lundi 22 décembre 2008

C'est fini en Grèce?

On n'entend plus trop parler de la crise grecque... On entend parler de la crise financière et des grandes manœuvres pour nous en sauver, mais les petits grecs qui vont tous les jours dans la rue pour se révolter contre un système qui offre un taux de chômage de 25% aux jeunes, qui offre un salaire minimum de 605€, qui fait de leur pays le plus inégalitaire d'Europe de l'ouest.
Les petits grecs, jeunes et moins jeunes, ne font pas comme nos racailles en 2005, on ne peut pas passer le kärcher sur toute une population, les petits grecs sont unis dans la révolte, et j'ai comme l'impression que ça fait peur...
On peut mettre au ban de la société les jeunes de banlieue qui parlent verlan, qui crament des voitures, mais quand c'est toute une classe moyenne, on fait comment?
Donc j'en ai déduit que le meilleur moyen c'est de ne plus en parler, ou moins.
Alors sont-ce les prémisses d'une passation de pouvoir de l'audiovisuel public? Je ne saurais dire.
En tout cas, le modèle capitaliste libéral connait de sérieux revers, n'en déplaise à certains, et peut être aussi à d'autres. La crise financière, la fracture sociale qui atteint un niveau tel que le peuple se révolte.
Et oui, libéraliser, pour l'instant et en ce moment c'est augmenter la pauvreté d'une majorité, tous les indices pointent vers cette vérité.
Alors, peut-être allons nous tout faire péter chez nous dans quelques mois, peut-être pas, en tout cas, les œillères fonctionnent bien avec les chevaux, mais les humains ont internet, ont des radios libres et nous ont nous.

Je vous conseille l'écoute de 3 émissions de "La bas si j'y suis - Batsi, gourounia, dolofoni"

7 commentaires:

  1. Il y a quand même des spécificités grecques qui aggravent la crise, comme la sclérose du monde politique par exemple. Eux, ils ont deux familles de leaders : les Caramanlis et les Papandreou... Ça ne change pas beaucoup.

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  2. Tu peux aussi y ajouter la corruption.
    Je n'ai pas fait une comparaison entre France et Grèce, j'ai juste pointé le silence de nos médias devant cette situation gravissime qui enfle juste à nos portes.
    Nos dirigeants ont peur.
    Maintenant, si nous ne sommes pas dans les mêmes draps que nos voisins grecs, les nôtres sont assez sales aussi et risquent de s'encrasser de plus en plus, attendons de voir les répercussions de la baisse vertigineuse des ventes de voitures neuves et la chute de l'immobilier neuf... Qui les construit les bagnoles et les appartements? Le pognon des riches et les bras des pauvres, et le salaire des pauvres sera la première victime.

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  3. De là à imaginer de grosses émeutes, c'est un pari que je ne ferai pas. Je me suis planté sur les lycéens la semaine dernière, alors, j'évite la divination pour le moment.

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  4. Non, par contre, parier que nos chefs redoutent des émeutes, je le fais, et s'ils les redoutent c'est qu'ils savent qu'on est quand même pas super en forme en France.

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  5. Les rapports des RG doivent crépiter sec !

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  6. Salut Manuel,

    Comme tu l'écris toi-même en commentaires, et comme le souligne également Mathieu, il me semble que la situation en Grèce repose sur un certain nombre de "spécificités locales" qui relèvent plus d'une rupture entre la classe politique et le peuple que des dégâts d'un hypothétique libéralisme échevelé.

    Je ne suis pas expert en matière de science économique et politique grecque, mais si ce pays était le plus libéral de l'Union, ça se saurait...

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  7. En effet je serais incapable de définir le degré de libéralisme de la Grèce par rapport aux autres pays de l'UE.
    Toutefois les grecs les grecs se plaignent de la privatisation des universités, et réclament plus de social.
    On peut légitimement en déduire que dans le cas grec, le mode "libéralisme" fait des dégâts et des insatisfaits. Salaires de misère, chômage qui viennent s'ajouter au raz le bol dû au comportement des forces de l'ordre.

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