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dimanche 31 janvier 2010

Le racisme anti-chinois

Sur ce blog, nous dénonçons régulièrement le racisme, craignons les répercussions du débat sur l'identité nationale, expliquons le malaise des banlieues et des enfants d'immigrés de nos anciennes colonies par le racisme dont ils victimes, par la colonisation elle-même, et bien je vais aller un peu plus loin dans la dénonciation du racisme en France.
Je suis marié à une japonaise, nos lecteurs assidus le savent probablement déjà, et les moins perspicaces vont se demander le rapport qu'il y a avec le titre. Japonais n'est pas chinois...
Et bien aux yeux de beaucoup, chinois, japonais, vietnamiens, coréens, laotiens, et j'en passe, sont tous chinois. Les yeux un peu bridés, et on passe directement dans la catégorie chinois.
Je vous invite à lire attentivement cet excellent billet sur le sujet.
Je vais éviter de faire doublon avec ce billet très complet, et me concentrer sur ce j'ai vécu, ou plutôt entendu raconter par ma femme et vous donner les conclusions que j'en tire.
Le racisme anti-chinois est politiquement correct, on a le droit de dire que les restaurants chinois sont sales, qu'ils font mystérieusement disparaître leurs morts, qu'ils sont tous adeptes d'art martiaux et qu'ils font probablement tous plus ou moins parti d'une mafia chinoise hollywoodienne. Depuis quelques années on a même découvert la peur de l'envahissement par cette immigration silencieuse, modèle d'intégration, non violente et donc de fait, dangereuse.
Si l'on y ajoute notre soudaine préoccupation des problèmes tibétains, les chinois sont clairement des vilains.
Mon épouse et moi avons vécu 1 an à Pantin, dans le 93, et en 1 an, ma femme s'est faite physiquement agressée par un bande de petites racailles, une amie japonaise s'est faite balancée dans une bouche de métro et volée son sac, tout ça agrémenté de "sale chinoise", et autres termes qu'elle n'a peut-être pas compris vu son français balbutiant de l'époque. Sinon, on l'a souvent pris pour une pute, parce qu'une asiatique allant à ses cours de français en longeant le canal de l'Ourcq en pleine journée, est probablement nécessairement un pute.
Je ne compte plus les insultes proférées dans la barbe, celles à peine audibles mais suffisamment pour qu'on les entende.
Bizarrement, et Fabrice et Mathieu me diront si je me trompe, je n'ai jamais entendu de telles histoires à propos de leurs compagnes, qui pourtant vivent depuis des années dans le même coin... Elles sont françaises de souche...
Et je vais vous dire ce que cela a provoqué chez elle (ma femme), un rejet ( temporaire - heureusement nous avons quitté ce département) des jeunes d'origine arabes et black. Pourquoi? Car toutes ces expériences désagréables étaient le fait de ces jeunes.
Allez donc lire ce coup de gueule pêché sur un forum qui reflète bien le malaise vécu par nos concitoyens asiatiques.
Ce que j'ai observé dans le quartier dans lequel j'ai grandi, à Pantin, c'est que des magasins chinois sont apparus là où il n'y avait rien, que ces magasins ont grandi avec le temps. J'ai également remarqué que le nombre d'asiatiques avait grossi avec le temps et pourtant, je n'ai encore jamais vu une bande de jeunes chinois trainer aux abords d'un centre commercial, ni me demander une clope ou 1 euro.
La jalousie est le vecteur principal du racisme avec la peur, on a jalousé le juif, on a fini par l'exterminer en Allemagne nazie, on jalouse le chinois mais je ne pense pas qu'on finisse par exterminer l'asiatique, par contre, on pourrait casser leurs vitrines et foutre sur la gueule d'individus estampillés, gniakoués, bridés ou jaunes.
Cela ne doit pas être évident à vivre, quand on est d'origine étrangère, que l'on vit dans une espèce d'auto-victimisation permanente, et que l'on voit une autre forme d'immigrés réussir en quelques années là on l'on échoue du fait de sa différence physique...
Les asiatiques n'ont pas non plus des gueules de gaulois que je sache...
Lors d'une émission télé dont je ne me souviens plus le nom, un expert de la Chine expliquait que le china- towns, parisiens, Paris XIII et Belleville, n'étaient en fait que des plateformes d'accueil pour les nouveaux arrivants. Ils y trouvent du boulot, remboursent leurs dettes (de voyage) et si fait, ils partent, quittent le "ghetto" communautaire pour se mélanger à la société française et faire du fric, réussir. Certains feraient bien de s'inspirer de cette mobilité salutaire.
Ce billet aura peut-être choqué certains, mais je vous assure que lorsque vous aurez entendu les histoires que m'a raconté ma femme, de la bouche de la vôtre, vous laisserez de côté la langue de bois bien-pensante pour taper là ou ça fait mal.
Je veux bien continuer à me battre pour certains principes fondamentaux de l'image que j'ai de mon pays, mais je me refuse à ignorer les torts de notre jeunesse désoeuvrée en trouvant sans cesse des excuses à leur connerie.
Ayant moi-même vécu la majeure partie de ma vie à l'étranger, je sais que pour s'en sortir, il faut se sortir les doigts du cul, et glander en insultant ceux qui s'en sortent mieux, c'est plutôt rajouter un doigt. Et au risque d'être vulgaire, je rajouterai qu'il suffit alors de retirer ces doigts pour que le FN y glisse...