Ça y est, cher lecteur : à partir du 5 janvier, le service public ne diffusera plus de publicité en soirée. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette situation ne sera pas la conséquence de la loi sur l'audiovisuel, qui doit subir l'examen du Sénat en janvier, mais de la décision de Patrick de Carolis, PDG de France Télévisions, qui a décidé de lui-même de se priver de 30% de ses recettes avec plusieurs semaines d'avance.
Décidément, cette loi sur l'audiovisuel aura été un vrai capharnaüm. Au départ, Sarkozy a lancé le projet pour spécifier qu'il reprenait une idée de gauche. Lui et ses proches ont ensuite pu affirmer que la gauche était de mauvaise foi en disant partout qu'elle soutenait le maintien de la publicité. Pourtant, le projet de loi n'assure pas la compensation financière de la perte de la publicité, et ce d'autant plus avec le démarrage de la crise financière. Le débat a été tel, et l'intérêt tellement périphérique, qu'on aurait largement pu s'intéresser à autre chose, à la crise financière par exemple.
Depuis, j'ai appris que la suppression de la publicité aurait pu se faire par un simple décret et relevait du règlement. Il suffira donc, dans le futur, qu'on utilise l'article 37 de la constitution pour revenir sur cette décision, devant la gabegie des finances futures de l'audiovisuel public. Finalement, toute cette affaire ressemble bien à une belle baudruche qui devrait se dégonfler rapidement.
Et pourtant, il y avait bien une disposition qui avait besoin de la loi : le passage du CSA au président de la République de la nomination des présidents des sociétés d'audiovisuel public. Finalement, cette loi n'a servie qu'à cela, puisque le reste relevait du décret. Voilà une belle preuve de la volonté de Sarkozy de contrôler directement une bonne partie du paysage médiatique.
Les sénateurs ont encore la possibilité de mettre en péril cette belle machine législative. La haute-assemblée se révolte peu fréquemment, mais vu l'ambiance dans la majorité en ce moment, on peut peut-être espérer un frémissement...
P.S. : dans la catégorie "les débats sans intérêt mais qui visent à réduire les droits sociaux et à occuper les médias", je te suggère la lecture de cet article d'Antoine Besnehard, qui publie la réponse d'un député sur le travail dominical.
Décidément, cette loi sur l'audiovisuel aura été un vrai capharnaüm. Au départ, Sarkozy a lancé le projet pour spécifier qu'il reprenait une idée de gauche. Lui et ses proches ont ensuite pu affirmer que la gauche était de mauvaise foi en disant partout qu'elle soutenait le maintien de la publicité. Pourtant, le projet de loi n'assure pas la compensation financière de la perte de la publicité, et ce d'autant plus avec le démarrage de la crise financière. Le débat a été tel, et l'intérêt tellement périphérique, qu'on aurait largement pu s'intéresser à autre chose, à la crise financière par exemple.
Depuis, j'ai appris que la suppression de la publicité aurait pu se faire par un simple décret et relevait du règlement. Il suffira donc, dans le futur, qu'on utilise l'article 37 de la constitution pour revenir sur cette décision, devant la gabegie des finances futures de l'audiovisuel public. Finalement, toute cette affaire ressemble bien à une belle baudruche qui devrait se dégonfler rapidement.
Et pourtant, il y avait bien une disposition qui avait besoin de la loi : le passage du CSA au président de la République de la nomination des présidents des sociétés d'audiovisuel public. Finalement, cette loi n'a servie qu'à cela, puisque le reste relevait du décret. Voilà une belle preuve de la volonté de Sarkozy de contrôler directement une bonne partie du paysage médiatique.
Les sénateurs ont encore la possibilité de mettre en péril cette belle machine législative. La haute-assemblée se révolte peu fréquemment, mais vu l'ambiance dans la majorité en ce moment, on peut peut-être espérer un frémissement...
P.S. : dans la catégorie "les débats sans intérêt mais qui visent à réduire les droits sociaux et à occuper les médias", je te suggère la lecture de cet article d'Antoine Besnehard, qui publie la réponse d'un député sur le travail dominical.
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