Blog tenu à trois mains par un métèque, un juif errant et un pâtre grec. Chacun a son passé, ses idées, ses valeurs, parfois communes, parfois différentes. Ici, on débat avec tous et de tout !
mercredi 20 avril 2011
Yakuza utile?
vendredi 15 avril 2011
Humilité japonaise.

lundi 11 avril 2011
Fukushima cache autre chose.
lundi 21 mars 2011
Le blog Tsunami, des images pour le Japon.
Japan nuclear crisis will be overcome!
vendredi 18 mars 2011
Fuyez!
jeudi 17 mars 2011
Le vrai désastre au Japon n'est pas à Fukushima, il est plus au nord!!!
Le Japon pleure, les Libyens pleurent et l'Europe se masturbe.
mercredi 16 mars 2011
Aider le Japon - Croix Rouge
A ceux qui peuvent et veulent aider, un lien pour faire un donation la Croix rouge Japonaise:
lundi 14 mars 2011
Infos sur le problème nucléaire au Japon
dimanche 13 mars 2011
Le Japon pleure, les médias rient.
lundi 27 décembre 2010
Le Japon, c'est en Chine?
lundi 22 mars 2010
Mystérieuse ère Edo...

Goux m'a étonnamment lié dans une chaîne qu'il a lui-même lancée, je peux donc remonter le temps, il veut que je reste à Paris, mais j'ai décidé que ma machine me permettait d'aller où je voulais.
Bon cette histoire m'a fait gamberger un poil, et franchement, après avoir pensé me remplir de drogues et de musique à Woodstock, l'Hérétique m'a fait prendre conscience de la chance de posséder une telle machine et j'ai donc élargi mes options à l'histoire un peu plus ancienne.

jeudi 18 mars 2010
Okuribito

mercredi 23 décembre 2009
Les petits plaisirs solitaires du voyage...
mardi 17 novembre 2009
Kawaii!!
C’est peut-être la fin de cette saga japonaise à laquelle je joue depuis quelques semaines, et j’ai gardé le meilleur pour la fin, les femmes.
Lors de mon dernier voyage, j’ai redécouvert que Tokyo et Kyoto (pas vraiment été ailleurs...) regorgeaient de femmes splendides, bien évidemment ai-je pensé partager ce plaisir des yeux avec mes amis masculins restés en France. Prendre des femmes en photo dans la rue pouvant être assez mal perçu, je pensais naïvement que ma seule parole suffirait et que nous pourrions discuter de la beauté, de l’allure, des fringues de ces femmes mais c’était sans compter sur des réactions vraiment inattendues…
Je suis quelqu’un de quelque peu impulsif et parfois extrême et bien entendu, je suis revenu avec l’idée qu’elles étaient les plus belles. Un ami m’a répondu préférer les grandes (je soupçonne une petite dose d’humour dans cette réponse) et le second m’a fait remarqué que mon jugement était altéré du fait que j’aimais les asiatiques, ce n’est pas faux, mais je ne suis absolument pas exclusif en beauté féminine.
J’ai donc abandonné le sujet, bien malgré moi, et je le reprends ici; l’avantage du blog c’est que l’on ne vous coupe pas l’herbe sous le pied avec des arguments imbattables.
Bien entendu je ne me permettrais pas d’établir une hiérarchie de la beauté féminine par pays, c’est absurde, et je comprends tout à fait que certains hommes ne soient pas attirés par la beauté asiatique.
En fait il faut garder en mémoire que la société japonaise est une société plus machiste que la nôtre, dans son propre style; les femmes bossent, picolent, sortent, divorcent (moins) mais le rapport homme femme est plus traditionnel que chez nous.
J’espère ne pas m’attirer les foudres des féministes, mais je suppose que ça risque d’être le cas…
Pour ce que j’en ai vu et compris la société japonaise requiert de la femme qu’elle soit belle.
Nous avons tendance à penser que les femmes asiatiques sont naturellement minces, dites le à ma femme, et vous prendrez de volée, que c’est plutôt qu’elles font autrement plus attention que tout ce qu’elle a pu voir des femmes européennes depuis son arrivée en France.
Le résultat de cet équilibre « machiste », c’est que ces femmes dépensent un fric fou en salon de beauté, fringues, coiffure, et que le résultat est visible, et je vous assure qu’il est vraiment bien visible…
Ajoutez à cela une mode vestimentaire très extrême, entendez par là des coupes de cheveux excentriques (ridicules), des combinaisons de couleurs et de formes étonnantes pour les hommes, une conscience de la mode qui me dépasse, moi qui ne me coiffe jamais…
Pour les femmes, c’est le vêtement sexy, tellement sexy qu’il serait indécent de se promener comme ça par chez nous, mais là bas, c’est normal.
Elles font tout pour se mettre physiquement en valeur, au niveau de la démarche, des attitudes, de la voix, de l’apparence tout est fait pour plaire à l’homme japonais.
Et marcher au milieu de cette foule de femmes extraordinairement bien mises en valeur est un plaisir n’importe quel homme (hétérosexuel du moins) saura apprécier.
Je reviens vers ma lectrice féministe qui est atterrée devant un tel déni des qualités intérieures de la gente féminine…
Les japonais et moi avons des goûts différents à plusieurs niveaux, je ne suis pas particulièrement fan des femmes enfants, et je préfère une allure déterminée et élégante qu’une allure « kawai », mignonne, timide, fragile.
J’ai des amies japonaises, et je sais que derrière la façade « pour plaire » se cache souvent un caractère n’ayant rien à envier à nos chefs de maison européennes.
Les femmes sont les maîtres absolues du compte en banque et des finances du foyer, l’homme a droit à de l’argent de poche et bien souvent il tente de cacher un peu de fric pour ses dépenses secrètes.
Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, la mère au foyer devenant une mère travailleuse, l’homme participe de plus en plus à l’éducation des enfants.
Cette image de société traditionnelle machiste cache en fait un foyer où les choses ne se passent pas vraiment comme on veut bien le croire, un peu à l’image des sociétés machistes matrimoniales où il ne faut pas faire le con avec la mama… Sauf que leur mama, elle est de plus en plus carriériste.
Je sais qu'une jolie japonaise aurait été plus apprécié qu'un ridicule host...

Oishii cuisine
J'ai parfois l'impression d'être quelque peu obsédé par mon dernier voyage, et mes billets ressemblent de plus en plus à des réflexions plus qu'à des billets politiques, et franchement c'est très bien comme ça, même si c'est plus risqué. Plus le billet est personnel, plus je suis sensible aux retours, et les impressions de voyages c'est personnel.
Dans mon dernier billet, je parlais pêle-mêle de la cuisine et des femmes japonaises, je ne vais pas encore m'attaquer à la montagne féminine, il va me falloir un peu plus de temps pour réellement pouvoir déterminer ce que je vais dire et comment.
J'ai eu du mal à m'habituer à la cuisine japonaise, mais fort heureusement je n'ai pas eu le choix, j'y ai vécu, je n’allais pas passer mon temps à éviter l'inévitable. Mais le crû, les algues, ça ne m'attirait vraiment pas, en fait jusqu'à aujourd'hui je ne suis pas vraiment fan de ce qui a goût d'iode.Vous avez deviné, je reste dans la cuisine et vais tenter de partager au mieux ma découverte d'une façon de manger totalement différente de celle de mon pays. J'avais déjà commencé l'année dernière avec du beurre dans les épinards, je vais tâcher d'être un peu plus épicurien dans ma démarche aujourd'hui.
Mais même après avoir passé le cap de la peur de l'inconnu culinaire, j'ai mis beaucoup de temps à réellement apprécier cette cuisine, je la trouvais fade, pas assez grasse, alors je bouffais du curry, des Gyudons (bol de riz avec des lamelles de viande de bœuf) et autres plats simples. Je mangeais bien sûr toutes les autres choses que me faisait découvrir ma compagne, et petit à petit j'ai véritablement commencé à apprécier.
J'ai découvert une cuisine douce, très fine; ce qui me paraissait fade au début est devenu goûtu, j'ai appris à apprécier les textures, les couleurs, manger est devenu une expérience plus complexe et intéressante qu'elle ne l'a jamais été. Que ce soit un tendre Toro (thon gras) ou une table couverte de multiples salades, les pickles ou un ragout, chaque bouchée est devenue un mélange de sensations pour un plaisir accru.
J'ai en quelque sorte redécouvert le plaisir de la bouche, ce qui ne m'empêche pas de savourer avec un bonheur inégalé une bonne côte de bœuf, pas de souci de fidélité en gastronomie.
Un ami a un jour comparé la côte de bœuf à un bol de ramen.
Je trouve la comparaison magnifique, car les deux font partie de ce que j'aime le plus.
Vous connaissez certainement les plaisirs de la côte de bœuf saignante et tendre, peut-être moins ceux du ramen.
Le ramen au sel, au porc (tonkatsu), au soja, au miso, selon les régions, et plus ou moins gras, épais, fin, frais selon les restos. Aucun vrai ramen ne ressemble à un autre, et goûter la soupe du bout des lèvres avant de s’attaquer aux pâtes fines, épaisses, plus ou moins cuites, est un vrai délice pour les aficionados.

Et des aficionados, il y a en a au Japon, les classements des meilleurs ramen, meilleurs sushis, meilleurs restos de toutes sortes, des queues interminables pour une dizaine de minutes de dégustation, vous pouvez allumer n’importe quelle chaine de télévision, vous aurez de grandes chances de tomber sur une émission de dégustation de plats en tout genre, après les traditionnels Oishiiiii, la bouche pleine. Le plaisir culinaire est pour ce que j’en ai vu, au centre des plaisirs, les gens parlent de nourriture, vont très souvent au resto, et sont très exigeants. La seule source de plaisir ayant un impact comparable est probablement le sexe.
Je suis obligé de terminer par une phrase bateau qui commence par : « Les goûts et les couleurs… » pour éviter que l’on me qualifie d’intégriste japonophile. Mais mon plaisir devant une table couverte de leurs petits plats raffinés est pour moi le summum du plaisir de la bouche.
J’espère que certains d’entre vous auront la chance de le découvrir.
lundi 16 novembre 2009
La solitude du retour
Le retour de voyage est un moment assez spécial, on est partagé entre la tristesse de voir se terminer une période aventureuse et excitante et le plaisir de revoir les siens, des souvenirs pleins la tête.
Pour moi, un voyage est une immersion dans un univers différent, à la différence des vacances qui sont la visite d’une région ou d’un pays sans autre prétention que le tourisme.
Lorsque je rentre d’un voyage, ma perception des choses est toujours plus ou moins altérée, voir un pays étranger de près, commencer à le comprendre remet en cause certaines certitudes que j’avais avant de partir.
J’espère donc toujours pouvoir partager mon sentiment avec mes proches, raconter, donner mon opinion, comme je peux le faire sur ce blog.
Ce n’est naturellement pas essentiellement politique, il peut s’agir des femmes, de la cuisine, des relations humaines, etc…
Et même si le temps m’a appris à trier ceux qui peuvent écouter et s’intéresser de ceux qui en sont incapables, je suis quand même à chaque fois confronté à des réactions qui me désolent.
Mon dernier retour du Japon et les discussions que j’ai pu avoir avec certains amis à ce sujet ont généré des réactions très étonnantes.
Si je parle de façon dithyrambique des femmes, de la cuisine, du service au Japon ou que je décris positivement la situation économique du pays, je me heurte souvent à un mur.
Un mur construit avec du rien, car les personnes se cachant derrière ce mur sont ceux qui ne connaissent pas grand chose du Japon et ne s’y intéressent pas particulièrement.
J’ai l’impression qu’il est difficile à certains d’accepter que l’herbe puisse être plus verte ailleurs, que les femmes puissent être plus sexy ailleurs, que d’autres systèmes économiques puissent également fonctionner, qu’un vendeur ultra poli ne soit pas forcément la victime d’une hiérarchie tyrannique, que nous ne soyons pas les rois absolus de la cuisine, avec nos voisins italiens.
Tout cela reste très subjectif, mais à la question :
« La nourriture était comment ? »
Je réponds que pour moi la nourriture japonaise est au dessus de toutes les autres en voulant bien sûr argumenter, car il y a des raisons à une telle affirmation.
Mais plusieurs fois, je me suis heurté à un :
« Non, c’est pas possible, la cuisine française est la meilleure…»
Pareil pour les femmes, quand je confie à certains amis que les femmes japonaises se mettent physiquement en valeur comme je ne vois pas les européennes le faire, je me heurte à une réponse merdique:
« Ouais mais toi, t’aimes les asiatiques ! »
Et des exemples comme ça j’en ai un paquet…
Je prends cela comme un manque total de considération pour mon intelligence, mon sens de l’observation et du jugement et surtout une volonté de défendre les couleurs occidentales qui ferme la porte à une perspective nouvelle et donc par définition intéressante.
En fait, face à ce genre de réaction, je clos généralement le sujet (sauf quand je suis bourré et que je m’emballe…), et mon interlocuteur ne saura donc jamais ce qui m’a poussé à affirmer ces choses qu’il ne peut accepter. Et en fait il s’en fout.
Je trouve cela triste et souvent en en décalage avec l’intelligence des certaines de ces personnes, mais si la défense du patrimoine français ou même européen est plus important que l’écoute d’un avis nouveau, tant pis.
lundi 9 novembre 2009
Le libéralisme d'outre mer
Depuis que j'ai commencé à bloguer en allant, main dans la main avec Fabrice, me fritter avec les libéraux, je note que les forces en place n'ont pas vraiment varié. C'est un peu la Guerre des étoiles politique, d'un côté, la Force avec l'inamovible et sa cour, de l'autre, le Côté Obscur avec ses variantes plus ou moins réactionnaires.
Très souvent les opinions se sont heurtées à une vision différente de l'humanité, j'étais le premier à dire que la vision d'un monde libéral tel que l'imaginent certains n'était réalisable que selon le postulat que l'homme était capable de donner de lui-même, qu'il était en quelque sorte naturellement bon et qu'il était contre-productif d'imposer, car cela nuisait à l'équilibre naturel.
En gros.
Je dois dire que mon voyage (qui ne me quitte pas) m'a ouvert les yeux sur quelque chose.
Nous sommes en crise économique mondiale, là bas, comme ici; toutefois, au Japon, je note un taux de chômage de 5%, je note des prix incroyablement bas, on dirait les soldes perpétuelles. Quand en France, le chômage monte en flèche, les prix montent aussi, je me dis que les nippons ont mieux compris certains trucs que nous.
Le gouvernement français a mis en place certaines mesures pour favoriser la consommation, mais essentiellement dans l'immobilier neuf et l'industrie automobile, les prix des biens de consommation courante sont identiques à avant, les tomates, patates, lait et riz sont aussi chers qu'avant.
Quand le problème majeur est actuellement le pouvoir d'achat, je trouve désolant de voir une telle incohérence.
Comment se fait-il que les prix soient bas, que le nombre d'employés par client soit largement supérieur à celui de France, et cela 24h/24 et 7j/7, et tout cela avec des salaires équivalents voire supérieurs?
Pourquoi réussissent-ils à permettre aux ménages de continuer à consommer normalement quand chez nous, les petits salaires ne bouclent plus les fins de mois?
Il y a quelque chose qui m'échappe.
Mathieu appelle cela la relance par la consommation, et ça sonne vraiment comme une insulte dans sa bouche...
Je ne sais pas exactement quelles mesures ont été prises pour permettre cette baisse des prix, cette relance, mais il y a fort à parier qu'elles sont plutôt libérales, j'imagine un allègement des charges patronales par exemple.
En tout cas, ça marche.
J'en arrive au point que je souhaite soulever dans ce billet.
Des mesures libérales auraient-elles le même effet en France et au Japon?
La baisse de la TVA pour la restauration aurait-elle été un pareil fiasco au Japon?
J'ai l'impression que les réflexes ne sont pas les mêmes, j'ai la triste impression qu'en France, dès qu'on donne du mou, le Patron prend ce qu'il peut, et vice versa.
Il n'y a pas de culture libérale, consommatrice.
Je suis persuadé qu'un patron japonais a une vision totalement différente de la relation avec l'employé, du fonctionnement de la société, idem pour l'employé.
Des mesures impliquant que les deux parties jouent le jeu sont donc peut-être productives la bas, tandis que chez nous, elles provoqueront une défiance, un affrontement devenus habituels.
De là à dire qu'on est pourris, non, je dirais plutôt qu'on s'est enfermé dans un système restrictif où la méfiance est maitresse duquel on ne peut sortir d’un coup de baguette magique.
Je continue donc à penser que le libéralisme n'est pas fait pour notre pays, mais qu'il peut fonctionner très bien ailleurs.
Chaque pays a sa vérité, le problème c'est qu'on en a pas trouvé en France, on jongle entre un socialisme mourant et un sarkozysme complètement injuste et inégalitaire.
Peut-être est-ce le destin de la France, être constamment dans la merde pour toujours avoir la possibilité de gueuler.