux dialogue social.

Quelques réflexions donc, cher lecteur. Tout d'abord, et contrairement à ce que semblent suggérer les journaux, je ne crois pas du tout que cette offensive ait été un hasard total, hors d'aspects politiques divers importants. Je n'imagine pas que la patronne du MEDEF ait pu se lancer dans un tel plaidoyer antisyndical sans avoir avant consulté l'Élysée, ou, en tout cas, des proches de la majorité au pouvoir. En effet, le gouvernement tentait plutôt de calmer le jeu au même moment, tout en restant ferme. Il s'agit bien d'une contradiction forte qui pourrait être une manœuvre concertée avec le pouvoir pour rassurer le patronat. De plus, et Sarkozy l'a encore redit récemment, la droite n'a pas l'attention de lâcher ni de réfléchir à quoi que ce soit sur les salaires ou sur l'investissement.

Il y a ensuite une logique que je ne parviens pas à saisir convenablement. Si les syndicats sont responsables de la chute de plusieurs entreprises, comme le dit le discours, quelle responsabilité des employeurs dans cette crise ? Il ne faut quand même pas oublier que les patrons ont aussi une part de responsabilités dans les phénomènes en cours, et particulièrement dans le système bancaire. Certes, ils ne décident pas seuls, loin de là, mais tenter de se défausser de cette manière de son rôle de dirigeant d'entreprise me semble très léger. Dans ce cas, à quoi peut bien servir le patronat, s'il n'a pas un minimum d'influence sur la vie de son entreprise. Il ne faut pas oublier non plus que de nombreuses grèves ont aussi été provoquées par des décisions des employeurs, en fait la grande majorité me semble-t-il.

Tout cela révèle, en tout cas, la tension grandissante dans les relations sociales. La mobilisation de plus en plus forte du secteur privé (le public était moins en grève jeudi dernier) inquiète beaucoup car ces salariés risquent beaucoup plus que les fonctionnaires et qu'ils pourraient mal réagir si la situation devenait vraiment grave. En effet, quand les fonctionnaires font grève, ils peuvent toujours revenir en arrière, car ils ont de vraies protections. Par contre, quand le privé se lance, il a souvent beaucoup à perdre, et il est donc beaucoup plus violent dans ses modes d'action.

Or, en décrédibilisant la CGT, je ne pense pas que la droite mène une politique cohérente. En effet, si les syndicats ne sont pas crédibles, s'il n'y a pas d'alternative à gauche, si les employeurs et les riches refusent de bouger alors que le reste de la société souffre cruellement, que va-t-il se passer ? Franchement, cher lecteur, tout cela sent mauvais, et j'espère que nos élites vont vite changer de braquet…

samedi 21 mars 2009

Chantons la grandeur du Pape

La popularité papale est éternelle!

vendredi 20 mars 2009

Vilain préservatif!

Christine Boutin l'a dit, elle s'y connait en coït couvert, apparemment c'est pas drôle, elle s'y connait certainement autant que notre très cher Pape qui est vraiment en grande forme depuis son élection à la tête des moutons catholiques.
Donc pour résumer, la capote casse le plaisir et en plus ça accélère la pandémie sidaïque...
Super message pour nos amis les jeunes français et nos lointains voisins africains...
Les ONGs présentes en Afrique doivent être contentes de recevoir un tel soutien papal...
Heureusement Christine Lagarde a fait preuve d'un peu plus d'humanité dans ses déclarations que je qualifie de courageuses quand on fait partie du gouvernement néo napoléonien actuel.
Et ben, on s'est fait avoir pendant nos années célibataires, toutes ces fois où on cherche la capote sans la trouver, toutes ces prises de sang flippantes...
On aurait pu la jouer comme pendant les années love, no limit, sex and drugs...
Parce que la variante papale je vous la laisse, le coup de l'abstinence jusqu'au mariage, c'est pas pour moi.
Je vous conseille la lecture du billet de Didier, toujours aussi sarcastique...
Enlevez vos capotes, ne baisez plus, c'est la nouvelle devise.
Je vous évite la lecture de la deuxième déclaration de Boutin qui s'est apparemment rapidement aperçue que les capotes ne sont pas si inutiles que ça et surtout qu'elle avait raconté une belle connerie. Trop tard, le mal est fait.

mercredi 18 mars 2009

Ma pire équipe de France de foot, la chaîne

J'ai été tagué par le Faucon des collines parmi les blogueurs footeux, je dois vous sélectionner une équipe de France des pires joueurs ayant jamais porté le maillot bleu, ben voilà.

Je n'ai pas la maîtrise informatique d'un Faucon ou d'un Rubin pour vous proposer une jolie formation sur un joli terrain tout vert, alors j'avais fait ça brut de décoffrage, à la main, ce qui avait le mérite d'être original mais, à ma demande,Fabrice a rendu tout ça joli, je pensais qu'il ne le ferait pas mais je ne suis qu'un blaireau alpestre à peine digne de laver ses pieds divins.



Remplaçants :
Rousset
Dogon
Dabo
Dib
Faubert
Kapo
Maurice

J'en profite pour féliciter l'OM pour sa victoire d'hier et M6 pour son extraordinaire question à 1000€...
L'OM a remporté combien de Coupes d'Europe?
1 ou 3...
Une ou deux, c'était trop dur, alors ils ont simplifié un peu la chose...
Trop fort le service "faire du fric sur le dos des footix cons"!
Je ne tague personne, je ne vois pas qui...

Une deuxième grève pour les mêmes raisons!

Prof s'est barré au soleil avec ses gamins, le Che d'appartement préfère bosser que bloguer et moi j'ai un boulot!
Néanmoins, une nouvelle journée de grève/manifestation arrive au galop, le remake du 29 janvier, mêmes causes, mêmes effets...
Vous connaissez certainement mon opinion concernant cette habitude française à gueuler dans la rue quand ça ne va pas et à demander du fric, du boulot, et moins de boulot; et bien je vais vous surprendre, mais cette fois, je commence à me lasser des solutions apportées aux problèmes.
Nous faisons face à une crise économique terrible, et petit à petit nous commençons à voir les effets dévastateurs de celle ci, fermeture d'usines, chômage en hausse.
Nous avions, avant cette crise, un problème de pouvoir d'achat pour les petits et moyens salaires, mais un chômage en baisse, maintenant, nous avons les deux, elle est belle notre société.
Je ne vais pas entrer dans les détails des solutions apportées par notre gouvernement pour sauver les meubles mais simplement faire un constat simpliste:
Les responsables de cette crise sont les institutions financières, les banques, mais la victime, ce sont les ouvriers.
Je ne sais plus combien de milliards ont été débloqués pour sauver les banques françaises, celles ci tiennent encore debout, leurs patrons touchent leurs salaires, leurs primes, je n'ai pas vu de licenciement ou de fermeture de banques de par le pays. Par contre, l'industrie française se casse gentiment la gueule, et là, les moyens mis à disposition pour adoucir la chute sont ridicules...
Peut-on en vouloir à l'ouvrier lambda de ne pas comprendre ce "deux poids deux mesures"?
Non, il faut redescendre du petit monde de la logique économique d'en haut et regarder la réalité en face. Ceux qui souffrent n'y sont pour rien, ceux qui sont coupables, vont bien.
Les fervents économistes libéraux me balanceront leurs calculs savants, leurs logiques implacables, mais les faits sur le terrain sont là, et ils sont implacables.
Alors, aujourd'hui on parle de supprimer le bouclier fiscal, de supprimer la réforme des heures supplémentaires, je dis ouf! Le bon sens existe donc dans les hautes sphères dirigeantes de notre pays.
Oublions le travailler plus pour gagner plus, et sauvons les meubles, il faut empêcher les boites de profiter de la crise pour délocaliser, il faut se serrer les coudes.
Pour une fois, donc, je ne gueule pas après les futurs manifestants, il faut que ça sorte.

samedi 14 mars 2009

Travailleurs, restons fiers de notre travail !

Je voudrais revenir sur l’affaire Continental. Comme tu le sais sans doute, cher lecteur, l’entreprise a annoncé la suppression de nombreux emplois et la fermeture de l’usine que possède l’entreprise dans l’Oise. Le secteur souffre gravement de la chute des ventes de l’automobile consécutive à la crise du crédit.

L’exemple a frappé, bien plus encore que celui de l’affaire Total. En effet, les salariés de cette entreprise avaient accepté de remettre en cause leurs droits (35 heures et RTT) pour travailler 40 heures payées pareilles que 35 heures, dans le but de sauver leurs emplois. Les médias se sont gaussés, dans ce contexte de crise, de l’échec de cette stratégie : les salariés perdent leurs emplois comme avant, et sans aucun avantage gagné.

Pour moi, les salariés de Continental ont été victimes aussi d’une dégradation permanente menée par l’ensemble des corps médiatiques et élitistes, de la valeur du travail.

Quel était le discours de Continental ? "Globalement, votre travail est sans valeur réelle. Un ouvrier chinois ferait la même chose, et il travaillerait 20 heures de plus par semaine, sans nous ennuyer avec vos demandes permanentes car au moins, eux, ils n’ont pas de syndicats. Or, nous sommes bien gentils, nous avons une éthique, et nous vous proposons de conserver vos emplois en échange d’une remise en cause de vos droits qui préservera nos profits."

En soi, le deal a pu sembler séduisant à nos ouvriers de l’Oise, d’autant plus que les emplois industriels disparaissent depuis le début des années 1980. Cependant, au final, quel résultat ? Ils ont travaillé deux ans de plus à 40 heures, et maintenant, ils sont virés. Lorsque l’activité repartira, si Continental existe toujours, ouvrira sans doute un belle usine en Europe de l’Est ou en Chine, exploitant pour moins cher les ouvriers locaux.

Cette situation vient du fait que les personnes ayant des emplois peu valorisés par la société ont perdu toute fierté dans leur travail, et toute confiance en elles-mêmes. S’estimant encore chanceux d’avoir un travail, et voulant tout faire pour le conserver, ils étaient prêts à accepter beaucoup. Ce manque de fierté des travailleurs du bas de l’échelle, je le vois tous les jours dans les classes. De nombreux parents s’estiment totalement dévalorisées, et espèrent que leurs enfants seront médecins. Devant l’échec de leurs gosses, ils sont dans une honte terrible, pensant que leur enfant fera le même travail infâme qu’eux. Pourtant, sans tous ces boulots, comment notre société fonctionnerait-elle ? On ne peut pas faire tourner une société développée comme la nôtre avec des employés des services, des cadres et des fonctionnaires. Contrairement à ce qu’on nous dit souvent, nous sommes toujours dans une société industrielle, même si l'industrie ne ressemble plus à celle des années 1950.

Ce qui a changé, c’est simplement la localisation de nos industries employant des ouvriers peu qualifiés : maintenant, notre appareil productif est en Chine, où la merveilleuse société socialiste chinoise aide nos capitalistes occidentaux à maximiser leurs profits. Je ne vais pas blâmer Continental ni aucune autre entreprise de faire ces choix. Contrairement à d’autres, je trouve que cette situation est cohérente. Les entreprises capitalistes servent à dégager du profit pour des actionnaires, et les responsables sont ceux qui nous ont fait croire qu’une boite pouvait avoir une éthique autre que celle-là.

Le problème se localise plutôt au plan politique : ce sont nos gouvernements qui ont mis en place cet écrasement des plus faibles et des plus pauvres ici, et cette exploitation des encore plus pauvres là-bas. Ce sont nos hommes politiques qui ont choisi de ne plus agir de manière trop forte sur l'économie. Ce sont nos dirigeants qui préfèrent agiter la menace de l'immigré, du musulman ou de l'ouvrier chinois que d'assumer leurs responsabilités.

Ce processus touche même les classes moyennes. Je le vis tous les jours dans l’enseignement, où la dévalorisation permanente menée par les pouvoirs sur notre travail touche les collègues et finit par nous faire accepter beaucoup de choses, et encore avons-nous la protection de l'emploi qui nous permet de résister un peu. Cette crise devrait nous permettre de revenir là-dessus et de reprendre conscience que le politique reste au centre des choses.

Je sais qu’il est très difficile, dans un monde où tout le monde vous dit le contraire, d’être fier de son travail, mais je reste assez persuadé que c’est en étant fier de soi et de son ouvrage, quel qu’il soit, qu’on en arrive à la conscience sociale et à l’engagement dans des luttes. Le capitalisme est devenu plus libre parce que les plus faibles et les classes moyennes ont perdu leur fierté d’eux-mêmes et de leur utilité sociale. Le travail de reconquête doit commencer là.

Ah, si seulement, à gauche, on s’en rendait un peu compte…

vendredi 13 mars 2009

Le frontalier genevois, le sketch.

Sur ma lancée des petits billets pour rattraper mon silence des ces dernières semaines, je vous offre un petit sketch qui fera certainement sourire les frontaliers genevois et informera de la coquasse situation du travailleur français sur le territoire suisse.
En effet, nous autres représentant du grand peuple français, sommes, comment dire... des immigrés assoiffés de pognon aux yeux de certains de nos voisins suisses.
Si tous ne sont pas cons et racistes comme le type du sketch, nous sommes mal vus, mal vécus.
Ça me rappelle le sentiment de certains français à l'égard de certains de nos étrangers... Comme c'est bizarre...

Le foot business selon Aulas

Billet de foot, je vous aurais prévenu...

Jean Michel Aulas a encore frappé, et cette fois il n'y est pas allé avec le dos de la cuiller!
Dans une interview accordée au journal l'Équipe, il nous explique pourquoi son club s'est fait humilier par le FC Barcelone...
Je vous donne quelques morceaux choisis:

"Quand on a un état d'esprit tourné non pas vers l'élite, mais vers un égalitarisme qui rabaisse le niveau de tout le monde, on a ce qui est arrivé ce soir."
Ou encore...
"
L'Espagne a une politique d'élite, des lois fiscales qui font que les meilleurs joueurs viennent ici..."

Qu'il est sympathique ce cher Jean Mimi, je suis certain que nombre d'entre les blogueurs libéraux partagent tout à fait son avis, mais je vais essayer de traduire ces propos pour comprendre les implications sur le terrain.
En gros, les recettes télévisuelles, qui représentent la moitié du budget de certains clubs devraient revenir en majorité au gros clubs.
On devrait permettre aux gros de rester gros, de devenir encore plus gros, pour rivaliser avec les autres gros européens. Les petits, on s'en tape.
Il nous parle également de fiscalité... C'est beau.
Pourquoi beau? Parce qu'il ne parle pas de l'imposition sur le revenu des joueurs mais des charges patronales qui mettent les clubs français dans un situation économique plus difficile que ses homologues anglais, italiens ou espagnols.
Exonérons les clubs!
Filons le pognon aux riches!
Monsieur Aulas se demande-t-il parfois d'où viennent les joueurs.
Oublie-t-il que les grands joueurs viennent pour la plupart de petits clubs formateurs qui touchent des clopinettes du transfert des Zidane, Ribéry ou Drogba? (Dans l'ordre, Cannes, Boulogne et Le Mans).
Non, on s'en tape des pauvres.
D'ailleurs, au sein de la société de communication Aulas, on ne connait pas l'auto critique, on n'accepte pas d'être traité de gagne petit, on se contente de piller le championnat de France à moindres frais sans jamais être capable de briller à l'international.
On se plaint d'être sifflé et mal aimé en France mais on ne se demande pas pourquoi et en plus on en rajoute une couche histoire de fédérer encore un peu plus contre soi.
Si j'étais lui je virerai le responsable de sa communication, il économiserait un salaire et ça ne pourrait qu'aller mieux...
Oups, il décide lui même de dire toutes ces conneries...
Allez Caen.

Va bloguer en prison!

Un blogueur en prison en Suisse!
Et oui, ça rigole pas chez les Helvètes, tu peux raconter des conneries, mais faut faire gaffe...
Non mais plus sérieusement, le mec s'amusait à rédiger des articles antisémites sur son blog politique de merde, qui d'ailleurs existe toujours.
Je n'ai pas le lien et si je l'avais je ne vous le filerais pas.
Alors, on en est où avec la liberté d'expression chère à beaucoup d'entre vous ?
Jusqu'où peut-on aller ?
Je trouve que beaucoup de blog vont très loin, trop loin à mon goût, mais ils ont suffisamment d'intelligence pour ne pas dépasser la frontière du racisme et rester dans l'antisionisme et l'anti-islamisme.
Mais franchement, n'est-ce pas simplement déguiser des opinions difficilement défendables ?
Je ne pointe vers personne, mais je n'en pense pas moins.

jeudi 12 mars 2009

Sacrée blogroll et un peu de provoc'

Hier j'ai discuté du blog avec l'un de mes deux collègues que vous connaissez bien, et j'ai gardé de cette discussion une réflexion bizarre qui lui a été faite dernièrement.
En fait il nous était reproché de mettre des blogs trop extrêmes dans notre blogroll.
Alors j'aimerais simplement dire un petit truc.
Sachez d'abord que je me permets d'écrire et publier cet article blog de merde parceque apparemment c'est la journée des billets idiots...
Bref, dans notre très chère blogosphère évolutive, je ne trouve quasiment aucun spécimen avec lequel je sois en accord. On peut trouver des bribes d'accord par ci par là, des affinités, mais aussi des désaccords profonds, très profonds.
En fait je ne sais pour les autres, mais chez les gueules, un blog est mis en avant dans la blogroll parceque nous le lisons et qu'il est raisonnable.
Pas de fachos, pas de racistes, des cons parfois, à la limite, mais pas trop quand même.
Enfin voilà, on est quand même pas des malades ici, on ne peux pas être en accord avec PMA et Lomig.
Je parle en mon nom, bien sûr, Manuel, pas Fabrice ni Mathieu!

Dans le cul, Continental!

L'usine Goodyear dans l'Oise va fermer ses portes...
Ils n'ont pas voulu appliquer le système des quatre huit, comme l'avait demandé leur direction...
Bien fait pour leur gueule diront les libéraux!
Vous vous demandez sûrement ce que je raconte comme conneries...
Ben oui, en fait c'est usine Continental dans l'Oise qui ferme ses portes.
Ce qui est très drôle, ou plutôt révélateur de notre société et scandaleux, c'est que les employés de Continental ont accepté de revoir à la baisse leurs conditions de travail et se sont assis sur une partie de leurs avantages sociaux pour justement sauver la société.
Le moins qu'on puisse dire c'est que ce fut une réussite exceptionnelle!
On va voir comment ça va se terminer, mal pour les employés, c'est sûr, mais en plus cela va affaiblir la position des patrons à l'aube de nombreuses négociations avec les syndicats en ces temps de crise économique...
Faut être con pour faire des efforts et se faire entuber au final, maintenant tout le monde sait à quoi s'attendre.
J'avais déjà publié un billet sur l'émission "Là bas si j'y suis" parlant du cas de l'usine Goodyear. Je vous conseille l'écoute de cette émission. Édifiant.
C'est même pas un coup de gueule car je ne suis pas surpris, c'est dans la logique actuelle.
Il y en a un qui résume bien le problème sans longs discours...

mercredi 11 mars 2009

Un salary cap pour les joueurs de foot?

Faut il plafonner le salaire des joueurs de foot?
C'est la question à un mini sondage que j'ai entrevu entre deux pages internet.
Évidemment, on pense tout de suite oui, un footeux ne mérite pas ces salaires astronomiques, il ne fait que taper dans un ballon, courir dans l'herbe et exciter les beaufs...
Ça pourrait être une citation de Fabrice...
En fait, le foot génère tellement de pognon, que d'un point de vue libéral, économique, je trouve absolument normal que l'élément central de ce business récolte une part substantielle du gâteau.
Quand à savoir si le foot mérite tout ce fric... Mérite ou pas, il le génère.
Le fric amène la merde, les agents pourris, les investisseurs pas nets, les joueurs d'affaire.
Le football est victime de son succès, c'est bien paradoxal, mais à force d'attirer les fans, les médias et donc le fric, il perd son essence sportive et risque à moyen/court terme de se coupe de sa base, comme en Angleterre où le prix des places de stades ont permis de remplacer les supporters d'origine par la petite bourgeoisie familiale...
Si l'on plafonne les salaires des joueurs, le fric ira ailleurs, dans la poche d'Abrahamovic et consorts, dans celles des agents...
Le football est l'expression même du capitalisme ultra libéral, il n'y aura pas de redistribution, le stadier continuera à toucher le smic.
Un salary cap à l'américaine permettra simplement de ramener le sportif un peu au centre en empêchant l'hégémonie de certains clubs très riches et défiscalisés. Mais je me doute que la plupart des lecteurs dont mes deux co-auteurs s'en tapent royalement...
Ceci dit, j'aurais quand même une idée...
Un salary cap pour tous les protagonistes du club et une redistribution d'une partie des revenus du club vers les fédérations de football, plus précisément vers le district des dits clubs. Toute une région serait récompensée par la réussite de son club phare, récompensée pour avoir su fournir des jeunes de talent.
On peut également imaginer une aide substantielle vers l'Afrique, gros fournisseur en footballeurs voyageurs.
Voilà, il y a beaucoup de choses à dire sur le foot, on ne peut pas tout dire dans un billet...

mardi 10 mars 2009

Juste envie de dégueuler

L'hérétique attire mon (notre) attention sur un sordide fait divers brésilien et les réactions surprenantes (ou pas) qui en découlent...

Tout ça me donne une furieuse envie d'aller gerber, puis d'inviter quelques étrons anthropoïdes à visiter ma cuvette et de finir en tirant la chasse.

Est-ce normal docteur ?

lundi 9 mars 2009

29 % ??? Et quatre vingt quinze fois sur cent la femme s'amuse en baisant ?

Un article assez court a provoqué chez moi une forte hilarité matinale.

Alors comme ça il n'y aurait que 29% des internautes qui auraient téléchargé illégalement ? Je voudrais bien qu'on me présente les représentants des 71% restant, juste historie de voir s'ils sont bien humains ou si on a comptabilisé les chiens, chats, perroquets et poissons rouges...

29%.... même pas un sur trois.... et dans le même temps on nous pond une loi sensée "protéger l'industrie contre le téléchargement massif"... Y'a pas comme un truc qui colle pas ?

Tout ça me rappelle un concert de Schmoll que j'ai vu en 2003 ou 2004, un joli concert d'ailleurs... Schmoll a toujours été de ceux qui dénoncent les téléchargements, depuis l'époque de Napster et des modems 56k (comment peut-on télécharger avec un modem 56k et un abonnement 2h ????), aussi, juste après son meilleur morceau avait-il réclamé le silence et intimé aux pirates de lever la main. A ce moment, je regarde autour.... en me comptant nous sommes bien 3 à lever la main... et Eddy a cette phrase magique : "Les trois là je ne vous aime pas, c'est pas bien ce que vous faites, les autres vous êtes des trouillards !"

Ben là je crois que c'est un peu pareil, beaucoup la jouent "non non moi jamais" par peur des conséquences, et je trouve ça tout à fait normal.

Mais je demande : quel est l'intérêt de ce type de sondages puisqu'on sait à l'avance que le résultat sera à mille lieues de la réalité et n'y a-t-il pas mieux à faire avec l'argent public (c'est le ministère de la Culture qui a demandé ce sondage inutile) ?

Lieberman ministre des affaires étrangères... La fin de l'espoir?

C'est paradoxal, la politique... Tzippi Livni gagne les élections, mais Israël se retrouve avec un gouvernement à venir qui sera probablement le plus à droite de son histoire.
On ne va pas refaire l'élection, mais la chute des travailliste a et aura des conséquences terribles.
La première étant la probable nomination comme ministre des affaires étrangère de Avigdor Lieberman.
Choix stratégique?
Netanyahou veut-il la paix, ou veut-il qu'on lui foute la paix?
En tout cas il éloigne certainement certains alliés qui ne voudront pas s'afficher avec le symbole d'une Israël raciste anti-arabe et anti-paix.
Lisez donc en anglais.
Fort heureusement un billet du web redonne un tantinet d'espoir en relevant l'adoucissement du discours du futur ministre.
Vers où allons nous?
Vers un Proche Orient délaissé par l'occident qui retombera certainement dans les horreurs de l'Intifada et de la guerre ou vers un gouvernement d'ultra droite qui jouerait à Ariel Sharon et surprendrait son monde en avançant vers la Paix?
On ne saurait le dire...
Pour l'instant les faits sont terribles, et si l'on s'amuse à reprendre les déclaration de Lieberman, on a mal aux yeux.
Mais bon, la politique, les enjeux du pouvoir font que la plupart des élus abandonnent leurs bonne résolutions pour s'adapter à la réalité. En général on est déçu, on hurle à l'arnaque, on dénonce le mensonge. Dans ce cas on pousserait un soupir de soulagement...

samedi 7 mars 2009

Nicolas, là où l'herbe est plus verte...

Depuis le début de la soirée, une rumeur bruisse sur la blogosphère politique, les twitts ne cessent de l'évoquer, et le Coucou en parle dans un très joyeux billet : Nicolas est en vacances.

Non, cher lecteur, je ne parle pas de ce Nicolas, en ce moment sous la grisaille de la Bretagne, mais bel et bien de notre président, qui s'est envolé vers le Mexique jeudi soir, pour deux jours de repos, puisqu'il est en visite officielle au Mexique à partir de dimanche.

Depuis le début de sa nouvelle vie avec Carla, le président fait systématiquement ce type de montage : je pars en voyage officiel, et je profite de ma présence sur place pour me faire un petit week-end avec ma douce, généralement avec les caméras, mais cette fois-ci discrètement.

Cela ne te choque pas, cher lecteur, cette utilisation des fonds publics ? Moi, si.

Au passage, il me semble que la Guadeloupe et la Martinique ne sont pas très éloignées du Mexique. Ce serait peut-être le moment, pour le Chef de l'État, d'aller y faire un petit tour, vu le climat.

Enfin, il est vrai que pour la tranquillité des Antilles, mieux vaudrait peut-être qu'il reste sur les plages du Mexique...

Source de la photographie de Cancún ici.

C'est confirmé : Mtislav ne blogue plus.

Il semble que la nouvelle soit confirmée : Mtislav, éminent commentateur de ce blog et non moins émérite blogueur, a raccroché. Depuis quelques jours, l'adresse du blog est morte et ne répond plus. La nouvelle dramatique est confirmée par d'éminents blogueurs, qui se lamentent tous, et je m'y joins.

Mtislav avait en effet réussi à me faire changer d'avis sur un sujet politique, ce qui n'est pas rien, cher lecteur.

Cependant, en lisant le billet du Faucon s'alarmant de l'événement, on découvre dans les commentaires que Mtislav serait peut-être accueilli par Didier Goux occasionnellement.

Immédiatement, on se dit que notre camarade doit être bien déprimé pour en arriver là et on en éprouve de la compassion.

J'espère qu'il aime le vin, en tout cas...

vendredi 6 mars 2009

Les relents nauséabonds de la prohibition.

Je voudrais revenir un peu, cher lecteur, sur la polémique concernant l’alcool introduite par la loi Bachelot qui est passée aujourd’hui à l’Assemblée nationale et va maintenant se rendre au Sénat.

Au départ, l’idée était d’interdire tout moyen gratuit de picoler. Finis, les systèmes où tu paies une entrée et où tu picoles librement ensuite. Finie, la dégustation gratuite du vin dans les caves et chez les vignerons. Bref, voici notre gouvernement devant une nouvelle tentative de régulation des pratiques addictives qui va finalement frapper l’ensemble de la population. Finalement, seule la pratique de l'open bar devrait être remise en cause.

Ce matin, les invités de France Inter parlaient justement de ce phénomène. Michel Reynaud, médecin à l’hôpital Paul Brousse à Paris, a indiqué que 50% de la consommation d’alcool était réalisée par 8% des Français. En clair, l’addiction ne concerne qu’un dixième à peine de la population mais on se prépare à briser l’ensemble des Français.

Dans ces cas-là, on se retrouve toujours coincé entre ceux qui pensent que l’Etat doit se mêler de cette question, plutôt conservateur en général, et ceux qui estiment que les autorités doivent intervenir pour aider ces personnes en crise sans léser le reste de la population dans leurs libertés.

L’interdiction a parfois été vue comme une solution, comme aux Etats-Unis dans les années 1920, avec la catastrophe que l’on sait : l’interdiction a suscité de nombreuses dérives, une baisse de la qualité de l’alcool consommé, un développement des mafias et des trafics financiers.

Evidemment, tu l’auras compris, cher lecteur, je me place dans le second camp, d’abord parce que le fait que l’Etat veuille me faire payer mes dégustations de vin dans les caves me prive d’un réel plaisir, alors que je ne suis pas alcoolique et que je ne représente pas un danger pour mes concitoyens, et ensuite parce que j’estime qu’on a aussi le droit de boire une fois de temps en temps, et même souvent si on le souhaite. Les services de santé doivent tenir à disposition des aides pour les personnes qui souffrent, mais l’action publique doit s’arrêter là.

La question des jeunes est évidemment présente, mais, comme je l’avais déjà exprimé sur la pornographie, je pense que c’est dans la famille, dans l’éducation que se gèrent les problèmes d’addiction. Ce sont les enfants en crise et en souffrance qui tombent là-dedans, pas les autres. Et n’oublions pas que les ados se lancent souvent dans de grandes beuveries pour tester les limites mais qu’ils ne deviennent pas alcooliques pour autant ensuite.

Dans ce débat, l’Etat ne devrait intervenir que lorsque l’alcoolisme met en danger les autres citoyens. Il le fait dans le cas de l’ébriété sur voie publique ou dans le cas de l’alcoolémie au volant. Là, son intervention est légitime. Pour le reste, on aimerait que le gouvernement se consacre à d’autres choses qu’à ce type de problème, comme par exemple s’occuper de la crise économique ?

Pour les alcooliques, comme pour les drogués d’ailleurs, la prise en charge doit être sociale ou médicale, mais ne relève pas de la morale ou de la loi. Laissons les services sociaux s’occuper de ces personnes/

Voilà pour une fois un point d’accord avec le camarade Rubin, qui reprend les idées de Nicolas. Damned…

Un coup de vieux à la RATP...

La RATP a décidé de recruter ses retraités...
Première réaction, pourquoi pas, ça va permettre à certains retraités en difficultés financières de se refaire une santé, et puis les "séniors" font partie de notre société et il est positif qu'ils y tiennent un rôle actif.
Maintenant, t'es jeune, t'es au chômage, tu recherches du boulot et tu n'en trouves pas, pire encore, t'as postulé à la RATP et ils t'ont répondu que non, et tu lis ce genre d'infos sur le web... Il y a de quoi avoir les boules.
Alors apparemment, ils veulent que l'expérience de ces recrutés retraités soit valorisée et qu'ils la transmettent au plus jeunes...
Pipo!
Main d'œuvre qualifiée, expérimentée, pas de formation nécessaire, et tout ça sur du court terme, c'est du tout bon.
Parce que le coup du vieux qui va valoriser sa retraite misérable, faut la chanter à d'autres, la RATP ne va pas rappeler ses techniciens de surface, mais plutôt ceux qui sont partis avec un bon petit salaire.
Pour les générations dont la retraite reste entre pointillés, je trouve cela anormal.
Pas de liens, juste un billet.

Elie Domota sort de son rôle

Je ne suis pas trop l'actualité ces derniers temps, manque de temps, autres priorités plutôt...
Mais certaines phrases me feront toujours bondir, la dernière en date, sortie de la bouche d'Elie Domota, le leader du groupement syndical LKP.

"Soit ils appliqueront l'accord (prévoyant une augmentation salariale mensuelle de 200 euros), soit ils quitteront la Guadeloupe"

Le leader syndical, en Guadeloupe est il une espèce de chef d'État?

Je ne suis pas trop intervenu au sujet des problèmes en Guadeloupe car je ne connais vraiment pas le sujet, mais je comprends le français et je trouve ces propos déplacés.
Tout accord doit être appliqué selon les lois de la république, on ne menace pas une frange de la population d'un département de la foutre dehors!




jeudi 5 mars 2009

Résultats positifs du classement Wikio pour février 2009.

Comme je l'avais annoncé ici, j'avais de bons espoirs pour le Wikio du mois pour nos trois gueules.

Ils se sont concrétisés : nous gagnons treize places au Wikio politique, nous classant en 38ème position, et nous entrons dans les 200 premiers au général avec une très honorable 191ème place.

Malheureusement, les inquiétudes sont nombreuses. Manuel a moins de temps et, apparemment, d'inspiration en ce moment. Fabrice est toujours aussi rare (mais précieux). Quant à moi, tenir deux blogs est un vrai sacerdoce : je me demande toujours comment font certains...

En attendant, merci aux blogueurs qui ont fait des liens pointant vers ce blog. Cette aventure collective continue !

Tu fais mes devoirs, j'ai du pognon...

Je suis assez absent en ce moment, j'espère que vous tenez le coup avec mes seuls deux compères...
Je viens de bondir de ma chaise en écoutant la radio, j'écoutais un enseignant d'une classe de 5ème qui intervenait en direct de sa classe et nous expliquait devant ses jeunes élèves, que l'on entendait d'ailleurs murmurer et rigoler, que le système de vente de devoirs corrigés sur internet mis en place sur le site www.faismesdevoirs.com était une excellente chose.
Je vous invite à lire ces quelques billets pour mieux saisir le concept car je n'ai pas le temps d'entrer dans les détails.
L'argument principal de cet enseignant étant économique, j'ai été choque par son approche capitaliste de l'enseignement.
Le pauvre ne touche que 30 cts d'€ par copie corrigée pour l'éducation nationale, tandis que le site rémunère quelques €. Il a également dit que l'éducation était devenue de la consommation pour les élèves et qu'il était logique de mettre tout à plat afin que tout le monde puisse en profiter, sous entendu pour lui arrondir ses fins de mois...
Ce professeur a même sondé sa classe en direct pour savoir si ces derniers utiliseraient ce site internet en insistant une nouvelle fois sur le prix du service proposé et les élèves ont majoritairement répondu que c'était trop cher.
Je suis d'avis qu'un enseignant agissant comme celui-ci soit sévèrement réprimandé.
On ne parle pas fric, ni de politique, on ne dénigre pas l'éducation nationale devant des gosses de 12 ans.
L'école doit apprendre aux enfants à penser, à s'organiser, à se servir de leurs connaissances. Mettre dle pognon la dedans, c'est permettre la triche à grande échelle, c'est supprimer la nécessité pour l'élève de se prendre en main.
Vous avez une question? Pour 20€ on nous donne un 20/20, pour 15€, un 15/20... Peut-être qu'on en arrivera là un jour.
Je suis curieux de savoir ce que Mathieu, professeur à temps perdus, pense à ce sujet, et suis d'ailleurs étonné de le devancer sur ce sujet...
Pour ma part, je pense que l'idée est mauvaise et que cet enseignant est une honte pour l'éducation nationale.

mercredi 4 mars 2009

A qui profite la baisse de la TVA dans la restauration ?

Je ne sais pas si tu as entendu, cher lecteur, mais la Commission Européenne vient d’annoncer que la TVA pourrait être réduite sur la restauration à 5,5%. Cela fait des années que les gouvernements français militent pour cette mesure, et Sarkozy doit jubiler d’avoir pu arracher cette vieille demande de Jacques Chirac.

Même si je déplore cette nouvelle coupe dans les recettes alors qu’on annonce pour 2010 un déficit public record, je dois dire que la réduction de la TVA, l’impôt le plus inégalitaire qui soit, ne me déplaît pas puisqu’elle devrait permettre aux plus démunis d’en bénéficier…quoique.

Ce matin, j’ai entendu sur France Inter le président du syndicat des restaurateurs annoncer sans se démonter que les prix ne baisseraient pas. Pourquoi ? A cause de la hausse des prix des matières premières.

Tiens, c’est drôle, parce que depuis six mois, ces prix se sont totalement effondrés. Le gars aurait dit cela il y a un an, j’aurai compris, mais là, franchement… Il doit y avoir quelque chose de complexe que je ne saisis pas.

Alors, on pourrait imaginer que ce profit supplémentaire permettrait une hausse de salaire ou des embauches, mais rien de tout cela n’a été évoqué.

Je te propose deux hypothèses :
  • Soit les restaurateurs en profitent pour s’accorder une hausse de profit. En temps de crise, cela peut se comprendre, mais est-il intéressant que l’État perde des recettes pour cela ? Et que se passera-t-il une fois la croissance revenue ?
  • Soit les restaurateurs continuent effectivement à payer leurs produits chers, et dans ce cas, c’est que quelqu’un d’autre se sucre sur notre dos. La grande distribution ? Les intermédiaires ? Dans ce cas, je vois encore moins pourquoi l’État financerait cela ?

Je suis peut-être mauvaise langue. Si tu as une autre explication cohérente, cher lecteur, n’hésite pas à nous la faire partager.

mardi 3 mars 2009

Bilan du mois de février 2009.

Contrairement à ce qui s’est passé sur mon autre blog, Avec nos gueules… a connu une croissance régulière de son nombre de visiteurs ce mois-ci. En effet, nous avons reçu 2 251 visites et 1 601 visiteurs uniques absolus.

On pourrait espérer que cela soit dû à la croissance de notre lectorat régulier, mais je ne peux malheureusement affirmer cela.

En effet, ce billet a produit un incroyable buzz lors du deuxième discours de Nicolas Sarkozy du mois de février, Google nous ayant placé pendant quelques heures en tête de de liste pour la requête « impot sur le revenu premiere tranche ». Malheureusement, ce lectorat nouveau ne semble pas s’être accroché. Nous maintenons un nombre moyen de visites de 65 par jour.

La liste de nos billets ayant eu le plus de succès ce mois-ci illustre ce scénario, puisque le billet en tête est le responsable de ce buzz délirant.

Cependant, nous continuons notre activité, cher lecteur, je l’espère pour ton plus grand plaisir.

En attendant, voici la liste de nos principaux pourvoyeurs de visites :

Didier Goux déménage : 78
Les privilégiés parlent aux Français et au Monde : 78
Partageons mon avis : 48
Wikio : 40
La Maison du Faucon : 27
Technorati : 27
Twitter : 27
Mtislav : 23
Rubin Sfadj : 19
Peuples : 18
Expression libre : 16
De tout et de rien, et surtout de rien d’ailleurs : 12
Sophie and la family : 12
Alluvions : 10

Bonne découverte de ces blogs !

lundi 2 mars 2009

Les religions ont du bon

Très souvent, sur ce blog, on dénonce les religions, on dénonce la foi religieuse dans son ensemble pour mieux contrer les dénonciateurs du seul Islam qui pullulent parmi les bloggers bienpensants libéraux.
Je ne reviendrai pas la dessus, et je ne ferai pas un nouveau billet de mise en garde devant la dangerosité de l'intégrisme religieux de tous bords, non je vais pour une fois noter les points positifs de la religion.
J'ai des amis musulmans, en général sans le voile pour les femmes, mais ce week-end j'ai passé 2 heures à discuter avec un couple maroco-algérien dont la femme portait un voile. Voile ou non, je ne lui fais pas la bise et j'évite devant elle les blagues de culs vaseuses dont je suis fan. C'est contraignant, mais d'un autre côté, j'aime le calme, la gentillesse de ces gens. On parle de leur pays, d'Israël, je suis traité comme un roi, nourri, invité à aller visiter la famille au Maroc (ou ailleurs). On parle de mon voyage au Maroc, de ma famille d'origine algérienne, des liens entre juifs et musulmans du maghreb, des similitudes culturelles, culinaires, linguistiques entre Israël et Maroc, Algérie ou Tunisie, on devient presque des compatriotes.
C'est une foi qui amène du bon, le voile n'est qu'un accessoire religieux visible qui disparaît quand on parle, qu'on échange. On ne picole pas, on ne se raconte pas nos histoires de cul post-adolescentes réchauffées, mais je suis toujours très heureux de partager un moment différent et toujours zen. Avant de crier au multiculturalisme dangereux pour notre société et sa culture laïque, on devrait connaitre ces gens travailleurs, droits et bons. Car outre les passages guerriers du Coran repris en cœur par la ribambelle d'islamophobes de la blogosphère, on pourrait également noter les passages appelant à l'entreaide, à l'hospitalité, notion en passe de disparaitre dans notre belle société française.
Je voulais parler de différentes religions dans ce billet, mais finalement, j'ai décidé de m'arrêter à l'Islam, il y aura certainement une deuxième partie et pourquoi pas un troisième si le coeur m'en dit.