samedi 31 janvier 2009

Ça ne va pas, et maintenant ? (mais cette fois, c'est par Mathieu L)

Après avoir festoyé, après avoir été lyrique voire bucolique, je voulais, cher lecteur, me pencher sur la manifestation de jeudi avec un air un peu moins rêveur et un peu plus critique. Manuel m’ayant un peu devancé, nous donnant une vision qui m’a beaucoup surpris, il me faut à mon tour me jeter à l’eau.

Comme tu le sais sans doute, j’ai une grande habitude du rituel de la manifestation. Le premier choc que j’ai éprouvé durant cette journée a été la masse imposante des manifestants. C’est d’autant plus étonnant que les mots d’ordre étaient totalement imprécis, et qu’il fallait faire grève pour pouvoir venir, ce que seuls les fonctionnaires des catégories B et A peuvent facilement se permettre. L’étonnement a été accru par la forte présence d’autres catégories de personnels que les habituels fonctionnaires et ouvriers de la grande industrie. Dans les cortèges de la CGT se trouvaient des personnels des sociétés de service, peu habitués à la manifestation, des retraités et de simples employés du privé. J’ai même eu l’impression, en fin de manif, que les fonctionnaires n’étaient pas majoritaires, à peine la moitié des manifestants. Il fallait noter aussi la présence d’importants groupes de retraités.

Les chiffres avancés sont aussi très impressionnants. Pour rappel, un commentateur de Vogelsong nous signale ici que, lors de la victoire des Bleus en 1998, environ 600 000 personnes se sont retrouvés entre la Concorde et l’arc de triomphe, alors que, durant la manifestation du 29 janvier, entre 15h30 et 18h00, le cortège a occupé tout l’espace se trouvant entre la Bastille et l’Opéra Garnier (pour mémoire, la police a dénombré 60 000 manifestants et la CGT 300 000, les deux étant, selon moi, en dessous de la vérité). J’ai aussi souvenir que, lors de la dernière manifestation contre le CPE, en 2006, durant laquelle les syndicats avaient annoncé presque 1 million de personnes, les étudiants chantaient « le million, le million », alors que cela faisait trois mois que la grève durait. En un coup, les syndicats ont donc mobilisé bien plus que jamais durant les années précédentes, et des catégories de manifestants qui n’ont pas l’habitude de se déplacer, sur des mots d’ordre totalement flous. Cette exceptionnalité mérite des analyses.

Je vais donc essayer, cher lecteur, de te faire partager mon ressenti de la manif. Tout d’abord, certains témoignages soulignent le côté joyeux du cortège, ce qui est vrai, mais je dois aussi ajouter que les slogans n’étaient pas forcément très positifs, et même très offensifs. Plusieurs slogans dominaient :
  • Le pouvoir d’achat était présent chez beaucoup, particulièrement chez les retraités mais aussi chez les salariés du privé comme du public.
  • L’emploi ressortait moins, sauf dans les cortèges des ouvriers de l’industrie s’inquiétant des plans sociaux et des délocalisations, et chez les fonctionnaires, demandant l’arrêt des suppressions de postes.
  • Les slogans sur les banques étaient nombreux, se demandant pourquoi il y avait eu tous ces prêts et les 20 milliards de recapitalisation sans contreparties.
  • Enfin, et je ne peux que le reconnaître, les slogans anti-Sarkozy étaient partout, que ce soit avec des jeux de mots sur le « casse-toi, pov’ con ! » et sur le « plus personne ne se rend compte qu’il y a une grève en France ». Les « Sarko démission !» ont aussi émergé en fin de manifestation, les chiffres annoncés par la police en province ayant couru et les manifestants dénonçant les tentatives évidentes de manipulation.
Ce qui est net, c’est que cette manifestation exprimait à la fois une volonté d’arrêt des dégradations des conditions de vie, une incompréhension devant les ressorts d’une crise causée par l’irresponsabilité de nos élites (ce que laissent penser les slogans) et un rejet profond de Nicolas Sarkozy, malgré la volonté des syndicats de ne pas politiser tout cela.

Dans un billet récent, Authueil nous affirmait que le gouvernement gérait bien la crise, en tout cas le mieux possible. Franchement, les manifestants n’avaient pas l’air de le penser. Cela est d’autant plus étonnant que la crise n’a pas encore réellement touché la plupart des salariés. Je crois aussi que c’est inquiétant pour les autres acteurs de notre vie publique. Les partis de gauche n’ont pour le moment pas de moyens de capitaliser cette mobilisation, les syndicats n’ont pas encore de demandes claires et ne semblent pas savoir quoi faire de ce succès. Mais les demandes sont là, et vigoureusement exprimées.

Comme mon camarade, j’ai tendance, et ce malgré le fait que je soutiens pleinement cette grève, à dire à tout le monde de ne pas ignorer ce fait politique. La droite doit arrêter de tenter de faire passer cette grève comme une grève des catégories habituelles de grévistes, les syndicats doivent nous appeler à la grève à nouveau si nécessaire mais sur des motifs clairs et précis, le président et ses ministres doivent tourner sept fois leurs langues dans leurs bouches avant de parler et les partis de gauche feraient bien de quitter leurs querelles intestines et de se mettre réellement au travail. On n’a en effet aucune idée de comment un tel mouvement social peut évoluer…

Ca ne va pas, et maintenant?

Je ne vais pas me lancer dans une analyse de cette grande manifestation d'inquiétude de jeudi dernier, mais je vais quand même donner mon avis.
Je n'aime pas l'appellation "grève", je ne pense pas que le but de cette journée était la négociation de quoi ce soit, c'était plutôt l'expression de l'inquiétude et surtout de l'incompréhension des gens face à cette situation de crise et des mesures prises pour sauver ce qui peut l'être. Je pense d'ailleurs que cette manifestation aurait pu se dérouler un dimanche, car le but était moins le blocage que le coup de gueule et un coup de gueule le dimanche aurait rassemblé encore plus de monde.
Je ne vais pas revenir trop longuement sur les milliards que nous n'avions pas mais qui sont apparus soudainement pour sauver les banques. L'argent a été emprunté, puis prêté aux banques avec quand même 8% d'intérêts, la masse ne comprend pas, moi j'ai un peu de mal, mais soit.
J'ai vraiment l'impression que les français, qui ne sont pas les plus mal lotis en ce moment, rejettent le modèle de société libérale capitaliste dans lequel ils vivent.
La France est un pays de gauche, mais la France a quasiment toujours voté à droite depuis De Gaulle, il y a là une contradiction que je n'explique pas autrement qu'en pointant du doigt l'extraordinaire faiblesse du Parti Socialiste français. Il mène des politiques de droite, il n'inspire pas confiance, il propose Ségolène Royal, ce sont des fautes professionnelles.
La France a eu Léon Blum, elle a Royal et Aubry aujourd'hui, c'est ahurissant, et c'est Sarkozy qui est élu.
Je ne dis pas que nous devons abandonner notre système, mondialisation oblige, nous ne pouvons pas faire bande à part sans risquer de nous retrouver isolés.
Par contre une question me taraude... En France, un travailleur a du mal à survivre dans de nombreux cas, par contre le capital prospère. Ayez du fric, ça ira, mais si vous bossez, vous foncez dans le mur, quoi qu'en dise notre Empereur, c'est comme ça, vivez donc avec un smic en Ile de France!
J'aimerais simplement savoir s'il est possible de libéraliser le travail, alléger les charges patronales tout en ponctionnant le capital.
Ça parait simplet, mais mon rêve c'est ça, libéralisation du travail et socialisation du capital.
Je pense que cela reste utopique, si la France taxe le capital, le capital ira ailleurs, mais on me donnera peut-être quelques explications...
En tout cas les français ont montré leur mécontentement, et un français mécontent peut se montrer dangereux, il va donc falloir que Sarkozy réagisse.
Ensuite, il serait judicieux que le français se réveille, on ne peut pas continuer à alterner élection de la droite et grèves pour contester sa politique, soyons logiques!

jeudi 29 janvier 2009

Juge arbitre d'instruction

Je regardais le match de coupe de France Lyon-Marseille quand j'ai repensé à la polémique des arbitres, des erreurs d'arbitrage et des solutions envisagées pour y remédier.
On part du principe que l'arbitre est de bonne foi, on met de côté la possibilité de corruption qui est encore un autre débat.
On a un arbitre qui doit faire face un jeu de plus en plus rapide, à des retransmissions télé de plus en plus modernes.
Il fait de plus en plus d'erreurs ou en tout cas, on remarque de plus en plus ses erreurs.
Le débat est donc lancé et les propositions fusent pour y remédier:
- La vidéo
- 2 arbitres supplémentaires derrière les buts
- Une puce dans le ballon pour vérifier s'il franchit ou non la ligne de but.

Je me risque maintenant à un parallèle inattendu...
Notre très cher juge d'instruction, qui est trainé dans la boue depuis l'affaire Dutroux avec le très peu sympathique juge Burgaud...
Nicolas Sarkozy a apparemment trouvé la solution, on le vire...le juge d'instruction, pas Burgaud.
Il faudrait qu'il en touche un mot à Michel Platini, c'est peut-être la solution pour le foot, un match sans arbitre, on n'aura plus personne après qui gueuler, plus d'erreurs d'arbitrage... Ben oui, N.Sarkozy a toujours des idées formidables!
Peut-être, au contraire que le président de l'UEFA pourrait inspirer quelque peu notre président national, je ne sais pas si certaines solutions envisagées pour aider l'arbitre pourraient être utiles au Juge d'instruction, mais ce qui est sûr, c'est que ça ne pourrait pas être pire que sa suppression...

mercredi 28 janvier 2009

Pour réduire le déficit public, sabrons les budgets du planning familial.

Le 27 janvier 09, le Mouvement du Planning Familial annonçait la fermeture d’une partie de ses 68 centres ouverts en France. En effet, l’État vient de décider de réduire ses financements de 20%. Le MPF touche ces subventions car l’État lui a délégué une partie de sa prévention sur l’avortement et la contraception.

Certes, on sait que les finances publiques ne sont pas en grande forme et on peut ne pas s’étonner de ces réductions. Pourtant, quand on regarde les chiffres, on tique : le financement est passé de 2,6 à 2,1 millions d’euros, soit une diminution de 500 000 € cette année. Franchement, dans le vaste déficit public, cette somme apparaît comme une gouttelette dans la mer.

Le planning familial est une institution fondée en 1956 qui a lutté depuis pour permettre aux femmes de prendre le contrôle de leurs vies et avoir la possibilité de choisir leur moment pour faire un enfant. Cette association a participé largement à l’obtention du droit à la contraception (1967) et du droit à l’avortement (1975). Souvent, le MPF s’est retrouvé en opposition avec la droite de l’époque sur ces questions de société, mais on pouvait penser que le conflit était clos depuis un moment.

Apparemment, il n’en est rien. On pourrait supposer qu’il s’agit d’une volonté de relancer la natalité. Si c’est le cas, je crois que le gouvernement fait fausse route. La France a déjà le deuxième taux de fécondité des pays développés. Cette croissance démographique exceptionnelle (seule la très catholique Irlande fait mieux que nous) s’appuie à la fois sur la réduction régulière du temps de travail, sur l’action des CAF, sur l’existence des congés parentaux et sur l’important réseau de crèches qui permet aux femmes de ne pas complètement abandonner leurs carrières professionnelles. Cette originalité française est tellement ancrée dans nos mentalités que même le Conseil d’Orientation sur les Retraites (COR) vient de proposer de prendre en compte dans les annuités les années de maternité et les congés parentaux. La France agit donc, sur ce point, par l’incitation, et je trouve que c’est très positif, car respectueux des choix de chaque femme et de chaque homme.

Cette mesure doit donc largement être inspirée par des visions politiciennes. La droite réac en profite pour rabaisser cette institution dont l’efficacité a pourtant été démontrée largement.

Parfois, on aimerait que la politique prenne un peu moins le pas…

mardi 27 janvier 2009

Une droite décomplexée et pourtant si complexée devant la différence

Alors que certains fêtent les 10 ans du PACS, certains autres ont toujours du mal à accepter que l'on puisse vivre son couple en dehors des règles immuables de l'église (ou pire encore, vouloir vivre son homosexualité au grand jour, de façon heureuse et épanouie)...

Et pendant ce temps quelques-uns continuent d'opposer "français de souches" et "français issus de l'immigration", comme s'il fallait pouvoir retracer son arbre généalogique jusqu'à Gaius Fornicatus (mais si, vous savez, ce légionnaire romain qui, avec ses potes, a milité pour la propagation des gènes latins jusque dans le ventre de vos arrières arrières arrières ... arrières grand mères...autant pour la "souche") pour avoir le droit d'être français...

Mais la voix de la raison nous dira que ce ne sont là qu'une minorité d'agités du bocal, qu'il faut leur pardonner pour le bonheur de tous. J'y croirais si cette même voix tenait le même discours avec ceux de l'autre bord quand on se rend compte qu'on les a peut être emprisonnés pour rien...

Y'a comme une sorte de résonnance d'un complexe d'infériorité face à ce qui est différent dans ces trois cas non ? Complexe d'infériorité qui, comme souvent, se traduit par une agressivité bien déraisonnable....

Une petite grève avant d'aller bosser?

Bientôt nous aurons le droit à une grève...
Une belle grève, pas une grève de fonctionnaires pour fonctionnaires, non, une grève de tous contre la situation de plus en plus précaire de notre société.
Apparemment, 69% des français soutiennent cette grève... Moi je soutiens que la situation est pourrie et qu'il faut faire quelque chose, mais une grève?
A l'instar de Rubin, pour d'autres raisons, je ne vois pas en quoi le fait d'arrêter de bosser pour montrer son mécontentement va améliorer une situation, qui se dégradera de toute façon.
Ou est-ce peut-être le début d'une révolution?
Veut-on changer de système économique, foutre en l'air le capitalisme libéral et mettre en place un système de partage, d'égalité?
Je ne crois pas, les seuls capables de soutenir une grève longue sont toujours les mêmes, ceux qui ne peuvent pas se faire virer, et au bout du compte on arrive toujours au même résultat, négociation entre syndicats et patronat pour préserver ou octroyer certains privilèges à cette catégorie de travailleurs.
Ne vous méprenez pas, je ne tiens pas le discours habituel de la droite visant à diviser le pays entre privilégiés et non privilégiés, je suis pour le changement, le système actuel ne me convient pas.
Mais si l'on parle de grève, j'aimerais un jour que ceux qui mènent une grève de grande ampleur, ceux qui la mènent à chaque fois, et bien j'aimerais qu'ils aient des revendications nationales, générales, qu'il aident à amorcer un changement radical de la société, auquel cas ils seront peut-être soutenus par les toujours dindons de la farce, ceux qui vont au boulot en stop ou à pied.
Faites grève, revendiquez au nom de tous et ne vous écrasez pas dès que l'on vous aura donné ce que vous voulez.

lundi 26 janvier 2009

Chomsky et Compagnie

Hier soir, avec quelques amis, nous avons été au Spoutnik, cinéma original genevois.
On va chercher un bière au bar, et on s'installe dans le canapé pour mater son film, tout ça pour vraiment pas cher...
Bon, donc hier nous avons été voir "Chomsky et Cie" d'Olivier Azan et Jacques Mermet.
C'était la dernière séance, il ne fallait pas la rater, d'autant qu'on était tous assez curieux et demandeurs de la pensée de Noam Chomsky.
Je ne vais pas m'aventurer dans une critique ou un résumé du film, il suffit d'aller le voir et de trouver des infos sur le net.
Disons qu'il veut nous permettre d'être capables de penser plus librement en décortiquant pour nous certains mécanismes de propagande utilisés par les États et les grandes multinationales.
Il n'entre cependant pas dans les théories de complot habituelles qui m'intéressaient pendant mon adolescence, mais il montre que chaque organisation (la Presse, les États, les multinationales) œuvrent selon leurs propres intérêts et que souvent ces intérêts convergent.
Il nous explique que les grandes démocraties sont obligées d'utiliser des méthodes douces pour atteindre le même résultat qu'un régime totalitaire, l'acceptation de ses idées par le peuple.
Les régimes totalitaires utilisent la violence, la répression; pour les démocraties, Chomsky parle de "manipulation par le bien", grossièrement, faire croire qu'une action va améliorer la vie des gens, va les protéger.
Comment l'Amérique est entrée en guerre en 1917 avec le consentement du peuple alors que son président avait été élu sur un programme de paix et que le peuple ne voulait pas de guerre.
Comment on a fait fumer des cigarettes aux hommes, puis et surtout aux femmes, Lucky Strike...
On va dire, que petit rebelle que je suis, je pensais déjà que nous étions victimes de ce genre de manipulations, comme la plupart d'entre vous, je suppose.
Ce qui m'a particulièrement intéressé c'est sa comparaison de couverture médiatique entre deux faits similaires mais dans des contextes différents, en l'occurrence les meurtres de l'évêque Oscar Romero au Salvador en 1980 et celui du père Jerzy Popieluszko, aumônier du syndicat Solidarité, en 1984.
Le premier fut assassiné pour avoir été un opposant au régime totalitaire salvadorien mis en place et soutenu par les États Unis, et le second pour avoir été un opposant au régime communiste.
Le second meurtre, note Chomsky, a été cent fois plus couvert par les médias d'Occident que le premier. On se demande pourquoi...
Je vous conseille également de jeter un œil à ce lien, ou l'on parle d'un drame peu connu mais horrible qui a eu lieu dans la fin des années 70' au Timor Oriental. Édifiant, consternant.
Pour ces exemples concret, ce film m'a plu, également pour sa trop brève analyse de l'influence américaine destructrice en Amérique latine.
Mais j'aurais aimé plus de détails, j'aurais aimé un film pour chaque évènement, mais un film de 5h, c'est difficilement vendable...
Les amateurs de l'émission de Mermet, "Las bas si j'y suis", aimeront, ses détracteurs n'aimeront probablement pas, en tout cas je vais me lancer dans la lecture de Chomsky, ce qui comblera certainement le manque ressenti à la sortie du film.
Finalement, comme prévu, il ne donne aucune solution, mais ce n'est pas son but, il nous laisse un sentiment mitigé.
On est partagé entre le dégoût et l'espoir.
Dégout, car c'est toujours douloureux de s'entendre dire qu'on se fait berner à chaque instant, espoir, parceque les gens bougent, les gens communiquent mieux et comprennent mieux.
Un point de désaccord, la liberté d'expression. Comme j'ai pu en discuter avec certains, je ne pense pas que l'on puisse tout dire.
Je reste persuadé que certaines choses, si elles sont dites, sont dangereuses, peuvent attiser la haine ou faire oublier certains faits historiques à ne jamais oublier.

dimanche 25 janvier 2009

Billet de week-end II : jeudi, c'est grève !

Cher lecteur, comme tu le sais, jeudi prochain, c'est grève interprofessionnelle pour défendre l'emploi et le pouvoir d'achat.

Je ne vais pas te refaire le coup du militantisme acharné pour te convaincre de te mettre en grève. Cependant, pour t'y préparer, voici une nouvelle chanson du dimanche.

Bonne écoute !


samedi 24 janvier 2009

Billet de week-end : les copains d'abord.

Cher lecteur, aujourd'hui, comme dirait Lorie, c'est le week-end ! On a envie de se relâcher, de faire un peu autre chose, d'aller boire un verre avec des amis, de ne plus penser aux horreurs de la politique, que la presse et les médias nous infligent chaque jour.

Alors, aujourd'hui, grâce à cette vidéo trouvée dans ce billet de Christie, j'ai envie de rendre hommage à mes deux camarades de blog.

Bonne écoute !


vendredi 23 janvier 2009

Consulter plus pour payer plus et économiser plus...

En roulant vers mon rendez-vous dans la jolie ville de Cluses, j'écoutais attentivement France Inter et les infos de 15h00.
Outre les atrocités, les jugements en appel, on y a parlé d'un changement en ce qui concerne les remboursements de la CPAM pour celui qui n'aura pas déclaré de médecin traitant.
Les 15% (majoritairement des jeunes) qui n'ont pas déclaré de médecin traitant, n'ont aujourd'hui droit qu'à 50% de remboursement et ce taux va passer à 30% dès février de cette année.
Mais ce n'est pas tout, même quand on a déclaré un médecin traitant, il faut passer par lui avant d'aller voir un spécialiste sous peine de sous-remboursement.
La journaliste expliquait que c'était dans un but d'amélioration, j'allais dire d'optimisation du parcours de santé mais aussi d'économie pour la Sécurité Sociale.
Concernant l'amélioration du parcours, je veux bien, même si je n'ai pas besoin d'un rendez-vous de 10mn pour me dire que j'ai besoin d'aller chez le kiné, mais bon...
Par contre, il faudra qu'on m'explique, je lirai attentivement, en quoi une visite supplémentaire chez un généraliste qui coûtera 22€ fait économiser de l'argent à l'État.
En tout cas, je vous l'affirme, moi qui n'ai pas de mutuelle, je vois l'économie différemment, économiser c'est payer moins, là je paie plus.
Alors j'accepte volontiers que l'on m'explique ce que je ne comprends pas, mais en attendant je vais me muer en libéral.
Je trouve anormal que l'on m'oblige à consulter un médecin généraliste qui me dira ce que je sais déjà, que l'on m'oblige à payer ses honoraires sous peine de n'être pas remboursé correctement.
Je ne suis pas du genre à remettre en cause la Sécurité sociale à la française, mais je trouve que c'est du foutage de gueule.
Si par un hasard probable je me retrouve à exercer une activité professionnelle dans un pays où la sécu n'existe pas comme chez nous et que je fasse l'expérience du privé, je vous en ferai part, je suis vraiment curieux.

Peut on aujourd'hui parler de "nazicatholiscisme" ?

L'excellent Rubin a, par deux fois, abordé le problème de l'utilisation des mots, et plus précisément du lien que beaucoup tentent de faire aujourd'hui entre islamisme et nazisme. Pour une fois je partage son avis sur la chose, faire des parallèles avec le nazisme est toujours dangereux, parceque d'une part ça "lisse" les atrocités commises par le régime nazi et d'autre part ça décrédibilise le propos tenu. Alors je me marrais de la bêtise de mes adversaires...

Et puis un ami m'a soudain rappelé que parfois moi aussi j'ai tendance à comparer les cathos intégristes aux fascistes, et à bien souvent les soupçonner d'entretenir une certaines bienveillances envers certains passages les plus sombres de l'histoire de l'humanité.... Et j'ai été vexé d'être aussi bête que j'en accuse mes adversaires...

Et puis, en y regardant de plus près, pas si loin de nous, une autorité religieuse a décidé qu'il était grand temps de permettre à certaines brebis égarées de revenir manger à la grande table familiale.

Et là je me demande : des prêtres qui se recueillent sur la tombe de Mussolini, d'autres qui nient l'existence de la Shoah, cela est il suffisant pour que je parle de "catho-fascisme" ou de "nazicatholiscisme".

Je pense que non, mais je serais curieux de lire le point de vue que les défenseurs de Rioufol et de son nazislamisme ontà dire à ce sujet.

Tous les pays occidentaux mous sur Israël ? Pour le Canada, vive la guerre à Gaza !

Durant le conflit israélo-hamasien, les médias et la blogosphère n’ont cessé de signaler la mollesse des réactions des pays occidentaux, partagés entre le soutien mou à Israël et la condamnation molle de l’intervention. Même les pays arabes, qui souhaitaient apparemment affaiblir le Hamas, sont restés cois.

Il y a pourtant une exception notable. Depuis le début de l’opération, le Canada n’a cessé de se féliciter de l’opération israélienne. En effet, même si c’est de manière très précaire, le Canada reste dirigé par des conservateurs largement inspirés par les idées néoconservatrices des anciens dirigeants américains. La justification s’inspire toujours de la logique de l’attaque préventive : le risque terroriste implique une opération de grande ampleur pour détruire les menaces éventuelles.

A chaque fois que le gouvernement Harper prend ce type de position, je dois te dire, cher lecteur, que j’ai un pincement au cœur. Certes, le Canada est loin d’être une grande puissance politique et militaire (éloignement des grands terrains mondiaux de crise, population peu nombreuse, liens très forts avec la défense américaine…) mais ce pays s’est toujours caractérisé par sa volonté de promouvoir la paix partout dans le monde. Il avait été à la tête de grands accords mondiaux comme le protocole de Kyoto ou l’accord sur les mines anti-personnelles. En 2003, le Premier ministre Jean Chrétien avait vertement combattu la guerre en Irak.

Il est dommage qu’un dirigeant dégrade ainsi l’image si positive de pays pacifique que pouvait avoir le Canada.

C’est marrant : lundi soir dernier, 14 ambassadeurs de pays arabes et le représentant de l’Autorité palestinienne ont exigé d’être reçus par le ministre des affaires étrangères canadien pour lui expliquer leurs positions. Ce type de rencontre sert-il à quelque chose ? Je doute que les néocons canadiens changent de position aussi facilement, mais cela a le mérite de marquer un désaccord…

Photographie : Stephen Harper, Premier ministre du Canada, chef du Parti Conservateur du Canada. Source ici.

jeudi 22 janvier 2009

Le jour ou j'ai enchainé une star

J'ai été puni par Mathieu privilégié qui m'a enchainé de manière fort inintéressante.
Alors je vais faire court, je dois raconter une rencontre avec une célébrité.
Hormis mes frasques nocturnes coquines avec plusieurs stars féminines du cinéma, je n'ai rencontré personne d'autre que les nombreux joueurs de foot que j'ai pu voir de derrière les grillages du stade de Venoix, puis du stade Michel d'Ornano du fantastique Stade Malherbe de Caen.
Voilà, Papin se la pétait, Waddle se marrait, les joueurs de Caen venaient signer des autographes...
Sur ce, je laisse Fabrice raconter sa rencontre au "Fucking Blue Boy" avec Dave...
Je ne linke personne car cela n'a aucun intérêt!

Finalement, à la demande express de Mathieu, je vais punir le Faucon des collines en le désignant comme seul et unique victime de cette chaine inutile.
Pourtant, je l'aime bien, il connait les joueurs de Caen...

mercredi 21 janvier 2009

Et si on faisait fonctionner la planche à billet ?

Ce matin, en me levant, j’ai branché, comme à mon habitude, France Inter. A 6h50, l’économiste néo-keynésien Bernard Maris fait une chronique, qui était consacrée aujourd’hui au problème de la dette publique.

Le chroniqueur a rappelé une évidence : la dette publique française est certes élevée (mais moins qu’ailleurs, voir l’Italie ou les États-Unis par exemple) mais la France a l’avantage d’avoir des ménages peu endettés par rapport au reste des pays développés, ce qui devrait nous permettre de redémarrer plus vite, une fois le tsunami de la crise économique passé.

Cependant, il a admis que tous les pays allaient devoir faire face à un réel problème d’endettement à terme, du fait des importants plans de relance mis sur les tables des gouvernements (encore au Royaume-Uni ou en France ces derniers jours). Pour tenter de sortir de ce guêpier, Maris n’a pas hésité. Une solution : la planche à billets !

Cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu parler de cette pratique dans les médias. Quel est le principe, cher lecteur ? Lorsqu’un État est endetté et a besoin de liquidités, il peut créer de la monnaie sans contrepartie. Cela fait augmenter la masse monétaire en circulation et entraîne une diminution mécanique des dettes contractées dans la monnaie du pays en question. Maris évoquait l’idée pour le Royaume-Uni, dans le but de réduire les dettes des ménages, et pour la France pour gommer le poids de la dette de l’État. En effet, les dettes ne sont pas renégociées et ne s’adaptent pas au cours de la monnaie.

Cette politique n’est pas sans risque. Généralement, une baisse de la valeur de la monnaie entraîne une hausse des prix car les entreprises doivent faire face à une hausse de leurs coûts de fonctionnement et à une baisse de leurs profits (même si le poids des investissements diminue). De plus, les salariés réclament rapidement des hausses de salaire pour compenser la baisse de leurs revenus en valeur réelle et pour pouvoir faire face à la hausse des prix. Il peut facilement s’engager un cercle inflationniste dangereux. Pense, cher lecteur, à l’exemple de l’Allemagne de Weimar que tu as dû étudier en classe lorsque tu étais jeune…

Depuis les années 1970, les idées monétaristes se sont progressivement imposées et ont empêché l’usage de la planche à billet. La zone euro se l’est interdite par le traité de Maastricht, puis par le Pacte de stabilité. Cependant, si des économistes y pensent, il est tout à fait possible que des politiciens y pensent aussi. La tentation serait grande de présenter cela comme une punition moralement justifiable contre des capitalistes qui se sont injustement enrichis durant les trente dernières années.

Durant les Trente Glorieuses, ce processus avait bien fonctionné, mais nous étions en plein-emploi et la mondialisation était bien moins avancée qu’aujourd’hui. Si nous nous mettons à faire cela maintenant, il est à craindre que la pression du chômage empêche les hausses de salaire et diminue le pouvoir d’achat des pauvres et des classes moyennes. Comme ce sont eux qui consomment, ils entraîneront les pays du Sud qui nous vendent leurs produits avec eux. Là, on risque bien la conflagration générale.

Pour moi, la solution n’est pas là. On peut, à la rigueur, le faire à la marge, mais l’idéal serait plutôt que l’on redistribue mieux les richesses à valeur égale, sans avoir à prendre le risque de la spirale inflationniste tout en essayant de sortir de cette situation stupide où les salaires sont bloqués et où le crédit reste la seule voie pour accéder au mode de vie contemporain.

Attention, cher lecteur, à ne pas laisser nos hommes politiques profiter de la situation pour faire n’importe quoi et se jeter dans la démagogie, signe du manque de courage nécessaire à de saines politiques.


P.S. : pendant que j'écris ces lignes, je découvre ici que Manuel a tenté d'adhérer au réseau LHC en douce. Heureusement, le comité central de nos concurrents libéraux a refusé cette belle candidature. Cela m'aurait obligé à faire blog à part !

mardi 20 janvier 2009

United Fiesta of America

C'est la fête aux U.S.A, j'écoutais la radio hier, comme tous les jours, j'entendais la fanfare, les reporters parlaient de bals, de fêtes, d'unité derrière leur nouveau président, érigé en messie politique.
Je ne vais pas revenir sur le personnage Obama, sur le bien fondé ou non des espoirs qu'il suscite, mais plutôt sur l'attitude des états-uniens après cette élection.
Républicains, démocrates, après l'élection, ils sont tous derrière leur président pour qu'il ramène la prospérité sur le nouveau continent.
J'ai également ressenti ça en 2004, j'en était d'ailleurs révolté, moins en 2000, mais l'élection avait été entachée d'un décompte des voix pour le moins bizarre.
J'ai également le souvenir que Clinton avait généré un rassemblement derrière lui, au moins en 1996, car avant cela, j'étais un peu trop jeune pour m'y intéresser.
Je vais donc faire une généralité à partir de ces 3 élections, les experts de l'Amérique me contrediront si je me trompe...
Je suis assez admiratif devant cette faculté à oublier sa couleur politique et à se rassembler pour le bien de son pays.
En comparaison, le lendemain d'une élection présidentielle en France, le camp opposé au président élu commence déjà à critiquer, et j'ai l'impression qu'il espère un échec, histoire de remporter les prochaines législatives pour contrebalancer un peu le pouvoir.
Le but et l'ambition d'un président est de mener son pays à la prospérité, et nous devrions accepter une défaite et soutenir l'élu pour qu'il accomplisse sa mission.
C'est vrai que qu'une politique démocrate n'est pas bien différente d'une politique républicaine, du moins sur le plan intérieur, tandis qu'une gouvernance socialiste est totalement différente d'une gouvernance UMP ou RPR. Il est donc compréhensible qu'un socialiste ne veuille pas des réformes de droite qui vont à l'encontre de ses convictions.
Je vais tout de même oser dire que je pense que c'est un problème de mentalité. Nous aimons critiquer, nous aimons gueuler, nous sommes des éternels insatisfaits, en France.
J'espère qu'on viendra m'approuver ou me contredire, car ce billet appelle au débat.
Je me suis aventuré par ce billet sur un terrain de croyances sans réel fondement, je suis curieux de connaitre d'autres opinions

Tentative d'optimisation

Je suis allé skier samedi, et en prenant un télésiège, j'ai remarqué que les bons vieux tire-fesses étaient en voie de disparition.
Non pas que je sois fan de cet engin bizarre incitant à la déviance sexuelle, non, mais je m'en suis étonné.
La raison de ce changement est toute trouvée, on l'appelle "optimisation", on optimise les remontées mécaniques, c'est normal, plus de clients, plus de pognon.
J'ai donc pensé à ce mot, optimiser, et à l'importance qu'il a pris dans notre société.
On optimise tout, on optimise au boulot, on optimise dans la vie courante, on optimise à tout va.
J'ai même retrouvé ce mot dans mon CV, j'ai demandé mon staff d'optimiser lorsque j'étais en charge de personnel, maintenant mon patron en fait de même avec moi.
Le très cher Lomig, vient également de nous expliquer sur son blog qu'il voulait améliorer les commentaires et mettre en place un système de notation...Optimisation.
Vous vous dites, "mais qu'est-ce qu'il nous veut avec son optimisation?"
Et bien, cette optimisation indispensable a pris la place du bonheur simple.
Notre société appelle au rendement, tout doit être rendement, tout doit être compétitif, il n'y a quasiment plus de place pour une action gratuite.
On ne nous apprend plus à prendre plaisir à ce que l'on fait, on nous apprend à le faire car il le faut.
Par ailleurs, on optimise dans un but essentiellement économique, gagner de l'argent, du temps, au détriment de la santé des gens et de la planète.
J'espère que dans un avenir proche l'optimisation bénéfique sans bénéfices prendra le dessus, l'optimisation de l'utilisation des ressources naturelles, l'optimisation des besoins.
Il faudrait pour cela que toute la société change d'objectifs, non plus le fric, mais le bien être.
Je verse dans l'utopie là, je sais...

lundi 19 janvier 2009

Et maintenant, quoi?

Çà y est, le cessez-le-feu est en place, il est fragile, mais il a le mérite d'exister et d'offrir un peu de répit aux habitants de Gaza.
Mais maintenant, que va-t-il se passer?
Le traditionnel plan de Paix inappliqué? J'en ai bien peur, mais je garde espoir.
Tout dépendra bien sûr des élections israélienne de février, de la position que prendront les États-Unis sous le règne d'Obama mais également de la situation palestinienne entre Fatah et Hamas.
Beaucoup d'inconnues qui rendent les prévisions incertaines.
Toutefois, l'espoir est là.

-On peut espérer que Livni ou Barak sera élu(e), le conflit s'étant déroulé sans accrocs d'un point de vue israélien.

-On peut également rêver à une secrétaire d'État américaine qui porte son nom aussi bien que son mari, on peut rêver qu'Obama fasse tout le contraire de son prédécesseur, qu'il se servira de la crédibilité de son équipe auprès d'Israël pour demander aux israéliens de faire les efforts nécessaires et jusque là toujours évités.

-On peut croire que le Hamas affaibli accepte de former un gouvernement avec le Fatah, ce qui permettrait à l'Autorité palestinienne de toucher l'aide européenne et de redevenir un interlocuteur crédible et accepté.

A mon avis, Israël est le grand gagnant de ce conflit, ils n'ont eu que peu de pertes, ont atteint tous leurs objectifs de guerre et ont évité un enlisement urbain dangereux.
La question est maintenant de savoir si cet avantage se traduira par un statut quo qui pourrit la région depuis des décennies ou si le nouveau gouvernement prendra le risque de miser sur un Paix et non un énième cessez-le-feu.
Je ne m'étale pas sur la volonté du Hamas de se réarmer au plus vite, car c'est leur rhétorique guerrière habituelle que je préfère ignorer.
Les saoudiens ont bien compris que le moment est charnière et ont sous-entendu un ultimatum assez juste.
J'ai mis plusieurs lien du quotidien de la gauche israélienne Haaretz pour les anglophones intéressés par un point de vue intérieur modéré.

dimanche 18 janvier 2009

Quels enseignements du remaniement ministériel ? Sarkozy est nu !

Cela semble être passé inaperçu, mais notre gouvernement a été quelque peu modifié ces derniers jours. Les choix qui ont été faits par le président de la République m’inquiètent réellement pour l’évolution de notre pouvoir politique, et sur l’aspect de plus en plus soumis au président de ce gouvernement.

Tout d’abord, ce remaniement visait à permettre au président de reprendre la main sur l’UMP, apparemment trop phagocytée par le bouillonnant et ambitieux Jean-François Copé. Voici donc à la tête du parti Xavier Bertrand, l’un des seuls hommes politiques de droite qui avaient un peu de poids dans le gouvernement. Sarkozy parvient donc à la fois à écarter Bertrand du pouvoir et, en même temps, à le rendre redevable de son accession à la tête de l’UMP. A part Michèle Alliot-Marie et un François Fillon toujours aussi inaudible, il ne reste plus de grande figure de la droite dans ce gouvernement.

Pour remplacer Bertrand aux affaires sociales, voici l’arrivée de Brice Hortefeux. Cela laisse augurer d’une évolution très négative des rapports sociaux dans notre pays, vue la grande ouverture d’esprit du ministre à la tête du ministère de l’immigration et de l’identité nationale. Je n’aimerais pas être à la place des syndicalistes dans les prochaines semaines, qui vont devoir négocier avec ce représentant de la droite dure, dans le cadre de la grande grève interprofessionnelle du 29 janvier.

Comme un épiphénomène, Nathalie Kosciusko-Morizet est sortie du secrétariat à l’écologie pour être mise au placard à l’économie numérique. Certes, elle affirmait ce vendredi sur Inter qu’il s’agissait d’une promotion, mais elle doit bien être la seule à y voir une telle évolution. On peut plutôt y voir le résultat de sa liberté d’expression face à Jean-Louis Borloo et au président de la République, et du fait que l’écologie n’est pas vraiment la priorité de nos dirigeants.

Enfin, le président utilise à fond les quelques personnalités de gauche qui lui reste, pour faire passer ses politiques et tenter de calmer le mécontentement généralisé : Eric Besson flingue définitivement sa carrière politique en acceptant le ministère de l’immigration, et Martin Hirsch va devoir aller jouer au pompier auprès de la jeunesse.

Ce qui m’inquiète, c’est que le président semble de moins en moins prêt à tolérer l’existence d’une pluralité et de résistances dans sa propre majorité : ses actions ne visent qu’à cadenasser l’UMP, à détruire les résistances internes au gouvernement et qu’à lui permettre d’exercer quasiment seul la réalité du pouvoir.

Il y a un gros risque là-dedans : le président est à poil ! Il doit encore tenir trois ans et quatre mois à la tête de l’État, en période de crise économique, et il n’a maintenant plus vraiment de soupapes à ouvrir pour relâcher le mécontentement populaire. Sarkozy est en train de se délester de tous les avantages permis par notre constitution pour protéger le président de la République.

Franchement, cher lecteur, il ne faudrait pas qu’un important mouvement social démarre dans les prochaines semaines. Le pouvoir risquerait alors de tanguer un peu fort…

mercredi 14 janvier 2009

L'administration en France, c'est top!

Une brève en direct du septante quatre:
Ma très chère s'est rendue aujourd'hui à la mairie de notre petite ville de province pour faire sa quatrième demande de renouvèlement de carte de séjour.
Normalement on devrait pouvoir en prendre pour 10 ans!
Donc, l'actuel permis de séjour étant valable jusqu'en fin mars, on s'est dit que ce serait pas mal de s'attaquer au dossier dès le début de l'année...
Et ben raté!
L'aimable dame de la mairie qui s'occupe des méchants étrangers lui a dit d'un air compréhensif que c'était beaucoup trop tard, qu'il fallait s'y prendre 4 mois avant la date de péremption...
Je fais mon petit calcul... fin mars ... début janvier ... 3 mois et 1/2... Merde on a 15 jours de retard!
Donc, après les remontrances, cette si gentille et souriante dame lui explique qu'il faut écrire une lettre quand on demande 10 ans de permis de séjour... Perplexe, ma femme lui demande naïvement ce qu'il faut y écrire, dans cette lettre... La réponse fuse, "c'est différent pour chacun"!
Çà, c'est du conseil de haut niveau.
Donc, en conclusion, tu vas à la mairie début janvier, on te donne une liste de documents à rapporter pour un rendez qui est fixé pour début mars, et ensuite on a 2-3 mois d'attente pour recevoir ladite carte.
Il n'y a vraiment rien à dire, le service administratif qui s'occupe des étrangers est exceptionnellement professionnel, serviable, aimable, rapide!
Merci la France, chaque année a son lot de nullités administratives. Heureusement que nous ne vivons plus en Seine St Denis (vous savez, le 93...), car là bas, c'était 8 heures d'attente dans une file d'attente dehors, dans le froid, dès 6h du matin, des flics qui vous prennent par l'épaule dès que vous haussez la voix, une connasse qui vous dit de revenir demain.
En gros c'est moins pire qu'ailleurs, mais c'est vraiment nul quand même.

On bosse ou on grève ce matin?

Hier matin, comme ce matin, j'ai branché France Info en me rendant au boulot. C'est rapide, concis, ça permet d'avoir une idée grossière de l'actualité.
Donc, hier comme aujourd'hui, j'ai été frappé par un double évènement, l'activité favorite du privilégié... La grève!
Vous le savez tous, hier, la gare Saint Lazare était au repos et aujourd'hui, c'est Marseille.
France Info nous a donc gratifié d'interviews de différents clients SNCF en attente forcée. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils étaient colère les braves gens.
Et on peut les comprendre, tu vas au boulot, pas de train, attente, bus de remplacement qui t'amène ailleurs, correspondances, retard au boulot, et la même au retour, super journée, je sais de quoi je parle, j'ai vécu à Paris et j'ai eu ma dose de ces conneries.
Alors ma première réaction, c'est que France Info joue le jeu du gouvernement en dénonçant les méchants grévistes qui emmerdent tout le monde, ils sont fainéants, privilégiés, égoïstes...
C'est certainement vrai.
Les raisons de ces deux grèves sont deux agressions de membres du personnel de la SNCF et de la RTM. Je comprends.
Mais je comprends bien plus les usagers qui se voient perdre une journée, qui ne demandent rien à personne, et qui se retrouvent dans la merde.
Fabrice et Mathieu les privilégiés, m'ont expliqué à maintes et maintes reprises que la grève était un combat pour tous, bla bla...
Mais franchement, vu de l'extérieur, on a vraiment l'impression que tout est prétexte à la grève.
Je vais faire grève car il y a du verglas, c'est dangereux, mon pote va faire grève car pour aller au travail il doit traverser un cité, moi encore je vais faire grève parce que mon boss m'a demandé de lui faire un café ce matin.
Je comprends qu'on puisse en avoir marre, il n'y a pas que les employés du public, les syndicats, le patronat et le gouvernement en France, il y a aussi tous les autres.
Alors pour finir sur une note positive, grève oui, je suis pour, il y en a une pour se plaindre du pourvoir d'achat, ok, mais pas pour n'importe quoi tout le temps.

mardi 13 janvier 2009

Un espoir pour l'avenir : les déclarations d'Hillary Clinton.

Je vais te parler, cher lecteur, des déclarations du jour d’Hillary Clinton, qui augurent de ce que risque de devenir la politique américaine.

En effet, le Sénat a confirmé aujourd’hui que l’ancienne candidate aux primaires démocrates allait occuper, dans quelques jours, le poste de secrétaire d’État. Cette fonction est l’une des plus importantes du gouvernement américain, équivalent de notre ministre des affaires étrangères.

L’administration Obama est très attendue sur ces questions, vu que le président américain est resté terriblement muet depuis le début du conflit à Gaza. Au début de l’offensive, ses proches ont avancé l’idée que le président ne pouvait s’exprimer avant d’entrer en fonction, de peur de perturber les actions de l’administration Bush. Très mystérieusement, le futur président n’a pourtant pas hésité à critiquer vertement la politique de lutte contre la crise du même Bush et a cru bon d’annoncer d’ores et déjà un nouveau plan de relance économique.

Et pourtant, les déclarations du jour d’Hillary sont encourageantes. Certes, la future ministre confirme que les États-Unis ne discuteront pas avec le Hamas, tant qu’il n’aura pas reconnu Israël. Comme je l’affirmais récemment, je suis persuadé que le Hamas n’a aucun intérêt à le faire, vu que toute sa légitimité politique face au Fatah s’appuie entièrement là-dessus.

Par contre, il y a deux évolutions nettes :

  • Tout d’abord, Clinton a annoncé qu’Israël devrait, à un moment ou à un autre, envisager une paix avec les Palestiniens. Cette avancée est déterminante, car elle implique qu’Obama ne va plus forcément accepter que la paix doive attendre la fin définitive de tout attentat, et qu’Israël devra finir par prendre des risques. C’est donc la fin du bienveillant soutien de G. W. Bush.
  • Surtout, Clinton a annoncé l’ouverture de négociations avec l’Iran, si celle-ci y est prête. Cette annonce est primordiale. Depuis l’offensive américaine en Irak, le régime des mollahs s’est toujours senti menacé par la puissance américaine. Il a donc développé une stratégie assez cohérente. Il s’agissait d’abord de se doter d’armes nucléaires pour assurer l’intégrité de son territoire ; ensuite de trouver des alliés solides, comme la Syrie par exemple ; enfin d’armer des mouvements islamistes terroristes autour d’Israël (Hezbollah et Hamas), à la fois pour menacer le grand allié des Américains, mais aussi pour déstabiliser les États arabes de la région (n’oublions pas le rôle des Palestiniens en Jordanie et au Liban). Ces pays ont d’ailleurs assez mollement réagi au départ à l’opération de destruction du Hamas lancée par Israël.

Ce changement de comportement américain pourrait permettre à l’Iran d’avoir des garanties et de cesser d’entretenir une instabilité générale dans la région. Ainsi, les mouvements terroristes islamistes palestiniens perdraient leurs sources d’approvisionnement en armes et Israël pourrait négocier plus sereinement. L’espoir est mince, mais il existe tout de même.

Avec, en plus, l’annonce d’une volonté d’amélioration des relations avec la Chine et la Russie, Clinton confirme que la doctrine de l’attaque préventive est remise en cause. On ne peut que se réjouir de cette volonté du nouveau président américain de préférer la paix à la guerre.

La France et l’Europe, je l’espère, le soutiendront dans cette voie.

Les médias doivent-ils faire du sensationnel ou de l'information?

Le conflit au Porche Orient freine mes velléités d'écriture de billets, car je n'arrive à m'intéresser à rien d'autre, sauf peut-être le mercato d'hiver de l'OM...
Je suis donc beaucoup moins prolifique que d'habitude car, je suis un petit peu las de mettre de facto dans un camp et de devoir ensuite tenir des discussions parfois agitées sur ce conflit.
Je recommence aujourd'hui car j'ai exceptionnellement vu le journal télévisé de France 2 hier soir...
J'y ai entendu 2 choses concernant Israël et Gaza, la première étant l'importation des violences sur notre territoire et l'autre l'utilisation par Tsahal de bombes au phosphore.
Après lavoiture bélier en feu qui est venue enfoncer la grille de l'entrée de la synagogue de Toulouse, on a eu droit aux cocktails molotovs balancés sur la synagogue de Saint Denis et sur un lieu de prière à Schiltigheim en Alsace.
Heureusement pas de victimes et peu de dégâts.
Malheureusement, ça sent le vieux relent antisémite qui a l'occasion de s'exprimer en cette période de guerre.
Cet antisémitisme, pourtant tabou dans notre société post-Shoah, s'est également manifesté par des slogans sans équivoque pendant plusieurs manifestations pour la Palestine.
Hier le président de SOS Racisme, Dominique SOPO, nous expliquait que le conflit permettait l'expression d'un sentiment antisémite enfoui et interdit. J'ai quand même un doute, j'ai l'impression que l'antisémitisme exprimé par des jeunes se sentant touchés par la cause palestinienne relève plus de l'ignorance et la désinformation que de racisme inexprimé.
Comme j'en ai parlé dans un billet précédent, les médias jouent, comme d'habitude le tape à l'oeil, les images choc et les phrases accusatrices. C'est le jeu de l'audience, sauf que le jeu de l'audience provoque des tensions communautaires complètement déplacées.
Je ne vais revenir ici sur le fait qu'un juif et un israélien, ça n'est pas pareil...
Donc, hier, France 2 nous a gratifié d'un reportage à Gaza sur l'utilisation de bombes au phosphore, provoquant de graves brûlures sur les populations exposées. On voyait des images de personnes brûlées et des interviews de gazaouis expliquant la dangerosité de ces bombes.
Finalement, il s'avère que l'utilisation est autorisée par la convention de Genève, et strictement règlementée.
Probablement l'usage de ces bombes par Israël dépasse le cadre d'utilisation autorisée la convention, toutefois, Mr Pujadas n'en a pas beaucoup parlé, il s'est contenté de montrer les dégâts.
Voici donc un sujet traité très légèrement, en surface, juste assez pour choquer, mais pas assez pour comprendre.
C'est exactement ce que je reproche à nos médias, ils font du sensationnel et attisent la haine.

samedi 10 janvier 2009

Et maintenant, on s'arrête quand ? L'échec de l'offensive israélienne sur Gaza.

Comme tu as pu le lire ces derniers jours, mes petits camarades de ce blog sont en pleine effervescence depuis le début des opérations militaires de Gaza. Personnellement, je ne m’étais pas encore exprimé sur l’opération en elle-même. J’avais juste évacué les aspects soi-disant sécuritaires de l’opération pour y voir uniquement des côtés politiques. Malheureusement, Ehud Olmert ne lit pas mes blogs et a donc lancé l’offensive sur Gaza. Cela fait maintenant deux semaines que cela dure, et on ne voit pas trop comment on va en sortir.

On a pourtant déjà une vraie leçon à en tirer : le Hamas va en sortir vainqueur. Là, cher lecteur, tu vas me dire que je déraille, que le Hamas est sous les bombes et qu’il n’y a aucune raison qu’il en tire un quelconque bénéfice. Je m’explique donc.

Le Hamas est un parti politique qui détient le pouvoir complet à Gaza. Il a soumis son peuple, évacué l’opposition, mais a échoué à améliorer le sort de la population. Pour tenir, il a donc relancé le conflit avec Israël, d’abord en s’armant de roquettes et ensuite en en tirant quelques-unes sur les Israéliens du coin, forcément terrifiés. Il a entretenu la peur en Israël et a entraîné la réaction du gouvernement.

Le gouvernement israélien se retrouve donc face à un mouvement terroriste. Il décide de bombarder les militants du Hamas pour tenter d’en finir avec les roquettes. Dans une région où la densité est très forte (1,5 millions d’habitants et 3 823 hab./km²), les victimes sont rapidement nombreuses, et les bavures apparaissent. Aujourd’hui, on en est à plus de 800 victimes, pour une opération qui devait toucher uniquement le Hamas. Ce matin, Israël annonce avoir réussi à tuer 15 militants du Hamas grâce à 40 frappes aériennes. On ne peut pas dire que l’action soit très efficace.

Tout vient du fait que la lutte n’est pas adaptée au problème. Dans une grande ville comme Gaza, détruire un mouvement politique ne peut pas se faire par des bombardements. Ces armes ne sont pas faites pour des opérations de police. De même, les tentatives pour bloquer les trafics de roquette me semblent vaines : une roquette Grad, c’est assez petit et cela se déplace sans grande difficulté. C’est une arme simple qui ne nécessite aucune technique particulière de maniement : n’importe quel couillon peut utiliser une roquette, qui tombera quelque part et fera peut-être une victime. La réponse par la force militaire est donc inappropriée. Si Israël voulait détacher les Palestiniens du Hamas, c’est encore un échec : pour la population locale, vaut-il mieux le parti dictatorial local mais qui dit qu'il nous défend contre les infâmes Israéliens, ou ceux qui nous bombardent sans bonnes raisons depuis deux semaines et détruisent nos maisons ? Vaut-il mieux voter pour un Fatah qui discute avec ceux qui nous bombardent, ou ceux qui ont l'air de leur résister ? Ce qui va se passer, c’est que les Palestiniens vont se souder autour de ceux qui les oppriment en réaction aux bombardements. Il est à craindre que le Hamas remporte les prochaines élections en Cisjordanie.

Alors, tu vas me dire, cher lecteur, qu’aurait-il fallu faire ? Là encore, on est dans un comportement politique responsable. Je crois qu’il aurait plutôt fallu rouvrir les portes de Gaza, et tenter de faire démarrer économiquement la Bande. Cette ouverture israélienne aurait montré que les discours du Hamas étaient sans fondements, et que les Israéliens ne voulaient pas opprimer les Palestiniens. L’erreur, ici, est d’avoir voulu punir tout un peuple pour le comportement d’extrémistes sur lesquels la population n’a plus réellement de contrôle sans prendre de grands risques. Certes, cela aurait été la source d’attentats en Israël, mais la paix est risquée ! Je sais que j’ai beau jeu de donner des leçons alors que je vis dans l’une des zones les plus sûres du monde, mais le seul moyen pour les Israéliens de sortir de tout cela est que les territoires palestiniens puissent sortir de la soumission politique à des puissances extérieures (création d’un État) et qu’ils puissent se développer économiquement. L’extrémisme et le terrorisme croissent sur le terreau de la souffrance des populations, et sur l’idée que les solutions démocratiques sont finalement impossibles.

Ce qui est encore plus fascinant, c’est qu’Israël s’est déjà plantée dans ce type d’opérations au Liban en 2006, et que jamais le Hezbollah n’a été aussi fort. Je reste d’ailleurs intimement persuadé qu’Olmert a voulu réparer ses erreurs précédentes, pour redorer son blason politique, et que cela explique qu’il s’accroche maintenant à cette opération-là, alors que Livni et Barack commencent à le lâcher, sentant que tout ce processus risque bien de se retourner politiquement contre eux.

Franchement, cher lecteur, je plains les deux peuples. Les voilà dirigés à des politiciens irresponsables, qui ne leur parlent pas de manière adulte, qui jouent sur les peurs de tous, et qui ne prennent plus aucun risque politique. Le pire maintenant risque d’arriver : le Hamas et Netanyahou au pouvoir dans les deux pays…

Au moins les extrémistes des deux camps seront-ils satisfaits.

jeudi 8 janvier 2009

Et au milieu de toute cette fange un rayon de soleil...

Ben moi des histoires comme ça, ça arrive encore à m'arracher une larme.

premieres-amours-six-et-sept-ans

Putain de monde d'adultes avec ses valeurs de merde....

Conan le barbare ou Connard le barbant ?

Bonne et Heureuse année qu'il nous disent tous à la télévision.... sympa les vœux mais il faudrait sortir les doigt du cul et arrêter de se foutre du monde un instant, sinon 2009 ce sera juste 2008 en pire !

Ben moi ce début d'année m'énerve déjà beaucoup, parce que tout ce qui se passe autour de moi me prouve que la pire des bêtise est au pouvoir, et qu'elle le restera encore longtemps.

A Gaza ça défouraille, comme d'habitude ce sont les civils qui en prennent plein la gueule. D'un côté on a la gentille communauté internationale qui compatit mais à part un sarkoshow inutile rien n'est fait, c'est pas nos civils alors on s'en bat les noix. Du côté du Hamas on aime pas Tsahal, on cherche la merde parceque si l'on joue pas les gros bras la population va voir qu'on a rien à branler de la vie des civils, des famines et des hopitaux fermés, ce qui compte c'est garder le pouvoir, et le meilleur moyen c'est de continuer à foutre sa merde. De l'autre côté du mur de la honte on a Tsahal, qui n'en finit pas de réfléchir avec sa bite au lieu d'utiliser le truc mou et rose qu'on a sous la kippa (le cerveau), on paranote sur le thème "tout le monde en veut aux juifs, tout le monde il est antisémite" mais on ne se demande surtout pas pourquoi des populations qu'on méprise et maltraite (et à qui l'ONU a eu le courage de dire "dégagez de là, içi on va se faire pardonner d'avoir merdé avec le nazisme mais on a pas envie de lâcher nos propres territoires aux juifs") et qui n'a pas grand chose à perdre ne se contente pas de la fermer... Et entre ces connards des deux bords on a des civils innocents qui en prennent plein la gueule et qui meurent pour être nés du mauvais côté de la barrière... Je sais pas moi, mais quand j'étais gamin et que je me mettais sur la gueule avec un autre il y avait toujours un adulte pour comprendre qu'on était trop cons pour discuter et qui nous séparait, avec une paire de baffe à chacun et interdiction d'y revenir sous peine de triple paire de baffe... Obama-le-messie attend quoi pour prendre une décision ? C'est ça "l'homme providentiel" qui doit changer le monde...

Parce qu'on a aussi le délire de l'obamania, des crétins par millions qui croient qu'un mec va changer le monde parce qu'il est métis... Il est pas métis bande de cons, il est RICHE ! Y'a que vous pour le voir comme demi-black (ou demi-blanc), ses amis et ses connaissances ont vu un mec blindé de thunes qui a fait une carrière politique, il doit des services aux lobbies et à l'establishment, vous croyez qu'il sera différent ? que dalle, l'homme providentiel ce sera le peuple le jour où il éteindra la télé et commencera à se demander si on le prendrait pas un peu pour ce qu'il est. Ca fait 30 ans que je chante "il n'y a pas de sauveur suprême, ni Dieu, ni César ni Tribun" pour rien ?

Et en France on a quoi ? Un hypertrophié des couilles (regardez comme il a progressé comme un castor cet homme, un coup à la fille Chirac pour entrer dans le sérail, un coup à la femme de Jaques Martin pour pénétrer le show-bizz, un coup à la chanteuse sans voix pour atteindre enfin les soirées de la Jet Set) qui nous fait un show mégalo-mytho quotidien avec la complicité de tous les médias qui hurlent le reste du temps contre la "pensée unique" (comme si un journaleux était capable de penser...on te paie pas pour ça p'tit rigolo, tu dois faire de la com', pas penser...), une classe politique très occupée à penser à elle-même (au point d'oublier même parfois qu'ils sont censés appliquer la volonté populaire, et que si elle change d'orientation pendant leur mandat l'honnêteté devrait les guider à changer leurs votes dans le même sens) et un peuple complètement lobotomisé à force de téléréalité qui souffre tellement d'alzheimer qu'il n'a même plus la force de conjuguer ces deux idées au même moment :

1) Oui vous avez voté Sarkozy, non il ne vous a pas menti, il a juste flatté vos égos, joué sur vos peurs et sectorisé ses discours. Si vous aviez pris la peine de vous informer vous auriez lu sa fameuse déclaration "je serai comme Louis de Funès : obséquieux avec les riches, terrible avec les autres". Vous n'êtes pas cocus, vous êtes cons.

2) Oui on peut être de droite de façon intelligente, il suffit pour cela d'être riche. Si vous ne l'êtes pas ne vous emballez pas : la probabilité de le devenir par le travail est aussi grande que celle de trouver le ticket gagnant du loto par terre, au mieux vous n'aurez plus de soucis d'argent mais jamais plus. Si vous êtes pauvre et votez à droite ne cherchez plus : vous êtes assez bête pour jouer contre vous. Mais la gauche ce n'est pas mieux. Vous votez pour la rose et vous croyez encore être de gauche ? pffffff, regardez la position de votre portefeuille, elle sera plus parlante que vos discours d'auto-persuasion : s'il est rangé à droite, avec actions et autres inventions bancaires pour faire du fric sans bosser vous êtes de droite. S'il est à gauche, même relativement plein, que vous refusez de déduire de vos impôts vos cotisations politiques et syndicales et que vous ignorez le nom de votre banquier il y a encore une chance pour que vous soyez réellement et sincèrement de gauche. Non y'a pas à discuter, ce sont des conditions sine qua non, le militant qui déduit de ses impôts ses cotisations utilise la mécanique financière pour s'affranchir de l'impôt citoyen, c'est donc une pourriture capitaliste, même encore plus méprisable parce qu'il refuse ce qu'il est.

Mais heureusement on a aussi la toile, grand refuge de guerriers de canapé niveau 5 (dont je fais aussi partie), des idéologues pertinents qui n'ont jamais osé sortir de leur cercle social de peur de salir leurs clarks mais qui suivent aveuglément leurs aînés (qui n'ont pas non plus sali leurs grolles), des futurs (ou actuels) militants dont le but n'est pas de servir mais de se servir pour prendre les bonnes places, on s'auto-congratule tous parce qu'on grimpe bien au classement Wikio, ce qui veut dire qu'on est grave des personnes influentes, et que même Sarko il mouille tellement de peur qu'il nous fait surveiller... Ben je vais vous dire les mecs, on est des baltringues, et pas des petits modèles, le modèle baltringue master king size de chez Caterpillar, on ne changera pas le monde, tout au plus les plus vicieux d'entre nous réussiront à se placer pour participer aux arènes du pouvoir.

Voilà, ça ne sert à rien de dire tout ça, ça énervera plus que ça ne fera réfléchir mais ça avait grand besoin de sortir.

Si ça vous a plu tant mieux, sinon je ne vous fait pas un dessin mais il est question de sopalin, d'enroulage et de zone qui ne voit jamais la lumière....

trop mou et trop gentil

J'aime blogger...vraiment...

C'est un peu comme les discussions qu'on a parfois entre amis ou en famille après quelques verres, on arrête de s'aimer trop et on aborde les sujets de désaccord, on hausse le ton, on coupe la parole, on argumente, on s'engueule mais on continue à trinquer avec des clins d'œil complice.

Je me souviens d'engueulades entre Manuel et moi qui avaient presque dégénéré tellement nous étions passionnés et ça fait partie des souvenirs que je chéris dans cette amitié, parce que malgré nos différents et la véhémence avec laquelle nous continuons à défendre nos opinions il y a une sorte de reconnaissance de soi, un reflet d'un drôle de miroir qui me fait toujours penser "il est con et têtu, mais pas plus que moi...".

Et c'est ça qui me plait dans mes voyages dans le cyberspace : aller chez Lomig parce que je sais que j'y trouverai des cathos qui refusent de voir que leur religion ne vaut pas plus que l'Islam, des libéraux qui continueront à rêver que l'homme est bon et intelligent même confrontés à l'écrasante et quotidienne preuve que c'est l'égoïsme et la bêtise qui dirigent, mais aussi des musulmans qui défendent leur religion aussi intelligemment que Rioufol attaque la gauche (oui c'est ironique), des socialos formatés qui savent recracher leur B.A. BA militant sans réfléchir une seule seconde, et que je peux m'opposer à tous en sachant que je serai éternellement seul à défendre mes positions, je peux aussi aller chez Criticus pour pourfendre les idées nationa... civilisationnistes qui croient encore être "innovantes et rebelles" mais il y a moins de monde au comptoir que chez le précédent, je peux aller chez Nicolas ironiser sur la mort d'un mec que je ne connais pas en sachant que personne ne m'en voudra pour cet humour noir, aller chez Rubin pour me faire presque traiter d'antisémite parce que je refuse le principe d'un pays construit sur une religion et dans le même temps être d'accord avec lui pour dire que le raccourcis nazislamisme est une connerie monumentale (j'espère un jour lui tirer que les raccourcis communisme = nazisme sont tout autant débiles)...tout ça ça m'amuse follement, c'est stimulant intellectuellement...

Le problème c'est qu'içi je suis trop gentil, trop doux, incapable d'avoir une vraie engueulade avec Manu alors qu'au même moment, au téléphone, on s'emporte sur le même sujet . Non, içi je suis l'ombre de moi même, et une ombre même pas drôle tellement elle est éloignée de ce qui fait que je suis moi : je suis un emmerdeur prétentieux, sûr de lui et de la valeur de ses opinions, sanguin et borné mais aussi loyal et suffisamment intelligent pour écouter ses contradicteurs et y repenser une fois seul... Et franchement être éloigné de moi ça ne m'amuse pas du tout, mais alors pas du tout.

Alors j'en ai parlé à Manu ce matin, et j'ai pris la décision de déterrer ma hache de guerre et de faire un billet condensant toute la polémique dont je serai capable ce matin.

Là c'était le billet d'explications (les liens viendront plus tard dans la journée, faut que je bosse un peu), suivra l'ouverture des hostilités....


Bye le juge d'instruction à lire chez le Coucou

J'attendais que l'un de mes co-auteurs fasse un billet sur les derniers soupirs du juge d'instruction, et probablement de l'indépendance de la justice, histoire de couper mon frénétique besoin de m'exprimer sur la crise au Proche Orient, mais rien n'est venu...
Alors , voulant prendre les choses en main, j'ai sautillé de blog en blog pour finalement découvrir que le Coucou avait fait de boulot, et de belle manière, je vous invite donc à lire son billet à ce sujet.
Nous nous dirigeons donc petit à petit vers une justice à l'américaine, où le pauvre ira en cabane, faute de bon avocat, et où le riche s'en sortira, pognon=avocats oblige.
Nicolas Sarkozy a dit lui même qu'il préférait être un omni-président qu'un roi fainéant, et bien il dépasse nos espérances les plus folles, il est tellement omni qu'il se permet des régressions allant à l'encontre des fondement de notre démocratie.
Le mérite qu'on peut lui laisser, c'est qu'il ose, il fait ce qu'il veut sous nos yeux, et nous, on couine, mais il fait quand même.
Il bosse dur, plus dur que Chirac, il veut qu'on bosse dur aussi, et qu'on ferme nos gueules.

mercredi 7 janvier 2009

La cuisine à l'école

Billet très léger en ces temps douloureux, sanglants et "récessionnaires".
Hier soir, mon épouse regardant des mangas sur un youtube mangas japonais, je me suis mis devant ma télé et j'ai zappé entre le film de France 2 dont j'ai raté le début, plus de pub oblige, le navet de TF1, les diverses chaines d'actualité internationale du câble, j'ai finalement opté pour un grand moment de télévision... M6 et le chef Cyril Lignac qui enseigne la cuisine à des élèves de troisième afin de permettre de préparer un diner aux ministres Darcos, Bachelot et Barnier.
Le but ultime étant de prouver à Xavier Darcos l'utilité d'un cours de cuisine obligatoire à l'école.
Je sais, c'est impardonnable de perdre son temps devant ce genre de conneries, mais bon, ça arrive à tout le monde, et en plus j'en fais un billet...
Depuis mon retour du Japon, je suis marqué par notre manque de culture culinaire comparé à ce que j'ai vu là bas, moins d'un point de vue gustatif, que pour l'ensemble goût/santé.
J'ai déjà fait un billet sur la malbouffe en France, et j'avais alors émis l'idée d'instaurer des cours de diététique à l'école.
Cette émission a mis l'accent sur la cuisine, savoir faire à manger au lieu de se servir du micro-ondes ce qui est quelque peu différent de mon idée de départ mais les deux se rejoignent.
Notre société est composé d'une part croissante de familles mono parentales, ou de familles dont les 2 parents travaillent et n'ont donc plus le temps de préparer un repas de famille. J'ai peur que les nouvelles générations perdent le contact avec les aliments bruts, et n'envisagent l'alimentation que par le dégivrage et le réchauffage.
Mettre en place des cours de cuisine/diététique pour permettre aux jeunes de savoir s'alimenter correctement à un coût moindre et de manière équilibrée, me paraît aussi important que la pratique de l'éducation physique, le but recherché étant le même: le bien être corporel.
En conclusion, Xavier Darcos a dit que si l'idée était intéressante, il n'en était pas question pour l'instant...

mardi 6 janvier 2009

Un peu de recul

Après avoir entamé cette nouvelle année avec les tripes et le sang bouillonnant avec mes 2 articles réactifs sur la guerre à Gaza, je prends un peu de recul pour éviter de m'embringuer dans une rhétorique trop partiale.
J'ai été surpris de l'absence de réaction de mes co-auteurs Mathieu et surtout Fabrice avec qui nous avons un historique d'engueulades mémorables sur ce sujet, et je constate, juste après avoir raccroché mon combiné et terminé une longue conversation avec ce dernier, qu'il ne souhaite pas entamer une nouvelle discussion haute en couleur et toute en majuscule comme pour mieux montrer les dents en public, mais qu'il n'en pense pas moins.
Je vais me contenter de vous conseiller la lecture de ce dernier billet du coucou et des commentaires qui suivent.
Rester dans la ligne de la Paix, ne pas s'enflammer, ignorer les conneries qui fusent de partout.
Je souhaite que toute cette merde se termine au plus vite, que les gouvernements influents de ce monde ne se contentent pas de laisser Israël faire le sale boulot en se faisant mine de s'offusquer de la violence, mais qu'il y ait une action réelle et utile sur le terrain.
Action->réaction->re-réaction, ce petit jeu dure depuis des décennies, tout le monde a raison, tout le monde a tort, et tout le monde y perd.
J'aimerais croire que Fabrice a raison, qu'il faudrait que l'ONU prenne sérieusement les choses en main, et s'interpose réellement et de manière impartiale entre les belligérants, aide à combattre la corruption et à reconstruire ce territoire ravagé.
J'aimerais voir ce qui se passerait si Israël, pour une fois, ne réagissait pas par la violence aux attaques du Hamas, si Israël démantelait ses colonies en Cisjordanie, si Israël remplissait sa part du marché.
J'en rêve.
Beaucoup me disent que les choses se calmeraient, que l'absence de violence d'un côté enlèverait toute crédibilité à la violence de l'autre.
Je rétorque d'habitude que ça mettrait en danger Israël, mais la situation est déjà si désespérée que je doute que ça puisse être bien pire.
Je me demande parfois si les gouvernements israéliens veulent vraiment la Paix (le peuple la veut, je le sais), je réponds toujours que si, mais si je me trompais...
Je viens d'écrire un billet un peu cul cul, mais un peu de recul est nécessaire de temps à autre, laisser le sang refroidir, et quand je vois, lis, ou entends ce qui se dit dans mon pays la France, je me dis, que certains devraient en faire de même.
Je ne comprends pas vraiment cette haine qui a atterri chez nous dans le cœur de gens qui s'identifient à une partie mais qui n'ont pas de lien réel avec cette partie.
On est déjà assez emmerdés avec notre crise, et la haine fait déjà bien son boulot de l'autre côté de la méditerranée pour qu'on puisse rester calmes et ne pas importer le conflit chez nous.
Sur ce , bonne journée.

dimanche 4 janvier 2009

La trêve humanitaire ou militaire pour le Hamas?

France Info, toutes les 2 mn, c'est envoyé spécial pour l'offensive terrestre israélienne à Gaza.
On insiste sur le fait que cette offensive pourrait durer longtemps, et on demande une trêve humanitaire.
Alors j'ai tiqué sur cette idée.
Dites moi si je me trompe, mais il y avait bien un cessez-le-feu jusqu'en décembre dernier?
Qui donc a eu la mauvaise idée de le rompre?
Pendant ce cessez-le-feu, a-t-on tenté d'améliorer la vie des habitants de Gaza?
A-t-on peut-être du côté du Hamas profité de cette période de calme pour se réarmer?
Et entre la mi-décembre et la reprise des tirs de roquettes vers des villes israéliennes de plus en plus à l'intérieur des terres et hier soir, y avait-il une crise humanitaire ou non?
Y avait-il alors une offensive israélienne?
L'offensive israélienne vise à détruire les infrastructures du Hamas pour arrêter les tirs de roquettes vers Israël, accepter une trêve humanitaire c'est accepter que le Hamas se réorganise.
Il faut parfois remettre les choses à l'endroit, si le Hamas n'avait pas rompu la trêve, on n'en serait pas là.
La situation actuelle est dramatique pour les habitant de Gaza, mais également grave pour le habitants israéliens qui ne veulent plus voir leurs gamins partir à la guerre et qui ne veulent plus voir des roquettes s'abattre sur leurs maisons.
Quand une organisation terroriste se sert de son peuple pour amadouer l'opinion publique internationale, se cache derrière ses civils, il faut s'en débarrasser.
Je deviens de plus en plus virulent, alors que je suis en général assez modéré et très pacifique, mais quand je vois les conneries qu'on peut lire et entendre, ça me révolte.

samedi 3 janvier 2009

La chanson du dimanche "Super Pouvoir d'Achat"

Un blogbillet, une gueulante plus sérieuse et pour finir ma reprise chez Nos Gueules, un peu d'humour avec la chanson du dimanche que m'a fait écouter Mathieu hier après l'avoir trouvée chez un certain Faucon. Vraiment excellent!

Conflit israélo-palestinien ou la désinformation à la française

Putain, je rentre chez moi après mon petit périple, et qu'est-ce que je trouve dans ma cage d'escalier?!
Un appel à la manifestation pour dire:
"Halte au massacre de Gaza et aux crimes de guerre d'un occupant contre un peuple opprimé depuis 60 ans"
J'ai emmené le papier chez moi pour le lire, papier expliquant que l'offensive à Gaza est une tactique politicienne pour permettre à Ehud Barak de refaire son retard sur Tzipi Livni en vue des élections du 10 février...
Le reste du papier dénonce Israël et souhaite que le peuple français s'oppose à Livni.
Voilà, mes voisins prennent l'ascenseur, lisent ça, allument la télé, regardent le JT de TF1, et discutent à table autour d'un verre de rouge et se disent:
"Les israéliens devraient avoir honte de tuer des enfants comme ça"
Ça commence à me gonfler sérieusement.
Je ne remettrais jamais en cause l'horreur de la guerre, la souffrance du peuple de Gaza, les réactions souvent exagérément violentes de Tsahal, mais faut arrêter de déformer la vérité, spécialité française sur ce thème!
Israël a attaqué le Liban, attaqué Gaza, tiré sur des enfants! On pourrait presque lire "gratuitement"!
La vérité n'est elle pas assez atroce pour qu'on n'en rajoute pas plus?
N'y a-t-il pas déjà assez de haine pour qu'on l'exacerbe chez nos jeunes qui ne demandent qu'à trouver un ennemi?
Israël est dans la réaction, que ce soit au Liban en 2006, ou à Gaza aujourd'hui.
Les manœuvres électorales sont celles du Hamas, qui souhaite l'élection de Netanyahou qui serait leur adversaire souhaité, intraitable, grand Israël et tout le tsouin tsouin. Là ça enverra du lourd.
Le Hamas n'a pas réussi à améliorer la situation à Gaza, n'a pas réussi à endiguer la corruption, le Hamas est en perte de popularité, et leur seul moyen de se refaire la cerise, c'est d'attiser la haine contre le voisin oppresseur.
Le victimes sont toujours les mêmes, mais ouvrons les yeux sur qui sont les coupables, les choses ne sont jamais simples, blanc/noir, bon/mauvais!
Je vais m'adresser à ceux qui vont venir gueuler, ne vous est il jamais venu à l'esprit que l'israélien moyen donnerait tout s'il avait la certitude que ça aboutirait à la paix?
N'avez vous jamais pensé que l'israélien dénonçait sa propre armée après un bavure, qu'il ne voulait plus de cette violence, mais qu'il avait un peur viscérale de ses voisins?
Pour ceux qui parlent anglais, faites donc un tour sur certains quotidiens israéliens sur le net.
J'espère ne pas attirer que des foudres mais également des commentaires constructifs, que l'on soit d'accord ou pas vraiment.
Je rajoute un excellent article de Sarkofrance.
Et je viens de découvrir un billet très argumenté qu'il est intéressant de lire, histoire de ne pas oublier certains faits.
Bonne soirée.

Le con anonyme

Je rentre d'un petit périple gastronomique et alcoolique familial et fêtard, je n'ai donc pas vraiment pu m'exprimer sur ce blog. C'est pas évident de tripoter le clavier des autres...
Je vais donc me lancer avec un sujet des plus légers, les anonymes!
Au début, j'étais content d'en trouver, car un commentaire anonyme, même con, c'est mieux que rien, mais nous grandissons, nous commençons à avoir des lecteurs et commentateurs assidus et intéressants, je suis donc moins dans le besoin de reconnaissance, et franchement j'ai souvent envie de les envoyer chier.
La première chose que je voudrais leur expliquer, c'est que s'il choisissent l'option de commentaire NOM/URL, ils ne sont pas obligés de mettre leur vrai nom... Et oui, on accepte les pseudos! Je serais d'ailleurs ravi de discuter un jour avec Johnny ou Kouyalere.
Donc cette précision apportée, j'espère qu'ils auront un petit d'imagination et de courage.
En plus ça facilitera grandement nos échanges, car comme j'en ai discuté avec Mathieu hier , comment répondre à 2 anonymes? Qui est qui?
De toute façon, l'anonyme est à usage unique en général, il écrit, gueule, demande, on lui répond, explique, dit qu'il est con, mais jamais il ne réagit à nouveau... Revient il lire? N'ose-t-il pas s'exprimer? Ou est il un lecteur unique, qui disparaît après commentaire?

J'en viens au point crucial, s'il existe des cons qui ont compris le système du pseudo (lire plus haut), la densité de connerie est quand même anormalement forte parmi les anonymes...
On a les anonymes agressifs, les anonymes incompréhensibles, les anonymes qui ne comprennent rien, les anonymes qui nous envoient un copié collé de 250 lignes pour faire passer leur message révolutionnaire, tout un panel quoi.

Je ne vais pas interdire les anonymes, même si l'option existe, car la connerie fait rire de temps en temps, on verra si ce billet change quelque chose...

jeudi 1 janvier 2009

Les dix billets les plus lus de 2008.

Et voici la liste des dix billets les plus lus de 2008. Comme je le disais précédemment, on ne peut pas dire que ce soit forcément ceux que j'estime être les meilleurs, mais bon, je laisse mes deux compères se positionner là-dessus.

Ces dix billets sont ceux référencés par Google Analytics :

"Ah, c'est la crise, aidons vite les pauvres retraités actionnaires à s'en sortir !" : 119
"Foot, justice et vidéo, Santos Mirasierra" : 105
"La chaîne de l'inculture..." : 80
"Autocensure explication" : 76
"Où est ce blog? A quoi sert-il?" : 61
"Philippe Marini et ses amendements" : 61
"C'est l'hiver, il faut mettre les chaînes" : 60
"Bilan de septembre 2008 pour les trois auteurs" : 51
"Le parisien vient skier en Haute Savoie !" : 50
"Et si on ne chantait plus la Marseillaise mais qu'on la sifflait?" : 46

Vous n'aurez pas forcément le meilleur des trois gueules avec ces articles, mais au moins pourrez-vous essayer de lire le reste. Bonne lecture !

Bilan de l'année 2008.

Pour poursuivre dans les bilans divers et variés, voici le bilan de cette année 2008.

Pour se faire une idée globale de la production de blog, sachez qu'il a commence le 18 août 2008 par un billet de Manuel. Depuis, 129 billets ont été produits par les trois auteurs, de manière assez inégale, Manuel étant finalement bien plus prolifique que les autres.

Pour les statistiques, nous ne pouvons nous baser que sur les quatre derniers mois de fonctionnement, car nous n'avons installé Google Analytics que le 1er septembre 2008. Sur quatre mois, nous avons reçu 3 884 visites et 2 179 visiteurs uniques absolus. Nous tenons donc encore un petit blog, mais qui ne demande qu'à devenir grand.

Pour me baser sur quatre mois de travail, voici la liste des blogs qui nous ont amené plus de 40 visiteurs et, soit qui nous lient régulièrement, soit qui nous ramène beaucoup de monde en un seul lien :

Les privilégiés parlent aux Français et au monde : 316
Wikio : 156
Partageons mon avis : 83
Expression libre : 73
Inclassable : 50
Technorati : 50
Rubin Sfadj : 41

Cela nous donne finalement une assez courte liste, ce qui prouve que nos sources sont très variés, mais aussi que nous avons un vrai petit groupe de fidèles, vu le nombre de visites venant de Google et de Netvibes.

Merci à tous de votre fidélité.

Dans quelques minutes, les 10 billets les plus lus en 2008.