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mercredi 23 février 2011

DSK, DSK, DSK, DSK, SDK, DKS, DDKKSSS, DDDDDDDDKKKKKKSSSSSSSS...

DSK par ci, DSK par là, DSK, DSK, DSK, DSK, la femme de DSK, DSK et ses secrétaires, DSK et Martine, DSK à Washington, DSK à Paris, DSK au FMI, DSK au PS...

Bon, j'en ai marre, cher lecteur. Marre de ce maelström médiatique qui nous entoure, pèse sur nous, nous incite avec une vigueur extrême à voter pour ce type-là. C'est décidé par la presse : DSK sera le candidat du PS. Les sondages l'affirment, les intellectuels le pensent, les leaders du PS le disent (sauf le 87 candidats au primaire...), les hommes et femmes de droite attaquent...

En tout cas, une chose est sûre : je ne voterai pas pour lui. Voilà, c'est tout. Je ne peux pas. C'est impossible. Comment voter, quand on est de gauche, pour un homme qui a dirigé le FMI et qui met en avant des idées pas si éloignées de celles du président en place ?

Autant voter directement Sarkozy...

Dans quelques semaines, ils vont nous sortir le vote utile....

Soupirs...

vendredi 23 juillet 2010

Être militant, c'est terrible...

S'engager, cela a des côtés très positifs. On défend une cause et des idées. On essaie de tout faire pour que son camp accède au pouvoir et mette en application sa vision de la société. On exprime librement ses positions.

Et puis, il y a une autre situation, très pénible. C'est lorsque votre camp déraille, dit n'importe quoi, et que vous n'êtes pas en accord avec lui. Étant membre d'une association et d'un syndicat, je trouve déjà la situation pénible lorsqu'on est en position de devoir défendre des idées, des actes ou des positions qu'on ne supporte pas... Mais alors, quand on est en politique.

En ce moment, c'est le militant UMP qui est mal à l'aise. Je le comprends. Quand on a à supporter le n'importe quoi de Frédéric Lefebvre et les défenses plus qu'hasardeuses d'Eric Woerth, il y a vraiment de quoi s'énerver. Et pourtant, on défend publiquement, et on est joyeux de façade.

Je te rassure, je pense que de nombreux militants de gauche ont vécu les mêmes moments dans le passé, voire encore aujourd'hui.

D'où, finalement, le questionnement final : est-il vraiment intéressant d'être militant si c'est pour assumer des événements dont on n'est pas directement responsable ?

Personnellement, je ne me suis toujours pas engagé en politique, en grande partie à cause de cela, incapable de devoir défendre des gens sur lesquels je n'ai pas d'impact ou des actes que je n'ai pas moi-même décidé. Un jour, peut-être...

samedi 30 janvier 2010

La gueule de Frêche!

L'ami Georges Frêche n'en est pas à sa première sortie médiatique fracassante et grossièrement malhabile. Après les Harkis, les blacks en équipe de France, on a droit à la tronche pas catholique de Fabius...
Autant, les deux premiers scandales du président de la région Languedoc Roussillon pouvaient avoir une connotation raciste aux oreilles de la bien-pensante France, autant le coup de la tronche à Fabius me fait bien marrer, surtout depuis que j'en ai entendu l'auteur se défendre d'une quelconque référence religieuse.
La gauche s'empresse de s'indigner, et tente de se débarrasser d'un Frêche encombrant.
Une tronche pas catholique...
Ben je trouve aussi que Fabius a une drôle de gueule, et comme le fait justement remarquer Slate dans son excellent billet, on pourrait dire qu'il a une tronche pas orthodoxe, ou une gueule à coucher dehors...
Le seul hic, c'est qu'apparemment, Frêche fait du bon boulot à Montpellier, et que le peuple (si tant est que le peuple ait encore son mot à dire au PS) est satisfait et le soutient...
Solférino vs la France des régions... La province...
Je ne souhaite pas avoir une bande de couillons uniformément politiquement corrects à la tête du pays, que les leaders des partis s'attachent à juger les résultats au lieu de faire tout un ramdam pour cette ridicule histoire d'expression idiomatique.
En tout cas avec Nicollin et Frêche, Montpellier est bien servi en personnages hauts en couleur et bien aimés et efficaces.

mercredi 8 avril 2009

Après la polémique, les ruptures et la phraséologie de la bien-pensance.

J'admets, cher lecteur, que j'hésitais à exploiter le filon de la polémique plus longtemps, mais il est temps pour moi d'en tirer un petit bilan. C'est la première fois qu'avec mes petits camarades des Gueules, nous avons lancé une vraie polémique blogosphérique. Le débat a rapidement pris une ampleur que nous n'imaginions pas, sans doute parce que nous n'avions pas évalué certains paramètres (comme l'intervention de blogueurs développant des discours insultants ou très violents, et les tensions internes au réseau LHC). Je voudrais résumer cela en quelques points.

Tout d'abord, nous avons sorti un billet, poussé par la colère. Certes, nos motivations étaient diverses, mais pour une fois, nous étions parvenus à un accord de fond. Nous avions décidé de dénoncer davantage que d'argumenter, tout simplement parce que nous étions tous d'accord pour être impitoyable face à des idées que nous réprouvons. Ce choix nous a attiré de nombreuses critiques, en particulier sur notre manière de procéder et d'accuser sans réellement démontrer. J'admets pleinement que c'est un fait. Si le réseau Renovatio Occidentalis avait poursuivi sa carrière, nous aurions sans doute été obligés de nous y mettre. Finalement, Rubin l'a fait beaucoup mieux que nous, et a largement poursuivi le raisonnement que nous avions entamé, et de nombreux blogueurs nous ont rejoint, y compris parmi ceux que nous mettions en cause. Pour moi, cela suffit à justifier notre démarche. Je n'en tire cependant aucune gloire : il va maintenant falloir expliquer pourquoi cette vision occidentaliste du monde est un problème. Manuel a commencé hier, je m'y mets aussi. Heureusement que quelques billets drôles nous ont permis de nous détendre un peu, dans ce maelström.

Cette manière de procéder a provoqué un raidissement général. D'abord, nous avons attiré les spécialistes du débat violent et de l'insulte. Ensuite, les ruptures traditionnelles se sont imposées rapidement : la gauche s'est mise à affronter la droite, tout le monde s'est accusé des pires maux, pour finalement finir par des billets de synthèse assez généraux et qui rationalisent le débat, billets où nous avons été mis à l'index, étant caractérisés comme représentant de la morale d'extrême-gauche (ou gauchiste, c'est selon).

En relisant les billets, y compris les disparus, il m'est apparu évident qu'on ne peut toujours se montrer gentil et indulgent avec tout le monde. Même si j'adore le débat et que je préfère largement débattre avec des opposants avec qui je vais apprendre des choses qu'avec des personnes avec qui je suis toujours d'accord, parfois, il est aussi important de dire ses convictions profondes. Certaines idées me font bondir, et même si c'est de manière stupide, je ne peux pas m'empêcher de réagir. Aucun homme ne peut être parfait et toujours se tenir à la discussion molle. Je donne là-dessus un point à Fabrice, même si je crois que la radicalité permanente a aussi ses mauvais côtés.

Ce débat m'a aussi fait découvrir la stratégie de la bien-pensance. Pour défendre des idées loin d'être majoritaire dans la société, certains utilisent ce moyen. Il s'agit de dire qu'un défenseur d'une idée, par exemple, est forcément un bien-pensant parce qu'il reprend les idées de la majorité, surtout des élites. Globalement, en lisant les billets des contradicteurs, j'ai pu comprendre que, dans cette affaire-là, les idées dominantes à gauche étaient taxées de bien-pensance, histoire de les décrédibiliser. Le problème, c'est qu'avec ça, on peut faire passer n'importe quoi. Si j'affirme un jour que « la démocratie est le meilleur des systèmes et je dénonce ceux qui s'y opposent. », on me dira « ouh, qu'il est bien-pensant celui-là ! La démocratie a plein de défauts, et il ferait bien de s'en rendre compte, ce benêt. En plus, tout le monde pense ça, et c'est d'un conformisme… » Derrière, l'anti-bienpensant est persuadé que la démocratie n'est pas le meilleur des systèmes et il diffuse ainsi des idées nauséabondes (rien que pour Didier Goux puisse en faire un billet).

Pour déjouer ce raisonnement pourri, il faut s'affirmer avec ses valeurs et ses idées, et essayer de ne pas tomber dans la bien-pensance soit même à l'égard de l'autre. En clair, il faut rester structuré, cohérent et honnête dans ses raisonnements et dans ses interventions. Parfois, il est aussi important de dénoncer.

Un avantage dans cette histoire : je sais que ceux que nous avons attaqué n'hésiteront pas à nous, et à me flinguer si, un jour, j'ai moi-même de la sympathie pour des idées débiles et totalitaires. Au moins y ai-je sans doute gagné quelques anges-gardiens, et ça, c'est très positif.