Comme tu le sais, cher lecteur, l'époque est difficile pour tout Européen qui cherche à se transporter. La nature a décidé de nous frapper au cœur : les poussières volcaniques, ne respectant plus les frontières, se répandent sur l'Europe. Décidément, les Islandais ont décidé de s'affirmer dans notre paysage.
Et puis, comme si la nature ne suffisait pas, voici que ces foutus privilégiés de cheminots s'en mêlent, paralysant une bonne partie de la France. Décidément, c'est définitif, rien ne va plus. Nos vacances tombent à l'eau, mais au moins aurons-nous la possibilité d'être remboursés de nos voyages, car, contrairement à Hadès, la SNCF a la décence de rendre aux vrais travailleurs le fruit de leur labeur.
Devant les cris de nombreux blogs et surtout de commentateurs en colère, on peut être surpris. Voilà que certains en profitent déjà pour retourner le compliment aux écologistes en leur disant cette évidence simple : "Eh bien, vous voyez, vilains Verts, la nature, elle est pas que gentille, hein, elle est méchante aussi ! Des fois, elle tempête, des fois, elle éructe et souvent, elle nous tue ! Alors, arrêtez avec vos discours de décroissance nauséabonds ! Seule la technologie peut nous protéger d'elle." Et puis, le compliment se retourne contre les socialistes : "Ah, vous voyez, avec votre service public à la con ! Si seulement la SNCF était privatisée, hein, je pourrais aller où je veux et quand je veux, sans avoir besoin de me préoccuper des autres et du volcan islandais. Je veux aller là, et j'irai là quand je veux !!!"
En dehors de tous les aspects politiques et de la dépendance de notre société à la rapidité, je trouve qu'on oublie une composante importante de nos vies. Certes, notre société a mis en avant, de plus en plus, non pas le désir des individus mais la pulsion. Quand je veux quelque chose, je l'ai ! Et quand des événements naturels se mettent sur notre route, c'est horrible. Et quand ce sont des hommes qui nous empêchent de jouir quand on le veut, c'est un scandale.
Il semble devenu impossible de concevoir que la vie n'est pas tracée comme on le veut. L'histoire de chaque vie n'est pas maîtrisable. Elle dépend aussi des autres, et cette situation imparable devrait nous amener que, pour éviter ces accidents, nous devrions d'abord éprouver une véritable bienveillance à l'égard de nos concitoyens, de par l'interdépendance qui nous unit tous. Malgré cela, nous ne sommes pas à l'abri du hasard et des événements. Par exemple, la nature se fiche totalement de nos vacances et de nos avions. Quand un volcan doit exploser, il explose. Pas de moral là-dedans, pas de leçon ou de punition : c'est un fait implacable.
L'individualisme qui ravage nos sociétés essaie de nous faire croire que nous pouvons tout avoir, que nos pulsions peuvent être immédiatement satisfaites sans que tout cela n'ait de frein. Et puis, régulièrement, la vie nous rappelle que notre univers ne fonctionne pas comme cela.
On gagnerait un peu à se détendre et à accepter parfois que nous ne pouvons maîtriser tout. Il est dur de se contenter aussi, de temps en temps, de ce qu'on a, mais cela peut aussi être source de bonheur. Il faut se battre pour accomplir ses désirs, mais aussi accepter que parfois, ils n'aboutiront pas. La nature n'est pas contrôlable. On peut essayer de se préparer à ses excès, mais on ne pourra jamais tout prévoir.
Par contre, on peut sans aucun doute faire que les relations entre nous s'améliorent et ne soient pas uniquement marquées par le conflit. Là, nous avons des pouvoirs et des responsabilités, si nous acceptons que nos désirs individuels ne pourront pas tous être, toujours et immédiatement.
Bon, allez, cher lecteur, j'arrête avec ma morale à deux euros, et je vais profiter du soleil parisien.
Et puis, comme si la nature ne suffisait pas, voici que ces foutus privilégiés de cheminots s'en mêlent, paralysant une bonne partie de la France. Décidément, c'est définitif, rien ne va plus. Nos vacances tombent à l'eau, mais au moins aurons-nous la possibilité d'être remboursés de nos voyages, car, contrairement à Hadès, la SNCF a la décence de rendre aux vrais travailleurs le fruit de leur labeur.
Devant les cris de nombreux blogs et surtout de commentateurs en colère, on peut être surpris. Voilà que certains en profitent déjà pour retourner le compliment aux écologistes en leur disant cette évidence simple : "Eh bien, vous voyez, vilains Verts, la nature, elle est pas que gentille, hein, elle est méchante aussi ! Des fois, elle tempête, des fois, elle éructe et souvent, elle nous tue ! Alors, arrêtez avec vos discours de décroissance nauséabonds ! Seule la technologie peut nous protéger d'elle." Et puis, le compliment se retourne contre les socialistes : "Ah, vous voyez, avec votre service public à la con ! Si seulement la SNCF était privatisée, hein, je pourrais aller où je veux et quand je veux, sans avoir besoin de me préoccuper des autres et du volcan islandais. Je veux aller là, et j'irai là quand je veux !!!"
En dehors de tous les aspects politiques et de la dépendance de notre société à la rapidité, je trouve qu'on oublie une composante importante de nos vies. Certes, notre société a mis en avant, de plus en plus, non pas le désir des individus mais la pulsion. Quand je veux quelque chose, je l'ai ! Et quand des événements naturels se mettent sur notre route, c'est horrible. Et quand ce sont des hommes qui nous empêchent de jouir quand on le veut, c'est un scandale.
Il semble devenu impossible de concevoir que la vie n'est pas tracée comme on le veut. L'histoire de chaque vie n'est pas maîtrisable. Elle dépend aussi des autres, et cette situation imparable devrait nous amener que, pour éviter ces accidents, nous devrions d'abord éprouver une véritable bienveillance à l'égard de nos concitoyens, de par l'interdépendance qui nous unit tous. Malgré cela, nous ne sommes pas à l'abri du hasard et des événements. Par exemple, la nature se fiche totalement de nos vacances et de nos avions. Quand un volcan doit exploser, il explose. Pas de moral là-dedans, pas de leçon ou de punition : c'est un fait implacable.
L'individualisme qui ravage nos sociétés essaie de nous faire croire que nous pouvons tout avoir, que nos pulsions peuvent être immédiatement satisfaites sans que tout cela n'ait de frein. Et puis, régulièrement, la vie nous rappelle que notre univers ne fonctionne pas comme cela.
On gagnerait un peu à se détendre et à accepter parfois que nous ne pouvons maîtriser tout. Il est dur de se contenter aussi, de temps en temps, de ce qu'on a, mais cela peut aussi être source de bonheur. Il faut se battre pour accomplir ses désirs, mais aussi accepter que parfois, ils n'aboutiront pas. La nature n'est pas contrôlable. On peut essayer de se préparer à ses excès, mais on ne pourra jamais tout prévoir.
Par contre, on peut sans aucun doute faire que les relations entre nous s'améliorent et ne soient pas uniquement marquées par le conflit. Là, nous avons des pouvoirs et des responsabilités, si nous acceptons que nos désirs individuels ne pourront pas tous être, toujours et immédiatement.
Bon, allez, cher lecteur, j'arrête avec ma morale à deux euros, et je vais profiter du soleil parisien.
J'aime beaucoup la métaphore du volcan islandais ! Il est annonciateur de la décroissance et de la fin de la précipitation vaine ! Le Sarkozysme a été le point ultime du stress et du strass ! Qu'il disparaisse à jamais !
RépondreSupprimer@b.mode : je doute que ce pauvre volcan ait un tel effet. Une poussière dans notre histoire...
RépondreSupprimerMoi ça me fait qu'une éruption volcanique ait un tel effet sur notre civilisation si avancée...
RépondreSupprimerUne petite remise en place, somme toute.
La grève à la SNCF aura-t-elle été utile? Pas de ce que j'en entends...
@ Manuel : je t'ai répondu sur les Privilégiés.
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