Ça discute beaucoup en ce moment, je commence à me lasser...
J'ai lu dans un billet de je ne sais plus quel blog, que la civilisation occidentale connaissait un déclin de sa puissance...
Je vous informe dès à présent que je ne suis pas du tout du même bord politique ou idéologique que ce blog.
Mais je dois bien me rendre à l'évidence que la civilisation occidentale pourrait bien en connaitre un , de déclin...
Vous vous interrogez peut-être d'où sort cette drôle d'expression, civilisation occidentale, ben moi aussi; mais je suppose que l'auteur pensait aux sociétés d'Europe de l'ouest et d'Amérique de nord.
Oui, dans un certain sens, il y a un déclin, en gros, les populations "occidentales" sont moins à l'aise financièrement qu'il y a 20 ans, se réfugient dans des médias abrutissants et débilisants; nos sociétés continuent à sucer la moelle d'une planète qui perd patience et comble de l'ironie, nos sociétés dirigent le monde. Et ça ne date pas d'hier...
Nous avons inventé et mis en place le système financier qui régit le monde, nous sommes les plus riches, nous avons dominé à outrance les autres habitants de la planète avant qu'ils ne reprennent du poil de la bête.
Nous décidons depuis des lustres du chemin à prendre, et apparemment on devrait peut-être se poser des questions à ce sujet.
Dire que c'est la faute aux peuplades non-occidentales me parait un peu fort quand même...
On les colonise, on leur impose des chefs pas très sympathiques, on met en place un échange commercial bilatéral "assez" partial. On les suce.
Certains se révoltent depuis peu et tentent de nous tenir tête, alors nous lâchons du lest, mais le système reste le même.
Ça gueule de plus en plus fort, mais l'occident continue à vouloir exercer son éternelle domination du monde.
Bref, je m'éloigne un peu, mais , si l'occident décline, il ne peut s'en prendre qu'à lui même.
En fait la révolte des petits se montre sous des formes inattendues, on attendait la guerre, on a le terrorisme, on a l'émergence de grandes puissances économiques, on a parfois un chemin politique qui part un plus vers la gauche.
Cela me parait logique, chacun son chemin. Le terrorisme n'est pas un chemin que j'affectionne particulièrement, mais pour ce qui est de l'économie et la politique, c'est tout ce qu'il y a a de plus normal.
Ces nouvelles puissances ont modifié nos règles du jeu, et ça marche plutôt pas mal pour elles.
Mais nous en Europe et en Amérique du nord, nous ne bougeons pas, en fait si, nous bougeons encore plus vite, mais dans la même direction.
Mais les temps changent, et maintenant les victimes de notre système ne sont plus uniquement les "autres", mais nos propres citoyens, notre système nous nuit à nous maintenant.
Une remise en cause du tout par la consommation, de la croissance, est-elle possible?
Dur dur, quand les décideurs sont ceux qui profitent de la situation actuelle.
A quelle distance faut-il être près du mur pour s'apercevoir que c'est un mur?
D'autant plus important quand on a le pied sur le champignon...
Nos dirigeants peuvent-ils se mettre à table et nous pondre un G20 ou un G30 un peu plus global et osé, novateur que les derniers?
Je ne crois pas.
Le dernier n'est pas trop mal, c'est peut-être le mieux que l'on puisse espérer.
Je ne veux pas de révolution, pas de fusil chez moi!
Je veux une réflexion réelle sur le chemin que nous prenons, que l'on prenne en compte les intérêts de tous.
Le monde actuel est insupportable de déséquilibre voulu et organisé.
Je change de sujet, Criticus a effacé son dernier billet pourtant très drôle et il s'est barré de son nouveau réseau créé par lui...
Mais c'est qui leur chef maintenant?
Didier...
Je suis un peu troublé par ce billet, et par le fait que tu reprennes cette notion de civilisation occidentale maintenant. Géographiquement, c'est déjà un terme très discutable. S'il s'agit de l'Europe de l'Ouest et de l'Amérique du Nord, là encore, arrêtons avec la divination. On a de nombreuses fois annoncé la disparition de puissance. Par exemple, au début des années 1990, on prévoyait la fin de la puissance américaine très rapidement : on a vu où cela a mené les auteurs. Les puissances étrangères sont très dépendantes de nos économies aussi. Je ne crois pas que nous puissions maintenant voir le monde de cette manière : nous sommes tous interdépendants et l'idéal serait de gérer ensemble.
RépondreSupprimerNe pourrait-on pas dire qu'il s'agit plutôt d'une crise du capitalisme développé ces trente dernières années ?
Pour RO, avec Didier à leur tête, ils vont avoir du mal. Mais je ne crois pas que ce soit lui, le nouveau leader...
Me suis-je si mal exprimé? ou peut-être étais-tu fatigué de bon matin...
RépondreSupprimerJe réfute le terme de civilisation occidentale, j'aurais pu aussi parler de sociétés développées, en voie de développement et du tiers monde, mais j'ai repris le terme employé dans le billet ayant soulevé le problème, avec ironie, pensais-je, mais la fatigue a dû m'empêcher de bien utiliser cette figure de style.
Et bien sûr que nous sommes interdépendants, mais le système actuel est totalement déséquilibré, nous nous enferrons dans ce système (capitaliste libéral?) inégalitaire qui, après avoir maintenu dans la pauvreté le "tiers monde", voit aujourd'hui certains de ces pays se réveiller.
Le capitaliste développé ces trente dernières années était la suite logique de la colonisation, et maintenant, après avoir vécu la décolonisation d'après seconde guerre mondiale, nous voyons la décolonisation économique commencer à apparaitre.
Nous devons changer de système, trouver un système où les richesses seraient partagées, où l'on arrête de pomper l'Afrique de ses richesses en maintenant sa population dans la misère et en s'appuyant sur une élite corrompue, nous devons en faire de même chez nous, car le phénomène de rupture entre "riches et pauvres" est de plus en plus grave même chez nous.
Je suis désolé si mon billet n'était pas clair, pourtant la lecture de ton commentaire me donne l'impression que nous avons le même point de vue, je devrais faire gaffe avant d'écrire le soir, fatigué après quelques bières post-entrainement de foot...
"Nous devons changer de système"
RépondreSupprimerD'abord, il convient de comprendre le système tel qu'il est.
Ensuite, il convient d'en identifier les dysfonctionnements, et leur origine véritable.
Enfin, on peut discuter d'un autre système, mais lequel et qu'est qui empêche aujourd'hui d'agir différement ?
Notre système économique actuel est axé autour du capital, on place, on fait fructifier, tout le fonctionnement de notre société dépends de ces flux d’argent fictif. Et on voit aujourd’hui au travers de cette crise que les répercussions d’un couac tout en haut sont terribles tout en bas. Ceux qui gagnent quand ça va ne sont pas ceux qui souffrent quand ça ne va pas.
RépondreSupprimerPar ailleurs, ce même système axé sur la croissance, l’utilisation des ressources naturelles ne peut fonctionner que si le monde est divisé entre ceux qui en profitent et ceux qui restent en bas, La population mondiale ne peut pas vivre dans le même confort, sans parler d’écologie, les ressources manqueraient très vite.
Donc, nous maintenons l’Afrique dans la misère, c’est nous ou les autres.
Le problème c’est que la situation devient de plus en plus rude, les matières première se raréfient, les prix montent, et celui qui ne mangeait pas à sa faim, mange encore moins.
Je simplifie, je n’ai pas envie de faire un commentaire de 15 pages.
Nous devons réfléchir à système moins consumériste, un système respectant mondialiste, en cela qu’il respecterait toutes les populations, et non pas seulement les nôtres.
J’espère que c’est plus clair.
@Manuel
RépondreSupprimerTu abordes là un sujet épineux qui va t'attirer les foudres des libéraux : l'art de penser un peu à ce que vivent les autres et le fait que la planète n'est au final qu'un gâteau dont on s'est approprié, au nom de la civilisation et du progrès, un part bien trop importante.
On s'est bien gavé pendant des années, et maintenant que le reste du monde commence à nous dire "euh faudrait peut être vous calmer les gadjos" le vieux réflexe "je m'en fout du monde nous on est les gentils alors les râleurs retournez chez vous...mais n'oubliez pas que chez vous c'est ma maison de campagne" se réveille chez tous ceux que ça ne dérange pas de manger à s'en faire péter la ceinture pendant que le voisin crève la dalle.
Nous ne sommes pas dans une crise du capitalisme mais dans une crise philosophique beaucoup plus grave : face à un gâteau qui s'amenuise serons-nous assez sages pour arrêter de déconner ou pas ?
« Mais c'est qui leur chef maintenant?
RépondreSupprimerDidier... »
Trop tard !
La question du déclin me semble décalée par rapport à la réalité.
RépondreSupprimerPar rapport à notre poids démographique, les pays occidentaux étaient sur-représentés à tous points de vue. On va vers un rééquilibrage et certains vivent ça comme un drame. Pas moi.
Que la Chine monte en puissance, rien de plus logique par exemple. Du coup, parallèlement, les autres pays baissent, mais on n'est pas à l'école des fans, tout le monde ne peut pas gagner ! ;o)
Disons que j'aimerais bien que tous les pays partagent avec nous la même idée des Droits de l'Homme et ce n'est pas gagné...
@Fabrice, je suis d'accord avec toi.
RépondreSupprimerMais les libéraux pensent justement qu'on sera assez pour partager le gâteau à condition qu'on ne leur impose pas... Ils sont étonnants!
@Didier, je vous aurais bien vu en chef pourtant...
@Dominik, tu as raison, mais quand je parle de déclin, je parle de notre modèle économique qui aboutit peut à un nivellement entre pays les "occidentaux" et les autres, mais les pauvres restent pauvres, et d'ailleurs leur nombre croit de plus en plus vite. Un pays comme la Chine ne voit pas l'ensemble de sa population avoir un meilleur niveau de vie, juste un infime minorité.
Par ailleurs, l'Afrique est totalement laissée pour compte.
Concernant les droits de l'homme, c'est une utopie, on espère probablement tous qu'elle se réalise un jour...