samedi 31 juillet 2010

Relevé de Wikio Labs - juillet 2010.

Voici venu le temps des rires et des chants, mais surtout des bilans mensuels.

Ce mois-ci, les Gueules ont connu une nette croissance par rapport au mois de juin, avec une hausse importante du nombre de sources, puisque nous nous situons maintenant à 14 sources, contre 7 en juin et 8 en mai.

Le nombre de liens, lui, est en hausse relative, puisque nous arrivons à 20 liens. J'exclus en effet les 6 liens venant de mon autre blog, qui ne doivent plus avoir aucune influence sur l'ensemble des classements de blogs.

Merci à tous pour vos liens et pour votre intérêt, qu'il soit bienveillant ou critique.

vendredi 30 juillet 2010

La presse palestinienne

En sautant de blog en blog, je suis finalement tombé sur ce billet évoquant la presse palestinienne.
Surpris que sur le blog de Gilles Paris, le Palestine Times soit mis en avant comme LE representant de la presse palestinienne, sans ajouter le moindre commentaire critique ou explicatif, l'auteur du blog partage avec nous les horreurs qu'il a pu lire sur le site online de ce canard.
En cherchant le net, j'ai également trouvé le Palestine Telegraph, mais je ne saurai dire lequel est le plus influent ou le plus lu des deux.
Si vous avez lu le billet paru sur lavissauveaconditiondeclairer, vous saurez que les auteurs du Palestine Times aiment assimiler Israël à l'Allemagne nazie, que le terme Israël est remplacé par "judéo-nazis", "suprémacistes sionistes" et que le sionisme est apparenté à une malédiction pour l'humanité. Bon j'en passe, mais ça renseigne sur le ton du torchon en question.
J'ai été plutôt agréablement surpris par le Palestine Telegraph, car je n'y ai rien trouvé de comparable, même si les palestiniens ont apparemment un autre vision du nazisme que nous, en le servant un peu à toutes les sauces (voir cet article avec un photo montage montrant Obama face à Hitler). A part ça, le journal est biensûr partisan et affirme ses propres vérités sans sourciller (utilisation par les US et Israël d'armes de destruction massive...) mais le language est acceptable, le terme Israël n'est pas banni, même s'il est biensûr accompagné du terme "occupant", mais c'est de bonne guerre...
Au hasard, je suis tombé sur un article relatant un raid et quelques arrestations par Tsahal à Naplouse, et sur la réouverture d'un point de passage avec Gaza. Du négatif, du positif, je trouve cela assez honnête.
Je ne partage donc pas entièrement l'avis des deux blogueurs m'ayant inspiré pour ce billet, car il existe un alternative relativement modérée au torchon Palestine Times (même si je n'ai parcouru que quelques article).
Mais il s'agit là des quotidiens en langue anglais, ne parlant, ni ne lisant l'arabe, j'ai du mal à lire autre chose.
Toutefois, nombreuses voix bilingues en Israël m'ont alerté que les paroles des représentants palestiniens ne sont absolument pas les mêmes selon la langue (anglais ou arabe) et donc selon le public ciblé.
Je me souviens d'un Arafat clamant son désir de Paix face aux caméras occidentales avant d'aller jurer la destruction d'Israël devant la foule palestinienne.
C'est quelque chose qui paraît bénin, mais qui a contribué à amener les israéliens (modérés) à se réfugier dans une politique sécuritaire. Comment faire confiance à celui qui enseigne à ses gamins que le juif boit le sang des enfants?
On en revient à la guerre de l'information qui sévit à l'international, mais également, et surtout, à l'intérieur même des deux pays.
Se conforter au pouvoir en maintenant les peuples dans la haine pour l'un, et la peur, pour l'autre.

jeudi 29 juillet 2010

Au bord du précipice...

Dans son journal de juin, notre troll de luxe parle de nous, les Trois Gueules, et s'exprime ainsi :
Manuel m'intéresse beaucoup, en ce moment, de ce point de vue. Il est en train d'accomplir une sorte de mue. Et il a peur de ce qui lui arrive, ce qui peut se comprendre. Il a vécu comme vivent ses deux autres “gros bills”, et notamment Fabrice, à la limite de l'autisme, bien installé dans le Camp du bien. Manuel, lui, est en train d'ouvrir les yeux et de regarder le monde. Il s'en inquiète, c'est normal. Et c'est bien pour cela que, de temps en temps, il “convoque” des “fachos” fantasmés, parce qu'il a encore besoin de se rassurer : ce qu'il voit, ses yeux ouverts, l'effraie. L'effraie encore plus ce qu'il va devenir, évidemment. Il y a quelque jours, je lui ai demandé son adresse mail pour lui dire “des choses”. Il me l'a communiquée, en effet. Mais, là-dessus, je n'ai plus osé lui dire quoi que ce soit, et j'ai prétendu avoir tout oublié.

Que voulais-je lui dire ? Plusieurs choses. Deux, en fait, et tout à fait liées. Que le temps de leur “blog à trois” est probablement terminé. Mais il doit très bien le savoir, puisqu'il est désormais le seul à alimenter celui-ci.

La deuxième chose est qu'il vient d'ouvrir les yeux. Et qu'il va voir de plus en plus de choses désagréables. Pour le moment, il s'en défend, et c'est normal : il convoque encore, comme je l'ai dit plus haut, des “fachos” inexistants, des repoussoirs, des monstres pas regardables. Parce qu'il a encore besoin de se voir beau dans le miroir, comme le font ses deux amis.

Ce qui est amusant, c'est que, de ces trois bills, Manuel est le seul que je n'ai jamais rencontré. Bon, j'ai très peu rencontré Fabrice non plus, puisque c'était à la Comète, où je suis arrivé très tard (après un dîner avec Juan Asensio et Criticus), et que je me suis écroulé, au sens le plus physique du terme, peu après mon arrivée.

Pour conclure : ces trois jeunes gens sont en train de se séparer les uns des autres, me semble-t-il (mais je peux bien entendu me tromper du tout au tout sur la qualité et la solidité de leurs relations triangulaires) et ne le savent pas encore.
Ce passage m'a intimement touché, sur plusieurs aspects.

Il est d'abord étonnant de voir un étranger (excusez-moi, Didier, mais nous nous connaissons peu, finalement) écrire sur notre amitié. En effet, nous nous connaissons et nous nous pratiquons, tous les trois, depuis le lycée. Certes, nous avons souvent été en désaccord, sur de nombreux points, et les disputes de Fabrice et de Manuel, sur des sujets divers et variés, faisaient déjà le tour de la cours de notre pauvre établissement.

Ces différences sont réelles et pourtant, elles n'ont jamais réellement entamé nos amitiés respectives. Sans doute celles-ci s'appuient-elles sur d'autres ressorts que sur la politique. Et pourtant, le débat entre nous trois est resté toujours au coeur de notre relation.

Je me souviendrais toujours d'un nouvel an (1996 ou 1997 ?) que nous passions dans le Gers. En pleine nuit, alors que c'est normalement le moment où on danse et où on essaie d'oublier le poids des choses, nous parvînmes à nous affronter sur Israël, là, perdus que nous étions au milieu d'une campagne lointaine. Manuel jeta à la figure de Fabrice je ne sais plus quel objet qui traînait là.

Il y a deux semaines, lorsque nous étions dans l'Allier, j'ai noté que nos sujets de conversation avaient tout de même évolué, et que les disputes étaient moins fréquentes et moins violentes. Nous étions capables de nous balancer des choses à la figure, parfois très dures, sans que la dispute démarre immédiatement et que l'un d'entre nous doive aller faire un footing pour se calmer.

Peut-être faut-il y voir le poids du vieillissement, même si nous ne sommes encore que dans la trentaine. En avançant, en apprenant de la vie et du poids des expériences, nous devons nous rendre compte de la richesse et de l'importance des amitiés, même si la vie nous amène parfois sur des chemins très différents.

Le temps passe, putain...