mardi 18 novembre 2008

Chaine d'opinion interne

Bon, avec mon ami et co-taulier Fabrice, on a repris notre bonne vieille habitude depuis qu'on se connait, on se frite, on se frite en vrai, on frite au téléphone, on se frite par blog interposé, notre amitié contient beaucoup de frittage.
Ce nouvel épisode de frittage, auquel Mathieu, comme à son habitude courageuse, s'est abstenu de participer, m'a donné une idée.
Nous avons tous les trois, des visions du monde, de la politique, différentes, et j'aimerais que mes deux comparses nous fassent un petit résumé de leur vision du monde, du système politico-social dans lequel ils souhaitent vivre. Car je sais que Fabrice est à gauche de la gauche et d'ailleurs Mathieu aussi, mais un peu moins, mais j'aimerais bien voir un peu comment ils imaginent nos vies.
On peut appeler ça une chaine interne, ce qui n'empêche que si l'un ou l'autre veut porter le débat hors des frontières de nos gueules, il le fera, moi, aujourd'hui, ce qui m'intéresse, c'est mes 2 gugusses.
Je vais modestement commencer, ça va être court, mais je ne demande pas plus non plus.

Je ne remets pas en cause le système capitaliste libéral actuel dans son ensemble, pour l'instant, le capitalisme est le système qui a le mieux fonctionné, toutefois, il dérive de plus en plus vers un libéralisme acharné qui augmente la fracture sociale.
Je veux continuer à pouvoir être libre de réussir, je veux continuer à vivre dans le risque de l'échec et l'espoir de la réussite. Ce qui est l'idée du système actuel mais plus sa réalité.
Trop de capitalisme nous ramène à l'époque du peuple vs la noblesse, et c'est ce qui arrive aujourd'hui. Toutefois trop de collectivisme nous a amené à Lénine, Staline, Mao et consorts, donc je ne suis pas chaud non plus.
L'idée d'un monde libéral modéré me convient, avec des gardes fous, on ne doit pas permettre un fossé si énorme entre les revenus, on doit règlementer en haut, aujourd'hui nous ne règlementons qu'en bas, on ne touche jamais aux immenses fortunes. On touche aux PME, aux petits riches, mais pas au monde de la bourse, pas aux salaires de plusieurs millions par mois.
Si c'est du communisme ok, mais laissons les petits entrepreneurs plus de liberté et prenons en aux grands. Franchement, un mec qui gagne des millions, on peut lui en prendre, faut pas déconner.
Comme d'habitude j'ai écrit vite, je vais corriger les fautes d'orthographe mais c'est tout, en fait je ne suis pas trop satisfait, mais je vais quand même publier.
Donc, j'attends mes 2 potes avec impatience.
Nos lecteur vont se dire, "il se fout de notre gueule, le Manu à faire de l'interne, et nous?!" Et bien, je dirais, "vous" n'avez qu'à faire des commentaires!

7 commentaires:

  1. @ Manuel : c'est super compliqué, ça. Tu nous demandes des livres, pas des billets. Enfin, je vais voir.

    D'autre part, je ne participe pas en ce moment parce que je n'ai rien à dire sur vos sujets de dispute. T'inquiètes, si j'ai envie, je vais m'en mêler.

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  2. C'est vrai qu'il va falloir s'employer à résumer mes aspirations, le changement économique et social ne peut se faire sans changement des courants philosophiques majoritaires, ce qui induit évidemment une redéfinition des rapports sociaux ce qui... tu vois le truc

    Avant de parler de remettre en cause le système capitaliste, je crois qu'il faut revenir à la définition de réussite et d'accomplissement personnel, pour moi la réussite économique n'a de sens que jusqu'au moment où l'on atteint une qualité de vie confortable, évidemment "confortable" est sujet à interprétation, par soucis de simplicité je dirais qu'un couple avec 2 enfants qui dégagerait , factures déduites, 2 500 euros de revenus par mois vit confortablement, un ratio de 750 euros tous frais déduits (loyer, impôts, alimentation et transports) par individu me semble raisonnable. Une fois ce seuil de "raisonnabilité" défini, je considère que la poursuite de "plus" nuit forcément, à d'autres humains où à l'écosystème en général (les ressources naturelles de la planète ne sont pas infinies, si l'on prend plus que sa part c'est qu'on retire à un autre). En privilégiant la raison aux envies on se met De Facto en opposition au principe du capitalisme, qui, comme son nom l'indique, vise l'expansion du capital des individus, au détriment possible des autres... C'est une des bases du bouddhisme qui m'a beaucoup séduit : lutter contre l'envie par la raison, il n'y a aucune raison justifiable de vouloir mieux que son voisin, si ce n'est la poursuite absurde et néfaste de la vanité humaine.

    En limitant ainsi la possibilité d'enrichissement personnel (je dis bien en limitant, pas en interdisant), on arrive forcément à un système basé sur la redistribution des richesses, ce qui est la base du système que j'appelle de mes vœux.


    Mais répartition (ou redistribution) ne veut pas dire "prime à la paresse" comme le font croire si complaisamment les médias, l'Internationale même contient un passage souvent oublié "Ouvriers, Paysans nous sommes : le grand parti des travailleurs, la terre n'appartient qu'aux hommes, l'oisif ira loger ailleurs" : l'oisif, pas uniquement le riche, le confort de vie doit être conséquence du travail, pas de la rente ni de la charité.

    Une fois la limite "haute" définie (le seuil "raisonnable" c'est déjà vraiment pas mal), et la limite "basse" (je n'allais pas faire un paragraphe sur la nécessité d'un revenu minimum, on est pas des chiens et on ne laisse pas crever nos semblables), se pose le problème des moyens de production : si personne ne peut les posséder, qui le peut ? C'est là que le principe collectiviste entre en jeu : ce qui n'appartient à personne appartient forcément à tous, et c'est à tous de décider ce qu'il convient d'en faire.

    Parce que le collectivisme n'est au final qu'une contrainte qu'on s'impose volontairement pour éviter les volontés dominatrices, ce n'est qu'un système de contrainte temporaire qui espère qu'avec l'intelligence et la philosophie l'homme saura se débarrasser de ce besoin de domination de ses semblables.

    Voilà donc le système dont je rêve :

    Le règne de la raison, au sens philosophique du terme.

    Le capitalisme ne peut s'y contraindre, c'est incompatible avec son essence.
    Le communisme a montré que l'homme providentiel conduisait à la dictature.
    Le collectivisme n'a encore jamais été tenté à grande échelle, son succès à taille réduite mérite qu'on essaie de voir si ça ne pourrait pas être la solution.

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  3. @ Manuel

    En 15 ans il n'a jamais rien eu à dire sur nos disputes (et dieu sait qu'on s'est disputé sur à peu près tous les sujets), Mathieu c'est la Croix Rouge Suisse : le principe de la neutralité en cas de conflit...

    En plus je crois qu'il s'imagine toujours que nos montées en tension peuvent avoir des répercussions et il s'inquiète pour nous, c'est une vraie mère poule ;)

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  4. @ Manuel : prends pas tes désirs pour des réalités !

    @ Fabrice : je ne m'inquiète plus pour vous. Par contre, vous êtes vraiment bons quand vous vous battez. Inutile de venir polluer la qualité de vos débats par des réflexions forcément moins inspirées...

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  5. @ Manuel : de croire que j'ai peur d'être bouffé...

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