vendredi 4 décembre 2009

Soirées corporate

Aujourd’hui un nombre inhabituel de mes collègues ont la gueule de bois, et pas uniquement les chers habitants des iles britanniques, coutumiers du fait mais un peu tout le monde.
En effet, hier soir se déroulait la soirée de Noël de la boite, une soirée à laquelle étaient conviés tous les employés, une soirée costumée, une soirée ou l’alcool était gratuit jusqu’à minuit.
Ce dernier point aurait dû être un facteur de motivation imparable, et pourtant, je n’y suis pas allé.
Le feedback est pourtant bon, il y a les éternels sages, les habituels sages qui se sont lâchés, et les buveurs patentés qui ont fait comme d’habitude.
En général, je suis toujours le premier à lever la main pour participer à une beuverie de masse, mais ce coup ci, je ne le sentais absolument pas.
A tort ou à raison, je prévoyais une grande réunion de gens, qui ne s’apprécient pas forcément tous, mais qui ont tous un élément en commun, le boulot. Et ce point était fondamental dans mon refus de me plier à la tradition corporate.
Sortir, oui, sortir sans picoler, non.
Picoler au milieu d’étrangers et faire le con, oui.
Picoler au milieu de mes collègues de travail qui ne connaissent de moi que ce que je veux bien leur montrer, non.
Donc, si votre sens de la déduction n’est pas trop mauvais, vous devriez avoir compris.
Ce genre de soirées, sensées faire naître, ou perpétuer un sentiment de groupe, sensées resserrer les liens entre les employés, n’est à mes yeux qu’un grand théâtre d’hypocrisie inutile.
Je ne vois pas pourquoi j’irais gâcher une soirée entière pour montrer ma gueule et faire la discussion avec, soit des gens que je côtoie tous les jours, soit des gens que je connais seulement de vue.
Je sors régulièrement avec les fameux anglo-saxons buveurs, car je les aime bien, et j’ai décidé pouvoir me montrer, nature (Non, pas à poil, Fabrice!).
C’est ma première expérience dans une grosse boite, et elle est très agréable, mais je reste très réticent à cette volonté de nous rassembler régulièrement hors du temps de travail.
Repas d’équipe, sorties d’équipe, déjeuners d’équipe… C’est notre petit comité, donc c’est acceptable et j’y vais, je fais le nécessaire, en essayant de restreindre le pinard pour éviter de commencer à leur raconter mes conneries, mais lentement mais sûrement cela commence à me gonfler…

8 commentaires:

  1. Ah ben tiens, hier soir, pour moi, c'était soirée festive de fin de congrès syndical ...
    Nettement mieux, je suppose !

    (et sûrement autant de picoles et plus de chants révolutionnaires)

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  2. Autant je suis d'accord avec le fait que les "soirées du personnel" sont désolantes à force d'hypocrisie autant, et je te l'ai déjà dit, la phrase "Sortir, oui, sortir sans picoler, non."....

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  3. Certainement mieux, oui, même si les gens ont eu l'air de s'amuser... Les chants révolutionnaire, je ne sais pas si 'aurais trouve ca tellement mieux en même temps...
    Fabrice, on a juste des visions différentes de ce qu'est sortir... Et de toute façon, tu ne bois pas, donc je ne m'attends pas a ce que tu sois d'accord avec ça...

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  4. Faut arrêter avec ça : il m'arrive de boire, je considère juste ça comme un plaisir plus que comme une nécessité.

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  5. Allons bon ! Un billet qui parle de picole : on cite mon blog. C'est louche.

    Mais je suis d'accord. Rien de plus chiant que ces longs moments avec des collègues de travail avec qui on a rien à partager à part 2 ou 3 gugusses dont on est vraiment proche.

    Le pire est qu'elles sont souvent obligatoires puisque organisées par une direction ou un CE qui veut vous faire plaisir...

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  6. T'imagines pas le nombre de personnes qui m'ont demande si je venais et qui ont ensuite lourdement et répétitivement insisté pour que je vienne... Mais fort heureusement, l'insistance n'équivaut pas à une obligation.
    Fabrice, d'accord, il t'arrive de boire, et d'être bourré, et de faire le con bourré...

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  7. Jamais !

    Quand je suis ivre je deviens le réceptacle de la sagesse universelle, c'est juste parce que mon auditoire est à ce moment là lui aussi dans les vapes que les gens s'imaginent que je fais le con !

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  8. Moi, j'aime bien ces machins-là. En général, je passe ma soirée avec mes collègues préférés, et ensuite, on va se finir ailleurs (assez vite souvent).

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