samedi 30 mai 2009

Attention aux terroristes!! Julien Coupat est dehors!!

Julien Coupat est sorti de prison après 6 mois de détention préventive...
Heureusement que le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, rappelle que:
M. Julien Coupat demeure mis en examen [notamment pour le chef] de direction ou organisation d’un groupement formé en vue de la préparation d’un acte de terrorisme».
Ben dites donc, on laisse sortir de dangereux terroristes de nos prisons avant même d'avoir purgé leurs peines??
Mais qu'advient-il du combat contre l'insécurité de notre cher petit?
Notre justice est-elle trop occupée à fouiller les sacs des collégiens pour s'occuper des "terroristes"?
Ou peut-être le terme terroriste est-il un chouya exagéré concernant le cas du dangereux Coupat...
Qu'est-ce qu'un terroriste? Non il n'est pas forcément musulman comme pourraient le croire certains, et apparemment selon le procureur de la république de Paris, le sabotage d'un caténaire de ligne TGV causant un "retard" du train, est un acte de "terroriste"...
Je suppose que le mecs qui font péter des bombes dans les marchés doivent être des "super terroristes" alors...
Bref, on garde un mec pendant 6 mois en taule pour avoir "peut-être" foutu un bout de ferraille sur des lignes TGV, pour avoir vécu quelque peu en marge de la société, tenu une épicerie alternative, faites gaffe, les écolos hippies, ne vous baladez pas avec des morceaux de ferrailles, vous risqueriez d'aller en taule...
Et donc hier, le dangereux prévenu, au lieu d'être envoyé à Guantanamo, est libéré...
Quelle beau chemin nous fait prendre notre président, que je suis fier de notre France, je commence à croire qu'il ne veut pas ressembler à Obama mais plutôt à G.W. Bush... Nous qui nous moquions des américains...

jeudi 28 mai 2009

La politique française, le FC Nantes et Barcelone...

Hier soir, certains d'entre vous ont dû voir la finale de ligue des champions de football, et par bonheur, pour une fois, les anglais n'ont pas gagné...
Mais là n'est pas le sujet, les amateurs de football se sont probablement autant régalés que moi devant la fluidité du jeu barcelonais. Une touche de balle, passes courtes, mouvement, technique impeccable, peu d'engagement physique, tout en finesse, un peu à contre courant de la direction actuelle du foot actuel, qui mise beaucoup sur le physique. Et cette culture du beau jeu perdure à Barcelone depuis les années 70' avec, à l'époque un Johann Cruyff à la baguette.
Étonnamment, au cours de ce match j'ai pensé au FC Nantes des décennies précédentes, jusqu'alors réputé, lui aussi pour son beau jeu atypique dans le championnat de France et pour sa formation exceptionnelle.
Maintenant je vais oser un paralèlle inattendu, mais quand le FC Barcelone ne déroge pas à ses principes historiques, le FC Nantes a, depuis une dizaine d'années décidé de se débarrasser de ses dirigeants fondateurs pour tenter de se lancer dans le foot business, recrutant à tort et à travers des pseudos stars, laissant de côté le jeu à la nantaise et la formation, avec le succès que l'on connait, c'est à dire deux descentes en ligue 2 en 3 ans...
Les connaisseurs me parleront de fiscalité, de différence de budget entre la France et l'Espagne rendant cette comparaison inapropriée, mais restons en France, et en France, Nantes est passé du status de très bonne équipe à celui d'une équipe médiocre.
Et là, je vais oser un paralèlle très inattendu...
Mais la France est en train de prendre un chemin comparable, nous nous lançons avec nos gouvernements successifs à la conquête d'un capitalisme libéral de plus en plus excessif qui au lieu de nous faire progresser nous rétrograde en queue de peloton européen.
Exit Léon Blum, exit le avancées sociales, bienvenu dans le monde du copiage outre atlantique.
Au lieu de continuer dans ce que nous avons lancé, au lieu de persister dans l'amélioration d'une type de société sont nous avons été les précurseurs, nous avons préféré, prendre un virage totalement différent et nous lancer dans la voie des plus riches, en ignorant nos valeurs culturelles historiques.
Alors ne vous méprenez pas, si je tiens un discours à la Fabrice, je ne suis pas pour autant devenu un social-communiste, je reste plutôt un bosseur qui se fout des 35h, des prud'hommes et autres spécialités françaises ayant survécu, mais je voulais simplement mettre le doigt sur cette évolution qui me parait à contre courant de ce que nous avons fait de mieux, c'est à dire, améliorer la vie du peuple.
La faute à qui? Aujourd'hui c'est clairement la faute à une gauche qui n'est plus, tout Nantes qui s'est réinventé club business, la gauche a abandonné ses principes fondateurs pour se lancer dans une pâle imitation de la droite, et une imitatation bien médiocre.

mercredi 27 mai 2009

La chaine anonyme

J’ai été enchainé par le Coucou, lui-même attaché par le Nicolas, bon ça fait un bout de temps que je n’ai plus répondu à ce type d’appels, alors je ne vais pas me plaindre.
Voici donc le sujet :

« Bon, Mesdames, Messieurs, chers compatriotes, on parle beaucoup de l’anonymat dans les blogs mais au fond de nous-mêmes est-ce qu’on ne devrait pas s’en foutre royalement dans la mesure où la plupart des gens ne savent même pas ce qu’est un blog ? Ne serait-on pas un peu trop centrés sur nous-mêmes ? ».

Probablement que la plupart des gens se foutent des blogs et la plupart des autres ne connaissent ni notre blog, ni moi, mais en tapant mon nom dans des moteurs de recherche sur internet le lien avec le blog est vite fait si l’on utilise son vrai nom, ou s’il est cité dans certains billets ou commentaires.
Ce n’est pas de la parano, mais mon identité n’a rien à voir avec ce que je peux raconter, je ne vois aucunement en quoi mon nom rendrait mon propos plus intéressant ou crédible.
Ensuite, j’étais, il y a peu à la recherche d’un emploi, et je suis persuadé qu’un recruteur a de grandes chances de prendre les 2 minutes nécessaires pour taper mon nom dans google ou ailleurs, et je ne veux pas tester sa compréhension devant mes opinions politiques.
Le boulot est beaucoup plus important que ce hobby, je crois que c’est évident, non ?
D’ailleurs, je ne vois franchement pas pourquoi l’anonymat soulève ce genre de débats, chacun fait comme il veut, si quelqu’un ne veut pas me lire, il le peut, si quelqu’un ne veut pas que je commente chez lui, il lui suffira de le demander, c’est pas sorcier.
Ce n’est pas du nombrilisme, c’est une mesure de précaution.
Lors d’une discussion très animée avec les amoureux de l’occident, un petit merdeux arrogant a jugé malin de nous nommer tous les trois sur l'un des blogs abritant les prises de bec.
Je ne vous cache pas aujourd’hui, que si je l’avais eu entre les mains à cette époque, ça se serait très mal passé. Nous sommes, je suppose, une bande d’adultes plus ou moins cons, intelligents ou sympathiques, et la base de nos échanges est déjà de ne pas tout mélanger.
Vie privée et vie du blog.
Je nomme Rubin, le Faucon et l'Hérétique pour continuer ce petit jeu...

Le congé maladie travaillé.

Frédéric Lefèvre a essayé de faire passer un amendement…
Enfin « essayé » est un bien grand mot, disons qu’il a soumis une idée bien provocatrice en ces temps de crise économique et de remise en question sarkozyste.
Le cher monsieur Lefèvre a donc servi de testeur, d’éclaireur, celui qui s’avance au plus près des lignes ennemies pour les provoquer et permettre d’observer leur réaction.
La proposition donc…
Permettre aux employés de travailler depuis chez eux pendant des absences exceptionnellement longues type maternité ou jambe cassée.
Dans l’absolu je ne suis pas contre, la société pour laquelle je bosse avait évoqué cette possibilité en cas de problème majeur de grippe porcine à Genève (ne vous marrez pas, c’est vrai…).
En effet je serai tout à fait prêt à bosser de chez moi en cas d’absence prolongée, histoire de garder mon salaire.
Mais comme d’habitude avec les idées libérales, elle partent du postulat que l’employé est aussi fort que l’employeur.
Et j’affirme avec conviction que ce n’est pas le cas, et que toute idée, aussi bonne puisse-t-elle être, permettant à l’employeur d’exercer une pression supplémentaire sur l’employé entrainera des abus.
Le problème en France, et ça, tout le monde le sait, c’est ce rapport de défiance, de suspicion existant entre patronat et salariés.
Tout mesure libérale sera conspuée car immédiatement surgiront les possibilités d’abus dans la tête des salariés, à tort ou souvent à raison.
Pour dire vrai, je n’ai jamais vu une relation aussi pourrie dans aucun autre pays où j’ai pu travailler.

mardi 26 mai 2009

Les ondes sont sinusoïdales, et le gouvernement peu clair…

Il y a quelques semaines, j'avais répondu à une question de LOmiG concernant le Grenelle des ondes et l'usage du téléphone portable et des antennes-relais. Cette polémique avait démarré suite à l'ouverture du Grenelle des ondes. Aujourd'hui, ce Grenelle s'achève et me pose quelques questions que je voudrais te soumettre.

Le sujet est délicat : depuis l'origine, le téléphone mobile suscite des inquiétudes, que les incertitudes scientifiques n'ont pas réellement permis de déblayer. Les polémiques ont été nombreuses, amenant généralement à voir s'affronter des associations à des entreprises de téléphonie défendant leurs bouts de gras. On aurait espérer que ce Grenelle ferait émerger des aspects consensuels, et que, si cela n'était pas possible, l'Etat tenterait de trancher dans un sens ou dans l'autre.

Quand on tire un bilan de tout cela, on peut constater que Mme Bachelot reconnaît les incertitudes qui subsistent mais ne remet pas en cause les préconisations de l'OMS, qui concernent surtout les antennes-relais. Or, cher lecteur, si tu consultes le site de l'OMS, tu constateras que l'organisation ne parvient pas à définir un danger clair, à part celui de l'usage du téléphone en conduite.

Dans ce cas, je ne vois pas pourquoi on envisage des mesures à destination des enfants. En effet, il est évoqué d'interdire le portable à l'école. Je ne peux que m'en satisfaire : les élèves sont souvent pénibles avec les portables et ont parfois tendance à perturber les cours. Cependant, on parle ici d'une interdiction à motif sanitaire, et non pas à visée d'amélioration de la qualité de l'enseignement. Je me demande pourquoi, s'il n'y a pas de danger, on imagine interdire le mobile aux gamins. D'ailleurs, cette interdiction concernera-t-elle le personnel ? Les autres citoyens seraient immunisés ? Et pourquoi seulement à l'école ?

A mon avis, le débat est clair : soit on considère que c'est dangereux et on prend alors de vraies mesures, soit on considère que cela ne l'est pas, et on arrête de prendre des mesures ridicules qui n'ont aucun sens ! Pourquoi ne pas attendre l'étude de l'Afsset, qui arrivera en septembre ? Depuis le temps qu'on utilise des portables, cela n'aggravera pas nos cancers d'attendre quelques mois de plus…

lundi 25 mai 2009

CPAM de merde!

Je viens de piquer une colère noire.
J’ai quitté la sécurité sociale pour une assurance frontalière du fait de mon embauche en Suisse. Jusque là tout va bien.
Mon épouse a reçu il y a un mois environ un courrier de la CPAM lui demandant de fournir des documents pour un réexamen de son dossier.
Jusque là tout va bien.
Vu qu’elle n’entre plus dans les cases, j’ai renvoyé un courrier expliquant notre cas et demandant de nous prévenir des décisions qui seront prises afin qu’elle puisse venir s’assurer auprès de mon assureur.
Jusque là tout va bien.
Je viens d’appeler la CPAM pour leur demander une attestation de prise en charge nécessaire pour le dépôt d’une demande de carte de résidant en France…
La gente dame me rétorque que ma femme n’a plus aucun droit d’ouvert à la sécu!
Et là ça ne va plus du tout, non mais merde, ils sont trop cons pour envoyer un courrier avec une date de fin de droits?!
Ca veut dire qu’on s’amuse à payer une mutuelle qui ne sert à rien, ça veut dire que si par malheur (je touche du bois) il devait lui arriver quelque chose, elle n’aurait plus été couverte et nous aurions été dans une merde noire!
Je trouve ce non-professionnalisme incroyable, la CPAM est un service pour lequel on paie et la moindre des choses, c’est de fournir le service minimum qui est de prévenir quand on coupe quelque chose d’aussi vital que l’assurance maladie !
Je crache à la gueule de ces incapables !

Le prix du lait baisse par ci par là mais pas partout.

Depuis quelques temps maintenant, j’entends parler de la colère des éleveurs devant la chute interminable du prix du lait.
Ils ne rentrent plus dans leurs frais, vendent à pertes, ne survivront pas à cette évolution négative du marché laitier.
Alors bien sûr, en bon consommateur que je suis devenu, je me suis demandé pourquoi le prix du lait n’avait pas varié d’un iota dans mon rayon.
Pour la première fois, ce matin mon compagnon de route radiophonique m’a donné un élément de réponse, assez confus mais au moins la bonne question était posée.
Le journaliste demanda donc au « spécialiste en économie laitière» (SEL) pourquoi la répercussion de la baisse n’arrivait pas jusqu’au consommateur.
Après quelques phrases confuses et devant l’insistance du journaliste, le SEL expliqua donc à peu près cela:
Les producteurs perdent de l’argent, les intermédiaires perdent de l’argent.
Qui en gagne est on en droit de se demander ?
Et bien d’après le SEL, les industriels laitiers doivent inclure dans le prix du lait actuel les déficits dus à la vente à perte de ces dernières années. Comprenne qui pourra…
Heureusement que le net est là pour m’expliquer les choses un peu mieux comme ici.

En amont de la chaîne, les industriels réunis au sein de deux grands pôles (Lactalis et Sodiaal) subissent une chute des commandes à l'export et une stagnation du marché national. Conséquence: ces industriels imposent des prix aujourd'hui plus faibles (car ils ont beaucoup augmenté à la même période l'année dernière) aux producteurs. Ceux-ci, dans un système de marché plus déréglementé depuis un an, doivent fatalement absorber la baisse des prix.
Problème: les baisses de prix devraient être transmises aux consommateurs. Mais il semble que la conservation des marges bride cette baisse.


Bon là je comprends mieux, je vous conseille de visiter le lien ci-dessus histoire de voir le petit schéma très instructif sur la composition d’un litre de lait.
C’est comme d’habitude les petits du début et les petits à la fin qui se font baiser.

dimanche 24 mai 2009

La corruption de bas en haut

Hier après midi, j'ai passé mon après midi sur un balcon, pas de bière, pas de drogues, juste du coca et on discutait voyages.
C'est très agréable de discuter voyages, tu te replonges dans des souvenirs uniques et inoubliables en partageant ce moment avec quelqu'un qui comprend tes émotions.
Un type d'expérience est ressorti assez souvent de nos récits respectifs, c'est la rencontre avec la corruption, le bakchich.
Que ce soit en Afrique sub-saharienne en Inde, sans une moindre mesure en Asie du sud-est, nous avons tout deux été confrontés au bakchich.
Après coup, ce sont de bons souvenirs, comme tout évènement difficile sur le coup qui se transforme en expérience inoubliable avec le temps.
Payer un douanier malien après 4h de négociations alors que tout est en règle simplement parce qu'il a décidé d'arrondir ses fins de mois, payer un contrôleur de train indien parce qu'il a décidé que votre billet pour un voyage de 54h ne vous donnait pas droit à une place assise alors qu'en fait c'est le cas et c...
En réfléchissant à la question après coup, j'ai réalisé que ces petits évènement faisaient en réalité partie d'une maladie qui gangrène les pays pauvres. On peut se dire que débourser quelques dollars par ci par là dans un pays pauvre, cela fait partie du jeu, mais c'est la base de tout un système de corruption qui monte jusqu'aux Omar Bongos et empêche le pays de se développer.
Un pays produit des richesses, ses richesses vont dans un budget de l'État et sont reparties et redistribuées pour permettre au pays un développement équitable. Mais la corruption, c'est que cette richesse est ponctionnée tout au long de son cheminement pour finalement ne plus être redistribuée du tout.
Et on arrive à des situations catastrophique comme en Afrique où certains pays ont des richesses naturelles exceptionnelles (diamants, gaz, pétrole...) mais où les gens crèvent de faim et où la misère amène la violence, la guerre et c...
Certains diront que j'enfonce des portes ouvertes, c'est sûr, mais de temps en temps, il faut.
On crie contre la guerre, mais un des pires cancers du monde, c'est la corruption.
Sans elle, la misère serait peut-être anecdotique...

vendredi 22 mai 2009

Contre le mur, les mains en évidence, éloignez vous de votre cartable immédiatement!!!

La nouvelle vieille idée de Monsieur Darcos, encore un peu plus de képis pour arrêter cette vague de criminalité qui s’abat sur la pauvre France…
Ca me donne envie d’arrêter le blog, ce genre d’idées démagos et inefficaces balancées en période électorale.
Je suis mauvaise langue, Nicolas Sarkozy gère très bien la délinquance depuis 7 ans, la répression et les flics c’est tellement efficace qu’on n’en parle plus de la criminalité.
Ah si, j’oubliais, elle a baissé la délinquance nous a-t-on rabâché il y a quelques semaines, mais malheureusement l’atteinte aux personnes a elle augmenté…
Et oui, les chiffres, on peut jouer avec, se foutre de la gueule des gens…
Donc, on veut appliquer cette règle du flic qui fouille les gosses qui sont des fouteurs de merde reconnus, au moins le gamin pourra s’habituer dès son plus jeune âge à ce type de traitement.
Aucune réflexion de fonds, juste une réaction à l’actualité médiatique qui va dans une direction que je ne veux pas admettre pour notre société.
Au rythme ou on va, dans quelques années, je ne suis plus en France.
A quoi servent ces merdes dirigeantes au pouvoir ?
A faire bander le vieux connard réactionnaire dans le fin fond de son bled paumé qui se réjouit de savoir la racaille passé un peu plus au karcher ?
Je ne dis pas qu’il ne faut rien faire, d’ailleurs j’ai tendance à vouloir les voir en chier pendant leur cursus scolaire et petits Zivas ou autres délinquants en herbe, mais pas comme ça! Pas une espèce de mesurette à la va vite!
Pourquoi n’existe-t-il pas un véritable dialogue avec les profs et éducateurs d’établissements ou quartiers à risque ?
J’aimerais vraiment qu’on écoute ceux qui connaissent le problème, les jeunes et qui sont le mieux placés pour apporter des solutions, pas une espèce de costard cravate qui va se jeter sur les sondages pour savoir si ton idée à eu bonne échos !
Pourtant je suis de bonne humeur ce matin… Bizarre cet accès de fureur.

mercredi 20 mai 2009

Réflexions sur le nouveau gadget de Wikio : Wikiopole.

Allez, pour une fois, un billet sur un thème qui n'a pas vraiment de rapport avec la politique, histoire de souffler un peu après les polémiques.

Cher lecteur, j'adore les gadgets. Tu sais, ce genre de trucs qui ne servent absolument à rien mais avec lesquels on adore s'amuser. Ca tombe bien : Wikio vient de mettre au point un nouveau gadget de ce type, appelé Wikiopole. Qu'est-ce que c'est que ça ? Il s'agit d'une représentation des liens des blogs référencés par Wikio sous la forme d'une cartographie de la blogosphère, visant à mesurer les liens qui se font entre les différents types de blogs, et à les regrouper par communauté visible. Le résultat est passionnant, pour un professeur d'histoire-géographie comme moi : voilà que l'espace virtuel d'internet, qui normalement n'existe pas et est caractérisé par l'instantanéité, prend une apparence réelle et spatiale. En plus, cette réalité vient des liens qui se tissent entre les différents blogueurs, ce qui construit une géographie de l'échange, dans un système pourtant caractérisé par sa froideur et son côté inhumain. Cette carte pourrait servir, un jour ou l'autre, de thème d'étude pour un géographe.

La carte représente différents types de liens, quand on se cible sur un blog particulier, qui doivent provoquer des flux variés :

  • Il y a d'abord des liens sortants, qui sont faits par un blogueur vers d'autres, sans réciprocité.
  • Il y a ensuite des liens entrants, qui viennent d'autres blogs mais qui ne rencontrent pas de réciprocité chez le blogueur étudié.
  • Enfin, il y a des liens réciproques, qui signifient que deux blogueurs se sont répondus par des liens mutuels.

Enfin, la taille du figuré ponctuel représentant le blog sur la carte varie en fonction du nombre de liens faits ou reçus par le blog. Cet outil pourrait admirablement compléter Pearltrees, qui essaie aussi de se lancer dans la cartographie de l'espace virtuel.

On peut d'abord constater que les différents types de blogs restent très cloisonnés les uns par rapport aux autres. Les geeks restent ensemble, de même que les politiques ou les blogs de cuisine. Cela signifie que les auteurs, une fois qu'ils se sont fixés une ligne éditoriale, y restent fidèles et ne sortent pas réellement des sentiers battus en faisant des liens vers des blogs différents, sans doute pour coller aux attentes des lecteurs. Cependant, il apparaît que quelques blogs polarisent l'ensemble de la blogosphère, mais de manière différente. Nicolas, par exemple, est un cas finalement assez à part car il reçoit autant de liens qu'il en donne. D'autres, comme Maître Eolas ou Pénélope Jolicoeur, sont liés mais font peu de liens sortants. Enfin, on trouve des personnages intermédiaires comme Presse-Citron, qui reçoit beaucoup de liens mais en fait moins que Nicolas. C'est aussi le cas d'Authueil par exemple. Voilà différentes conceptions des relations des blogueurs avec leurs voisins qui s'expriment.

Qu'en est-il de ce blog ? Wikio place les Gueules dans un des coins de la carte. Cela signifie donc que nous ne sommes liés qu'à certains types de blogs, en particulier des blogs politiques, qu'ils soient de droite ou de gauche. Nous ne sommes reliés à aucun blog d'un autre type, à part quelques blogs classés comme « divers », comme les blogs de Gaël et de Christie, mais qui font quelquefois de la politique, ou les multiples blogs de Nicolas. Cela signifie finalement que nous restons assez rigide dans notre ligne éditoriale, nous concentrant quasiment uniquement sur des sujets politiques.

Les choses sont un peu différentes pour mon autre blog. Certes, du fait du nombre très important de liens entre nos deux blogs, les Privilégiés sont localisés juste à côté des Gueules. Cependant, la carte des liens est moins resserrée et couvre davantage le champ politique, avec quelques liens vers des blogs extérieurs. Cela manifeste une liberté éditoriale plus grande. En effet, n'étant pas lié comme je le suis ici par des accords avec mes deux compères, je peux parfois me permettre des liens vers des blogs non-politiques. Cependant, il apparaît évident que je suis maintenant membre d'une communauté centrée soit autour des relations que j'ai développé par l'intermédiaire de Nicolas, soit autour de blogueurs membres de LHC, autrefois ou encore aujourd'hui, soit par des blogueurs rencontrés lors de la République des Blogs.

Cette carte illustre cette idée, que j'aime bien finalement, que l'influence des blogs se mesure aussi par les liens que l'on parvient à construire avec d'autres. La blogosphère est aussi et surtout un espace relationnel.

Une espèce de grand bistro géant ?

Travailler le Dimanche, vendre, acheter, louer, emprunter, putain....

Hier, j’ai lu le billet de Rubin dénonçant la forme de la nouvelle loi sur le travail le Dimanche, bien évidemment, lorsqu’une loi ne correspond pas à ses aspirations politiques et sociales, tout est à jeter.
En fait, pour moi, la question est bien évidemment une question de fonds et non de forme :
Voulons-nous une société totalement marchande ?
Ne voulons-nous pas garder un jour de repos commercial, sans parler de repos tout court ?
Bien sûr il y a des arguments pour le travail Dimanche, tout à fait recevables dans une logique libérale.
Il y a également les arguments contre, les arguments habituels de la gauche syndicale ou non.
Personnellement, j’ai très souvent travaillé le Dimanche et je me fous du confort des français que le patron pourrait forcer à bosser ce jour.
Fabrice a déjà soulevé le fonds du problème dans les commentaires du billet sur la Courneuve et les Kalachnikovs, voulons nous continuer à tout axer sur la consommation, le fric, la possession, ou voulons nous préserver le peu de source de bonheur alternative au pognon?
En fait cette question est la seule qui m’empêche de verser dans le libéralisme, car mon cheminement personnel fait de moi un libéral, mais libéraliser revient à mes yeux à capitaliser et à commercialiser nos sociétés, et cela ne me va pas du tout.
Ce billet est finalement une sorte de suite à l’optimisation dont j’ai parlé il y a quelques mois.

lundi 18 mai 2009

Paris is burning... or maybe not really?

Ce matin, mon partenaire conduite radiophonique vers le boulot m’a annoncé des tirs de Kalachnikovs sur des forces de police…
J’ai crû que les corses avaient encore emmerdé leur monde, mais finalement il s’avère que ce fait s’est déroulé à la Courneuve, dans le réputé 93, pas loin de mon ancien chez moi.
En fait le journaliste interviewait Gilles POUX, le maire de la Courneuve et celui-ci expliquait calmement que ce genre d’évènements résultait de l’abandon structurel dont était victime sa ville.
Fini la police de proximité, moins de service public en général.
On le sait, c’est clair comme de l’eau de roche et quelque part, ce type de violences pourrait permettre d’attirer l’attention sur les problèmes rencontrés dans certaines zones délaissées pour les revitaliser… Je rêve…
Non, le journaliste a posé la question suivante (à peu de choses près):
« Pouvez aujourd’hui affirmer que votre ville est en partie sous le contrôle de bandes organisées et armées? »
Putain, on dirait Sarkozy !
Mais comme c’est pas lui, c’est donc plutôt un journaliste de merde qui veut lui amener des voix.
Vive la peur, vive l’insécurité!
La France brûle, les quartiers sont armés de Kalachnikovs, on court vers la guerre civile!
Est-ce que c’est déjà l’effet Jean-Luc Hees ? Ou est-ce le non-professionnalisme chronique de nos médias?

vendredi 15 mai 2009

Arbitre arrogant, joueur agressif, vive le foot!

Comme ça fait longtemps, je me dis que vous avez besoin d’un petit billet football…
Mercredi soir, lors du match capital pour le titre, Valenciennes-Bordeaux, l’arbitre de la rencontre a quelque peu dérapé en fin de match en expulsant très sévèrement deux joueurs valenciennois et leur entraineur.
Les joueurs se sont plaints après coup d’avoir été insultés par l’arbitre durant le match.
Cet énième évènement autour de l’arbitrage m’amène à une réflexion globale à ce sujet et plus généralement au sujet du respect entre joueurs et arbitres, ou plutôt de l’absence de respect.
Depuis quelques années, j’ai l’impression que les arbitres cherchent à exister sur le plan médiatique en se fabricant parfois une espèce de personnage. Cela a commencé avec le fameux arbitre italien Pierluigi Collina mais tous n’ont pas son charisme…
Une espèce de rapport de force s’est installé entre joueurs et arbitres, les uns trichent de plus en plus, se montrent de plus en plus agressif tandis que les autres montrent parfois une attitude hautaine, méprisante voire arrogante.
Le fait que les dernières années ont offert les plus mauvaises performances arbitrales de notre époque n’aide certainement pas à améliorer les choses…
Mais c’est un autre débat…
J’ai moi-même été arbitre il y a une quinzaine d’années en Seine Saint Denis, et malgré mes deux mois de formation, mon examen réussi et le plaisir que j’avais à exercer cette activité, j’ai arrêté à la fin de ma première saison histoire de ne pas finir avec un couteau dans le dos et la gueule en compote.
J’avais 17 ans, j’arbitrais donc les -13 ans, -15 ans et -17ans.
En général les plus jeunes sont assez impressionnés par l’uniforme et se comportent assez bien. Les plus grands sont conscients que j’ai le pouvoir de les suspendre pendant très longtemps si ils déconnent alors ça va à peu près.
Mais les -15 ans, assez grands pour oser et trop jeunes pour comprendre, sont terribles.
Bon, la connerie ado est excusable, mais me faire insulter pendant tout un match par des entraineurs, éducateurs qui avaient deux fois mon âge, c’est inadmissible.
C’est là que commence la pourriture du foot, les éducateurs trichent pour des matches de gamins de division inférieure, et ils insultent des arbitres ado qui font de leur mieux, c’est lamentable et c’est là que tout commence.
Un gosse imite son entraineur, devient pro, les pros le font à la télé, tout converge dans le sens où l’agressivité et le manque de fair-play sont acceptés.
Comme pour tout, si on veut changer les choses, il faut commencer par la base.

Edwy Plenel vs Jean-Luc Hees.

Ce matin, il y a eu sur France Inter une scène assez étonnante. L'équipe du 7-10 recevait Edwy Plenel, venu défendre son manifeste. Jusque là, rien de bien étonnant. Plenel y défendait sa vision de l'information et faisait partager ses craintes sur l'avenir de la liberté de la presse dans notre pays.

Une nouvelle fois, je ne peux que te conseiller, cher lecteur, d'aller écouter l'émission, assez intéressante finalement. Plenel a suscité quelques interrogations chez moi, que je vous soumets ici :

  • Tout d'abord, il a affirmé avec force le fait que l'information ne doit pas être soumise à l'argent, comme elle ne doit pas l'être à l'État. Cette idée est totalement mienne. Évidemment, le journaliste y voit là un moyen de défendre son modèle, celui de Mediapart. Cependant, je reste circonspect devant le statut que devraient avoir les entreprises de presse. Comment les dégager de l'influence des lobbies et des pouvoirs ? Plenel a répondu à cette contradiction par la nécessité de maintenir un secteur privé et un secteur public. Soit. Mais que faire quand l'État est en collusion avec les pouvoirs financiers comme c'est le cas aujourd'hui ? Ben, rien, à priori.
  • Plenel a affirmé une chose qui m'a beaucoup touché. Prenant en compte l'existence des citoyens qui peuvent maintenant donner leurs opinions sur le web sans problème et être des éditorialistes, comme nous le faisons ici d'ailleurs, Plenel affirme que les journalistes doivent se concentrer sur l'information et la rendre la plus objective possible. Cela me semble très difficile à réaliser, mais c'est un bel objectif de principe. J'attends de voir comment les journalistes du Figaro ou de Libération suivront ce principe.
  • Enfin, Plenel s'est inquiété de la prise d'influence du politique sur les nominations des dirigeants des chaînes publiques par le pouvoir. Qu'il se rassure, on est inquiet. Il a d'ailleurs relaté le fait que les députés avaient été mis en défaut sur la nomination du président de la chaîne parlementaire, puisque le pouvoir aurait imposé son candidat. Même les députés ne pourraient résister à la volonté du président, alors que la chaîne parlementaire est leur chaîne. Bon, on le savait déjà, mais plus cela apparaît clairement, plus cela me semble gravissime.

Gaël, il y a quelques heures, nous conseillait de bien profiter des dernières chroniques de Didier Porte et de Stéphane Guillon. Plenel allait encore plus loin ce matin.

Et il y a eu une scène assez insolite à la fin de l'émission. A 8h57, Jean-Luc Hees a débarqué dans le studio et a demandé la parole, affirmant sa volonté de préserver la liberté du service public d'information.

Pour moi, Hees a réagi exactement à l'inverse de ce qu'il fallait faire. D'abord, en faisant cela, il a confirmé la validité du doute. Après tout, il a accepté le geste du roi en se faisant nommer. Ensuite, il a confirmé que sa nomination pouvait confirmer nos craintes. Enfin, il a crédibilisé le discours de Plenel.

Au moins Hees a-t-il assuré Plenel de sa liberté de parole sur Inter. On espère que Philippe Val aura entendu la consigne. Comme Plenel n'est pas salarié de la chaîne, pourquoi pas. Les autres journalistes auront-ils la même liberté ? A nous, avec nos tribunes d'opinion, de rester vigilant sur cette question, avec nos petits bras musclés

Joyeux anniversaire, Manuel.

Cher lecteur, Manuel fête aujourd'hui son anniversaire. Je me permets d'utiliser ce blog pour lui transmettre tous mes vœux. J'espère qu'il ne passera pas cette belle journée dans les toilettes ou à fumer, mais à festoyer avec ses proches dans sa lointaine région montagneuse.

Mon ami, joyeux anniversaire, et tous mes vœux pour cette nouvelle année.

Tu as évidemment la possibilité, cher lecteur, d'utiliser les commentaires pour compléter mes vœux.

PS : quand est-ce qu'on picole ?

jeudi 14 mai 2009

Aung San Suu Kyi en danger

On s’est bien détendu avec les chiottes et le bédo, maintenant j’aimerai simplement partager ma consternation suite aux dernières nouvelles au sujet d’Aung San Suu Kyi.
Apparemment, garder en résidence surveillée depuis treize ans la Prix Nobel de la Paix élue démocratiquement de son pays en 1990 n’était pas suffisant pour la junte au pouvoir à Myanmar. Maintenant est venu le temps de la faire mourir.
Alors que son assignation à résidence surveillée devait prendre fin le 27 mai prochain, elle est traduite en justice pour avoir contrevenu aux termes de son assignation à domicile.
Son tort est qu’un américain John Yettaw s’est introduit « chez elle » avant d’être lui aussi arrêté.
Ce procès contre Aung San Suu Kyi veut dire qu’elle a été incarcérée et qu’elle risque 5 ans de prison.
La prison birmane et sa santé fragile sont des raisons de craindre le pire.
La junte au pouvoir a tout bonnement trouvé un prétexte pour se débarrasser définitivement de l’opposante démocrate.
Après avoir laissé son peuple littéralement crever après le terrible cyclone Nargis en empêchant l’aide internationale de venir en aide aux populations affamées et démunies pour garder la main sur le pays et une espèce de crédibilité ridicule, après avoir réprimé par la violence le cri du cœur et de l’estomac des moines bouddhistes du pays, les dirigeants vont donc se débarrasser du dernier espoir de changement politique légitime et pacifique.
Qu’elle est belle l’influence chinoise, qu’il est beau l’échiquier de la politique internationale auquel on peut jouer dans le beau monde imaginaire de l’ONU.
En fait, je suis mauvaise langue car on s’attaque aux méchants de ce monde, à condition qu’ils n’aient pas d’amis trop costauds et qu’ils soient de préférence arabes.

Débat sur la légalisation du Cannabis

Hier soir, un zapping hasardeux m'a amené à regarder l'émission C dans l'air qui à mon grand étonnant relançait le débat oublié de la légalisation du cannabis.
Je me souviens qu'il y a une dizaine d'années, le sujet était brûlant et je m'attendais à l'époque à une légalisation imminente, aujourd'hui, nous en sommes loin...

Ce débat n’est plus vraiment à l’ordre du jour, toutefois les positions du représentant du gouvernement qui est président de la mission interministérielle de la lutte contre la toxicomanie étaient hier affligeantes. Monsieur Etienne Apaire tenait des propos d’une autre époque.
Entre le lien direct entre le cannabis et les drogues dures, la tragédie des familles ou conjoints de fumeurs quotidiens, on aurait presque crû qu’il parlait de crack ou d’héroïne…
Chaque argument (chiffres, idées) avancé par les partisans pro-légalisation butait contre le traditionnel, « c’est de la drogue, c’est dangereux, c’est mal »…
Fort heureusement il y a avait un invité de grande qualité en la personne de Michel Reynaud. Il connaissait le sujet et ses arguments peuvent être acceptés par la masse de fumeurs du pays.
Le fait que l’âge de la première fois baisse de plus en plus est très dangereux, on n’a pas la même solidité psychologique et physique à 12 ans qu’à 16 ou 20 ans. Mais j’ai tendance à penser que la première fois est de plus en plus précoce dans beaucoup de domaine, l’alcool, le sexe, le tabac, la violence, c’est plus un phénomène de société qu’uniquement un problème de drogue.
Francis Caballero avocat et président du Mouvement de Légalisation Contrôlée, par ailleurs un personnage atypique et assez drôle parlait de drogues du sud interdites (chanvre, feuilles de coca, pavot) opposées aux drogues du nord légales (médicaments, alcool, tabac).
On ne peut tout prohiber, mais la différence de traitement entre les différentes drogues est tout de même étonnante…
Bien sûr tout n’est pas à mettre sur le même plan, Cocaïne, Héroïne, drogues de synthèse sont très dangereuses et potentiellement physiquement addictives, tout comme l’alcool, le tabac et les médicaments.
Il y a toute un tas de raisons sociologiques et culturelles pour expliquer la différence de traitement de ces produits sans eu égard du danger réel de ceux-ci.
Enfin, je ne suis pas la pour militer pour ou contre la légalisation car de toute façon cela n’arrivera pas.
Mais la situation répressive actuelle, inefficace et hypocrite est complètement inadaptée à la situation réelle en France. La France est le premier consommateur de cannabis en Europe et il existe autour de cette consommation toute une économie parallèle illégale qui vient alimenter diverses organisations mafieuses. De plus le fumeur « raisonnable » n’a d’autre choix que d’être en contact avec ces réseaux de distribution potentiellement dangereux.
Celui qui veut vivre sa relation avec le cannabis en autarcie et faire pousser sa propre herbe chez lui pour sa consommation personnelle prend des énormes risques vis à vis de loi, car la production est durement réprimée.
Ce que j’ai compris de ce débat, c’est qu’au nom de la protection d’une minorité de consommateurs à risques, principalement les mineurs, tout le monde se voit placé dans l’illégalité sans pour autant être un danger pour soi-même ou les autres.
Je n’ai pas de solution miracles, mon métier n’est pas législateur, mais je peux reconnaitre un système qui ne fonctionne pas. La prohibition a des effets pervers, elle empêche de contrôler efficacement ce qui est consommé et par qui.

mercredi 13 mai 2009

En avant toute Hadopi!

Le fameux projet de loi Hadopi, je n’en ai pas beaucoup parlé, mais il est sujet à de nombreux billets sur divers blogs.

Je me demande simplement pourquoi le fait de refuser les avancées technologiques et le partage des données qui en découle est acceptable dans ce cas précis alors que pour d’autres sujets tels que les OGMs on évoque le progrès pour justifier un changement potentiellement dangereux.

Cela m’a l’air complètement incohérent, mais en fait c’est la logique implacable des lobbies qui s’applique.

Le fric autorise l’incohérence.

Aujourd’hui nous allons donc nous retrouver avec un système répressif qui va complètement à l’encontre de l’avancée technologique et qui va très certainement entrainer une course au progrès entre Hadopi et les développeurs de réseaux P2P.

Le plus drôle dans l’histoire c’est que ceux qui tentent de rouler la loi ont toujours un coup d’avance sur les autorités.

Certains informaticiens estiment que le texte risque, paradoxalement, de faciliter le piratage Frédéric Aidoni, créateur d’un logiciel pour traquer les images pédophiles sur internet.

Y-aura-t-il des effets pervers a cette généreuse loi visant a protéger les artistes et créateurs?

L’alternative parait tellement plus logique… Taxer l’internaute téléchargeur a la source et rémunérer les labels et artistes avec ce gain.

Finalement, cette loi Hadopi ne génèrera aucun revenu, elle est simplement punitive et n’aura, a mon avis pas l’effet escompte sur le long terme.

Mais bon on en est pas a une connerie près….

mardi 12 mai 2009

Cul mouillé ou cul sec?


Mon dernier billet sur l’Inde et ses visiteurs israéliens a contribué à une grande discussion hier soir avec un ami et ma femme au sujet des toilettes asiatiques, en particulier japonaises et puis nous avons dérivé sur les différentes méthodes de nettoyage fessier que nous avons pu expérimenter durant nos voyages respectifs.
Sont ressorties de nos échanges quatre méthodes principales que je vais vous détailler dans ce billet.

- La première vous est familière, c’est la méthode occidentale, je ne vais donc pas
m’attarder dessus. Il s’agit bien évidemment de la méthode PQ, parfois agrémentée d’un deuxième papier humide pour rafraichir la zone traitée après nettoyage.
C’est basique, c’est la culture occidentale, malheureusement la partie tissu humide est assez rare, vous la trouverez peut-être dans certains foyers féminins.
- Une autre méthode, ma préférée, est la méthode japonaise, les toilettes high-tech.
Imaginez mon étonnement quand je m’assieds pour la première sur un trône japonais chez mes beaux-parents en devenir et que je m’assieds sur une lunette chauffée et que je découvre tout un arsenal technologique sur le bord de l’engin.
Des boutons, des choix multiples, le dessin d’un petit bonhomme et d’une petite femme, la possibilité de changer la température, enfin bref, même si notre méthode traditionnelle occidentale est disponible avec un joli rouleau de PQ sur la droite, la première expérience d’un chiotte japonaise pique la curiosité…
Bien entendu, je me suis laissé aller à presser le bouton homme, et stupéfaction un petit jet d’eau de puissance moyenne est venu me chatouiller l’anus. Je m’attendais à quelque chose mais là, j’ai été surpris…
Mais après quelques séances d’initiation, vous prenez le coup de main et c’est d’un confort incroyable. Quelques petits mouvement circulaires du bassin vous permettent de traiter une surface plus ou moins large, et il suffit à la fin de sécher la zone de travail avant de renfiler son pantalon.
Mais l’être humain est curieux, et après s’être habitué à cette nouveauté technologique une envie pressante et obsessionnelle se fait sentir…
Il reste un bouton inexploré, le bouton femme…
Malgré la peur, j’ai fini par le presser, et ma surprise fut cinglante! Le jet s’est dirigé directement vers les valseuses qui pour le coup, portaient bien leur nom.
Ce fut ma dernière expérience du jet féminin.

- Les deux dernières méthodes se ressemblent, l’une étant un poil plus moderne que l’autre. Je commence par la méthode thaïlandaise qui consiste en un pistolet jet d’eau qui remplace le PQ sur la droite du cabinet. Pas de surprise, on comprend assez ce qui se passe si l’on appuie sur la détente, le problème qui se pose au novice c’est que l’on ne comprend pas pourquoi il y a une espèce de karcher dans les chiottes… Mais bon, les thaïlandais sont très serviables et ils vous expliquent rapidement d’un ton amusé le pourquoi du comment. Ensuite, c’est un jeu d’enfant, au début on en met partout, mais l’expérience et l’entrainement font rapidement de vous une fine gâchette.

- La dernière méthode est très archaïque, c’est la méthode que j’ai découvert en Inde, mais elle est pratiquée un peu partout dans le monde. C’est la méthode de la bouteille ou du seau d’eau. Lors de ma première visite d’un chiotte indien, j’ai vite compris que tout ne se passerait pas comme prévu, pas de PQ…
Fort heureusement mes expériences japonaises et thaïlandaises m’ont préparé à l’éventualité d’un nettoyage par l’eau et j’ai donc rapidement compris la raison du seau sous le robinet à côté du trou. Car cette méthode implique des toilettes à la turque…Je vous expliquerai pourquoi bientôt.
Cette méthode a l’air assez dégoutante, surtout que les voyages en Inde demandent à votre estomac un temps d’adaptation long, contraignant, liquide et incontrôlable.
Vous devez donc organiser vos mains, en général la main gauche est la main du nettoyage anal, et des tâches ingrates, tandis que la main droite est réservée à l’alimentation, la cigarette, la poignée de main et c…
Mais ne vous méprenez pas, votre main gauche n’est jamais vraiment sale si vous utilisez une quantité d’eau suffisamment abondante.
Pour ne rien vous cacher, après plusieurs années en Asie dont les 3 derniers mois en Inde, je n’avais aucune envie de revenir à la méthode occidentale, mais faute de jet ou de toilettes high-tech, j’ai testé la méthode de la bouteille… Et le résultat, c’est qu’il faut nettoyer le sol parce qu’on fout de l’eau partout.
Méthode indienne=chiottes turques obligatoires!

Quand un jour, j’achèterai mon logement, la décision de la technique de nettoyage post défèquement sera délicate, si les moyens me le permettent, j’opterai pour la méthode japonaise bien entendu, mais si je reste réaliste je crois que la méthode thaïlandaise est un excellent compromis.
J’espère que vous aurez appris quelque chose aujourd’hui et que les occidentalistes auront compris qu’il y a beaucoup à apprendre en Orient, car clairement étaler la merde est très certainement la moins bonne méthode.

lundi 11 mai 2009

Shalom India

Shalom India

C'est le nom d'un documentaire que j'ai regardé hier soir sur Arte, comme quoi le hasard du zapping peut apporter d'agréables surprises. J'avais déjà tenté d'exprimer mon ressenti de la jeunesse israélienne, mais ce n'était pas vraiment une réussite, je conseille donc aux intéressés le visionnage de ce documentaire. Il a été réalisé par Yoav Shamir, que je ne connaissais pas mais dont je vais m'empresser de voir les autres œuvres.
Ce film décrit cette phase par laquelle passe une majorité de jeunes israéliens après leur service militaire, phase qui les conduit à voyager un peu partout dans le monde, en particulier en Inde et c'est là, le sujet du documentaire.
J'ai moi-même voyagé plusieurs mois en Inde et côtoyé de très près cette jeunesse, que ce soit en Inde, en Asie du sud-est, au Japon ou en Israël. Ce documentaire est axé sur le traumatisme de l'armée et de la guerre qui amène une fuite de ces anciens soldats vers tous ces paradis dont regorge la terre. Pour ma part, je n'ai jamais rencontré quelqu'un de traumatisé par la guerre, et je pense que ce serait une erreur de comparer ce syndrome à celui des anciens combattants du Vietnam ou de l'Algérie.
La plupart d'entre eux n'ont ni tué, ni torturé, ni assisté à des scènes traumatisantes telles que la violence envers des femmes ou des enfants ou le meurtre de civils. Toutefois, la plupart fuient leur pays, ils le fuient pour quelques mois, quelques années ou pour toujours. Je me suis demandé pourquoi...
Certains le rejettent, rejettent la violence qui l'entoure, mais comme j'ai déjà pu le dire dans un autre billet, la plupart parlent d'Israël avec un amour inconditionnel, que je n'ai jamais ressenti chez d'autres populations.
Par contre, je suis persuadé que tous veulent fuir cette lourde atmosphère qui règne en Israël, l'armée, le terrorisme, l'économie difficile, donc le chômage, la précarité.
Alors passer d’une difficile réalité à un monde de rêve, lent, savoureux, dans un cadre sublime entouré d’indiens totalement différents dans leur approche de la vie.
On aime ou on déteste, mais si on aime, on a du mal à revenir à sa réalité occidentale matérialiste, stressée et oppressante.
Moi-même, sans l’influence responsable de ma femme, j’y serais peut-être encore...
L’indien ne se fâche pas facilement, je dirais qu’il est flegmatique à l’extrême, et ce flegme énerve avant de fasciner l’étranger voyageur.
Se perdre dans ce pays n’est pas bien difficile, on peut vite s’enivrer ce mode de vie « Shanti Shanti », et le fait que le Charras soit à l’Inde ce que le vin rouge est au sud-ouest, accentue fortement cet enivrement…
Comme on l’explique dans le documentaire, les israéliens migrent à travers l’Inde selon les deux grosses saisons, entre Goa et les régions de l’Himalaya, les fêtes Trance du sud et le calme isolé du nord.
Goa et ses fêtes, la plage, les drogues, la liberté, pas d’œil parental pour vous juger…
La drogue est un vecteur important de la perte de ses repères, et elle est omniprésente, les drogues dures dans le sud et le Charras partout, tous les jours.
Le film montre beaucoup d’image de gens fumant le Chillum de bon matin, ou dansant sous ecstasy.
Maintenant je ne vais pas me muer en adulte bienpensant et moralisateur, je laisse ça aux réactionnaires.
Je voudrais simplement revenir sur les Beit Chabad ces maisons d'accueil religieuses, j'en ai vu partout ou je sois allé, et dans les lieux les plus insolites.
C’est un lieu où l’on vient se recueillir, manger, retrouver les siens, demander assistance, ce sont des espèces d'ambassades humanistes et religieuses. Car elles sont bien sûr religieuses, le Chabadnik essaiera bien sûr de ramener le jeune israélien dans le chemin de la foi. Mais au moins il est là, et il aide.
Cela me ramène à un thème que j’ai déjà évoqué il y a quelques temps, celui du sentiment d’appartenance à une communauté.
En tant français, s’il vous arrive des merdes, vous êtes livrés à vous-même, ne comptez pas trop sur les ambassades ou l’Alliance française, vous seriez déçus...
Si vous êtes israéliens vous êtes important, on ne peut laisser se perdre la jeunesse du pays aux quatre coins du globe. Le bouche à oreille permet aux Beit Chabad de venir en aide aux perdus du voyage, permet à Hilik, l’étrange ancien membre des services secrets chargé par le gouvernement de ramener les jeunes qui ont pété un plomb et qui se mettent en danger. Chaque citoyen mérite attention et aide.
Cela ne peut qu’accentuer le sentiment d’appartenance à la nation.
Je m’éloigne du sujet que je voulais traiter initialement, celui du traumatisme de l’armée, je me suis laissé envahir par mes souvenirs, ça arrive...
Je dirais qu’une génération entière est en train de connaitre la guerre et l’occupation, la violence, et cela laisse des marques.
Pour éviter cela on peut tenir le discours de plus en plus utopique de la Paix, mais bon, j’y crois de moins en moins à court ou moyen terme.
Sinon, vous aurez ceux qui diront que c’est la barbarie israélienne, le meurtre de civils qui provoque cet exode physique et psychologique, et là on est dans la rhétorique antisioniste de base qui ne mérite pas mon attention.
Par contre toute violence, les armes, la tension, la peur, la pression peuvent provoquer des troubles psychologiques importants, pas grand-chose à faire.

Définir une position sur les crimes passés de la France.

Régulièrement, sur ce blog mais aussi sur d'autres, nous avons eu des affrontements avec des contradicteurs nous accusant de réduire et de mépriser la France à cause de son passé historique. Cela est arrivé souvent sur des discussions sur le passé colonial, mais aussi sur l'occidentalisme plus récemment. A droite semble donc dominer l'idée que les personnes de gauche considèrent notre passé comme une tare, comme un poids, et que s'exprime en permanence un besoin de repentance face aux crimes passés de notre pays. On a même vu ressurgir, sur certains blogs, le terme d'« anti-France », que je croyais pourtant relégué dans les oubliettes de l'histoire. Il est d'ailleurs intéressant de constater que la bien-pensance est là de l'autre côté : « mais non, la colonisation n'était pas négative, et la France n'a pas à rougir de son passé. »

En fait, je crois que nos contradicteurs font une erreur fondamentale d'interprétation de nos modes de pensée. Personnellement, je ne me sens absolument pas coupable des crimes ou des idées débiles développées dans le passé. Certes, mes ancêtres ont parfois fait des bêtises. C'est le cas de la colonisation ou de la collaboration. Cependant, je n'étais pas là, et je n'ai donc pas à assumer quoi que ce soit sur ce sujet. De plus, je n'ai pas vécu cette période, mais je sais qu'une grande majorité des Français soutenaient l'idée d'empire colonial dans les années 1930, et que Pétain a été vu comme un sauveur, au moins durant la première année, par une ultra-majorité des Français. Je ne vois pas pourquoi j'aurais été différent à ce moment-là.

Par contre, nous avons à gérer ce passé historique, qui, parfois, a encore un impact sur la vie de notre pays aujourd'hui. C'est le cas de la colonisation. Je reste persuadé que le rapport des Français avec les immigrés de l'ancien Empire sont en lien avec ce passé colonial. Il subsiste dans notre inconscient collectif cette idée d'enfance de l'indigène, d'infériorité, que les Français doivent aider et éduquer. De même, le personnage du jeune de banlieue un peu sauvage me semble correspondre assez strictement à la définition que donnait Jules Ferry de l'œuvre civilisatrice de la France en 1885. Finalement, Jean-Pierre Chevènement, en employant ce magnifique terme de « sauvageon » en 1998, en parlant des jeunes des cités, nous rappelait la persistance de la pensée colonialiste dans notre beau pays, y compris à gauche : comment ne peut-on pas voir le lien avec le terme de « sauvage » qu'utilisait Montaigne.

Pour gérer ce problème, je crois qu'il faut totalement assumer notre passé. Si la France a commis des crimes, s'est comportée comme une grande puissance dominante qui a écrasé de nombreux peuples durant cette période, il faut tout simplement l'admettre ! C'est un fait historique, qu'il faut expliquer à nos enfants (pourquoi cela s'est-il produit ? Quel était le contexte idéologique ? Quelles résistances ?). De même, il faut montrer quelles idées et quelles valeurs se sont exprimées dans la collaboration, et lesquelles dans la réaction du général de Gaulle et des résistants. Il ne faut pas gommer ces actes : quand on aime quelqu'un ou quelque chose, on le prend en entier, dans sa totalité, avec ses qualités et ses défauts. La France, c'est la Révolution française et la colonisation. C'est la résistance et la collaboration. C'est la droite et c'est la gauche.

Par contre, ce qui provoque souvent ma réaction outrée, c'est la persistance des idées qui ont fondé ces crimes dans notre société. Finalement, il ne s'agit pas de faire de la repentance gratuite. Envers les anciens colonisés par exemple, il est important de rappeler, et ce même quand notre gouvernement va dans l'autre sens, que tous les Français ne partagent pas cette volonté de nier le passé historique de la France. Nous n'en avons pas honte, mais nous ne sommes pas prêts à laisser les choses se reproduire et perdurer.

Ce qu'il faut prendre en compte, c'est le passage du temps. Autant on peut saisir que les Français de 1880 aient pu être dominés par des raisonnements de puissance et racialistes concernant la colonisation. Autant il est totalement anormal que subsiste aujourd'hui dans notre société, alors que les idées ont avancé depuis, les mêmes valeurs et les mêmes idées. En assument nos actes passés, nous pouvons nous départir de ces idées, et passer à autre chose…

vendredi 8 mai 2009

Préfecture de Bobigny, mon Amour!

Je suis moins actif que d'habitude sur ce blog, mais ça va revenir, l'actualité va bien recommencer à me titiller.
Je vais vous raconter mon histoire d'amour avec la préfecture de Bobigny, après vous avoir narré mon amourette avec ma mairie sur le même thème de l'obtention d'un permis de séjour pour mon épouse.
Je m'étonne d'ailleurs ne m'être encore jamais vraiment exprimé sur ce sujet...
En fait, je discutais avec mon collègue russe frontalier qui, comble du hasard a vécu le même bonheur que moi sur cette place magnifique donnant sur l'arrêt de métro Pablo Picasso.
Après avoir vécu 3 ans au Japon, mon épouse et moi avons décidé de venir de nous installer en France. Pendant ces 3 ans, je racontais à ma femme qu'en France, l'obtention de son titre de séjour était une formalité car nous étions un pays "foreigner friendly"...
Je m'aperçois que j'avais quitté mon pays depuis trop longtemps, et logiquement mon souvenir embellissait la triste réalité.
Nous voici donc mariés, prêt à entamer nos démarches légitimes pour avoir le droit de vivre ensemble dans mon pays.
Ce fut tout sauf facile.
Cela n'a peut-être rien à voir, mais juste pour placer le contexte, j'étais, à l'époque, chef de rang dans un restaurant parisien et je travaillais entre 60h et 70h par semaine avec un jour de congé par semaine.
Après ce billet vous saurez où je profitais de ce jour de repos mérité...
Première visite, la préfecture ouvre ses porte à 8h ou 8h30 (je ne souviens plus exactement), nous y sommes à l'ouverture, (naïfs que nous étions) et quelle est notre surprise quand nous découvrons une file d'attente interminable...
Nous avons pu prendre un ticket aux alentours de midi et passer au guichet vers 14h00.
Arrivés au guichet, la nana nous dit que nous sommes arrivés trop tard, qu'il fallait être là à 11h00, ce à quoi je rétorque que nous étions là à 8h00.
En fait il fallait arriver au guichet avant 11h00, donc elle nous dit gentiment de venir plus tôt la prochaine fois. Quand j'essaie de lui expliquer que je travailler tous les jours et que je ne peux pas venir avant la semaine prochaine, elle me dit d'envoyer ma femme (qui ne parle pas encore français) seule et ensuite elle dit: "au suivant".
Passablement énervés, nous rentrons profiter de notre demi après-midi chez nous.
La semaine suivante, nous arrivons à 6h00, même queue, résultat final identique, ticket vers 10h-11h, passage au guichet 12h00... Différente guichetière, même réponse. Je m'énerve, montre mon désaccord en ne cachant pas mon exaspération, mais tout en restant poli, quand elle fait signe à la sécurité!
Nous commencions à comprendre que notre situation était très mauvaise...
16h de queue pour 10mn stériles au guichet.
Alors la fois suivante (sympa mes jours de congé), nous sommes arrivés vers 4h, immense file d'attente mais moins que les autres fois, je suppose que ceux là ont dormi sur place, ticket vers 9h et passage au guichet vers 10h30...
On a réussi!
Nous sommes redirigés vers un banc, ou nous attendons encore 1h avant d'être reçus dans un petit bureau. La femme nous y explique qu'il faut que mon épouse retourne au Japon pour y faire une demande de "visa conjoint de français" et qu'ensuite elle pourrait obtenir le sésame.
Nous retournons chez nous, mon épouse appelle l'ambassade du Japon en France pour demander le délai d'obtention pour un tel visa afin de réserver son billet d'avion selon la durée de l'attente. Et là commence notre histoire avec le mur français de l'absurdité.
Ce visa n'existe pas entre les deux pays. Croyez moi, elle a insisté, mais les accords bilatéraux entre le Japon et la France ne prévoient pas ce visa et "normalement" un visa touriste suffit.
Rebelote à la préfecture, 4h et c.. Nous annonçons la nouvelle à la dame de la préfecture qui nous réponds qu'elle se fout de ce que raconte l'ambassade du Japon, qu'ici on est en France et qu'il faut ce Visa.
Je lui demande de vérifier, que mon épouse est bien japonaise et non chinoise, mais elle le prend mal et nous envoie chier. Je m'énerve vraiment et elle nous fout dehors.
Quels souvenirs fantastiques!
A partir de ce moment, je comprends que c'est peine perdue, je pense d'abord demander à l'ambassade de nous fournir un document attestant que ce visa n'existe pas, ma femme les rappelle, leur explique, mais nous en restons là.
Je pense même écrire à Chirac pour lui demander s'il trouve cela normal, mais je ne le fais pas.
J'abandonne, je sais que nous allons déménager dans 6 mois, alors je laisse courir.
A cette époque, j'avais sincèrement honte de mon pays, je voulais jeter ma carte d'identité par terre et cracher dessus. Je me sentais volé de mes droits de citoyens. On ne m'accordait pas le droit légitime de vivre avec mon épouse sur le sol de mon pays. On était traité comme des sous-merdes, des chiens, entourés de flics. C'est pour moi la honte de notre démocratie.
Nous avons des lois inappliquées, nous dans un pays où le bon droit est refusé. Nous étions dans notre bon droit mais étions mis dans le même panier que les sans papiers, les clandestins.
Quand nous sommes arrivés à Saint Nazaire, les démarches ont duré 2 mois, 2 visites, 30 minutes d'attente.
Saint Nazaire et Bobigny, c'est pourtant le même pays!?
Fabrice m'a dit que les préfecture reçoivent des consignes d'en haut, et que l'étranger du 93 doit en chier pour rester.
Mais je m'en fous de ça, je suis un citoyen français, j'ai des droits.
Je vous conseille de faire un tour par la bas, histoire de voir à quoi peut ressembler notre beau pays.
Jamais m'a t-on parlé aussi mal que la bas, j'étais assimilé aux étrangers, et apparemment il est normal de parler aux étrangers comme à des chiens la bas.
Tout ce que je demande c'est que les lois soient appliquées, que celui qui a une requête légitime, soit traité en circonstance.
Que l'on applique la lois, que l'on fasse son boulot correctement.
Il est inadmissible que l'on vous demande un papier qui n'existe pas.
J'appelle cela une faute professionnelle, minant le quotidien de mon couple pendant des mois.
Voilà.
Bon week-end.

jeudi 7 mai 2009

Pour que les Européens votent le 7 juin, militons !

Tiens, c'est marrant. Je parcourais mon importante liste de blogs référencés dans mon Netvibes lorsque j'ai vu apparaître ce billet, publié par Seb, de CaRéagit. Bon, je sais ce que tu vas me dire : « oh non, il va encore tailler un costard à un libéral ayant du poil dans les oreilles. » Allons, je te rassure, il ne s'agit pas de relancer une nouvelle blogowar, mais seulement de te livrer quelques réflexions.

Si j'ai bien compris, une discussion s'est engagée sur Twitter concernant les élections européennes à venir. Rubin s'y désolait des sondages annonçant une abstention-record lors des élections européennes à venir. Seb semble se rallier à ce funeste jugement. Personnellement, je suis exactement dans le même état d'esprit. L'Europe est un thème certes ardu mais passionnant lorsque l'on prend la peine de s'y intéresser. Nos concitoyens s'étaient d'ailleurs emparés du sujet lors du référendum sur le traité constitutionnel européen. Or, et ce malgré mon vœu du début de l'année (décidément, les blogueurs influents ne sont plus ce qu'ils étaient), les Français, et ils ne sont pas les seuls, se désintéressent du sujet.

Seb, pour affronter ce problème, propose le vote obligatoire. Ce système existe dans quelques pays, et en particulier chez nos voisins belges. Certes, cette idée peut sembler séduisante, mais elle ne garantit en rien que les citoyens soient intéressés. De plus, ils risquent de voter n'importe quoi.

Je trouve tout de même étonnant qu'un libéral propose d'imposer à tout le monde de se rendre aux urnes. A mon sens, la démocratie repose sur un choix libre de l'ensemble des citoyens. L'abstention représente un choix : tous les citoyens peuvent décider de ne pas s'exprimer. Cela marque aussi un choix politique, que nous nous devons de respecter. La démocratie ne doit pas devenir une routine et le citoyen ne doit pas être materné : laissons nos concitoyens être responsables.

Seb dénonce pourtant le danger de voir une institution totalement délégitimée par une participation faible. Or, même si seulement 35% des Européens se déplacent pour voter, un Parlement européen élu de cette manière sera toujours plus légitime qu'une assemblée nommée par un petit groupe de personnes, comme les chefs d'État ou les gouvernements. Même si seulement 10% des électeurs se déplacent, on a toujours une très importante part de la population qui est là et qui s'exprime. Et tant pis pour les autres ! Quand on a la possibilité de faire un choix, on n'a rien à dire ensuite sur le résultat.

Bien sûr, on doit se désoler de ne pas voir tous les électeurs se bouger. Les responsabilités sont nombreuses pour l'expliquer. Cependant, je ne vais passer des heures à dénoncer les hommes politiques ou mes concitoyens. J'estime y avoir aussi ma part, vu que je n'ai fait que peu de billets sur le sujet depuis janvier.

Allez, il nous reste un mois pour motiver nos lecteurs. Cela fera peu de monde, mais ce sera déjà ça…

mercredi 6 mai 2009

Bilan de la grippe...

Bon, le temps est venu de faire un petit bilan concernant la terrible grippe pandémique porcine mexicaine.
J'avais émis des doutes quand au danger réel de cette grippe et j'ai pesté contre le traitement de cet évènement par nos médias adorés.
On me rétorqua qu'il vaut mieux prévenir que guérir et que cette épidémie n'en était encore qu'à ses balbutiements...
J'ai une question, qu'est-ce qui vient après les balbutiements?
La sieste?
Je me permets de vous présenter le dernier bilan de l'OMS:

GENEVE, 6 mai 2009 (AFP) - L’Organisation mondiale de la santé (OMS) chiffre à 1. 516 le nombre cas de grippe porcine confirmés dans 22 pays, comprenant notamment 822 cas au Mexique dont 29 mortels, ainsi que 403 cas aux Etats-Unis dont un mort, selon un dernier bilan diffusé mercredi matin à Genève sur son site internet. Les autorités américaines ont annoncé mardi un deuxième cas mortel, qui n’était pas encore comptabilisé par l’OMS mercredi matin. Le bilan reste inchangé au Mexique, aux Etats-Unis, en Espagne et au Royaume-Uni. Le Canada enregistre 25 cas avérés supplémentaires. Le Guatemala entre dans la liste des pays officiellement affectés par la maladie, avec un cas diagnostiqué.

Alors, je récapitule, nous avions 152 morts le 28 avril, nous sommes montés au niveau d'alerte 5 sur 6, et cette grippe nous était présentée comme particulièrement meurtrière et coriace, on était mal barrés.

Maintenant, le Mexique baisse son niveau d'alerte, le nombre d'infectés baisse également et le virus s'avère moins coriace et dangereux que prévu...

Pourquoi sauter sur la première occasion d'avoir peur?
Sommes nous un peuple sado-maso?

mardi 5 mai 2009

Les Gueules numéro 1 du classement Wikio !

Cher lecteur, j'avais déjà hurlé ici contre l'aveuglement des copains. Pourtant, on peut trouver pas moins de trois billets commémorant l'événement de la sortie du classement Wikio de ce mois de mai. Mais rien, vraiment, rien…

Or, la situation saute aux yeux. Les Gueules sont désormais premier blog politique collectif !!! Comment la Terre entière a-t-elle pu passer à côté d'un tel succès…

Ce mois-ci, ce blog progresse en se positionnant à la 27ème place du Wikio politique et à la 117ème place du classement général, soit un bon de 56 places. Nous avons reçu de nombreux liens à cause de ce billet et de la polémique qui est née de toute cette histoire. Il s'agit maintenant de stabiliser ces nouveaux gains.

Franchement, les gars, on vous attend de pied ferme. Vous avez de gros arguments, mais nous, on est trois et vous allez voir ce que vous allez voir !

Bon, cette fois-ci, cher lecteur, je vais vraiment me coucher et j'arrête de jouer avec les susceptibilités des copains…

samedi 2 mai 2009

La France s’illustre une nouvelle fois dans la défense des droits de l’homme : l’exemple du Sahara occidental.

Au moment de la conférence sur le racisme de l'ONU, je m'étais insurgé contre le comportement de nos pays par rapport à la gestion du racisme. Personnellement, je rentre aussi dans cette catégorie la question des droits de l'homme : il est inacceptable que nous nous permettions de donner les leçons au Monde alors que nous sommes incapable d'être droit nous-mêmes sur ces questions, comme par exemple avec la Chine l'été dernier.

L'actualité du jour nous le montre encore. Le conseil de sécurité discutait aujourd'hui du prolongement du mandat du contingent des casques bleus au Sahara Occidental (MINURSO). Le Front Polisario, qui est le principal mouvement en lutte contre l'occupation marocaine, réclamait que la MINURSO étende sa mission à la surveillance du respect des droits de l'homme par les autorités marocaines et par le Front Polisario lui-même. Cette demande a été appuyée par deux membres non-permanents du conseil, le Costa Rica et l'Ouganda, et les grandes puissances semblaient laisser faire.

Or, une fois n'est pas coutume, la France a bloqué cette évolution, pourtant parfaitement acceptable et cohérente avec nos valeurs, pour ne pas froisser l'allié marocain. Franchement, cher lecteur, si l'objectif de notre pays est de permettre aux droits de l'homme de progresser, à quoi servent ce type d'actions, ces soutiens à des pays qui mènent des politiques pas toujours très claires. La seule solution est le référendum au Sahara occidental, solution totalement rejetée par les autorités marocaines.

A quand une politique internationale en adéquation avec nos valeurs ?

Bilan du mois d’avril 2009.

Voici venu le temps, cher lecteur, des traditionnels bilans mensuels. En suivant un peu les blogs, je constate que nos confrères se livrent très peu à ce type d'initiative. Personnellement, cela nous amuse et nous intéresse. De plus, nous ne voyons pas l'intérêt de cacher ces statistiques, qui montrent aussi ce que peut réellement être l'influence d'un blogueur, une fois qu'on oublie les classements divers et variés.

Ce mois d'avril a été un mois faste pour les Gueules, et ce pour deux raisons. Il y a d'abord eu ce billet, qui a, avec d'autres, provoqué une belle polémique dans la blogosphère. Cette situation a entraîné un premier pic de visites au début du mois d'avril. Ensuite, au grand dam de Manuel, le nombre de visiteurs a régulièrement augmenté à l'approche de la grande manifestation du 1er mai. En effet, tout vient de ce billet sans grand intérêt, mais que Google a eu l'amabilité de mettre en première position en cas de demande de renseignements sur ce grand événement.

Ainsi, on note une croissance de près de 137% par rapport au mois de mars, avec 3 417 visites et 2 369 visiteurs uniques absolus.

Cependant, si nous avons ainsi reçu un grand nombre de visiteurs, il faut quand même dire que cela ne signifie pas que nous ayons fidélisé un public de lecteurs. Nous ne pourrons le mesurer que dans les prochaines semaines. D'ailleurs, notre nombre d'abonnés n'a que peu varié : 80 en ce moment contre 70 le mois dernier.

En attendant, voici la traditionnelle liste des blogueurs et site de blogs nous ayant amené plus de dix visiteurs ce mois-ci, et que nous t'invitons à consulter :

Didier Goux prend ses aises : 214
Partageons mon avis : 184
Les privilégiés parlent aux Français et au Monde : 125
Rubin Sfadj : 96
Causeur : 53
La maison du Faucon : 40
Mtislav : 36
Wikio : 31
L'Hérétique : 25
Aurélien Véron : 24
Betapolitique : 14
Extra-ball : 10

Comme il est maintenant d'usage, tu trouveras les dix billets les plus lus ce mois-ci dans la colonne de droite.

vendredi 1 mai 2009

Résultats sondage téléphonie mobile indispensable ou non

Un petit rapport sur le premier sondage ayant généré quelques votes...
Question posée:

Une vie sans téléphone portable ?


64% ont répondu "aucun problème"
36% ont répondu "horrible"

Je vous rappelle que j'avais mis en place ce sondage à la suite du billet se marrant à l'annonce d'un "grenelle des ondes".
Et bien je suis rassuré par notre lectorat votant, nous pourrions nous passer de ce jouet moderne.
Un fixe, un répondeur, un fax, internet filaire, je continuerai pour ma part à être heureux et communicant!

Historique 1,75% pour le Livret A

Jour de manifestation nationale unifiée, durs temps d’épidémie mondiale, crise financière économique, les temps sont durs!
Alors la petite modification prévue de longue date sur le Livret A chéri des français passerait presque inaperçu… Sauf que France Info n’est pas en grève et m’a rappelé à ce doux souvenir.
Si on reste pragmatique, c’est la logique des choses, d’ailleurs le ministère de l'Economie a choisi de ne pas appliquer la méthode de calcul automatique définie par la loi, qui aurait ramené le taux à 1% au lieu des tout nouveaux 1.75%.
Ce qui est assez incroyable, c’est que lorsque nous étions à 2% jusqu’à hier, c’était un déjà un record historique, ça va aussi vite qu’en natation le records de baisse du Livret A.
Je voudrais juste rappeler ce qu’est ce fameux Livret A.
C’est un compte épargne très accessible ayant un plafond à hauteur de 15 000€.
Alors je ne vous cache pas mon étonnement quand j’entends certains parleurs médiatiques nous raconter que cela aidera à relancer la croissance en poussant les gens à consommer.
On espère donc que nous dépensions nos petits bas de laine, on veut presque que le tout petit épargnant ait mauvaise conscience à mettre de côté ses quelques milliers d’euros…
Je trouve cela d’une démagogie rare, d’une inutilité flagrante et même d’une certaine cruauté.
Celui qui compte sur son Livret n’est pas riche, celui qui est riche va directement à l’étape Assurance Vie.
Franchement, j’étais content de mes 2 à 3%, même si c’est pas grand-chose, on a quand même l’impression de faire fructifier ses 4 sous, maintenant ça touche au ridicule, l’oreiller ferait aussi bien l’affaire.
Voilà, pas de grand message politique, juste mon agacement.
C’est pas bien méchant mais je suis certain que beaucoup de gens partagent ce sentiment.