Rubin, un camarade blogueur libéral et par ailleurs très agréable convive, a une énorme qualité : faire des billets très courts qui, s'ils suscitent parfois le rejet ou l'agacement, ont souvent le mérite de faire réfléchir.
Ce n'est pas le cas de celui-ci, traitant du rapport souvent conflictuel entre sécurité et liberté, avec bien évidemment les grandes questions sur la place de l'État qui se trouvent derrière.
Personnellement, contrairement à Rubin semble-t-il, je suis toujours très agacé par tous les contrôles effectués dans les aéroports, mais je les subis sans râler si tout le monde y passe. Je suis d'autant plus énervé lorsque je suis le seul à fasciner le douanier qui m'ausculte, alors que je suis quelqu'un respecte les lois et qui ne s'amuse pas à passer des produits en fraude ou à embarquer des explosifs à bord d'un avion.
Un des commentateurs de Rubin le rappelle : la sécurité est un sentiment. Certes, les mesures de sécurité peuvent avoir tendance à nous rassurer. On se dit, lorsqu'on enlève nos chaussures, que décidément, là, aucun terroriste ne pourra faire passer une bombe par là.
Cependant, l'histoire nous rattrape vite et nous apprend une chose claire et simple, que nous devrions tous méditer : les politiques de sécurité ont toujours un train de retard sur ceux qui souhaitent commettre un attentat. Certes, on empêche un copieur de répéter son attaque, mais on n'empêche pas un innovateur d'agir. De même, on n'est pas à l'abri des défaillances éventuelles des contrôles et des négligences de certains. Enfin, il faut accepter qu'on ne peut tout maîtriser, et que malgré toutes les bonnes volontés, nous pouvons manquer de chance et tomber dans un accident voire un attentat.
Comment, alors, estimer qu'une restriction de liberté est acceptable ? Je crois qu'il faut vraiment se pencher sur la notion d'une comparaison coût-avantage. Évaluons systématiquement les effets positifs et négatifs d'une mesure. Pour moi, les questions débiles du douanier américain ont un avantage nul et devrait disparaître car elles sont profondément humiliantes. Il en est de même de la mise sous sac scellé des liquides avant de monter dans l'avion. Par contre, on peut parfaitement accepter que les services de police fassent des recherches sur leurs passagers, du moment que des règles claires sont énoncées. Le scan des bagages ne me choque pas non plus, tant qu'on n'ouvre pas une valise sans avertir le passager et hors de sa présence, sauf danger immédiat et avéré.
Cependant, nous devrions toujours passer notre temps à remettre en cause ces entorses aux droits de l'homme. Un danger peut avoir disparu par exemple, une menace ne pas exister. Nous ne pouvons pas nous contenter de l'acceptation définitive d'une nouveauté. Lorsque nos autorités se permettent de jouer avec nos droits fondamentaux, la vigilance doit être permanente et pointilleuse.
Ce n'est pas le cas de celui-ci, traitant du rapport souvent conflictuel entre sécurité et liberté, avec bien évidemment les grandes questions sur la place de l'État qui se trouvent derrière.
Personnellement, contrairement à Rubin semble-t-il, je suis toujours très agacé par tous les contrôles effectués dans les aéroports, mais je les subis sans râler si tout le monde y passe. Je suis d'autant plus énervé lorsque je suis le seul à fasciner le douanier qui m'ausculte, alors que je suis quelqu'un respecte les lois et qui ne s'amuse pas à passer des produits en fraude ou à embarquer des explosifs à bord d'un avion.
Un des commentateurs de Rubin le rappelle : la sécurité est un sentiment. Certes, les mesures de sécurité peuvent avoir tendance à nous rassurer. On se dit, lorsqu'on enlève nos chaussures, que décidément, là, aucun terroriste ne pourra faire passer une bombe par là.
Cependant, l'histoire nous rattrape vite et nous apprend une chose claire et simple, que nous devrions tous méditer : les politiques de sécurité ont toujours un train de retard sur ceux qui souhaitent commettre un attentat. Certes, on empêche un copieur de répéter son attaque, mais on n'empêche pas un innovateur d'agir. De même, on n'est pas à l'abri des défaillances éventuelles des contrôles et des négligences de certains. Enfin, il faut accepter qu'on ne peut tout maîtriser, et que malgré toutes les bonnes volontés, nous pouvons manquer de chance et tomber dans un accident voire un attentat.
Comment, alors, estimer qu'une restriction de liberté est acceptable ? Je crois qu'il faut vraiment se pencher sur la notion d'une comparaison coût-avantage. Évaluons systématiquement les effets positifs et négatifs d'une mesure. Pour moi, les questions débiles du douanier américain ont un avantage nul et devrait disparaître car elles sont profondément humiliantes. Il en est de même de la mise sous sac scellé des liquides avant de monter dans l'avion. Par contre, on peut parfaitement accepter que les services de police fassent des recherches sur leurs passagers, du moment que des règles claires sont énoncées. Le scan des bagages ne me choque pas non plus, tant qu'on n'ouvre pas une valise sans avertir le passager et hors de sa présence, sauf danger immédiat et avéré.
Cependant, nous devrions toujours passer notre temps à remettre en cause ces entorses aux droits de l'homme. Un danger peut avoir disparu par exemple, une menace ne pas exister. Nous ne pouvons pas nous contenter de l'acceptation définitive d'une nouveauté. Lorsque nos autorités se permettent de jouer avec nos droits fondamentaux, la vigilance doit être permanente et pointilleuse.