lundi 20 décembre 2010

Le "vote utile", un vote idiot par excellence.

Depuis quelques jours, circule sur la blogosphère une chaîne visant à nous demander de donner notre avis sur le concept de "vote utile". Je vais y répondre très simplement.

Pour moi, le vote dit utile est le symbole de la dépolitisation du corps social français. Plutôt que de prendre des risques et de se demander vraiment pour qui on va vraiment voter en fonction de ses idées, on vote toujours pour le même parti, sans se remettre en cause. C'est un vote sans conviction et sans valeur qui permet à une élite politicienne, toujours la même, de rester au pouvoir.

Jean-Marie Le Pen aura été l'épouvantail, très utile, de nos dirigeants pour se maintenir aux manettes.

Le vote utile est donc un vote con, c'est-à-dire idiot et sans aucune conviction réelle. Quand on vote, cher lecteur, on lit les programmes et on fait un choix. Evidemment, on ne trouve pas toujours tout ce que l'on veut dans un programme, mais on choisit alors le moins éloigné de soi ou la personnalité qui est capable de diriger la mairie, le département, la région ou le pays.

Pour la bonne santé de la démocratie, le "vote utile" ne devrait même pas exister. Il est ce qui fait du mal à notre système politique.

Alors, cher lecteur, si tu n'as pas envie de faire un vote idiot aux prochaines élections, prend un peu de temps, lis les plateformes de tes candidats, déplace-toi à un ou deux meetings et tu verras qu'il n'est pas si difficile que cela de faire un choix. Et en plus, cela fait du bien !

14 commentaires:

  1. Ou est-ce les idiots qui l'ont rendu utile par nécessité...

    RépondreSupprimer
  2. Et posez vous donc la question du mode de scrutin, peut être que vous trouverez moins drôle de dissocier un vote de conviction dans des élections intermédiaires ou les listes permettent un vrai débat d'idées avec des alliances possibles ou pas. D'un vote en scrutin uninominal direct en deux tours qui met en avant deux candidats qui ne représentent bien souvent même pas 40% des votants.
    L'élection Présidentielle est dangereuse, et ça mérite d'être dénoncé.

    RépondreSupprimer
  3. @ Stef : oui, la présidentielle est dangereuse, mais je préfère ça que de laisser les parlementaires désigner un président. Par contre, je pense qu'on peut parfaitement se passer du vote utile, même dans ce cas, et même au second tour.

    RépondreSupprimer
  4. T'as raison Mathieu, mais tu m'as toi-même expliqué ce qui se passerait au cas où DSK serait candidat PS. Sans vote utile, Sarkozy serait probablement réelu.

    RépondreSupprimer
  5. Le coup du "vote utile" a été grillé par le PS en 2007 de toute façon.

    Il fallait "voter utile" pour éviter Le Pen au 2e tour, et parce que Royal ne pouvait pas perdre face à Sarkozy, avec le résultat que l'on sait.

    Le "vote utile" est surtout utile à celui qui sait manipuler les égos de ses adversaires pour se retrouver face au moins dangereux d'entre eux.

    RépondreSupprimer
  6. @ Manuel : je m'en fous. Au premier tour, je ne pourrai pas voter DSK. C'est impossible.

    @ Fabrice : pas sûr, car le PS utilise cette tactique à fond contre Mélenchon en ce moment, et ils le feront sans doute contre le candidat EE s'il s'avère dangereux pour eux. D'autre part, les médias commencent déjà à en parler sur DSK.

    RépondreSupprimer
  7. Qu'ils utilisent cette tactique est une chose, qu'elle se révèle fructueuse en sera une autre.

    Quand au soutien des médias à DSK c'est ce qui peut arriver de plus contre-productif à ce pauvre homme : quel meilleur moyen de lui aliéner les couches populaires que de voir tous ces éditorialistes puants de prétention faire son apologie ?

    RépondreSupprimer
  8. Pas sûr, le peuple est bien souvent assez con pour croire en le pseudo journaliste/éditorialiste puant.

    RépondreSupprimer
  9. Une branlée pour TINA s'il faut résumer...

    Et qui mieux que DSK incarne TINA ?

    RépondreSupprimer
  10. @ Fabrice : on va voir. Je préfère ne pas faire de pronostic, car il est toujours très difficile de savoir comment nos concitoyens vont réagir.

    @ Manuel : 2005, c'était le référendum sur la constitution européenne.

    RépondreSupprimer
  11. :) Ouin, un vote con... car sans convictions. Notre époque en meurt.

    RépondreSupprimer