Les grecs ont inventé la démocratie, mais apparemment, ça commence sérieusement à sentir le moisi et le cramé, en effet ça chauffe chez les grecs, j'ai d'abord pensé que ça ressemblait étrangement aux "émeutes" dans nos belles banlieues en 2005.
J'ai même pensé qu'on en faisait trop, comme les médias étrangers qui décrivaient la France comme un pays à la limite de la guerre civile, en 2005.
Mais en fait, je crois que c'est vraiment grave, j'ai entendu des journalistes grecs comparer la police à des cowboys, parler de meurtre (parlant du jeune), de corruption, ce qui n'était quand même pas le cas chez nous.
CSP nous fait un billet intéressant, dans sa veine habituelle.
En tout cas, les émeutes grecques rassemblent, j'ai l'impression que toute une population exprime (violemment) son extrême mécontentement, ça sentirait presque la guerre civile...
Ca pourrait nous arriver en France, imaginez que 2005 n'ait été qu'une mise en jambes avant la vraie révolte?
On n'en est pas encore là. Certes, ça va pas, mais il nous faudrait un peu plus de misère, 2 ou 3 plans sociaux à la Arcelor Mittal ou Renault et on s'en approcherait!
Ca me fait peur d'imaginer que notre avenir proche soit celui d'une frange de la population ex-classe moyenne devenue classe pauvre, qui foute le feu main dans la main avec les gamins de banlieue... Grève générale et tout le tsouin tsouin, comme le font les grecs et comme on sait si bien le faire en France.
On n'en est pas si loin, et avec notre super Président, notre super Opposition, notre super Pays y court!
Ce matin, un militant de LO, que je connais, m'a annoncé que la révolution venait de commencer en Grèce. Je ne te pensais pas dans cette veine politique, cher Manuel...
RépondreSupprimerQuelle veine politique, je ne fais que décrire une situation et faire un parallèle avec la France, je tiens à dire que je me démarque du raisonnement de CSP, si tu parlais de cette veine politique, alors saches que je n'en suis pas.
RépondreSupprimerMessage d’une insurgée grecque : “Pour une Nouvelle Internationale”
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Une bande de politiciens et de journalistes forme un essaim de guêpes autour de nous pour essayer de tirer profit de notre mouvement, pour imposer leur propre rationalité. Ils affirment que nous nous rebellons parce que notre gouvernement est corrompu ou parce que nous voulons avoir plus d’argent, plus de travail…
FAUX.
Si nous faisons éclater les vitrines des banques c’est parce que nous identifions leur argent à l’une des causes majeures de notre tristesse, si nous brisons les vitres des magasins ce n’est pas vraiment parce que la vie est chère, mais parce que la marchandise nous empêche de vivre, quel qu’en soit le coût. Si nous prenons d’assaut les commissariats, ce n’est pas seulement pour venger nos camarades morts mais parce que, entre ce monde et celui que nous désirons, la police sera toujours un obstacle.
Nous savons que le moment est venu pour nous de penser stratégie. En ces temps impérieux, nous savons que pour que cette insurrection soit victorieuse, il faut qu’elle s’étende au moins au niveau européen. Du passé, nous avons vu et nous avons appris, aux sommets du FMI ou du G7 ont répondu la rébellion des étudiants à l’échelle mondiale et les émeutes des banlieues françaises, ou le mouvement de lutte contre la TAV en Italie, la commune de Oaxaca, de algaradas Montréal. De la défense à l’offensive, comme à Copenhague, y compris ceux qui boycottent la Convention Nationale Républicaine aux États-Unis .. Nourris par la catastrophe, nous sommes les enfants de toutes les crises : politique, sociale, économique, écologique. Nous savons que ce monde est déjà mort et qu’il faut être particulièrement dérangé pour s’accrocher à ses ruines… Et donc que l’option raisonnable, la seule, est l’auto-organisation.
Elle indique clairement le rejet total de la politique de partis et d’organismes, car ils font partie du Vieux Monde. Nous sommes les enfants victimes de cette société et nous ne voulons rien d’elle : c’est le dernier péché qu’ils ne nous pardonneront jamais.
Derrière les foulards noirs, nous sommes les enfants de la société. Et nous sommes organisés. Nous ne pourrions pas fournir autant d’efforts pour détruire le matériel de ce monde, ses banques, ses supermarchés, ses centrales de police si nous ne savions pas qu’en même temps nous creusons sa métaphysique, ses idéaux, ses idées et sa rationalité
Ce qu’ils n’osent pas dire est que, tout simplement et dans le même processus, tout en assaillant et en dévastant cette réalité, nous expérimentons une plus haute forme de communauté, de participation, une plus haute forme d’organisation spontanée et joyeuse où apparaitront les bases d’un monde différent. Certains peuvent dire que notre révolte atteindra ses propres limites en ne parvenant à dépasser une pure et simple destruction. Cela pourrait être certain si, à côté des luttes de rue, nous n’avions pas prévu l’organisation nécessaire exigée par un mouvement de longue haleine : infirmeries préparées pour soigner nos blessés, moyens pour publier notre propre presse, notre radio, nos films, débrouillardise pour parvenir à se nourrir…
Dans toute l’Europe, les gouvernements tremblent. Il ne craignent certes pas forcément tous que cela arrive chez eux, mais ils n’aiment guère cette possible cause commune qu’offre l’insurrection grecque à toute la jeunesse occidentale, lui offrant ainsi un magnifique prétexte pour porter le coup de grâce à cette société mortifère.
Ceci est un appel à toutes et tous, écoutez:
De Berlin à Madrid, de Londres à Tarnac, tout est possible.
La solidarité doit devenir complicité. Les affrontements doivent être prolongés; les communes proclamées.
Pour que les choses ne soient plus jamais comme avant. Pour que les idées et les pratiques nous lient à de réels progrès.
Pour que nous puissions continuer d’être ingouvernables.
Une révolutionnaire salue tous nos camarades du monde entier.
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