lundi 31 mai 2010

Relevé de Wikio Labs - mai 2010.

Voici venu le temps de la machine à lien de mai.

Très petit mois de mai. Manuel était en vacances à l'étranger (apparemment, il est rentré), il m'est très difficile en ce moment de tenir deux blogs en même temps et Fabrice reste aux abonnés absents.

A cette très faible activité correspond un nombre de liens entrants très réduits : 23 liens seulement venant du 8 sources. On a connu mieux...

Merci en tout cas aux blogueurs ayant estimé que nous méritions le détour.

In Titre Liens Out
Les privilégiés parlent aux Français... 11
La Maison du Faucon 5
Peuples.net 2
Le coucou de Claviers 1
De tout et de rien, surtout de rien d'ailleurs 1
mtislav 1
Le Village des NRV 1
Une/Deux 1

La flottille humanitaire...

Je retrouve sans surprise l'Europe et sa vision toute particulière de ce qui se passe un peu plus au sud.
Je voulais commencer par un billet sur les falafels de Haifa, et puis je ne voulais pas faire de billet du tout, mais c'est plus fort que moi, je ne peux rester muet, quitte à en exaspérer quelques uns.
C'est marrant, depuis une semaine environ, on parlait de ce convoi "humanitaire" aux information israélienne et l'opinion publique voyait se profiler une nouvelle défaite médiatique. Bien vu.
Bien joué "Free Gaza".
Même si ça devient habituel, je suis toujours aussi consterné les répétitives réactions européennes... Indignation, condamnation, extrémisme, violence exagérée.
Non, le convoi n'était pas une provocation, non, les militants n'ont pas réfusé d'acoster à Ashdod afin que l'aide humanitaire soit acheminée par la route après vérification, non les militants n'étaient pas armés et n'ont pas assailli les commandos israéliens, ils n'ont probablement pas non plus volé l'arme d'un soldat de Tsahal entrainant des échanges de tirs. Non, c'était un convoi humanitaire visant à aider la population de Gaza et Israël s'est une fois de plus comporté en Tyran.
Il faut lever le blocus sur Gaza, oui et laisser entre les armes qui serviront lors d'une prochaine intifada.
Tant qu'à faire y'a qu'à laisser les gazaouis revenir bosser en Israël, sans les fouiller.
Et oui, je reviens un peu moins conciliant que je ne suis parti, je voulais parler de tout sauf du conflit, mais l'actualité m'en empêche malheureusement.
NB: Tout le monde là bas se prépare à une attaque du Hezbollah pour les mois à venir, et les gens ont peur, mais probablement qu'ils veulent à nouveau envahir le Liban et qu'il feignent la crainte les missiles.
Oups, j'oubliais la censure israëlienne...
Allez donc lire l'Hérétique sur le même sujet

Intéressant article sur ce qui c'est passé et sur les erreurs de Tsahal

dimanche 23 mai 2010

Une palme d'or politique ?

Ce soir, le jury du festival de Cannes a donné sa palme d'or à un film thaïlandais, Oncle Boonmee.

Évidemment, je ne vais pas du tout remettre en cause ce jugement, n'ayant pas vu le film.

Par contre, personne ne souligne le fait que la Thaïlande connaît en ce moment une situation politique particulièrement instable et que des affrontements se sont déroulés pendant plusieurs jours entre l'armée et les soutiens de l'ancien Premier ministre, Thaksin Shinawatra.

Est-on face à une palme d'or marquée par un choix politique ?

mardi 18 mai 2010

Liberté contre sécurité : évaluons le coût et les avantages.

Rubin, un camarade blogueur libéral et par ailleurs très agréable convive, a une énorme qualité : faire des billets très courts qui, s'ils suscitent parfois le rejet ou l'agacement, ont souvent le mérite de faire réfléchir.

Ce n'est pas le cas de celui-ci, traitant du rapport souvent conflictuel entre sécurité et liberté, avec bien évidemment les grandes questions sur la place de l'État qui se trouvent derrière.

Personnellement, contrairement à Rubin semble-t-il, je suis toujours très agacé par tous les contrôles effectués dans les aéroports, mais je les subis sans râler si tout le monde y passe. Je suis d'autant plus énervé lorsque je suis le seul à fasciner le douanier qui m'ausculte, alors que je suis quelqu'un respecte les lois et qui ne s'amuse pas à passer des produits en fraude ou à embarquer des explosifs à bord d'un avion.

Un des commentateurs de Rubin le rappelle : la sécurité est un sentiment. Certes, les mesures de sécurité peuvent avoir tendance à nous rassurer. On se dit, lorsqu'on enlève nos chaussures, que décidément, là, aucun terroriste ne pourra faire passer une bombe par là.

Cependant, l'histoire nous rattrape vite et nous apprend une chose claire et simple, que nous devrions tous méditer : les politiques de sécurité ont toujours un train de retard sur ceux qui souhaitent commettre un attentat. Certes, on empêche un copieur de répéter son attaque, mais on n'empêche pas un innovateur d'agir. De même, on n'est pas à l'abri des défaillances éventuelles des contrôles et des négligences de certains. Enfin, il faut accepter qu'on ne peut tout maîtriser, et que malgré toutes les bonnes volontés, nous pouvons manquer de chance et tomber dans un accident voire un attentat.

Comment, alors, estimer qu'une restriction de liberté est acceptable ? Je crois qu'il faut vraiment se pencher sur la notion d'une comparaison coût-avantage. Évaluons systématiquement les effets positifs et négatifs d'une mesure. Pour moi, les questions débiles du douanier américain ont un avantage nul et devrait disparaître car elles sont profondément humiliantes. Il en est de même de la mise sous sac scellé des liquides avant de monter dans l'avion. Par contre, on peut parfaitement accepter que les services de police fassent des recherches sur leurs passagers, du moment que des règles claires sont énoncées. Le scan des bagages ne me choque pas non plus, tant qu'on n'ouvre pas une valise sans avertir le passager et hors de sa présence, sauf danger immédiat et avéré.

Cependant, nous devrions toujours passer notre temps à remettre en cause ces entorses aux droits de l'homme. Un danger peut avoir disparu par exemple, une menace ne pas exister. Nous ne pouvons pas nous contenter de l'acceptation définitive d'une nouveauté. Lorsque nos autorités se permettent de jouer avec nos droits fondamentaux, la vigilance doit être permanente et pointilleuse.

dimanche 9 mai 2010

"De toute façon, nous, les Français, avons trop profité."

Alors que nous nous baladions dans les rues de notre future nouvelle ville de résidence, la Privilégiée et moi-même, nous sommes tombés sur une brocante qui occupait toute l'avenue principale. Nous nous mîmes donc à déambuler en espérant trouver un objet qui serait du plus bel effet dans notre nouvel appartement.

Alors que nous stationnions près d'un stand, j'avisais deux hommes qui étaient en train de deviser à la terrasse d'un café sur le problème des retraites. C'était surprenant, cher lecteur, d'entendre ainsi des individus parler d'un thème pareil un dimanche après-midi pendant une brocante. Les deux suspects étaient semble-t-il eux-mêmes suffisamment âgés pour profiter eux-mêmes de ce repos bien mérité. Intrigué, je tendais donc l'oreille en espérant saisir une conversation de haute-volée, et là, j'entendis cette phrase :
"De toute façon, nous, les Français, avons trop profité."
Essayant de saisir le contexte, je compris que les deux septuagénaires (ce n'est qu'une supposition) comparaient nos retraites à celles des Grecs et suggéraient que nous serions bientôt au même régime.

Au-delà de l'aspect politique des choses, c'est le terme "profité" qui m'intéresse le plus. Je suis toujours curieux des personnes qui mettent de la morale en politique. En effet, le fait de dire que les citoyens profitent insinue que ce que nous faisons est illégitime, car il n'est pas bon qu'un homme parte trop tôt en retraite, car c'est au travail que nous sommes heureux. De fait, le régime de retraites dont nous bénéficions serait donc carrément immoral.

Or, la politique n'a que faire de la morale. Le débat sur les retraites se pose sur deux axes :
1) Qu'est-ce veulent nos concitoyens ?
2) Est-ce réalisable et comment ?

Le fait de dire que les Français ont trop profité va à l'encontre même de la logique démocratique. Si nous avons des retraites comme elles sont aujourd'hui, c'est que nos ancêtres, à un moment, ont soutenu la mise en place de ce système. Peut-être nos concitoyens ne le soutiennent plus aujourd'hui ? Peut-être estiment-ils qu'il faut travailler davantage ou moins ? Peut-être préféreraient-ils en finir avec la répartition et aller vers un autre système ? Toutes ces questions sont rationnelles et peuvent parfaitement être posées.

Encore faudrait-il que nos dirigeants souhaitent vraiment que nous puissions nous exprimer sur le sujet, mais, de ma petite mémoire politique, je n'ai pas souvenir qu'une seule campagne électorale se soit centrée sur ce thème. En 2007, ce sont la sécurité, le travail et le pouvoir d'achat qui étaient au-devant de la scène. Les retraites ne furent pas évoquées.

En démocratie, la morale n'a pas sa place. Personne n'a à me dire si je profite trop ou pas assez, car chaque citoyen a sa propre morale et estime lui-même ce que doit être sa vie. Par contre, je suis parfaitement prêt à me confronter démocratiquement aux autres et à faire triompher mon point de vue. Si je perds, je travaillerai comme la majorité l'aura décidé, et je respecterai le système, tout en continuant à prôner mes idées et mes valeurs.

J'espère en tout cas que mes deux vieux étaient prêts à s'appliquer cette vision à eux-mêmes, à leurs enfants et à leurs descendants. Si les Français ont trop profité, cela signifie donc que eux aussi, et j'espère qu'ils vont avoir l'honnêteté de reprendre rapidement le travail.

jeudi 6 mai 2010

Aimez la France!!!!!!!!!

La lecture du billet de Rimbus m'a mis en colère, pourtant aucune information nouvelle n'a été portée à ma connaissance par ce billet, mais parfois un petit clic permet de voir les choses sous un angle différent.
La nouvelle arme de dissuasion massive pour les étrangers est donc identifiée, il s'agit de la déchéance de nationalité.
Alors, étrangers, accrochez-vous, et surtout... Aimez la France!
Votre parcours administratif à venir, pour un jour obtenir le fameux sésame sous forme de Carte Nationale d'Identité Française, sera semé d'embuches, pire, ce sera un véritable chemin de croix si vous habitez au mauvais endroit.
Quand on vous aura gratifié du fameux bout de plastique, que la nation française aura finalement accepté de vous accueillir au sein de la grande famille bleue-blanc-rouge après 4 bonnes années de parcours du combattant, vous ne serez pas encore sortis de l'auberge, en fait, vous ne serez jamais sortis de l'auberge, surtout si vous êtes musulman, d'origine africaine ou les deux.
Car maintenant, si vous vous amusez à collectionner les femmes, vous risquez la nouvelle punition ultime, celle réservée aux terroristes jusqu'au règne Hortefeux/Besson/Sarkozy...
La déchéance de la durement acquise nationalité française!
Rassurez-vous, vous pouvez encore vendre de l'héroine, violer des femmes ou tuer votre voisin, mais ne baisez pas la CPAM et faites bien la distinction entre le terme maîtresse et épouse!
Sérieusement comment voulez vous que quiconque de sensé ait envie d'aimer ce pays de merde!?

mardi 4 mai 2010

"Nous, on n'est pas socialiste."

Le 1er mai, alors que je venais de me mettre dans la file de ma boulangerie favorite pour acheter notre pain quotidien, le client se trouvant devant moi voulut se montrer sympathique à l'égard de la caissière et lui déclara, avec un ton plaintif : "Ah, vous, vous êtes obligée de travailler le 1er mai."

La réponse de la commerçante fut cinglante : "Ah non ! Nous, on n'est pas socialiste !"

Il y a de quoi être interloqué, car lorsqu'on vient chercher son pain, on ne s'attend pas à ce que la marchande vous balance ses idées politiques à la figure, d'autant plus dans une commune où 60% de la clientèle a voté à gauche lors des dernières élections. C'est déjà un certain mépris à l'égard des autres salariés de la boulangerie qui auraient peut-être bien aimé rester au lit ce jour-là et profiter d'un beau jour férié, mais qui ont préféré rester au travail pour payer les traites ou pour permettre à leurs enfants de partir en vacances. C'est d'autant plus simpliste que la symbolique du 1er mai est loin de se limiter aux socialistes.

Ce positionnement est d'autant plus bizarre dans une logique commerciale. Normalement, l'argent n'a pas d'odeur. Pour un commerçant, que son client soit de gauche ou de droite, du moment qu'il paie, quelle importance ? Ce qui compte, c'est qu'il laisse les 0,85 € de sa baguette ou les 1,75 € de son pain complet...

Ah oui, cher lecteur, si tu es en province, tu vas peut-être réagir en lisant ces tarifs. Certes, le niveau de vie à Paris est plus élevé, mais cela n'explique pas ces prix, d'autant plus que les prix du grain ont nettement diminué depuis le krach de 2008. A l'évidence, il n'y a pas que dans sa volonté de travailler le 1er mai que ma boulangère n'est pas socialiste...

Le grenelle II...


Ah, le grenelle de l'environnement fait son retour!
Pour les intéressés, quelques articles du monde et sûrement mieux ailleurs...
En ce qui me concerne, le grenelle II ne m'intéresse absolument pas parce que....
L'écologie, ça commence à bien faire!

Kerviel le retour.

Depuis 2 jours, Jérôme Kerviel, le plus fameux de nos traders français fait un retour remarqué dans l'actualité avec la publication de son livre "L'engrenage, mémoire d'un trader".
Ce personnage n'a certainement pas les faveurs de l'opinion publique française, toutefois, après avoir entendu son interview sur France Inter hier matin, je suis moins catégorique que pourraient l'être certains.
Comment en effet imaginer qu'un seul homme puisse déjouer tous les systèmes de contrôle d'un acteur majeur du monde financier sans que personne s'en aperçoive?
Je travaille moi-même pour une société dont les clients sont les traders, les banques, les gestionnaires de patrimoine et c...
Et les contrôles sont drastiques dans le monde financier.
Nous sommes contrôlés régulièrement en tant que fournisseur d'outils financiers permettant au traders d'exercer leur activité, tout est soigneusement règlementé, le Sarbannes-Oxley Act est passé par là pour éviter de nouveaux scandales Enron et Worldcom et de l'intérieur du système, je peux vous dire que je n'ai pas l'impression que la dissimulation de transactions soit chose aisée.
Les gros clients, tels que la Société Générale, sont généralement extrêmement pointus concernant leurs dépenses à l'encontre de fournisseurs tels que mon employeur. Chaque utilisateur de logiciel est repertorié, chaque € sur chaque facture est analysé, et je n'imagine pas qu'ils puissent être si chiants avec nous d'un côté et de l'autre laisser des traders déconner à pleins tubes à coup de milliards sans le savoir.
Alors oui, la version Kerviel me paraît plausible, logique. La banque savait, elle laissait faire tant que ça rapportait, et quand ça a dérapé, elle s'est retournée contre le trader.
Je vais d'ailleurs peut-être lire son bouquin, je suis curieux de découvrir leur monde pourri...
Sans vouloir exempter Kerviel, il ne faut pas non plus se cacher derrière un bouc émissaire aussi parfait, ce système demande aux acteurs d'une salle de marché de prendre des décisions très lourdes sans sourciller avec une énorme pression sur leurs épaules, c'est le commercial à l'état pur. Après on récolte ce qu'on mérite.
Les contrôles du monde financier à l'international peuvent être davantage vérrouillés pour éviter de nouveaux scandales et fraudes, mais à l'interne, les boîtes doivent se contrôler elles-mêmes, et vu les enjeux, je suis certain qu'elle laisseront encore leur employés prendre des risques, quitte à les clouer au pilori en cas d'échec...

samedi 1 mai 2010

Bilan du mois d'avril 2010.

Ce mois-ci, 28 billets ont été publiés sur les Gueules, principalement par Manuel. J'en ai signé cinq. Quant à Fabrice, il s'est cantonné encore dans le commentaire, pour des raisons qui le concernent et qu'il vous expliquera s'il le souhaite. Il ne s'est rien passé d'exceptionnel dans la vie du blog : pas de blogowar, pas d'activités massives ailleurs dans la blogosphère des trois auteurs, pas d'articles scandaleux ni de procès en diffamation...

Et pourtant, cher lecteur, ça y est ! Ce mois d'avril devient le meilleur mois de l'histoire des Gueules, battant enfin le terrible mois d'avril 2009 et sa stupide et redoutable blogowar. Il passe même, pour la première fois, devant les Privilégiés concernant le nombre de visiteurs uniques absolus (2 865) et les talonne de très près concernant le nombre de visites (3 809). Le nombre d'abonnés a aussi connu une nette augmentation avec 16 abonnés de plus, soit 192 inscrits à notre flux RSS.

Comment expliquer cette croissance continue depuis deux mois ? Le thème des articles n'y est sans doute pas pour rien (voir la colonne de droite) mais aussi les polémiques de plus en plus fréquentes entre les trois auteurs qui excitent semble-t-il nos lecteurs. Maintenant, ces hypothèses sont miennes et je laisse Fabrice et Manuel évoquer leurs interprétations.

Voici maintenant la liste des sites qui nous ont, d'une manière ou d'une autre, fait de la promotion ce mois-ci, et que nous remercions :

Wikio : 256
Hashtable : 130
Les Privilégiés parlent aux Français et au Monde : 113
Partageons mon avis : 58
Dazibaoueb : 57
L'Hérétique : 57
Le Coucou de Claviers : 25
Anodine Audine : 14
La Maison du Faucon : 11
Partageons l'apéro : 11
Guerre ou paix : 10

Vous remarquerez que peu de blogs nous amènent des visites. Google est en effet à l'origine de la majorité des consultations. Nous verrons si le mois de mai confirme cette tendance.