mardi 9 février 2010

Allez, un bon canapé et la vie est belle!

Dans un récent commentaire, Fabrice a dit que j'étais plus Moroni que Tomasi en ce moment...
Les fan du Péril Jeune comprendront, les autres peuvent remplacer Tomasi par la jeunesse un peu folle et Moroni par un bon réactionnaire inflexible.
Je suppose que mes billets sur le tabac et les gros m'ont valu cette nouvelle gentille mise au point totalement inutile vu le contenu du billet en question.
Je me pose maintenant la question de savoir où se situent l'immobilisme, la securité, et au contrario où se situent l'aventure, le risque?
Si j'ai bien compris, pour certains, avoir un Etat qui nous tient la bite quand on va pisser mais qu'on est trop gros pour la voir, c'est du Tomasi.
Et je suppose que souhaiter que l'on responsabilise un peu les gens au lieu de leur faire un lavage de cerveau permanent au sujet des dangers de la clope, c'est super réac', nombrilliste et tout et tout.
Notre société nous encadre de plus en plus, elle veut nous protéger, nous voulons apparemment qu'elle nous protège.
Pas de clopes, pas de drogues, pas de hors piste et c...
Faut un petit peu arrêter les conneries à un moment, celui qui fumait en 1990 sans savoir qu'il risquait un cancer du poumon, il avait certainement les yeux et les oreilles pleins de merde, quand aux vilaines, dangereuses , mortelles drogues, on essaie de proteger les gens contre eux mêmes, et cela sans succès. La consommation augmente sans cesse, et quoi qu'on en dise, la grande majorité des gens qui ont fumé, sniffé, du shit, de la coke, des amphet', pris des ecxtas, du LSD ou je ne sais quoi pendant leur jeunesse (et qui continuent pour certains), sont aujourd'hui tout aussi normalement insérés dans la société que le type lambda.
L'héroïnomane aura certainement plus de soucis, je vous l'accorde.
Un skieur ne doit pas skier hors piste car s'il lui arrivait malheur, le coût du sauvetage serait trop élévé, financièrement et en risques pour les sauveteurs, je trouve la logique quand même vachement tirée par les cheveux...
On est tellement conscient des risques qu'on prévoit les risques pris par ceux devant sauver ceux qui ont pris des risques...
Un vie sans risque, pour moi, ne vaut pas la peine d'être vécue, je ne représente certainement pas la France, et je parle uniquement en mon nom, mais la France ferme ses portes aux gens voulant sortir un peu du cadre autorisé de ce à quoi la société française veut que ressemble nos petites vies.
Une des première questions lors d'un entretien d'embauche:
"Pourquoi être resté si longtemps à l'étranger?" Une réponse ne comportant pas le terme "professionnel" est toujours mauvaise.
On doit vivre nos petites vies en France, gentiment, ne pas chercher d'ivresse, ni artificielle, ni sportive extrême, ni de découverte.
Alors, je maintiens, que les campagnes anti-clopes m'emmerdent au plus haut point et que les mesures pour faire payer aux gros ce qu'ils consomment (en l'occurence 2 places) me satisfont. Que le citoyen soit responsabilisé, et non pas materné ou nourri au nichons jusqu'à sa mort.

9 commentaires:

  1. http://www.panarchy.org/tocqueville/democratie.1840.html

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  2. Moui pour le tabac. J'avais écrit un truc sur l'histoire Dutronc, et la croisade de ces anticlopes qu'on rien d'autres à branler...

    Et non, tu n'as pas à avoir de penser ce que tu penses.

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  3. « Que le citoyen soit responsabilisé, et non pas materné ou nourri au nichons jusqu'à sa mort. »

    Entièrement d'accord avec ça. Mais alors, poussons la logique à fond, voulez-vous ? Et que les inconscients qui vont skier n'importe où et faire de l'alpinisme les jours d'avalanche, que ceux-là se débrouillent pour se "sauveter" tout seuls !

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  4. @ Didier
    Je serais plutôt d'accord avec vous sur le principe : que celui qui prend de gros risques, en connaissance de cause, pour s'amuser, se débrouille.
    Mais d'un autre côté j'aurais du mal à accepter une société où on laisse crever quelqu'un sans lui porter assistance.
    Alors on le sauve, mais après il paye, intégralement et de sa poche, dût-il s'endetter sur 20 ans (corrigez moi sur le subjonctif si besoin est).

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  5. Mon cher Didier, quand vous (enfin vous...;)...) allez skier, vous avez des assurances rapatriement et secours qui vous sont chaudement recommandées, qui prennent en charges les frais d'une éventuelle intervention. Mais même avec ça on vient se plaindre que cela met la vie des sauveteurs en danger... Fallait pas faire sauveteur alors. Celui qui ne veut pas s'assurer, qu'il paie.

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  6. L'alpiniste qui sollicite un secours en montagne fait appel à des équipes (pompiers, PGHM) dont c'est le métier, ceux-là même qui vont sauver une mamie qui s'est fait une entorse sur un chemin empierré ou un type qui fait un infarctus à la station intermédiaire du téléphérique. Et parfois les casse-cou que vous évoquez sont là pour tirer d'affaire des touristes qui n'ont jamais eu conscience de prendre le moindre risque.

    Ceux qui veulent profiter des joies du ski en utilisant un télésiège coûtent très cher à la société, patrimoine naturel détruit, canons à neige nocifs pour l'environnement, accidents liés au manque d'entraînement, à la neige trop dure, à la sur-fréquentation des domaines skiables, à l'inconscience des "usagers" que la nature est totalement maîtrisée...

    C'est plus simple de faire raquer le couillon pour son assurance auto ou à la sortie de l'autoroute !

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  7. On le met en avant pour le clouer au pilori et en faire un responsable de je ne sais trop quoi...
    Faut surtout qu'il ne sorte pas du rang, surtout pas, reste sur les pistes et pète toi le genou en fonçant dans un débutant, comme tout le monde, c'est mieux.

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  8. (Je viens de lire ça sur Lait d'Beu. Le meilleur sauveteur est gratuit, c'est le bon dieu et soi-même !)

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  9. Très joliment écrit le billet, sacré concours de circonstances pour le suisse et sacrée révélation en fin de billet...

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