Durant nos vacances, nous avons eu l'occasion, avec la Privilégiée, de descendre les gorges du Tarn. Je ne sais pas, cher lecteur, si tu as déjà eu l'occasion de te rendre dans ce coin-là, mais on nous en avait vanté la beauté et la nature préservée. Le Tarn s'enfonce entre deux Causses entre la Lozère et l'Aveyron. La vallée, très encaissée, forme un paysage particulièrement agréable à regarder. Les guides conseillent de le faire en canoë, mais nous n'avions pas le temps de le faire, et nous avons donc décidé de le faire en voiture, pour nous faire une idée.
Evidemment, cet endroit est très beau, mais alors, quel engorgement ! Le Tarn est bordé d'une toute petite route qui serpente en bordant le Causse de Sauveterre. Cette départementale laisse à peine deux voitures se croiser. Les quelques villages sont petits. En clair, il n'y a pas d'espace, mais c'est bourré, totalement, complètement. Les voitures se suivent en file indienne, en continu, sans aucune interruption, sans compter les campings-cars...
Vu le site, on peut comprendre cet amas de touristes, mais cela ne suffit pas. Tout le long des gorges est complètement privatisé. Nous avons pris la route à Florac et nous sommes mis à chercher un espace au bord de la rivière pour piqueniquer. Or, cela était quasiment impossible. Partout, nous nous trouvions face à des barrières de camping ou à des clubs de kayak interdisant aux personnes n'étant pas clientes de pénétrer sur le site. Nous avons fini par nous caser sur une plage à Saint-Chély du Tarn, saturée elle aussi.
En clair, bien au-delà de la fréquentation, les gorges du Tarn sont devenues une espèce de zone touristique totale, sans que le site n'ait réellement la capacité d'accueillir tout cela. Je plains réellement les habitants qui vivent là à plein temps et je me demande bien comment cette région va pouvoir survivre à long terme à cette foule. De nature, il risque bien de ne plus rester grand-chose à terme.
On ne voit pas vraiment quelle solution pourrait-être envisagée, mais il va bien falloir faire quelque chose. Sinon, voilà un magnifique site qui risque bien d'être très dégradé très rapidement.
Avec ma conjointe, nous avons fini par bifurquer vers le Causse Méjean, magnifique endroit, bien moins connu apparemment. C'est loin de tout, mais je te conseille, cher lecteur, le détour.
PS : je suis l'auteur des photographies, merci de respecter la licence et de ne pas les utiliser à des fins lucratives.
La solution est toute simple : allez-y en novembre ou en février. Mais sans moi, parce que j'en garde l'un de mes pires souvenirs (je suis très sujet au vertige...).
RépondreSupprimer@ Didier : certes, la période importe.
RépondreSupprimerTiens, c'est marrant : ma conjointe, sujette au vertige elle-aussi, n'a pas manifesté son malaise durant cette journée. Il faudra que je lui en reparle.
Cela dépend peut-être aussi de la route empruntée.
RépondreSupprimerLe Causse Méjean, le plus bel endroit sur terre ! Nature préservée, grands espaces, silence, que demander de plus ?
RépondreSupprimer@ Didier : c'est vrai que sur les routes qui bordent les causses, c'est assez vertigineux.
RépondreSupprimer@ Geneviève : oui, je ne connaissais pas. C'est assez étonnant, cet endroit.
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'habite et travaille dans les Gorges du Tarn, votre constat sur la fréquentation et les difficultés d'accès aux sites est assez juste et je comprend votre déception. Certaines conclusions que vous en tirez sont par contre erronées. Tout d'abord, les habitants sont bien contents de cet afflux de touristes car c'est leur unique source de revenus. Pour ce qui est de l'impact sur la nature, on ne peut pas nier qu'il existe mais la fréquentation étant plutôt en baisse depuis une dizaines d'années (malgré les apparences) il a aussi tendance à diminuer. Enfin, nous serions les premiers satisfait d'avoir une activité plus équitablement répartie tout au long de l'année mais il semble prendre les vacances tous ensemble au mois d'août dans des site de ce fait surpeuplés soit une tradition française bien établie à laquelle vous participez aussi.
Olivier
Les gorges du Tarn sont quasi impraticables l'été, il est trés difficile de se garer pour pique-niquer effectivement.
RépondreSupprimerSans compter que profiter de la riviére est une gageure avec tous les canoe.
Ce n'est pas dénigrer ce magnifique endroit que de rappeller cette réalité.
Derniére chose, au vu du nombres de touriste étranger dans ces gorges, il semble que ce soit une manie européene que de prendre ses vacances en été ;-)