Je me disais, jusqu'à ce samedi, que DSK serait un candidat intéressant pour le PS, un président qui tiendrait la route, mais je n'ai jamais été un fan de DSK.
Dans l'absolu, les réactions socialistes devraient me choquer, la négation de la victime présumée, l'aveuglement d'un Jack Lang par exemple, sans parler de la théorie du complot...
Il s'agit quand même d'une accusation de viol, c'est pas comme si on l'avait chopé en train de prendre un rail de coke! Et pourtant, je suis cette affaire dans la position d'un soutien à DSK.
Je ne l'explique pas, mais j'espère encore le voir disculpé, j'ai été soulagé de le voir libéré sous caution, j'ai été peiné de le savoir en prison. J'ai du mal à expliquer cette soudaine affection pour quelqu'un accusé d'aggression sexuelle...
On pourrait croire que le point de vue adopté par les médias français ait influé sur ma position, mais je me souviens clairement avoir eu une réaction de compassion dès l'annonce de son arrestation avant que ne commence réellement tout ce cirque.
Peut-être sa judéité m'adoucit-elle à son égard.
Peut-être est-ce son charme, c'est un homme politique très charismatique.
Cela ne me ressemble guère, je suis généralement plus enclin à supporter les victimes, mais dans cette affaire, je suis inexplicablement dans le camps Strauss Khanien, et je ne suis pas le seul.
Je n'arrive pas à croire au coup de folie d'un homme si puissant, je n'arrive peut-être pas à imaginer une chute aussi vertigineuse.
Etre si haut et tomber si bas, ça a quelque chose d'effrayant.
Sur le fonds, je ne vois pas l'intérêt de m'exprimer, la justice est en cours et la vérité sortira bien assez tôt.
J'entends les uns raconter que la déviance sexuelle de DSK était connue et même que le PS devrait s'expliquer sur le choix de ce candidat "à risque"...
De l'autre côté, les gens s'offusquent du traitement réservé à DSK en utilisant des mots forts et en niant la victime.
Les deux parties me choquent, on s'excite sur du vide, la justice apportera les réponses et certains regretteront d'avoir ouvert leur gueule trop grand, trop vite.