samedi 29 novembre 2008

Le parisien vient skier en Haute Savoie!

Pour ceux qui viendront me rendre visite et ceux iront skier vers chez moi, j'ai trouvé ce petit guide bien pratique et comique sur le site de l'office du tourisme de Haute Savoie.
Le côté caricatural est bien précisé en bas, mais je note pas mal de vérités quand même...

GUIDE DE SURVIE POUR LES TOURISTES EN HAUTE-SAVOIE
  • N'oubliez jamais que vous n'êtes pas chez vous
  • Cessez de mettre des Moon Boots avec vos jeans ou des écharpes de foot au ski
  • Laissez toujours un pourboire, quelques centimes suffisent parfois pour vous maintenir en vie
  • Comparer les remontées mécaniques au métro peut vous coûter cher
  • Ne dites surtout pas "A Paris, c'est moins cher"
  • Ne branchez jamais en boite, contentez-vous de danser
  • Même immatriculée 74 (73), une voiture de location reste une voiture de location
  • Arrêtez de dire "Oh, comme c'est beau", on le sait
  • Ne vous ridiculisez pas en parlant de ski
  • Ne roulez pas à 40 km/h sur les routes de montagne, nos routes ne sont pas dangereuses, c'est vous qui ne savez pas conduire
  • Ici le Klaxon n'est là que pour dire bonjour. Vous ne connaissez personne, ne klaxonnez pas
  • Vous n'avez rien à faire au comptoir, il nous est réservé
  • Sachez qu'un Savoyard n'est jamais seul
  • Ne branchez pas les habitantes des stations, même nous, nous n'y arrivons pas
  • Ne nous lancez jamais de défis stupides sur notre capacité à tenir l'alcool. Vous avez perdu
  • Enfin, n'oubliez pas que vous n'êtes pas partout chez vous, surtout chez nous.

Une petite précision au cas ou, ceci est une caricature !

vendredi 28 novembre 2008

Sarkozy vu avec Goux

De passage chez Nicolas, j'ai trouvé ce joli billet que voilà!
Un joli portrait de notre chef d'État préféré par Didier Goux...

Réforme télévision publique pour les nuls

Nous allons avoir droit à un service public télévisé sans pubs...
Ouais, super! On en avait marrer des coupures pubs, sauf que sur France télévision les films n'étaient pas coupés....
C'est pas grave, c'est mieux quand même!
Sauf que les grandes chaines publiques vont probablement ajouter une coupure pub à leurs films et certainement prolonger celles déjà existantes... Euh, c'est déjà moins bien ça...
Enfin, donc pour récapituler,on retire une manne financière à la télé publique, compensée jusqu'en 2011, ensuite, on verra bien.
Les grandes chaines publiques vont voir leurs revenus publicitaires augmenter, mais sa taxation diminuer de 3% à 1,5% ... Allez comprendre...
Peut ai-je un élément d'explication, apparemment, cette baisse ne s'appliquera qu'aux chaines hertziennes, parceque leur augmentation du chiffre d'affaire est moins grande que celle de chaines de la TNT par exemple. C'est un peu normal, quand on part de rien on a intérêt à augmenter plus que quand on est déjà au top...
Donc Mr le président veut faire plaisir à son pote Bouygues.
Alors pour en revenir aux chaines publiques, on parle déjà de supprimer le 19/20 qui fait doublon avec le journal de 20h et même de raccourcir celui-ci (toujours sur France télévision) pour permettre de diffuser des spots "éducatif" tout en débutant le programme de première partie de soirée plus tôt qu'ailleurs.
Le 19/20 est le journal télévisé le plus critique du gouvernement en place, on le vire. On affaiblit la télévision publique, on enrichit le groupe Bouygues...
Et tout ça pour quoi?
Un dernier mot, j'ai entendu Daniel Billalian dire que la fin des revenus publicitaires impliquait à moyen terme la fin des retransmissions sportives (coûteuse) sur le service public.
Tour de France, Coupe de France, de la Ligue (foot), Athlétisme, Tennis etc... Danger!
Et aussi moins de concurrence à TF1 pour les récupérer, enfin pas tous, seulement ceux qui rapportent.
Vive le business! Quelle morale...
Si ça n'était valable que pour la télé, mais cette logique est appliquée partout, et les perdants ce seront nous.

J'ai peur pour l'Inde...

On assiste depuis quelques jours à une vague terroriste en Inde.
Je suis perplexe.
J'ai voyagé quelques mois dans ce pays, que je ne prétend pas connaitre, il faut une vie rien que pour essayer de les comprendre.
Toutefois, j'ai pu constater que les indiens, s'il ne conçoivent pas que l'on puisse être athée, respectent absolument toutes les autres religions.
Un Sadhu m'a expliqué un jour, que toutes les religions font partie de l'Hindouisme, que tout part de là, et que par voie de conséquence, chacun pouvait croire en ce qu'il voulait, car au final il était Hindou, souvent sans le savoir.
C'est simplet, mais j'aime beaucoup.
Là, j'ai peur, car l'Inde, c'est plus d'un milliard d'habitant, un grand nombre de religions, une foi très forte, et jusqu'à présent tout était en équilibre.
J'ai peur de représailles, j'ai peur de la violence qui pourrait surgir du pays de Gandhi.
La foi peut être un vecteur important de violence, et l'Inde est le pays de la foi par excellence.
J'attends de voir, et j'espère que ça s'arrêtera là car j'aime ce pays et j'en garde un souvenir extraordinaire.

jeudi 27 novembre 2008

Les SDF, rentrez chez vous!

Je vais faire court.
Les SDF commencent sérieusement à nous emmerder, déjà ils nous coûtent du fric, ils nous demandent du fric, à manger ou un ticket resto quand on passe à côté d'eux, ils puent et quand ils prennent une place assise sur les quais de métro on ne peut (veut) pas profiter des deux places adjacentes.
Nous, on bosse dur, on ne se plaint pas (ou presque), on nous donne rien, mais on y arrive, ils doivent vraiment le faire exprès!
Et l'hiver venu ils commencent à mourir dans la rue, et on nous balance de la culpabilité à tout va.
Heureusement Boutin nous a pondu une sacré bonne idée... On le oblige à dormir dans des centres, assistance à personne en danger oblige, comme ça, on peut dormir tranquilles dans nos lits douillets, on peut regarder les infos et voir les gens crever loin de chez nous, ça va mieux quoi!

Mais voilà que j'entends à la radio que c'est pas une bonne idée, que leurs chiens ne sont pas acceptés en centre, qu'ils veulent garder leur libre choix. Qu'est-ce qu'il ne faut entendre! Les gentils libéraux capitalistes au pouvoir veulent aider et on les envoie chier, c'est à n'y rien comprendre...

J'ai juste une remarque, mon ami vit à Pantin dans un vieil immeuble de 5 ou 6 étages. La plupart des portes des appartements de cet immeuble sont scellées, je lui ai donc demandé ce qui ce passait. Il m'a dit que l'immeuble était préempté par la mairie et que la municipalité attendait que les gens se barrent ou cassent leur pipe. La première fois que je suis allé chez lui, c'était en 2004, mais ça durait déjà sûrement depuis longtemps.
Alors au lieu de nous pondre des idées à la con tout juste bonnes à enlever la culpabilité de notre bon peuple privilégié, que nos gouvernants aient de BONNES idées pour une fois.
Y'en a vraiment marre de ces initiatives démagogiques de merde! Rien dans le slip en haut, comme toujours et comme partout d'ailleurs!
Récupérons l'immobilier vide, traitons les pauvres, SDF ou pas, avec dignité, humanité, ça me dégoûte, cette soi-disant bienveillance. On aide quand ça coûte rien, que ça emmerde personne.
En ce moment je suis chaud, je ne sais pas pourquoi...

La dernière décolonisation de l'histoire occidentale : le Groenland.

Je vais tenter, cher lecteur, de m'extraire de notre train-train habituel de blogueurs français parlant surtout du PS pour m'intéresser à une actualité complètement périphérique à notre champ politique national, mais qui mérite qu'on s'y intéresse malgré tout.

Avant-hier, les Groenlandais ont voté à une très forte majorité pour un statut d'autonomie qui promet à leur immense territoire une indépendance progressive. Près de 75% des électeurs se sont prononcés pour une loi qui va permettre au gouvernement local de prendre progressivement en gestion 32 domaines de compétences, pour finir par décider, quand il le souhaite, de se séparer définitivement du Danemark. La tendance est ancienne : dès 1982, les 56 000 habitants de cet immense territoire avait déjà décidé de quitter la CEE et de s'éloigner ainsi résolument de l'Europe.

Est-ce normal, cher lecteur, que les fiers Vikings habitant cette lointaine dépendance danoise souhaite quitter leur métropole ? En fait, contrairement aux clichés que nous avons d'habitude sur cette région, le Groenland, certes découvert par les Vikings au Xe siècle, est très largement peuplé de populations inuits liées à l'Amérique. Les communautés vikings qui s'étaient installées sur place ont mystérieusement disparues et les autorités danoises ont récupéré au XVIIIe une colonie peuplée d'Inuits. Certes, une petite population scandinave vit sur place, mais de manière très minoritaire (12% des habitants). Si ce territoire accède à l'indépendance, nous verrons naître le premier État moderne géré par des populations inuits. Je trouve que cela méritait d'être relevé.

Le divorce avec le Danemark est un processus progressif. D'abord, le gouvernement danois a mené une politique de civilisation du territoire qui a poussé les Inuits à abandonner leurs vies ancestrales pour se regrouper dans des villes délabrées où la situation sociale est désastreuse. En plus, il n'a pas réellement investi sur place, sans doute du fait de moyens peu importants. Enfin, le Groenland s'était déjà séparé de sa métropole une première fois durant la guerre, les Groenlandais se tournant vers les États-Unis et le Canada durant l'occupation allemande du Danemark. On aboutit, par ce vote, au terme d'un processus long et finalement assez logique.

Mais tu vas me dire, cher lecteur : "Mais qu'est-ce qu'on en a à faire de cette grande île gelée et qui en plus ne veut pas être européenne ??? Pourquoi tu nous barbes avec cette histoire ???"

Je vais te l'expliquer de suite. Ce que va vivre le Groenland est un processus de décolonisation. En effet, la population locale a la possibilité historique de casser les processus coloniaux. Comment les Inuits vont-ils gérer leur nouvel État ? Vont-ils retourner à la vie traditionnelle ? Vont-ils risquer un mélange entre la culture danoise et la culture inuit ? Vont-ils s'orienter vers une occidentalisation à outrance ou vers un renfermement sur soi ? Expérience très passionnante à suivre...

Mais ce n'est pas tout. Le Groenland est un territoire menacé par le réchauffement climatique. La couche de glace (inlandsis) qui couvre l'île fond doucement. Il est donc possible qu'on accède à une multitude de nouvelles ressources : cela fait plusieurs années que les Américains pensent trouver du pétrole dans ce pays. De plus, la fonte de la banquise va faire que le Groenland va devenir très important dans le contrôle de l'océan Arctique. Aujourd'hui, une base de l'OTAN est installée à Thulé, et, pour toutes ces raisons, il est sûr que les États-Unis et le Canada vont se tourner vers ce territoire et tenter de l'influencer.

Ce processus est d'autant plus inévitable que le Groenland, s'il s'oriente vers un mode de vie à l'occidental, n'en a pas aujourd'hui les moyens. Alors que les conditions sur place sont rudes et que les besoins sont importants, l'activité économique est centrée sur la chasse et sur la pêche. L'exploitation des matières premières, trop coûteuse, a quasiment été abandonnée. L'industrie est inexistante. Ce pays risque donc très vite de devenir dépendant des grands pays voisins, alors qu'il commerce massivement maintenant avec le Danemark (65% de ses échanges en moyenne).

C'est pour cela qu'il me semble important que les grands pays européens ne perdent pas de vue le Groenland. Nous avons tout à gagner à ne pas laisser aux Nord-Américains la seule influence sur ce futur État. Ce jeune pays va avoir besoin de trouver des partenaires, des technologies, des échanges commerciaux. L'évolution future de cette région et ses richesses devraient amener l'Europe, loin de regarder le Groenland s'en aller, au contraire de s'y consacrer un peu et de préparer le terrain. Il y a là à la fois des intérêts économiques, militaires, stratégiques et politiques qui ne doivent pas passer à la trappe. Je suis persuadé qu'il est possible de trouver des moyens de collaborer avec le futur gouvernement groenlandais sans pour autant maintenir la tutelle coloniale danoise. Voilà une nouvelle politique pour l'Europe à définir...

mercredi 26 novembre 2008

La minute vidéo de Ségolène

On va me dire que je tire sur une ambulance, et bien oui! Elle est si tentante l'ambulance et en plus elle ne sert que de décoration, d'amuse gueule, donc oui, je tire dessus, et ça m'éclate!
Vous connaissez peut être le nouveau héros one shot de Facebook, Michael Vendetta et son lot de conneries, et bien nous avons Madame Youtube, Ségolène "j'ai besoin de vos idées" Royal.
Ben oui, c'est la nouvelle méthode des politiques qui n'ont pas d'idées, on responsabilise les électeurs, on leur donne la main, ça facilite grandement la démagogie car il n'y plus à deviner ce que veut le peuple.
Donc oui, l'information dans cette vidéo..... attention.... Ségolène sera candidate en 2012!
Qué bonne nouvelle!
J'adore cette idée de demander au peuple son avis, c'est vrai que le peuple est plus en mesure d'avoir des idées que les énarques dont c'est le boulot!
Un (une) politique étudie longuement, est payé(e), élu(e) pour avoir des idées, mais il (elle) préfère demander au citoyen lambda ce qu'il veut faire! C'est logique... heu...
Je continue à me marrer, j'espère qu'il y aura bientôt une compilation, car qui a besoin de Gad Elmaleh, quand on a Ségo, Sarko et leurs sbires!

mardi 25 novembre 2008

Parti Socialiste Rock'N'Roll!

J'avais pas envie d'écrire, j'avais envie de laisser mes deux cons-pères se démerder un peu, mais devant une actualité si excitante, je ne puis rester de marbre...
J'ai jamais été intéressé par la politique politico-française PS,PC,RPR,et tout ce qui va avec.
Je n'ai jamais voté, par désintérêt, mais surtout par absence, j'habite en France depuis peu...
J'ai failli voter Bayrou aux dernières élections, mais je n'ai pas eu le droit de voter, j'étais inscrit à mon insu dans un ville européenne dans laquelle j'ai résidé autrefois.
Bref, je suis un grand passionné de la gauche, droite, centre, du tennis quoi!
Aujourd'hui je suis comblé, je ne sais plus ou donner de la tête!
Je pourrais prendre ma carte à chaque parti!
On a le Sarkoland, fabuleux, qui tient ses promesses depuis 2006, il est petit, riche, arrogant, il aide ses amis, mais je n'en suis malheureusement pas... Plus de pub sur les chaines publiques, moins d'imposition sur les revenus publicitaires sur les chaines privées nationales (1,5% contre 3%).
Il sauve le monde de la crise, sûrement bientôt de la guerre, enfin bref, merci Sarkozy.
Le PS me décevait un peu, y'avait bien Ségo pour dire une ou deux conneries de temps en temps, qu'on se marre, mais pas grand chose à se mettre sous la dent quand même.
Et c'est alors que le PS lança l'élection de son futur chef qui ne sert à rien! Ou est-ce que Hollande a servi à quelque chose?
Déjà qu'on avait le choix entre la peste et le choléra, il ont choisi de faire encore mieux que d'élire de la nullité, il nous font un remake de la bataille Bush vs Gore de 2000! Sauf qu'en fait on s'en fout un peu, mais au moins on se marre bien.
Qui gagne? J'ai gagné, non c'est moi, on recompte, oui...non? On verra bien.
Donc voilà, j'étais un adorateur de Sarko, j'adore aussi Ségo, mais j'avoue qu'Aubry commence à faire son trou.
Franchement si j'étais à gauche, je changerais de pays, ou alors je fais comme Fabrice et je vis dans l'illusion d'un avenir collectiviste à l'ancienne ou tout le monde vit heureux avec son bout de gras et des sportifs de haut niveau. Olivier B, à toi de jouer, fonce!
Il reste le petit Bayrou, le gamin dont tout le monde veut se démarquer... T'es un pote à Bayrou? Casse toi du PS! Il doit bien se marrer en tout cas.
Mais celui qui se marre le plus c'est le petit Nicolas, c'est le chef, et il le restera sûrement quand on voit l'amas de nullité qui est censé lui piquer sa place.
Voilà donc, j'espère que c'est pas fini, qu'on aura encore des épisodes de la PS académie, comme ils diraient sur RMC, on s'éclate trop!
Vous allez croire que je suis dépité, que je suis faussement ironique, mais en fait, si ironie il y a, ce qui est vrai, c'est que je m'en fous complètement.
Si les homme politiques sont des incapables, et bien, autant qu'on le sache! Et là, faut admettre, les incapables se sont démasqués!
Ils sont honnêtes au PS.

dimanche 23 novembre 2008

Première réponse à une chaîne interne : la démocratie, avant tout, la démocratie !!!

Il y a quelques jours, le terrible Manuel nous a lancé dans une chaîne interne. Le bougre était ambitieux : en un billet, il fallait tenter de résumer l'ensemble de notre vision du monde et du système économique que nous désirons pour notre planète, ou peut-être au moins pour notre nation. Fabrice a déjà donné sa réponse.

Je n'avais pas vraiment eu le temps de m'y pencher ces derniers jours mais j'y ai quand même régulièrement réfléchi. Je suis arrivé, dans mes circonvolutions, à un point tout à fait précis : je n'ai pas de vision économique de la société idéale. Étant plus jeune, je me suis passionné pour les grands écrits des idéologues du XIXe siècle, qui structurent encore notre mode de pensée dans la quasi-totalité des courants politiques. Ces auteurs avaient une capacité à refaire le monde qui me séduisait grandement. A ce moment, je fus attiré par les grands auteurs de gauche (Marx, Proudhon, Jaurès...) tout en lisant un peu quand même les libéraux et les conservateurs. Mon parcours estudiantin me le permettait.

Depuis, mon expérience de la vie et ma pratique, dans diverses structures, de l'action publique, m'ont amené à la conviction forte et ancrée qu'il n'existe pas de société idéale, de modèle que l'on peut imposer à tous sans distinction aucune. C'est pour cela, cher lecteur, que je tape si souvent sur les libéraux sur mes différents blogs : tout simplement parce qu'ils sont les seuls, à mon sens, à conserver une vision unique et absolue du monde, et ce malgré les expériences des autres idéologies et malgré celles des thuriféraires de leur modèle qui ont tenté de l'appliquer dans le passé. Ces tendances sont, à mon sens, dangereuse, car l'imposition d'un modèle risque d'amener, dans tous les cas, à l'écrasement des valeurs démocratiques et à la violence.

Alors, comment faire pour construire une action politique dans mon cas ? Je pense qu'il n'y a pas de bon modèle, de modèle idéal qui va nous permettre de vivre heureux. Quoi que nous fassions, il y aura toujours des mécontents et des gens qui souffrirons du système en place. Comment faire, à ce moment-là, pour qu'un système soit soutenable par la très grande majorité de notre société ?

La démocratie est à mon sens la seule solution viable. Régulièrement, on se plaint des défauts de ce système. Ce qui se passe en ce moment au PS semble en être le dernier avatar. Pourtant, à mon sens, il est celui qui suscite le moins de violence et de tensions dans toute situation. En effet, la joute électorale permet à tous de s'exprimer librement, mais une majorité finit par l'emporter ce qui permet la prise de décision. Ensuite, toute une série de systèmes permet aux minorités politiques de continuer à s'exprimer, et, parfois, de faire changer d'opinion la majorité. Enfin, on peut au moins se dire qu'on pourra virer la personne qu'on a élu aux prochaines élections.

Evidemment, la démocratie dans laquelle nous vivons aujourd'hui n'est pas suffisante. Je voudrai pouvoir la développer sur de nombreux points. En voici quelques-uns :
  • Tout d'abord, je voudrai que se mette en place la démocratie directe partout où c'est possible. Les communes me semblent en France les meilleurs endroits pour réaliser ce type de système. Mes contradicteurs me diront que les élus locaux se jetteront dans le populisme. Je crois qu'il faut relativiser : seule une minorité de citoyens participera, mais au moins, davantage qu'aujourd'hui. Les modalités peuvent largement être discutées.
  • Pour les autres échelons, le développement du débat public est une nécessité. Je prône la mise en place du mandat impératif (il serait bon qu'on puisse démettre un élu qui ne respecte pas ses engagements ou ses principes), le référendum fréquent et sur tous les sujets possibles, la réduction au minimum du rôle de l'homme (ou de la femme) providentiel, la mise en place d'espaces de débats.
  • Enfin, je souhaite que les citoyens disposent de moyens de contrôle sur le fonctionnement de notre société, d'outils d'évaluation lisibles et fiables, hors des systèmes partisans comme aujourd'hui, de médias dont les appartenances politiques sont clairement exprimées.
Dans mon idée, il s'agit de développer, et ce à tous les échelons, la notion de responsabilité. Je ne parle pas de celle des libéraux, qui consiste à s'enfermer dans son intérêt individuel et à oublier que le reste de la société existe, mais de la responsabilité politique. Le citoyen doit avoir les moyens de s'investir dans la vie politique, quel que soit son origine sociale, et de participer à la prise de décision. Par exemple, le président propose la privatisation de la Poste, les syndicats s'y opposent : pourquoi ne pas demander au peuple ce qu'il en pense, par référendum, avec un débat public sur les enjeux de la question ?

Bon, j'ai un peu éludé la question de Manuel. J'y répondrai dans un autre billet. En préalable, je tiens quand même à dire que tout système économico-social, pour être positif pour la société, doit pour moi répondre à cette équation simple mais terriblement complexe : permettre la vie démocratique pour la plus grande masse de citoyens, satisfaire la majorité de la population et pouvoir être transformé sans violence dès que les citoyens l'exigent.

La suite au prochain numéro...

vendredi 21 novembre 2008

Incohérences du capitalisme actuel

Allez, je partage avec vous une petite incohérence bien connue mais qui mérite d'être écrite, car vraiment injuste.

- Le prix du pétrole augmente, le prix à la pompe augmente, et vite, les tours opérators font payer le surplus carburant.
- Le prix du pétrole baisse significativement, le prix à la pompe baisse, lentement, certains tours operators continuent à faire payer le surplus carburant.

- Les grosses sociétés font des bénéfices, le salaire de l'employé reste identique, les actionnaires sont contents.
- Les grosses sociétés sont en difficultés, l'employé se fait virer, les actionnaires sont moins contents, mais ils sont là.

- On a besoin de quelques milliards pour financer le RSA... Niet, on a le trou de la sécu, on fait payer 1e de plus.
- On besoin de beaucoup plus de milliards pour le monde de la finance, on les trouve.

C'est très simplifié, mais bizarre, vous ne trouvez pas?

jeudi 20 novembre 2008

Chaine de qui sera le prochain perdant contre Sarkozy...

Pfff... Nicolas m'a linké, mais je ne suis pas vraiment inspiré et je ne le serai probablement pas plus demain...
Franchement l'élection du chef du PS, c'est un sujet qui ne m'intéresse absolument pas!
Je vais jouer le jeu, je désigne donc.... Ségolène Royal comme vainqueur histoire de voir jusqu'à quel niveau de merde ils sont capables de se mettre les socialos. Et aussi parceque tous les médias la donnent gagnante et que j'ai pas la force de me poser la question. franchement, Hamon, connais pas, Aubry ne m'excite pas des masses, et Royal je ne peux pas la blairer.
Si vous voulez une réaction sérieuse il y a Mathieu et l'article juste avant celui là.

Une chaîne du numéro 1, mais là, franchement...

Nicolas me demande, ainsi qu'à mes deux compères, de faire un billet pour donner nos pronostics pour les votes au PS ce soir. Je sais, Fabrice, tu ne voulais plus de billets là-dessus, mais bon, faut bien répondre lorsque le numéro 1 te pose une question.

J'ai déjà dit ici que je soutenais plutôt Benoît Hamon, pour moi le moins pire du moins pire.

Mais bon, soyons réaliste : comme Mme Irma, je vois Ségo et Martine au coude à coude (autour de 35% chacune) et Hamon à 30%.

Bon, par contre, Nicolas nous propose de lier 18 blogs derrière !!! Là, si c'est pas un moyen d'aider ses amis à monter dans le Wikio... Pour la peine, je ne participe pas.

Foulard ou béret?

Je viens de lire un article insignifiant d'un quotidien gratuit genevois qui m'a fait sourire et qui m'a laissé perplexe.
Je vais donc interroger mon libéral islamophobe préféré LOmig, et j'espère qu'il me répondra.
Je ne fais pas dans la provoc', c'est vraiment de la curiosité.
Une enseignante musulmane de Cologne en Allemagne s'est vue interdire le port d'un béret basque pendant ses cours.
Le port de signes extérieurs religieux étant interdit, elle portait un béret lui recouvrant entièrement les cheveux. Elle a admis devant le Tribunal administratif de Cologne porter ce béret pour des raisons religieuses et a plaidé que ce chapeau était perçu comme un accessoire de mode et non l'expression d'une conviction religieuse.
Je ne sais pas quoi penser, je suis contre le port du foulard à l'école, mais le béret...

source: 20minutes Genève

G.W Bush était un bon président....non je déconne!

Après Bou... Bush!
Non, sérieusement, il y a quelques jours j'ai commencé à commenter un billet de Rubin qui citait une phrase de Bush... J'ai vite abandonné car j'ai déjà donné dans la critique de Bush, c'est tellement naturel que ça en devient ennuyeux, je note qu'il a parmi ces lecteurs de fervents supporters du super futur ex-top-président du monde...
Aujourd'hui, mon favori (notez l'ironie), Monsieur LOmig s'y met! Ca m'étonne moins que pour Rubin mais ça me désole tout autant, il met en lien un article de l'ex-président menteur Aznar (souvenez vous des élections espagnoles et de l'attentat de Madrid...) qui nous fait une espèce d'éloge de Bush.
Ma réaction n'est pas une argumentation mais plutôt: "Mais qu'est-ce qu'il faut pas lire comme conneries!?"

mercredi 19 novembre 2008

Mais qui est Bou

Notre blog a 2 abonnés! Le grand numéro 1 des blogueurs ainsi qu'un ex-inconnu qui nous laissait perplexe... Un certain Bou!
Après une longue enquête j'ai finalement réussi à démasquer Bou et je lui souhaite la bienvenue en espérant un jour lire ses commentaires franco-suisses avisés!

La petite phrase du jour

Une petite phrase du Mahatmah Gandhi que j'ai entendu sur les ondes que ce matin, à quelque chose près:

"L'Angleterre a eu besoin de la moitié de la Terre pour arriver à la prospérité, de combien de Terres aura besoin l'Inde?"

mardi 18 novembre 2008

chaîne d'opinion interne, épisode 2 : la revanche des Siths (comment ça c'est le titre de l'épisode 3 ? et alors, je fais ce que je veux non ?)

Pour répondre au billet du jour de Manuel (qui reste mon adversaire de frittage préféré, un peu comme Didier Goux pour Nicolas, les libéraux n'ayant pas l'heur de provoquer chez moi une stimulation intellectuelle telle que je me sente pousser l'envie de mieux les connaître) je me vois obligé de faire à mon tour un billet (en fait non, c'est un copié/collé de commentaire sur le billet original de Manuel mais il m'a engueulé au téléphone, exigeant que j'en fasse un billet).

Le truc c'est que proposer un modèle alternatif c'est compliqué, parceque justement il y a tout à réinventer (c'est peut être là que se situe le refus des politiques de faire cet exercice : seraient-ils fainéants ?). Alors il va falloir s'employer à résumer mes aspirations, mais le changement économique et social ne peut se faire sans changement des courants philosophiques majoritaires, ce qui induit évidemment une redéfinition des rapports sociaux ce qui... tu vois le truc

Avant de parler de remettre en cause le système capitaliste, je crois qu'il faut revenir à la définition de réussite et d'accomplissement personnel, pour moi la réussite économique n'a de sens que jusqu'au moment où l'on atteint une qualité de vie confortable, évidemment "confortable" est sujet à interprétation, par soucis de simplicité je dirais qu'un couple avec 2 enfants qui dégagerait , factures déduites, 2 500 euros de revenus par mois vit confortablement, un ratio de 750 euros tous frais déduits (loyer, impôts, alimentation et transports) par individu me semble raisonnable. Une fois ce seuil de "raisonnabilité" défini, je considère que la poursuite de "plus" nuit forcément, à d'autres humains où à l'écosystème en général (les ressources naturelles de la planète ne sont pas infinies, si l'on prend plus que sa part c'est qu'on retire à un autre). En privilégiant la raison aux envies on se met De Facto en opposition au principe du capitalisme, qui, comme son nom l'indique, vise l'expansion du capital des individus, au détriment possible des autres... C'est une des bases du bouddhisme qui m'a beaucoup séduit : lutter contre l'envie par la raison, il n'y a aucune raison justifiable de vouloir mieux que son voisin, si ce n'est la poursuite absurde et néfaste de la vanité humaine.

En limitant ainsi la possibilité d'enrichissement personnel (je dis bien en limitant, pas en interdisant), on arrive forcément à un système basé sur la redistribution des richesses, ce qui est la base du système que j'appelle de mes vœux.


Mais répartition (ou redistribution) ne veut pas dire "prime à la paresse" comme le font croire si complaisamment les médias, l'Internationale même contient un passage souvent oublié "Ouvriers, Paysans nous sommes : le grand parti des travailleurs, la terre n'appartient qu'aux hommes, l'oisif ira loger ailleurs" : l'oisif, pas uniquement le riche, le confort de vie doit être conséquence du travail, pas de la rente ni de la charité.

Une fois la limite "haute" définie (le seuil "raisonnable" c'est déjà vraiment pas mal), et la limite "basse" (je n'allais pas faire un paragraphe sur la nécessité d'un revenu minimum, on est pas des chiens et on ne laisse pas crever nos semblables), se pose le problème des moyens de production : si personne ne peut les posséder, qui le peut ? C'est là que le principe collectiviste entre en jeu : ce qui n'appartient à personne appartient forcément à tous, et c'est à tous de décider ce qu'il convient d'en faire.

Parce que le collectivisme n'est au final qu'une contrainte qu'on s'impose volontairement pour éviter les volontés dominatrices, ce n'est qu'un système de contrainte temporaire qui espère qu'avec l'intelligence et la philosophie l'homme saura se débarrasser de ce besoin de domination de ses semblables.

Voilà donc le système dont je rêve :

Le règne de la raison, au sens philosophique du terme.

Le capitalisme ne peut s'y contraindre, c'est incompatible avec son essence.
Le communisme a montré que l'homme providentiel conduisait à la dictature.
Le collectivisme n'a encore jamais été tenté à grande échelle, son succès à taille réduite mérite qu'on essaie de voir si ça ne pourrait pas être la solution.

Il y a quand même du bon dans ce qui se passe aujourd'hui au PS.

Depuis que le congrès du PS s'est déroulé, on lit partout des critiques acerbes contre le fonctionnement du principal parti de gauche. Le fond est le suivant : est-il nécessaire de passer par cet étalage sur la place publique pour parvenir à désigner un leader ? Question prégnante dans une société politique où les règlements de compte se passent plutôt, en général, dans les coulisses et de manière cachée. On a tous su, par exemple, que Sarkozy avait manoeuvré sans arrêt depuis six ans pour abattre ses rivaux, mais sans que cela soit jamais dit publiquement : souvenez-vous des affrontements entre Villepin et Sarkozy durant l'affaire Clearstream.

Le PS inaugure quelque chose de neuf : le vote ouvert des militants. Cela fait plusieurs années que les dirigeants du parti tentent cette expérience, avec un succès souvent mitigé et beaucoup de frustrations. Sur l'Europe, le parti a fait un choix différent de celui des électeurs de gauche. Aux présidentielles, les militants ont désigné la candidate qu'il pensait avoir le plus de chance de l'emporter sans se poser la question du fond. Enfin, ils se divisent joyeusement depuis 2007 entre des lignes politiques différentes quoiqu'assez proches les unes des autres.

Les commentateurs ne cessent de dire qu'il aurait mieux valu pour le PS échapper à cette bouillie et laisser les appareils décider. Si cela avait été le cas, je suis persuadé que ni Ségolène Royal, ni Benoît Hamon n'auraient pu émerger à l'intérieur du parti. La preuve en est que les caciques font maintenant bloc derrière Martine Aubry, espérant remettre un peu tout cela en ordre.

Je pense pourtant, puisque Manuel nous interroge sur nos visions, question complexe qui demanderaient des billets longs et pénibles à déchiffrer, que la pratique de la démocratie, fondement absolu de ma vision politique, commence par l'intérieur même des mouvements politiques. La manière dont Sarkozy a mis son parti en coupe réglé n'était qu'une préfiguration de la manière dont il gère maintenant l'État. Je préférerai autant que les débats soient libres et les chefs désignés par de réelles majorités avec confrontation publique des ambitions.

Certes, le PS a l'air vraiment en difficulté parce que ses militants sont divisés. Je ne sais pas ce qu'il en sortira, mais je crois que ce débat est bon, de toute façon, car il va permettre à la gauche d'avancer et de mener son travail, à la fois au plan idéologique et au plan stratégique. Évidemment, au moment de l'élection, il faudra des ambitions et des candidats : cela viendra en son temps, et je suis sûr que ce candidat ne sera pas celui que les militants du PS vont élire jeudi à la tête de leur parti.

La démocratie doit être partout, autant que possible, dans les partis, les associations, les syndicats et les institutions. C'est en sollicitant le citoyen, en l'invitant à s'engager et à prendre position dès que possible, que l'on permettra à notre démocratie de s'améliorer...

Chaine d'opinion interne

Bon, avec mon ami et co-taulier Fabrice, on a repris notre bonne vieille habitude depuis qu'on se connait, on se frite, on se frite en vrai, on frite au téléphone, on se frite par blog interposé, notre amitié contient beaucoup de frittage.
Ce nouvel épisode de frittage, auquel Mathieu, comme à son habitude courageuse, s'est abstenu de participer, m'a donné une idée.
Nous avons tous les trois, des visions du monde, de la politique, différentes, et j'aimerais que mes deux comparses nous fassent un petit résumé de leur vision du monde, du système politico-social dans lequel ils souhaitent vivre. Car je sais que Fabrice est à gauche de la gauche et d'ailleurs Mathieu aussi, mais un peu moins, mais j'aimerais bien voir un peu comment ils imaginent nos vies.
On peut appeler ça une chaine interne, ce qui n'empêche que si l'un ou l'autre veut porter le débat hors des frontières de nos gueules, il le fera, moi, aujourd'hui, ce qui m'intéresse, c'est mes 2 gugusses.
Je vais modestement commencer, ça va être court, mais je ne demande pas plus non plus.

Je ne remets pas en cause le système capitaliste libéral actuel dans son ensemble, pour l'instant, le capitalisme est le système qui a le mieux fonctionné, toutefois, il dérive de plus en plus vers un libéralisme acharné qui augmente la fracture sociale.
Je veux continuer à pouvoir être libre de réussir, je veux continuer à vivre dans le risque de l'échec et l'espoir de la réussite. Ce qui est l'idée du système actuel mais plus sa réalité.
Trop de capitalisme nous ramène à l'époque du peuple vs la noblesse, et c'est ce qui arrive aujourd'hui. Toutefois trop de collectivisme nous a amené à Lénine, Staline, Mao et consorts, donc je ne suis pas chaud non plus.
L'idée d'un monde libéral modéré me convient, avec des gardes fous, on ne doit pas permettre un fossé si énorme entre les revenus, on doit règlementer en haut, aujourd'hui nous ne règlementons qu'en bas, on ne touche jamais aux immenses fortunes. On touche aux PME, aux petits riches, mais pas au monde de la bourse, pas aux salaires de plusieurs millions par mois.
Si c'est du communisme ok, mais laissons les petits entrepreneurs plus de liberté et prenons en aux grands. Franchement, un mec qui gagne des millions, on peut lui en prendre, faut pas déconner.
Comme d'habitude j'ai écrit vite, je vais corriger les fautes d'orthographe mais c'est tout, en fait je ne suis pas trop satisfait, mais je vais quand même publier.
Donc, j'attends mes 2 potes avec impatience.
Nos lecteur vont se dire, "il se fout de notre gueule, le Manu à faire de l'interne, et nous?!" Et bien, je dirais, "vous" n'avez qu'à faire des commentaires!

Réaction au sondage

Fabrice et moi avons décidé la semaine dernière de faire un sondage.
En fait c'était un peu pour voir, le sujet a été choisi en quelques minutes, mais finalement j'étais quand même curieux d'en connaitre le résultat.
Et bien, premier résultat... 11 votes! Depuis la mise en place du sondage, on a eu 158 visiteurs et 11 ont voté! Ca demandait un clic et aucun effort de réflexion, je suis déçu. J'en déduis que les sondages, vous vous en tapez autant que moi, donc j'y réfléchirai à 2 fois avant d'en refaire un.
Deuxième résultat, arrivent en tête, "vie du blog" et "politique française", les deux sujets qui m'intéressent le moins. Vous avez donc tapé Mathieu, c'est plutôt son domaine, même si Fabrice vous fera sûrement quelques petits billets NPA!
Mais bon, de toute façon, vous étiez prévenus, les 11 couillons qui avez cliqué, nous n'en tiendrons pas compte, en tout cas je continuerai de parler de ce qui me plait!

vendredi 14 novembre 2008

Rahm-Obama

On me l'a dit, je l'ai entendu et maintenant je l'ai lu.
Rahm Emanuel a été désigné par Obama pour être le secrétaire général de la Maison Blanche.
Sans connaitre le personnage j'ai d'abord, égoïstement pensé, ouais! Et puis mes amis, la radio, et maintenant un journal online me sont tombés dessus.
Monsieur Emanuel est belliqueux, pro-israélien et sa nomination indique qu'Obama aura une politique agressive au Proche Orient. Agressive envers les pays Arabes et protectrice et compréhensive envers Israël.
Peut-être... Peut-être aussi que le fait d'avoir nommé un juif à un poste si important donnera à Obama la crédibilité nécessaire pour faire pression sur Israël...
Peut-être que Rahm Emanuel est un homme de confiance du nouveau président Américain, peut qu'il a des compétences utiles?
Je dis peut être, car je réponds à des spéculations.
Voilà ma source de lecture.
Êtes-vous tous avides de retrouver en Obama des prémisses de Bushisme?
Avez vous envie de le voir déconner pour mieux cracher sur les Etats-Unis comme au bon vieux temps du début du 21è siècle?
Ce négativisme me gonfle, tout comme l'Obamania en gonfle beaucoup!

La bonne crise?

Cette crise longuement et largement débattue, analysée, décortiquée a-t-elle au moins un mérite?
Et bien, même si elle me met des bâtons dans les roues professionnelles et que je souhaite, bien sûr, qu'elle n'eût jamais été, les diverses réflexions que je peux lire ça et là, me font plaisir.
On parle de capitalisme, de libéralisme, du système financier actuel, et ce ne sont pas les NPA et autres ex-communistes ou alter mondialistes qui en parlent, ils n'ont jamais cessé de le faire, c'est le peuple, les radios, les télés, tout le monde se pose la question sur notre système actuel.
J'ai entendu cette phrase ce matin sur ma radio préférée:
"Le communisme n'a pas marché, mais le capitalisme, ça ne peut plus durer, il faudrait trouver un truc entre les deux"
Je ne souhaite pas un rejet total et unilatéral du capitalisme, je suis un enfant du capitalisme et j'ai vécu heureux jusqu'à aujourd'hui dans ce système. Le capitalisme actuel n'est pas LE capitalisme, il a eu des formes différentes depuis le début du 20è siècle, alors j'ai espoir que la crise actuelle permettra de trouver une forme de capitalisme moins libérale, moins inégale, permettant un nivellement des richesses une homogénéisation mondiale.
Je suis dans l'utopie, mais j'insiste sur le fait que ce but utopique ne passe pas forcément par une révolution économique et sociale radicale, mais qu'il doit être possible de trouver un compromis entre le système d'aujourd'hui et le collectivisme tel que le souhaite Besancenot.
Je vous invite à écouter Frédéric Lordon sur ce lien, très intéressant et abordable.

jeudi 13 novembre 2008

Europe in chains

La journée des chaines...
Je participe ce coup là, mais je ne sais pas si je serais aussi social la prochaine fois... Surtout que l'Europe, je m'en tape un peu, mais bon.
Mon Europe de 2020...

-Qu'elle soit ouverte, que tous aillent bosser partout, qu'il y ait un véritable échange entre les peuples et non pas une homogénéisation merdique. Ca implique le respect des cultures des différents pays, qu'on arrête de nous imposer des lois de merde (vive le camembert au lait crû!)
-Qu'on y comprenne quelque chose et que l'Europe serve à quelque chose, car si je dis que je m'en fous, c'est l'organisation politique européenne est illisible.
-Que l'on ait un poids international véritable et qu'on ait des couilles, à quoi sert l'Europe si on n'arrête pas de baisser notre froc devant les russes, américains, chinois ou autres?
-Que l'on soit exemplaires, droits l'homme, qu'on respecte les peuples que l'on pille actuellement et depuis des siècles.

Voilà, j'ai fini, c'est bref, pas développé, mais c'est tout ce que j'ai sous le coude... si ce n 'était pas pour Mathieu qui m'a inclus dans cette chaine, j'aurais fermé ma gueule sur ce coup.
J'hésite à désigner quelqu'un car je ne connais pas grand monde dans ce monde et j'ai pas envie d'ennuyer tout le temps les même, enfin, c'est Rubin qui m'a enchainé ce matin alors il y a droit, et puis tant que j'y suis je rajoute la brochette de libéraux en herbe! donc
Rubin
LOmig
Criticus

Un retour tant attendu

Pas de polémiques sur ce qu'il a fait, juste le bonheur de retrouver un groupe dont l'absence pesait fortement sur l'intérêt qu'on pouvait porter au rock français...

Brisons nos chaînes

Faut croire que mes camarades se sont donnés le mot aujourd'hui : c'est la fête du slip des chaînes, et on me demande de participer à ce genre d'exercice.

Hors je suis une énorme feignasse.

Hors, je suis tout de même gentil, et même si je trouve ça gonflant je vais finir par jour le jeu alors autant le faire direct.

Mais, comme je suis un gars chiant, je vais modifier la règle, aussi je vais mixer deux chaînes en un seul billet, ça m'évitera d'avoir à réécrire une intro simili-comique.

Premier arrivé, premier servi, c'est donc la chaine de Mathieu L. qui ouvre le bal :

"L'europe souhaitée en 2020, présenter 4 axes ou projets"

Alors, pour être un succès en 2020 pour moi l'Europe devrait :

1) être dotée d'institutions représentatives et responsables. Abondant dans le sens de Mathieu je ne vais pas refaire son argumentaire, j'attends moi aussi une grande constituante à l'échelle européenne, et qu'on se souvienne qu'une constitution ne devrait être qu'un texte normatif des modes de fonctionnement, il ne devrait en aucun cas entériner une direction politique ou économique, cela est du ressort des choix des politiques élus.

2) Appliquer à tous ses membres les mêmes conditions, à vouloir faire de l'Europe politique une sorte de fast food où chacun prend ce qu'il veut et délaisse ce qui ne lui plait pas on obtient des différences de traitement qui agacent les peuples et déservent l'image qu'ils se font de ce projet. Plus de "pas d'euro chez moi" ou de ristourne historique impossible à renégocier. Cela devrait en toute logique découler de la constituante, une fois les règles communes votées à la majorité on s'y plie sans râler, ou alors on quitte le projet.

3) Avoir un objectif social, pour l'instant le projet cantonne l'Europe à vouloir créer un contrepoids économique et militaire aux USA (et à la Chine aussi). Adopter l'éternel "moins disant" ne peut conduire à une popularité d'un projet, il faut que chacun s'y retrouve, la concurrence ne se faisant jamais vers le "mieux" mais vers le "moins cher" il faut arrêter de s'y plier et définir un niveau social minimum vers lequel tendre, et une fois ce niveau atteint réévaluer la donne pour étudier si on peut faire mieux.

4) Jouer un rôle international fort. Pas en imposant aux autres son avis ou sa civilisation, c'est l'erreur que font les USA et cela ne conduit qu'à une détestation générale, mais en donnant l'exemple du financement des écoles et des centres de santé au lieu de payer la même somme pour livrer des tapis de bombes.

Voilà, c'est rapide, pas très argumenté et vague mais c'est fait.

En seconde position, la chaîne de Manuel :


1. Quel thème généralement peu évoqué, ou selon vous traité avec légèreté, aimeriez-vous voir occuper une place plus importante dans la vie intellectuelle, politique et médiatique ?

Les gens. Pas le bon client médiatique stéréotypé qui permet aux politiques de faire croire qu'ils sont proches du peuples. Ceux qui sont comme nous, trop "communs" pour qu'on s'intéresse à eux. C'est con mais j'ai souvent l'impression qu'on traite "le bon peuple" par dessus la jambe...

2. Inversement, quel sujet fétiche des médias, "nouveaux" et/ou "anciens", trouvez-vous futile ou superficiel au point de ne mériter qu'une faible part de l'attention qu'on lui porte ?

Les paillettes du show-bizz et de la politique. Pour mémoire les politiques devraient se soucier d'abord de nous, pas de leur image, et les stars vont aux toilettes comme tout le monde.

3. Quelle pratique d'ordre public ou privé, largement autorisée par la loi, vous semble nocive au point de devoir faire l'objet d'une interdiction ou d'une réglementation sévères sans plus tarder ?

La pratique religieuse. Rien à foutre de leurs croyances, c'est qu'un ramassis de conneries qui sert à manipuler les peuples. Je suis un athée branche "dure".

4. Inversement à nouveau, quelle interdiction ou contrainte apposée à un comportement privé ou public vous apparaît si injustifiée qu'elle devrait être levée aussi vite que possible ?

Je veux fumer de l'herbe de qualité, boucher le trou de la sécu en fumant mon tarpé....
Il faut légaliser la ganja, écoutes ça, éliminer tous les vendeurs de meca...
Parcequ'au final la lutte contre la drogue a toujours été une affaire de morale plus qu'une affaire de santé publique, et que la morale ça touche au religieux, et que le religieux j'aime pas ça...

5. Enfin, quel événement contemporain a, selon vous, le plus façonné ou modifié vos opinions politiques ?
Peut être la question qui me pose le plus de problèmes...
Le Stalinisme a conduit mes parents à devoir s'opposer assez violemment à leurs "camarades" du PCF, le refus de se voiler la face et leur farouche volonté de toujours avoir le droit de critiquer la pensée majoritaire a beaucoup influencé la façon dont je vois les choses.
Mais l'incarcération de Mandela, et sa libération, ont aussi beaucoup compté dans la façon dont je perçois "l'autre", m'imposant de préférer un africain sympatique à un européen convaincu de la supériorité des blancs.
La chute du bloc de l'Est, et l'impossibilité d'échapper au cynisme du capitalisme triomphant et de ses zélés hérauts a certainement fini de me faire basculer d'une gauche gentille et molle à une gauche beaucoup plus radicale.
Quel évènement a le plus façonné mes opinions politiques ? Aucune idée, c'est un peu tout ce que j'ai pu vivre, voir, entendre et lire qui l'a fait, et ça continue chaque jour, parceque je ne pense pas détenir de vérité absolue, juste une envie d'améliorer la vie de tous..c'est peut être ça plus que le reste qui me façonne : le doute...

Voilà, comme on dit "ça c'est fait", c'est pas très bien rédigé, un peu rapide sur l'argumentation mais j'ai pas pour habitude de me forcer à faire des choses, je rédige pas à l'avance et ça me plait comme ça alors vous prenez, vous prenez pas, à vosu de choisir...

Et je ne tague personne, dans ma banlieue difficile du Neuf Trois je laisse les tags aux artistes muraux...

La chaine de Rubin

Rubin m'a désigné comme "victime"d'une chaine avec Mathieu, LOmig, Chafouin et Criticus. Alors je ne sais pas trop ce que c'est, je ne suis un encore habitué aux rouages de la blogosphère (je n'aime pas ce mot!).
Enfin, j'ai quand même compris que je devais faire un billet et répondre à ses questions. Donc voilà, ça sera sûrement succinct, on verra bien je me lance.

1. Quel thème généralement peu évoqué, ou selon vous traité avec légèreté, aimeriez-vous voir occuper une place plus importante dans la vie intellectuelle, politique et médiatique ?
Il y en a quelques uns, mais je vais commencer par un sujet grave, c'est l'Afrique, en fait tous les pays sous-développés et pauvres que nous autres occidentaux aimons ignorer, ou que nous méprisons et que nous suçons jusqu'à l'os et dont nous empêchons le développement en favorisant des régimes "amis" totalitaires et corrompus. Je pourrais faire un billet complet sur ce sujet, alors je vais faire court, même si ça me frustre. Mon deuxième est un sujet très à la mode, mais traité avec légèreté, c'est l'écologie, on en fait des tonnes, mais au final tout le monde s'en tape, et rien ne change.

2. Inversement, quel sujet fétiche des médias, "nouveaux" et/ou "anciens", trouvez-vous futile ou superficiel au point de ne mériter qu'une faible part de l'attention qu'on lui porte ?
Pareil, j'en ai un paquet sous la main, en vrac, tout ce qui concerne les "people", les faits divers, tout ce qui satisfait à l'insatiable voyeurisme populaire.

3. Quelle pratique d'ordre public ou privé, largement autorisée par la loi, vous semble nocive au point de devoir faire l'objet d'une interdiction ou d'une réglementation sévères sans plus tarder ?
Beaucoup de choses sont interdites mais pratiquées, je ne sais quoi répondre à cette question, je dirais que la loi devrait être la même pour tout le monde, je suis pour une application plus stricte de la loi, que l'on soit riche et influent ou pauvre et immigré, la réalité n'est pas la même.
4. Inversement à nouveau, quelle interdiction ou contrainte apposée à un comportement privé ou public vous apparaît si injustifiée qu'elle devrait être levée aussi vite que possible ?
Je veux pouvoir fumer chez moi! C'est libéral ça les gars... non?

5. Enfin, quel événement contemporain a, selon vous, le plus façonné ou modifié vos opinions politiques ?
L'assassinat d'Itzhak Rabin en novembre 1995, c'est l'époque où j'ai commencé à m'intéresser à la politique, surtout internationale et suite à cet évènement, je me suis beaucoup intéressé, j'ai beaucoup réfléchi au conflit Israélo-Palestinien, cet réflexion m'a ensuite amené à voir la politique dans sa globalité mondiale pour mieux comprendre et puis j'ai même eu quelques soubresauts d'intérêts pour la politique française.

Bon j'ai fait de mon mieux, en 20mn, sans brouillon, mais je dois dire que je ne me suis pas vraiment amusé, c'est pas évident de répondre à ce genre de questions sans y réfléchir sérieusement... Je n'ai pas envie d'y réfléchir sérieusement, j'écris ce qui me vient.
Maintenant je dois trouver des victimes...

Charlatan Crépusculaire
Le coucou de Claviers
Nicolas
Fabrice
C'était facile, je n'en lis pas d'autres...! Bon, je sais que Fab va nous la jouer rebelle, et ne répondra pas et pour les autres je ne vous en voudrais pas si vous ignorez cette requête, je fais mon taf, je continue la chaine.

mardi 11 novembre 2008

Vive Ségolène Royal à la tête du PS !

Ça y est, cher lecteur, Ségolène Royal est enfin sortie du bois : elle annonce aujourd'hui sa candidature à la tête du Parti Socialiste. Comme nous sommes un jour férié, la blogosphère est assez endormie, mais les blogueurs ont déjà commencé à réagir. Nicolas se demande, assez justement à mon avis, si ce choix est judicieux. Olivier Porret dénonce le refus de Ségolène d'aborder les questions idéologiques.

Je souhaiterai, cher lecteur, rebondir sur ces deux interventions. Le PS a beaucoup souffert, ces dernières années, pour préserver son unité, de se refuser à aborder les questions idéologiques. Il y avait d'abord les querelles d'hommes qui empêchaient ce processus. Il y avait aussi, cependant, le risque de voir apparaître des ruptures très profondes entre les membres de ce parti, qui sont tout de même assez visibles dans les différentes motions qui nous sont proposées pour ce congrès. François Hollande, jouant toujours sur cette bonhommie assez calme, est parvenu à déjouer ce débat, mais l'émergence de Ségolène remet ce statu quo en cause.

Définir le positionnement idéologique de Ségolène Royal est très difficile. On voit autour d'elle les libéraux du PS tous regroupés, et on a pourtant entendu très récemment l'ancienne candidate à la présidence demander le contrôle des licenciements économiques par la puissance publique. D'ailleurs, elle drague ouvertement Benoît Hamon et ses fans. Ce comportement peut sembler assez schizophrène, mais je crois qu'il n'en est rien. Ségolène a simplement pris en compte la personnalisation de plus en plus forte de la politique (voir Barack Obama), et doit faire le calcul que c'est sa personne qui est importante. En évacuant la question du Modem, "prétexte" selon elle, elle marque bien le fait que finalement, les idées, on s'en fout.

Alors, cher lecteur, je vais te dire la chose suivante : je souhaite que Ségolène Royal soit élue à la tête du PS, et ce pour plusieurs raisons très cyniques au total :
  • D'abord, Ségolène va devoir vider toute la vieille garde du parti pour affirmer son autorité et s'entourer de jeunes. Cela ne peut être que positif.
  • Ensuite, les vrais femmes et hommes de gauche qui pensent encore que l'idéologie est importante vont bien être obligés de quitter ce parti. Au moins, le PS apparaîtra alors pour ce qu'il est vraiment depuis 2002 : un parti social-libéral.
  • Enfin, dans deux ans, vu que Ségolène n'a, à mon humble avis, pas les qualités de leader nécessaire à incarner la femme providentielle que certains attendent au PS, le parti va se casser la gueule, les sociaux-libéraux rejoindront la droite ou Alternatives Libérales, et on aura enfin clarifié la vie politique française.
C'est quand même dommage d'en venir à faire des articles pour souhaiter la mort du principal parti de gauche, mais j'aimerai bien qu'on avance un peu, et dans le cadre actuel, cela n'a pas l'air d'être possible...

dimanche 9 novembre 2008

La charité, ou le système de la culpabilisation libéralisée.

Il y a des jours, cher lecteur, où j'envie les afficionados de ce blog qui vivent en province. En effet, cela te permet d'échapper au déferlement de publicités qui se répandent dans le métro parisien. En ce moment, tu peux découvrir, dans de nombreuses stations parisiennes, les affiches de la campagne 2008 du Secours Catholique. Je ne suis pas parvenu à trouver des images qui la reprennent sur internet, mais tu vas pouvoir trouver un erzats de la campagne sur ce site.

Régulièrement, tu verras sur les blogs libéraux un argumentaire très simple sur les impôts. Pour les libertariens, l'impôt est un vol permanent qu'effectuent les autorités sur les individus qui travaillent librement pour s'enrichir. L'impôt est nécessaire pour assurer les services vitaux de l'État (armée police, justice), mais il faut le limiter au maximum. Chaque citoyen devrait pouvoir choisir librement d'utiliser son argent pour assurer ses services vitaux. Or, il reste le soutien de la société aux pauvres et aux nécessiteux, qui ne peuvent plus recevoir leurs oboles à la sortie de l'église puisque plus personne ne va à l'église. Heureusement, cher lecteur angoissé, le libéral a la solution : la charité ! Ah, la charité, c'est génial. Tu peux librement choisir à qui tu donnes, pour les œuvres que tu préfères. Quand tu dis au libéral qu'une personne ne donnera jamais que peu de choses aux associations et aux fondations, il te répond que c'est à cause du poids monstrueux des impôts. Si on les réduisait, on pourrait mettre en place un véritable système libre de charité.

Or, cher lecteur, je ne sais pas pour toi, mais moi, donner aux associations, que je ne connais pas vraiment, sur qui je n'ai aucun contrôle et dont je ne connais pas les modes de fonctionnement, cela me gène. En plus, je suis un peu égoïste, et j'aime garder farouchement ma petite épargne. Je suis d'ailleurs persuadé que je suis loin d'être le seul. Les associations le savent bien : la campagne que mène en ce moment le Secours Catholique en est la preuve.

Comment se compose l'image ? Tu vois un enfant qui, comme Big Brother, pointe le doigt sur toi. Cet enfant est en train de te parler et te dis : "Je crois en toi." Le message est limpide : moi, pauvre enfant tout pauvre, je crois en ta générosité et je suis sûr que tu vas donner à l'association qui veut bien m'aider et m'empêcher de tomber dans la pauvreté. En clair, l'affiche est là aussi pour te donner mauvaise conscience et pour te culpabiliser. Grâce à cela, tu vas donner et te soulager de ta mauvaise conscience de classe moyenne ou de bourgeois.

Cet aspect est ce qui me gène le plus dans la charité. Tout le processus fonctionne par la culpabilisation des acteurs économiques. Certes, certains donneront naturellement aux associations, mais une toute petite minorité. Pour récolter des fonds, les associations font de la culpabilisation pour récolter plus de dons. Ainsi, alors que c'est la société qui est organisée ainsi et que c'est notre volonté individualiste qui suscite les inégalités, c'est à chaque individu d'assumer la culpabilité du système social et de s'en délester par le don.

Franchement, cher lecteur, je préfère les impôts et les cotisations sociales. Par ce système, les citoyens assument le fonctionnement réel de la société. Chacun est prélevé d'une part de ses revenus par choix de la société, pour permettre à la majorité pauvre de vivre un peu moins mal. Tout le monde contribue, malheureusement inégalement en France, mais il n'y a là aucun processus culpabilisant. Avec la charité, on joue sur l'inconscient et sur la culpabilité des acteurs économiques.

Cher lecteur, tu ne te sens pas déjà coupable de plein de choses ? Laisse les impôts et les cotisations te soulager de tout cela, mais intéresse-toi à la vie politique, et mène les actions nécessaires pour les faire évoluer. C'est cela, la vraie responsabilité !

vendredi 7 novembre 2008

Une blogwar sur un site commun ? Yes we can !

Comme l'un de mes confrères bloggeurs a décidé d'adhérer à l'Obama Fan Attitude qui consiste non seulement à se réjouir de la victoire mais aussi à pointer du doigt ceux qui ne partagent pas la liesse de l'élection de l'homme providentiel, je vais continuer à adhérer au Sceptic Left Behavior, ce mouvement minoritaire qui consiste à dire "ouarf, on dirait les fans de Céline Dion, vous vendez des T-Shirts imprimés et des posters dédicacés à la fin des meetings aussi ?".

Pour ce faire, je laisse la parole à South Park, un petit DA satirique bien sympatoche...

Vidéo 1

Video 2

PS : si quelqu'un d'aimable peut m'expliquer comment insérer une vidéo sans faire de lien tout naze...

PS 2: non je ne ferai pas de billet pour me gausser de la victoire de la dame poitevine, beaucoup trop facile...

Blogs haineux et stupides

Suite à un commentaire anonyme à un mon billet sur la théorie de Schlomo Sand mettant en doute la diaspora juive, j'ai décidé de taper "Israël, Palestine et Proche Orient" sur Wikio histoire de voir ce qui en ressortait.
Je voulais connaitre le ton des blogueurs intéressés par le sujet et peut-être trouver un blog avec lequel entamer une discussion intéressante...
Cruelle déception!
Outre mon billet, en 3ème position (voilà comme le type m'a trouvé), et quelques billets mêlant Obama et Israël, parfois de manière intéressante, comme cet article de Richard Hétu analysant la nomination de Rahm Emanuel comme chef de cabinet à la Maison Blanche, j'ai trouvé une majorité de titres belliqueux, haineux et surtout simples et inutilement provocateurs.
Voyez par vous même...
Je ne trouve donc pas ce que je cherchais...
Je suis donc déçu, le blog à des fins belliqueuses sur un sujet déjà si troublé et troublant.
Je me demande si ces auteurs sont réellement affectés, s'ils ont des excuses à tant de haine, où si c'est simplement une réaction de canapé, réfléchie et donc vraiment inexcusable...
Car la colère et la haine sont une faiblesse, on peut trouver des excuses à ces sentiments, la perte de quelqu'un, la souffrance réelle, mais simplement s'énerver devant son ordi ou sa télé, c'est ridicule.

jeudi 6 novembre 2008

Gaza Sderot - La vie malgré tout

Je suis lancé, je continue, je viens de découvrir un site qui m'a beaucoup touché par sa simplicité, son humanité.
Gaza Sderot, c'est le titre du site sur Arte.tv.
On y découvre dans des vidéos très courtes de quelques minutes, des tranches de vie "banales" à Sderot et à Gaza, villes voisines de quelques kilomètres seulement.
Je les ai toutes regardées avant de me décider de vous en parler ici, les auteurs nous permettent de voir que la vie continue dans ces deux villes, difficilement, chacune ayant sa part de souffrance, de joie.
J'espère que je n'aurais pas à lire des commentaires comparant la souffrance des uns par rapport aux autres car je ne pense pas que les auteurs de ces vidéos aient eu cela en tête.
Je trouve important de voir que les personnes vivant dans cette région déchirée par cette guerre interminable, vivent leur vie. Ce ne sont pas des victimes ou des bourreaux, mais des personnes avec un quotidien, un travail, une famille, des envies, des passions.
Je suis curieux de lire vos réactions; en fait, j'ai eu un commentaire dur et agressif à mon dernier billet sur Israël, et je suis bien content de pouvoir vous montrer ce message de conciliation sur ce blog.

Obama, oui! Mariages gays... Non!

Quelques heures après avoir jubilé suite à l'élection de Barack Obama, les gays californiens peuvent pleurer la validation de la "proposition 8" affirmant que "seul un mariage entre un homme et une femme est valide et reconnu en Californie".
On peut légitimement se poser quelques questions...
L'élection d'Obama à la tête du pays est une victoire contre le racisme, et dans un État ayant massivement voté pour Obama, on décide d'abolir le droit à l'égalité entre hétéro et homosexuels...
En fait il s'avère que les communautés afro-américaines et hispaniques, qui ont massivement voté pour Obama sont majoritairement opposés aux mariage homosexuel.
Je suppose que la religion a son importance dans ce choix...
C'est mathématiquement logique, mais c'est quand même sacrément absurde d'un point de vue philosophique et humain...
Comme qui dirait, Obama ne règlera pas tous les problèmes, voilà déjà des insatisfaits, les gays!
Même si le pauvre bougre n'y peut vraiment rien.

Jamais contents!

Je viens de lire mon premier article du blog de CSP, j'ai discuté de l'élection d'Obama avec deux amis d'un bord politique proche de celui de CSP, même très proche et j'ai remarqué une chose.
Pff, de toute façon, ça sera aussi pire qu'avant!
Il est noir, et alors?
De toute façon c'est qu'un libéral!
Et c...
C'est quoi le problème du communiste?
Être communiste ça veut dire qu'on voit le noir partout?
Si tout n'est jamais rose, ça peut faire du bien d'en voir un peu quand même.

La judaïcité exclusive nuit-elle à Israël?

Ce matin, un rendez-vous lointain a été annulé ce qui me laissait du temps et j'en ai profité pour écouter un podcast de ma deuxième émission de radio préférée après Coach Courbis sur RMC, Là Bas si j'y suis, une interview de Schlomo Sand, professeur d'histoire à l'université de Tel Aviv, auteur d'un livre très controversé et soulevant de nombreux débats en Israël. Je vous mets le lien de l'émission pour ceux qui sont intéressés:
Shlomo Sand : Comment le peuple juif fut inventé.

Bon, j'en ai terminé avec ma liste de liens qui seront utiles ou simplement décoratifs, même si je suis certain que les nombreux lecteurs passionnés de foot cliqueront sur le lien RMC, où je conseille également le très drôle Moscato Show...
Allez, trêve de rigolade, passons aux choses sérieuses.

Schlomo Sand nous explique comment l'histoire de la diaspora du peuple juif après avoir été chassé par les romains, est une invention.
Je ne me permettrais ni de remettre en cause sa théorie, car contrairement à certains (suivez mon regard vers la liberté d'expression à droite...), je ne crois jamais aveuglément à qui que ce soit.
Le juifs n'auraient donc pas erré pendant des siècles, ils seraient restés en Palestine, se seraient convertis à l'Islam, tout comme pour diverses raisons, des peuples européens, maghrébins et perses se seraient convertis au Judaïsme. Si vous voulez des précisions cliquez sur le lien.
Le résultat de cette théorie est que le peuple juif n'existerait donc pas sous forme de race, la race juive n'existerait donc pas. Cette notion de race étant à la base du sionisme et également des nombreuses persécutions auxquelles a dû faire face le peuple juif, la remise en cause serait brutale.
Concernant cette remise en cause historique, j'espère que mon professeur d'histoire d'ami, Mathieu, me donnera son avis.
On en arrive au point qui m'intéresse, c'est l'incidence de cette théorie sur l'État d'Israël.
L'État d'Israël, est un État juif, la terre d'Israël est une terre d'accueil pour tous les juifs du monde. Maintenant si on veut, à long terme envisager un cohabitation pacifique et fraternelle avec nos voisins arabes, musulmans, cette notion de "terre pour le juifs" sera toujours un handicap.
Comment un israélien non juif peut-il se sentir appartenir à une nation dont la constitution indique qu'il n'en fait pas vraiment partie?
La remise en cause historique de Schlomo Sand devrait donc permettre d'aller vers une meilleure cohabitation des différents peuples de l'État d'Israël et In fine des peuples du Proche Orient en enlevant cette barrière biblique infranchissable. Encore faudra t-il que le Hamas accepte l'idée que le peuple palestinien eût un jour été juif...
Maintenant le danger d'une déjudaïsation d'Israël c'est que la base même de ce pays, ce qui le garde en vie, c'est cette idée d'appartenance à une même race, qui lutte depuis deux mille ans pour survivre et qui s'accroche envers et contre tout à sa nouvelle terre d'accueil. Si l'on supprime ce lien entre les israéliens, ce lien entre Ashkénazes et Séfarades n'ayant pas du tout la mentalité et des cultures différentes, Israël perdra t-il sa force?
J'écoutais Schlomo Sand et il m'a paru logique, toutefois, la logique n'est pas toujours réalisable, la logique peut-être utopique, où alors il faut regarder sur du très long terme.
En tout cas le fait que son livre soit un succès et soulève tant de discussions passionnées montre bien que le peuple israélien est un peuple ouvert, qu'il peut débattre sur des sujets aussi graves que son origine même et donc que cette utopie du grand Israël biblique commence vraiment à perdre de son influence auprès la nouvelle génération. Car sans race juive, sans expulsion d'Israël, sans diaspora, pas de Grand Israël, pas de colonies, pas de territoires occupés. En tout cas tous ces problèmes pourraient être réglés.
Alors, sans aller jusqu'à déjudaïser Israël, je dirais que mettre entre parenthèse cette lourde histoire et la détacher des décisions politiques serait un grand pas vers la paix. Le simple fait que l'opinion publique israélienne soit intéressée par ce livre montre que c'est possible.

mercredi 5 novembre 2008

Ils l'ont fait!

Je ne parle pas de la victoire de Marseille 3-0 contre Einhoven, ni de celle de Bordeaux 2-1 à Cluj, ni même du match nul Famagouste Chypre contre l'Inter de Milan, non ce n'est pas le titre de l'Equipe de ce matin.
Les américains ont élu celui qu'il fallait élire!
Je me suis réveillé ce matin après une courte veillée devant ma télé, rien n'était décidé, j'avais le trac, j'ai hésité à allumer ma radio, mais j'ai de suite été rassuré.
Alors comme dis Fabrice, le plus dur reste à faire, et c'est vrai, mais la première marche, c'était celle du bon choix, et on a déjà vu les américains faire un choix très discutable en 2004...
Voilà, la nation la plus puissante au monde a élu un démocrate, un démocrate jeune, un démocrate métisse. On nous répète partout que la couleur n'a pas d'importance, mais ce pays est passé en si peu de temps de l'esclavagisme à l'élection d'un descendant d'esclave, et ça force le respect.
Quoi qu'on dise de ce peuple, et je ne suis pas le dernier à leur taper dessus, ils sont capables de faire des choix courageux, et nous pourrions nous en inspirer en France.
Le parti Démocrate n'est pas la gauche Française, et Mc Cain ou Bush ne sont pas Sarkozy, mais ils ont une vraie alternative, et régulièrement des hommes politiques passionnants. Inspirons nous d'eux pour une fois, ayant le courage de porter au sommet un homme de moins de 70 ans qui ne soit PAS Sarkozy.
J'aimerais aujourd'hui être américain, une fois n'est pas coutume, j'aimerais voir mon pays élire un noir, balayer par la magie d'une élection la différence de couleur dans mon pays.
Le plus dur reste à faire, il y a du boulot, mais au moins la base est juste.
Va-t-il règlementer les marchés financiers?
Va-t-il aider l'Irak et l'Afghanistan a se construire?
Va-t-il ne pas attaquer d'autres pays de l'ancien Axe du Mal de l'affreux jojo qui va finir seul dans une villa cachée?
Va-t-il mettre en place des mesures sociales aux États-Unis?
Va-t-il venir en aide aux défavorisés?
En tout cas si le Sénat bascule démocrate (à priori ça sera le cas), il aura toutes les cartes en main.
Pas de compte à rendre aux Lobbies qui financent habituellement les candidates, le peuple plein d'espoir et vraiment derrière lui.
Je m'emballe, comme je ne m'étais jamais emballé en France, vous allez me dire que cette Obamania vous gonfle, mais voilà, j'avais tellement peur d'avoir 4 nouvelles années républicaines, après le désastre mondial que Bush a provoqué, que mon soulagement est immense, et je le montre!

mardi 4 novembre 2008

Le travail jusqu'à 70 ans, c'est la santé !

Ah, franchement, aujourd'hui, je suis heureux. L'UMP a enfin réalisé mon rêve. En effet, j'aime mon métier. Je me déprimais d'être obligé d'arrêter de travailler à 65 ans, vu que j'étais sûr que malgré mon jeune âge, je serai forcément en pleine forme à ce moment-là. Ah, que je maudissais l'État régulateur qui m'empêchait d'user de ma liberté de travailler autant que je le souhaite. Heureusement, ça y est : nous allons pouvoir partir en retraite à 70 ans.

Je me demande presque pourquoi, alors que nous sommes dirigés par des politiciens qui se disent libéraux, on se limite à ce chiffre de 70 ans. Si on suit la logique libérale, il serait normal de laisser les salariés décider librement de leur date de départ à la retraite, en fonction des conditions offertes par le régime de retraite choisi, qu'il soit public ou privé. Je te rassure, cher lecteur, on est très loin de là. La mesure, qui revient sur un droit chèrement gagné par le mouvement ouvrier durant le XXe siècle, est présentée comme une mesure technique qui devrait permettre aux salariés de continuer à travailler plus longtemps, vu l'évolution de l'espérance de vie, et de compléter leurs pensions. Un billet du jour signé Authueil résume bien la manière dont les députés voient la chose.

Cette idée, comme le faisait déjà la loi Fillon en 2003, introduit une individualisation forte dans le rapport au régime de retraite que nous avons. Normalement, le système est très simple. Nous cotisons tous en proportion de nos revenus un certain nombre d'années, ces cotisations servant à payer les pensions des vieux en retraite qui nous ont élevés, éduqués et nourris. Lorsque nous arrivons à la retraite, nous touchons à notre tour une pension qui correspond à ce que nous avons nous-même transmis dans le passé. Ce système est profondément solidaire, mais il souffre en ce moment de l'arrivée des baby-boomers à la retraite et de la baisse démographique des années 1970 à 1990.

La loi Fillon a introduit l'individualisation des parcours par rapport au système de retraite. Chacun peut rester plus longtemps et donc toucher une pension plus forte à terme. Cette logique introduit l'idée que la valeur de l'engagement personnel fait varier la pension, et participe à diffuser l'idée fausse que la retraite versée est une rente issue des cotisations précédentes, et non pas une pension. Cela prépare progressivement le passage d'un système de solidarité à un système individualisé de retraites.

Les libéraux s'imaginent que cette loi prépare la capitalisation. Ce système a pourtant montré à de nombreuses reprises les risques qu'il fait courir aux épargnants, y compris en ce moment avec la crise en cours. La seule solution serait que les États garantissent les fonds de pension, ce qui créerait exactement les mêmes phénomènes qu'avec les banques aujourd'hui : régulièrement, les États renfloueraient les fonds sur le dos des contribuables, histoire de concentrer un peu plus le capital. Et pourtant, à l'évidence, ce système est bien celui vers lequel on continue à nous pousser doucement.

En effet, la France a une particularité : elle ne fait pas travailler ses vieux. A l'exception de la fonction publique, les vieux sont généralement mis à la porte à partir de 54 ans. Dans ce contexte, l'allongement de la durée du travail n'a pas vraiment de sens, car il faudrait plutôt, pour sauver les retraites, se battre pour réduire le chômage, et ce malgré la forte productivité actuelle des salariés français. Cette situation illustre une nouvelle fois l'idée que le marché partage le travail tout seul. L'État doit donc préparer des retraites pour les baby-boomers avec un chômage de masse qui n'est pas prêt de baisser et un dogme de l'interdiction du déficit. Donc, il allonge la durée du travail pour éviter que les vieux n'accèdent à la retraite trop tôt et pour réduire au minimum les pensions, en suscitant un temps de chômage toujours plus long (n'oublions pas que les retraites du privé sont calculées sur les 25 meilleurs années).

Tu vas me dire que je fais encore de la démagogie, cher lecteur, mais je vais te prouver le contraire. Lorsque l'État emploie, il change d'avis. Pour les fonctionnaires, l'âge de la retraite maximal, et c'est d'office, reste à 65 ans. Cela permet à l'État de continuer à supprimer des postes de fonctionnaire, donc des emplois à terme, donc de faire augmenter le chômage et donc, de participer à la crise du système de retraite.

En clair, cher lecteur, malgré le discours "ouverture de droits" de la majorité, ne nous y trompons pas. Il s'agit encore d'une opération comptable de l'État pour sauver les meubles. Il y a vraiment des jours où on se demande quand nos dirigeants auront un peu de courage et penserons aux salariés et aux travailleurs avant de penser aux comptes publics.

lundi 3 novembre 2008

Le hold up du siècle

J'en ai marre de cette crise, j'ai encore passé deux heure à expliquer à un client que sa vie ne changerait pas à cause d'elle, j'en ai marre!
Mais faut reconnaitre qu'elle est belle cette crise, car elle m'a permis de mieux me situer, de mieux comprendre mes sensibilités politiques et sociales.
Quand je discute avec amis ou collègues, je leur répète que l'intervention de l'État est indispensable pour sauver notre économie, que les nouvelles régulations qui seront mises en place vont empêcher ce genre de mésaventures au futur.
Mais en fait, les banques, le système libéral outrancier, la bourse, les prêts hypothécaires, les traders, tout ce bordel, tout ça vient d'échouer lamentablement.
Et la dessus, les États allongent la maille et quand c'est pas assez, ils en rajoutent un peu.
Les banquiers, les courtiers infâmes, les groupes financiers ont causé un désastre humain au États Unis avec cette crise des subprimes, des familles entières sont foutues à la porte, détruites, et cela depuis 2007!
A-t'on débloqué des fonds pour les aider?
A-t'on remis en cause ce système financier ultra libéral si dangereux?
Non, on a attendu que les banques se cassent la gueule pour se bouger, et ces banques, on les a aidé à coups de milliards!
Les mêmes banques qui ont participé au naufrage des subprimes se sont vues en quelque sorte récompensées pour leur incompétence. Et je ne parle pas des parachutes dorés, sinon je ne termine jamais ma gueulante.
A force de trop avoir le nez dans cette foutue crise, on perd la vue d'ensemble.
Des milliers de familles ont souffert et souffrent, et des milliards d'euros ont été versés aux responsables. Elle est belle la logique capitaliste libérale.
C'est un superbe hold up, on aura sûrement droit à un beau film dans quelques années!

Singing Obama

Mon ami Mathieu a fait un billet il y peu sur la campagne électorale de Barack Obama, plus particulièrement sur une chanson des Black Eyed Peas qu'il avait d'ailleurs mise en ligne.
J'avais commenté que les élection américaines vont toujours sur le terrain du showbiz, et qu'une incursion de plus ne m'étonnait pas.
Toutefois j'ai un avis un petit peu différent aujourd'hui, j'aurais pu écrire un commentaire à son billet mais en ces temps de pénurie créatrices, on prend ce qu'on a pour publier...
J'écoute de temps en temps l'émission de Daniel Mermet "Là bas si j'y suis" sur France Inter, et dernièrement il nous raconte la campagne électorale américaine et les subprimes sur le terrain dans différentes villes représentant des populations américaines aux fortunes variées.
Et j'ai entendu de nombreuses chansons soutenant Obama, cela allait du rock mélancolique au reggae, et ça n'avait pas l'air commercial estampillé "Hollywood" comme le morceau des BEP. C'était bon, et c'était touchant, émouvant même.
Mon sentiment a changé, je pense que Barack Obama représente un espoir extraordinaire pour la population non blanche et pauvre du pays.
Les chansons, la passion qui l'entoure m'ont l'air d'être quelque chose de réel et sincère.
Enfin, les noirs, latinos, asiatiques et autres que j'oublie vont se voir représentés à la Maison Blanche, c'est la défaite du KKK, la victoire de Martin Luther King.
Ca dépasse largement le clivage démocrates, républicains, c'est l'avènement d'une nouvelle ère ou le pays le plus puissant au monde va élire quelqu'un issu d'une minorité encre esclave et pendue à des arbres il y a peu.
Je pense même que la couleur politique importe peu, c'est un signe qui dépasse la politique.

Les élections qui vont compter

Nous entrons en période d'élections...
Non, Sarkozy n'a pas démissionné, malheureusement ces élections là vont se faire attendre encore quelques années.
Nous avons par contre les très proches élections américaines, le 04 novembre et les plus éloignées élections israéliennes.
Rien de nouveau là dedans, si on suit un petit peu l'actualité on doit être au courant.
Ce qui me frappe concernant ces deux événements à venir, c'est leur importance pour l'équilibre mondial.
Quand Sarkozy se fait élire, il nous emmerde nous! Français et (surtout) étrangers vivant en France (et Angela Merkel aussi...)
Quand Bush petit se fait élire, il fait emmerde tout le monde, jusqu'à attaquer 2 pays et relancer le terrorisme mondial!
Alors je sais, c'est pas nouveau, mais de toute façon je n'ai jamais dit qu'il y aurait du nouveau.
Grosso modo, le 4 novembre, on aura 2 options, celle de repartir pour 4 ans (ou plus) de bien et de mal, de méchants arabes, de vive le pétrole et nique les réchauffistes ou alors, peut être autre chose, sachant qu'autre chose ne peut qu'être meilleur!
Je ne vous cache pas mon anxiété à l'approche de ces élections, je suis prêt à échanger 10 ans de Sarkozisme contre une élection d'Obama...
Et puis nous auront le 10 février 2009 les élections en Israël...
L'impact sur le monde sera moins important que l'élection US, mais quand même..
On a dans un coin Bibi (Benjamin) Netanyahou, et dans l'autre Tzipi Livni.
Les différences sont presqu'aussi radicales que pour les deux américains.
Livni n'est pas travailliste mais issue du même parti que Sharon tandis que Bibi (c'est plus court) est du Likoud. Mais pas seulement Likoud, il est la branche radicale du Likoud, il est celui qui ne veut pas ratatiner Israël mais qui croit que Dieu et c...Grand Israël et c... Pote des colons des orthodoxes et tout le tsouin tsouin.
Je résume car sinon, ça ne m'amuserait plus d'écrire.
Livni est issue du Likoud mais fait partie du parti Kadima créé par Sharon avant son accident. Au jour d'aujourd'hui, à mon avis, le seul parti capable d'aller vers les palestiniens tout en gardant le soutien du peuple c'est Kadima.
Proposer, rendre, concilier mais rester ferme et dur si besoin est.
De plus Livni va faire campagne sans le soutien des orthodoxes du Shas, ce qui lui permettrait, une fois élue, de mener de vrais offensives pacifiques envers les palestiniens.
Et puis c'est une femme, j'espère qu'elle fera aussi bien que Golda Meir...
Enfin voilà, rien de neuf, un peu de fouillis, mais disons que ce ce marasme de crise économique, ce sont là les deux futurs évènements qui me turlupinent.
J'ai vraiment l'impression qu'on est à un tournant, avec l'élection d'un noir au US, avec un espoir de paix au Proche Orient ou alors tout le contraire.
J'ai peur et espoir, on verra bien.

Les trois gueules dans le classement wikio !

Cher lecteur, tu te disais que l'actualité du jour était riche. Tu venais de te dire que les élections présidentielles américains allaient se dérouler demain. Tu te disais aussi que tu étais heureux, car, grâce à notre gouvernement, tu allais pouvoir mourir au travail à 70 ans. Tu t'imaginais en train de randonner dans l'Est de la RDC où les paysages sont beaux en ce moment. Et puis, tout a été occulté par une nouvelle tonitruante qui a déchiré le ciel : Avec nos gueules... est rentré dans le Top 100 Wikio des blogs politiques, en se classant modestement à la 97e place. Pour nous trois, il s'agit d'une reconnaissance, mais aussi d'une obligation à être toujours meilleurs dans la qualité de nos articles.

Pourtant, quand on voit les statistiques de ce mois de septembre, nous sommes encore un petit blog. En ce mois de septembre 2008, nous avons reçu 777 visites (nombre divin, tu le remarqueras) et 425 visiteurs uniques absolus.

Voici la liste des blogs et moteurs de référencement nous ayant amené plus de dix visiteurs ce mois-ci :

Les privilégiés parlent aux Français et au Monde : 68
Inclassable : 42
Partageons mon avis : 31
Wikio : 19
Expression libre : 18
Technorati : 12

Merci en tout cas à nos fidèles lecteurs. Nous continuons !

samedi 1 novembre 2008

There is no alternative - Noam Chomsky

Le week-end dernier, je discutais crise avec un ami, on débattait sur la nécessité ou non pour l'État d'intervenir pour sauver les Dexia ou autres établissements en faillite.
C'est là qu'il a commencé à me parler de Tina, de Noam Chomsky, cette doctrine du "There is no alternative".
Concernant la crise financière actuelle, je reste persuadé que le sauvetage du système financier par l'État est nécessaire pour éviter une vraie catastrophe économique, sociale et humanitaire mondiale, mais j'ai été intéressé par cette idée de Tina.
Il m'a donc envoyé une interview de Chomsky par Daniel Mermet (Là bas si j'y suis - Inter), que je vous conseille de lire:

-Le lavage de cerveaux en liberté


Il nous y explique comment la manipulation de la liberté d'expression, de l'opinion publique a évolué, de manière très perverse; comment, dans nos sociétés démocratiques, au lieu de nous interdire de penser autrement, on nous faire croire qu'il n'y a qu'une solution a un problème donné, qu'une idéologie politique viable, qu'un modèle économique équitable.
Je vais lire un peu ce bonhomme car sa vision des choses me plaît.
En effet, on se doit de ratisser large pour sauver ce qui peut l'être de nos sociétés démocratiques, je ne peux pas accepter que la seule solution soit le libéralisme capitaliste généralisé, ni le communisme tel que vécu au 20ème siècle!
Il faut que nos penseurs, nos journalistes et in fine nos politiques se fassent pousser des couilles pour apporter de vraies alternatives démocratiques, pas simplement un choix entre la peste et le choléra.