mercredi 10 juin 2009

King of the Bongo

Je voudrais partager quelques phrases que j’ai entendues hier suite à la mort d’Omar Bongo.
La première est de lui-même:

“L’Afrique sans la France, disait-il, c’est une voiture sans chauffeur. La France sans l’Afrique, c’est une voiture sans carburant.”

Sinon le couple Chirac « regrette un sage ayant contribué à la Paix et à la stabilité de l’ensemble du continent ».

Tandis que Kouchner « salue la mémoire d’un ami » et que Nicolas Sarkozy exprime sa « tristesse » après le décès de ce « grand et fidèle ami ».

Mais que va-ton dire quand Mugabe mourra ?

Certains se sont vraiment bien accommodés de la FrançAfrique…
Heureusement que Noël Mamère nous fait une Noël Mamère, c'est-à-dire pousser son petit coup de gueule révolutionnaire, quelque peu ridicule mais tellement réaliste :

«On ne va pas pleurer sur une crapule de plus qui disparaît de la planète. Tous ceux qui sont attachés à la démocratie ne pleureront pas la mort du président Bongo, symbole de tout ce que nous dénonçons depuis 30 ans, c’est-à-dire la Françafrique, ces relations incestueuses, mafieuses entre quelques gouvernements africains et la France, de gauche comme de droite d’ailleurs.»

Finalement, Giscard balance Chirac et se passe de la pommade, mais je pense qu’il raté une occasion de se taire, mais si je le crois volontiers :

«Normalement vous savez qu’on n’acceptait pas des versements de fonds provenant de pays étrangers qui soutenaient des candidats en France. Et j’ai appris que Bongo soutenait financièrement Jacques Chirac». «Moi j’étais président de la République à l’époque, a-t-il poursuivi, j’ai appelé Bongo et je lui ai dit: “Vous soutenez actuellement la campagne de mon concurrent”, alors il y a eu un temps mort que j’entends encore et il m’a dit: “ah, vous le savez”, ce qui était merveilleux. A partir de ce moment-là, j’ai rompu mes relations personnelles avec lui.»

Source

1 commentaire:

  1. On ne pleurera pas Mugabe parce qu'il n'est pas un allié de la France à l'origine.

    Pour le reste, c'est toujours le problème du rapport entre droits et réalité politique.

    C'est déprimant...

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