mercredi 23 décembre 2009

Les petits plaisirs solitaires du voyage...

Je ne peux plus bloguer du boulot, en fait je ne suis plus censé surfer du boulot, nous sommes à présent monitorés, qu'on nous a dit... Le nouveau chef veut marquer son territoire, libre à lui.
Hier matin, las d'écouter la radio, j'ai remis mes quelques chansons de Nagabuchi, histoire de me donner un petit sentiment de nostalgie japonaise de voyage et ça a marché.
Je m'amuse toujours de ces souvenirs qui reviennent en tête quand on appuie sur le bouton nostalgie. Des souvenirs souvent inattendus, pas vraiment les plus marquants, parfois même des souvenirs complètement anodins, qui ont une saveur incroyable quand on est dans sa bagnole en train de rouler dans la neige vers une journée de boulot habituelle.
Hier, j'ai pensé à mon trajet en car de Tokyo à Kyoto, la recherche du point de départ du car, l'attente, la cigarette solitaire, adossé à un gratte ciel, observant les autres voyageurs.
En fait j'ai repensé à l'aller et au retour, j'ai senti à nouveau le spleen du retour à Tokyo, la petite tristesse de voir ma petite escapade solitaire d'homme marié se terminer, de voir se rapprocher à grands pas la date du retour au pays.
Je sais pendant mes voyages que chaque moment doit être apprécié et je tente de vraiment profiter de tout, car tout a une saveur particulière lorsqu'on est de retour à vie normale.
Ne pas s'ennuyer, ne pas vouloir plus, non, l'ennui peut être bon, ne rien faire, observer, attendre, tout cela est enrichissant lorsqu'on voyage.
Mes voyages m'ont appris à laisser passer le temps, à s'amuser de l'inaction. En France, je suis impatient, nerveux, je dois absolument faire quelque chose, je n'arrive même pas à faire la sieste; en voyage, je peux être assis en face d'un beau paysage ou en plein milieu d'un ville à écouter un chanteur de rue tout en regardant passer les gens.
C'est là que je me suis le plus approché du bonheur, et malheureusement, dans ma vie quotidienne de travailleur, je suis incapable de retrouver ces sensations...
Internet, télévision, téléphone, journal, radio, conversations, je suis toujours occupé à quelque chose.
Alors dans ces moments de nostalgie voyageuse j'essaie de retrouver ces sensations de jouissance si simple afin de ne pas les oublier, à défaut d'être capable de les reproduire...

6 commentaires:

  1. J'adore tes billets sur le Japon... J'ai passé la mâtiné à bosser sur mon PC, à coté de ma cheminé, avec un DVD d'un concert live de Chiaki Ishikawa à la télé, et je me suis vraiment vu dans ce pays... Bouh...

    Merci de ce billet, vraiment.

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  2. Oui, les voyages sont tellement importants pour le développement personnel. Dommage que beaucoup n'y accèdent pas.

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  3. Ou beaucoup ne veulent ou n'osent pas y accéder.
    Quand je suis parti la première fois, j'étais serveur au black à l'étranger sans sécu ni rien, et tu n'imagines pas le nombre de personnes qui m'ont dit: "Oh putain, t'as trop de chance!"
    Ben, non j'ai mis quelque thunes de côté, et je suis parti. Y'en a qui ne peuvent pas y accéder, quand les gamins arrivent, mais la plupart n'osent pas.
    Merci Faucon!

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  4. « en voyage, je peux être assis en face d'un beau paysage ou en plein milieu d'un ville à écouter un chanteur de rue tout en regardant passer les gens. »

    Rien à voir avec le bonheur (qui de toute façon n'existe pas) : c'est juste de la catalepsie touristique.

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  5. @ Manuel : sans faire de généralité, je pense que les deux configurations existent.

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