C'est assez rare pour être souligné, mais je viens de lire un excellent article sur le site du Monde, à tel point excellent qu'il entre dans mon panthéon des articles les plus intéressant que j'aie eu le bonheur de trouver sur le net.
Donc venons en au contenu.
C'est une analyse de l'impact considérable de la catastrophe de Fukushima sur l'opinion publique occidentale. Impact en totale inéquation avec les dégâts observés jusqu'à présent, et même avec ceux envisagés sur le long terme.
L'auteur pointe du doigt un élément central de la peur qu'engendre la catastrophe nucléaire.
Ce point n'est pas le nombre de morts, ou les ravages écologiques d'une telle catastrophe, car les ravages du nucléaire sont infimes comparés aux autres sources d'énergie comme le charbon ou la houille, dont les mines détruisent quotidiennement vies humaines et environnement sans que beaucoup ne s'émeuvent...
D'après l'auteur, le nucléaire est la matérialisation d'un contrat tacite passé entre la société et les élites techno-scientifiques promettant une domination de la nature par l'homme lui permettant la vision d'un monde moderne technologique, développé et sécurisé.
La société se repose sur la science pour la sortir des problèmes d'énergie, d'écologie, mais la confiance s'éffrite, et Fukushima est le point d'orgue de l'effritement de cette confiance.
Nous assistons à la perte de contrôle d'un élément créé par l'homme pour l'homme.
Le bébé nucléaire fait aujourd'hui ce qu'il veut à Fukushima.
Naturellement on peut douter de ce qu'il pourrait advenir du bébé OGM par exemple...
Je ne suis absolument pas en train de prôner une sortie du nucléaire ou en train de taper sur les OGM, ce n'est pas le propos ici, mais je suis satisfait d'avoir enfin trouvé un journaliste capable de voir que le réel drame japonais (Tsunami=25000morts) a été occulté par une peur enfouie au fond de chacun et qui risque de remettre en cause l'évolution de nos sociétés. Le monde est habité par des êtres humains profondément égocentriques qui ont
complètement oublié le sens du mot empathie.
Pourquoi voudrais-tu que les gens se préoccupents de nippons dont ils ne savent rien alors qu'on les a habitués a signer l'arrêt de mort médiatique d'un people téléréalisé qu'ils croient connaître d'un simple coup de téléphone ?
RépondreSupprimerTU dois faire référence à quelque chose que je ne connais pas... Sinon, tu as lu l'article? Tu en penses quoi.
RépondreSupprimerJe fais référence au fait que la société est organisée de façon à nier l'existence humaine de "l'autre". Faut pas s'étonner si derrière des notions comme l'empathie ont tendance à disparaître.
RépondreSupprimerSinon je trouve que l'article reste très superficiel. Il serait intéressant, par exemple, de chercher pourquoi on a vendu le progrès technique aux peuples comme 100% sûr alors qu'il ne l'était pas.
D'accord avec ta première phrase, malheureusement.
RépondreSupprimerMais pas sur le "superficiel", c'est la première que je lis une analyse sortant un petit peu des sentiers battus, on pourrait bien sûr pousser plus loin dans la direction que tu évoques, mais il pointe les bons problèmes.
Je pense pour ma part, qu'on a vendu aux peuples le progrès technique parce qu'ils voulaient absolument l'acheter et y croire, c'est la solution de facilité, on fait ce qu'on et dieu science nous sauvera.
Sortir des sentiers battus c'est bien mais si ça n'apporte pas de questions pertinentes c'est comme pisser dans la mer.
RépondreSupprimerPour ma part, tu t'en doutes, je pense qu'on a vendu un "100% sûr" aux gens pour assurer de bonnes ventes et une adhésion massive au produit, dans le seul but de faire du pognon et quelles que soient les conséquences.
Tu exemptes trop les gens, qui sont responsables à accepter tous les compromis du moment qu'ils peuvent continuer à vivre comme ils veulent.
RépondreSupprimerLes gens ont pour eux leur ignorance.
RépondreSupprimerLes industriels ne peuvent se prévaloir de cette candeur.
Qui est le plus responsable des deux ?
On le sait tous les deux, mais j'en ai marre d'exempter de con de peuple.
RépondreSupprimerJe trouve pour ma part irrésistiblement drôle le fait que ce Stéphane Foucart appartienne à un “Service Planète”…
RépondreSupprimerSinon, je trouve votre conclusion non seulement tout à fait fausse (les gens ne peuvent pas perdre un sentiment qui n'a au fond jamais existé – en tout cas à une telle échelle) mais surtout sans rapport identifiable (identifiable par moi…) avec ce qui précède. Mais je suis peut-être mal réveillé de ma sieste…
Didier, si je devais faire des généralisation en me basant sur vous; on serait mal barrés quand même...
RépondreSupprimerJe fais référence au fait que la société est organisée de façon à nier l'existence humaine de "l'autre".
RépondreSupprimerLa Société n'est pas organisée.
Sinon, par qui? par quels moyens?
Ensuite, quand on a "vendu" l'énergie nucléaire, pour faire "plein de pognon", quel alternatives existait il? Les énergies fossiles?
Et en général, quand on vend quelque chose, c'est plus ou moins dans l'idée de se faire du blé, oui. Et, toujours en général, on évite de disqualifier soi-même le produit.
RépondreSupprimer"La Société n'est pas organisée"
RépondreSupprimerEn fait si, c'est même le principe qui gouverne son existence. Sans organisation point de société.
Pour savoir qui organise la société, et par quels moyens, je te renvoie à la lecture d'un bouquin qui s'intitule "la fabrication du consentement".
"quel alternatives existait il? Les énergies fossiles?"
A l'époque on ne parlait pas de pénurie d'énergies fossiles, juste d'indépendance (enfin de pseudo-indépendance) énergétique. Un choix politique se discute, pas celui qu'on nous impose à force de "il n'y a aucun risque" en balayant, comme tu le fais, toute critique d'un revers de main hautain.
@ Didier
RépondreSupprimerC'est là que les pouvoirs publics doivent tenir un rôle de garant de l'intérêt général.
Fabrice, à l’époque de De Gaulle, on était loin des considérations écologique actuelle, donc le nucléaire pour ne pas être à la merci d'une crise pétrolière c'était plutôt bien vu. Maintenant, on pourrait aujourd'hui envisager de passer à autre chose, mais quand j'entends parler de sortie du nucléaire, ça me fait doucement rigoler...
RépondreSupprimerQuand à ton organisation de société, je trouve que tu absout un peu facilement les citoyens de toute responsabilité... Ça doit être ton côté coco...
rico?
RépondreSupprimerLa "sortie du nucléaire" est un mouvement qui prendra du temps. 20 ans, peut être 30, toujours est-il que si personne n'amorce le mouvement dans 50 ans on en sera au même point, à subir les mêmes risques.
RépondreSupprimerQuand à absoudre les citoyens de leur responsabilité ce n'est pas mon propos, mais pour éviter de leur faire un procès truqué il serait bon de les informer de manière impartiale au préalable. Ensuite chacun prendra ses responsabilités.
La fin de ton article m'agace un peu. Je ne comprends pas bien pourquoi il faut toujours manifester une empathie. Qu'on soit touché, soit (je pense d'ailleurs, contrairement à Fabrice, que le choc a été réel), mais pas la peine d'en faire des tonnes. J'ai beaucoup de mal avec ce déferlement de bons sentiments : soyons un peu digne.
RépondreSupprimerD'autre part, il est finalement normal que notre société, qui croit dur comme fer que la gentille centrale nucléaire qui est à 15 km n'explosera jamais, parce qu'Areva a dit que cela n'arrivera pas, soit un peu remuée par le fait de prendre conscience de tout ça. Cependant, c'est très positif de sortir un peu du rêve pour se confronter à la réalité.
L'empathie, mon cher Mathieu, c'est parler des 27000 morts aux médias, et des centaines de milliers de sans abris en plein hiver. L'empathie, c'est le don d'argent, c'est pas pleurnicher comme un gonzesse devant le 20h, c'est savoir reconnaître ou la réelle souffrance se trouver.
RépondreSupprimerPendant l'une des pires catastrophes du siècle le français ne faisait QUE se branler la nouille et se faire du souci pur son petit confort. On est même allé jusqu'à manifester contre le nuage atomique de Fukushima à Paris!!!! Je les fusillerai ces fils de chiens!
Juste pour te prouver avec quelle facilité tes jugements moraux peuvent se retourner contre toi : où sont tes billets "empathiques" pour les haïtiens en 2010 ? Un billet sur "les gros qui prennent trop de place en avion" 7 jours plus tard, un autre sur ta traumatisante aventure devant un carrefour market le mois d'après, un auto-satisfecit de classement wikio, rien à propos des 230 000 morts.
RépondreSupprimerPendant la pire catastrophe humanitaire du siècle Manu ne faisait QUE se branler la nouille...
Tu me cherches de bon matin.
RépondreSupprimerLes gens ne sont pas obligés de s'intéresser à un problème, je ne force personne à allumer une bougie pour les japonais, mais je vomis ceux qui se servent de la catastrophe pour alimenter leur guerre contre le nucléaire. Je vomis les médias qui ont laissé tomber Sendai pour Fukushima au bout de 2 jours.
Maintenant si t'es trop con pour comprendre ça, malgré nos discussions à ce sujet, alors permet moi de t'inviter à aller te faire enculer. Tu m'as bien énervé, connard.
Si ça t'énerve tant que ça c'est que j'ai touché juste et que tu le sais.
RépondreSupprimerSi tu veux des bénis oui oui tu sais où chercher, moi je pense que te mettre en face de tes contradictions c'est te rendre service.
J'y crois pas, t'as pas honte de faire une attaque ad hominem complètement déplacée et sciemment hors de propos juste pour la satisfaction de mener à bien ta branlette intellectuelle? Putain, d'entre tous, tu sais exactement ce que je veux dire! Et tu joues au con
RépondreSupprimerJe sais quel attachement tu as pour la Japon et ce que tu ressens en ce moment, simplement j'essaie de te faire comprendre qu'il serait de bon ton d'être plus modéré dans tes jugements envers tes compatriotes parce que tu n'es pas plus brillant que nous au final.
RépondreSupprimerC'est dur à accepter mais on est tous de parfaits petits égoïstes, toi, moi, Mathieu, Goux... tous. Certains plus que d'autres mais l'excès de pourriture des autres ne doit pas nous faire oublier la nôtre.
Je n'ai rien donné pour Haïti. J'ai donné pour le Japon parce que, à travers toi, ce drame me touche plus. C'est comme ça la nature humaine : on est empathiques avec ceux qui nous sont liés et pas avec les autres.
@ Manuel : concernant la manière de manifester son empathie, je conteste. Personnellement, j'ai donné pour les victimes du tsunami en Asie et j'ai donné de la nourriture pour les Kosovars, parce que mes engagements associatifs de l'époque m'avaient sensibilisé à ces questions. Or, mes dons de nourriture ont été détournés par les mafias albanaises et l'argent du tsunami dort, pour les 2/3, dans les comptes des grandes associations françaises. Je reste donc méfiant.
RépondreSupprimerSur Fukushima, il faut penser du point de vue de l'Occidental moyen qui n'a aucun lien avec le Japon. Voir le désastre de la région de Sendai est touchant, mais ne change rien à notre vie quotidienne. Par contre, lorsqu'on apprend qu'il est possible qu'un réacteur nucléaire explose, on se rend compte que notre vie peut être impactée directement. Alors, la majorité des gens ont peur et râlent. C'est totalement humain. On en est toujours là...
Sur les écolos, cette stratégie a été motivée par les cantonales proches. Cependant, cela illustre la pauvreté du débat démocratique en France et le black-out sur le nucléaire. En Allemagne, ils ont été capable d'en parler il y a quelques années sans avoir besoin d'une catastrophe. A nous d'être capable de prendre en main le débat démocratique et de sortir du sensationnel...
Pourquoi vous prenez comme une attaque personnelle? Je m'en fous que vous ayez donné ou non, je ne me permettrai jamais de juger la générosité d'untel ou untel.
RépondreSupprimerJe dis simplement que je trouve dérangeant que vous trouviez absolument normal que la presse, la classe politique et l'opinion publique se branle sur le nucléaire nippon et par extension sur de possibles répercussions en France quand le réel problème se trouve 200km plus au nord.
Vous trouvez ca normal, vous me faites de beaux gauchistes, bravo!
@ Manuel : je n'ai pas dit que c'était normal, j'ai dit que c'était humain.
RépondreSupprimerCe n'est acceptable pour autant. Je peux comprendre le citoyen lambda, mais je ne veux pas comprendre les politiques ni les médias, a leur niveau, ce n est pas humain c est économique et populiste.
RépondreSupprimerMoi j'ai rien donné pour Haïti parce que c'est rien que des nègres fainéants.
RépondreSupprimer(Je dis ça juste pour que vous puissiez vous réconcilier sur mon dos, parce que là, les shrapnels volent bas, hein !)
Quand j'avais ouvert mon blog, j'avais mis en exergue la phrase suivante : "Pour que la France reste une poubelle nucléaire" (ou quelque chose comme ça). Ce qui ne suscita absolument aucune réaction ! Cela fait des années que les militants anti-nucléaires font le boulot. Ils continuent. Quant au tsunami japonais de mars 2011, je pense qu'ils sera loin derrière dans le classement des catastrophes. Cela ne veut pas dire qu'il ne restera pas dans les mémoires. Qui se souvient des 250 000 morts du tremblement de terre en Chine de 1976), du tsunami qui a fait 400 000 morts au Bengladesh en 1970 ?
RépondreSupprimerJe dirais plutôt que Fukushima dévoile quelque chose...
@ Manuel
RépondreSupprimerIl y a, je crois, incompréhension : cet individualisme que tu trouve horrible sur cet exemple je le trouve affligeant tout le temps. C'est pour ça que je ne prend pas la peine de le pointer du doigt de façon accusatrice dans ce cas précis.
@ Didier
La plupart des gens n'ont rien donné parce qu'ils s'en battent les flancs de Haïti.
Ça pourrait faire un joli sujet de philo : "est-il pire de ne pas aider quelqu'un à cause de préjugés ou à cause d'un désintérêt total ?"
Et n'essayez pas de nous réconcilier, il y a quelque chose d'angoissant dans votre démarche...
Je me répète pour la énième fois mais, tout le monde se complaît à jouer l'individualisme forcené, médias, politiques et citoyens.
RépondreSupprimerVous les trouvez normal sous prétexte qu'il est généralisé et permanent?
Super! Wow, ça c'est de l'ambition, pardonne moi de ne pouvoir accepter cela, cela me rebute et je continuerai à cracher dessus jusqu'à ne plus avoir de salive.
Soyons clairs : l'individualisme forcené (ou pas) me donne la gerbe.
RépondreSupprimerMais ce n'est pas en en critiquant une expression qu'on changera la donne, c'est en le critiquant de manière globale, en proposant une autre façon de s'émanciper que celle qui consiste à écraser la gueule du voisin pour aller plus haut que lui bref en proposant une autre société.
Je souhaite simplement que notre société ne soit pas essentiellement axée sur le fric et la populisme politique.
RépondreSupprimerLa manière dont les médias traitent l'information est la même que TF1 avec ses reality shows. Quand aux politiques, bien relayés par les médias, ils profitent de tout et de rien pour tenter de ramasser quelques voix, tout est utilisé.
Les écologiste auraient pu se comporter de mainière plus humaine, les médias pourraient tenter de simplement faire leur boulot correctement en transmettant une information vraie et non pas du catastrophisme et du flippant pour le pauv' francais un peu con.
Le problème c'est qu'on verse dans l'utopie, alors je me contente de taper. Il n'y a aucun politique qui veuille changer la société dans ce sens et aucun dirigeant de groupe médiatique. Donc il ne reste que le coup de gueule, mais si je n'ai pas le droit, alors quoi?
Fabrice : vous n'avez pas vu le "smiley" en filigrane ?
RépondreSupprimerLa question que vous posez à propos du désintérêt et des préjugés, je me la suis posée pour mon compte il y a quelques semaines. Ce sera dans mon journal de mars : je vous communiquerez la date, pour que vous n'ayez pas à vous farcir tout le mois…
communiquerAI, âne bâté sénile !
RépondreSupprimerCommuniquez, communiquez!
RépondreSupprimer@Didier
RépondreSupprimerC'est justement ce smiley en filigrane qui m'angoisse, timeo danaos et dona ferentes...
Pour le journal de mars vous pouvez aussi jouer la carte du teaser en nous donnant les premières pistes de réflexion ;)
Traduction de teaser pour Didier:
RépondreSupprimerallumeur [fém.: allumeuse].
taquin.
aguiche (publicité) [fém.].
colle (terme familier) [fém.].
problème [masc.].
petit complément à la définition :
RépondreSupprimermessage publicitaire aguichant utilisé dans le teasing (ou l’aguichage), technique de marketing.
Bref un teaser (trailer ou bande annonce au cinéma) c'est un truc qui te donne envie de raquer pour voir la suite. Pas forcément une attaque envers Didier.
Il est mignon votre bodyguard alpestre Didier mais dites-moi : il ne serait pas un peu...limité ? ;)
je viens de visualiser Manuel en Kevin Costner et Didier en Whitney Houston lui chantant "I will always love you" avec le petit bustier en métal... c'est perturbant...
RépondreSupprimerje vois toujours pas en quoi je suis venu au secours de Didier ce coup ci...
RépondreSupprimerArrête donc de faire ton jaloux!
Manuel, entre le jeune coco-rico et le vieux réac, vers qui vas-tu aller ?
RépondreSupprimervous le saurez dans le prochain épisode de "plus belle ma vie" !!!
RépondreSupprimer(tu vois Manu ça c'est du teasing..)
Pour couper court, extrait du journal de mars (moins goûteux que la bière du même nom) :
RépondreSupprimerMardi 15
Huit heures. – Les choses semblent vraiment aller de mal en pis au Japon. Adrien a finalement quitté Tokyo pour Kyoto, moins par crainte de la radioactivité que pour avoir un semblant de paix du côté de sa mère et sa tante, qui valent bien un tsunami à elles deux, quand elles s'y mettent – et justement elles s'y sont mises, depuis quelques jours. Je les comprends, bien entendu, et surtout Nathalie, mais je me mets aussi à la place d'Adrien.
Moi, je reste d'un calme olympien, non par indifférence au sort d'Adrien mais parce que la conscience que j'ai de ne pouvoir absolument rien faire me coupe toute velléité d'énervement ou d'inquiétude. Et il me semble que je ferais preuve du même fatalisme si j'étais sur place et au premier chef concerné. Mais il se peut que je m'illusionne gravement, bien entendu.
Néanmoins, il faut que je confesse à ce journal une chose dont je ne suis pas spécialement fier, dont je sais même fort bien que je devrais avoir très honte au regard des critères d'humanité en vigueur : les catastrophes qui frappent en ce moment les Japonais me touchent infiniment davantage que, par exemple, celles qui ont atteint les Haïtiens il y a un an, lesquelles m'ont laissé pratiquement amorphe, il faut bien que je le reconnaisse. Parce que j'éprouve de l'admiration pour les Japonais et une complète indifférence pour les Haïtiens ? Je ne vois pas d'autre explication, même si celle-ci n'est guère valorisante pour moi. De même, je crois qu'une catastrophe naturelle meurtrière me touchera toujours bien plus si elle a lieu en Chine ou au Vietnam plutôt qu'en Afrique. Je crains que les êtres humains aient encore beaucoup de chemin à parcourir avant d'être égaux dans mon esprit… Mais je suis tout prêt à admettre qu'il n'est pas très noble – et peut-être même le contraire de noble – de n'accorder sa compassion aux peuples qu'en fonction de la plus ou moins grande admiration que l'on éprouve pour eux, leur civilisation, leur culture, leur histoire, etc. Et c'est pourtant bien le critère, je crois, qui déclenche ou non ma pitié, ce qui explique mon indifférence à peu près totale pour les malheurs qui touchent les Africains, lesquels sont pourtant parmi les moins épargnés des occupants de cette saloperie de planète : je tiens ce qu'ils ont apporté à l'humanité en général pour parfaitement négligeable.
Tout cela n'est pas très agréable à s'avouer noir sur blanc (!), mais le moyen de faire autrement, une fois que l'on en a pris conscience ?
Didier pour la première fois depuis 2 ans vous m'incitez à vouloir poursuivre une discussion sans noms d'oiseaux et loin de l'ambiance générale des blogs...
RépondreSupprimerBen v'la aut' chose…
RépondreSupprimerEn tout cas pas ce soir : y a John Huston à la télé dans une petite demi-heure…
RépondreSupprimerSurprenant ton, Didier et vous avez réussi à adoucir Fabrice à votre égard, wow...
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