Le retour de voyage est un moment assez spécial, on est partagé entre la tristesse de voir se terminer une période aventureuse et excitante et le plaisir de revoir les siens, des souvenirs pleins la tête.
Pour moi, un voyage est une immersion dans un univers différent, à la différence des vacances qui sont la visite d’une région ou d’un pays sans autre prétention que le tourisme.
Lorsque je rentre d’un voyage, ma perception des choses est toujours plus ou moins altérée, voir un pays étranger de près, commencer à le comprendre remet en cause certaines certitudes que j’avais avant de partir.
J’espère donc toujours pouvoir partager mon sentiment avec mes proches, raconter, donner mon opinion, comme je peux le faire sur ce blog.
Ce n’est naturellement pas essentiellement politique, il peut s’agir des femmes, de la cuisine, des relations humaines, etc…
Et même si le temps m’a appris à trier ceux qui peuvent écouter et s’intéresser de ceux qui en sont incapables, je suis quand même à chaque fois confronté à des réactions qui me désolent.
Mon dernier retour du Japon et les discussions que j’ai pu avoir avec certains amis à ce sujet ont généré des réactions très étonnantes.
Si je parle de façon dithyrambique des femmes, de la cuisine, du service au Japon ou que je décris positivement la situation économique du pays, je me heurte souvent à un mur.
Un mur construit avec du rien, car les personnes se cachant derrière ce mur sont ceux qui ne connaissent pas grand chose du Japon et ne s’y intéressent pas particulièrement.
J’ai l’impression qu’il est difficile à certains d’accepter que l’herbe puisse être plus verte ailleurs, que les femmes puissent être plus sexy ailleurs, que d’autres systèmes économiques puissent également fonctionner, qu’un vendeur ultra poli ne soit pas forcément la victime d’une hiérarchie tyrannique, que nous ne soyons pas les rois absolus de la cuisine, avec nos voisins italiens.
Tout cela reste très subjectif, mais à la question :
« La nourriture était comment ? »
Je réponds que pour moi la nourriture japonaise est au dessus de toutes les autres en voulant bien sûr argumenter, car il y a des raisons à une telle affirmation.
Mais plusieurs fois, je me suis heurté à un :
« Non, c’est pas possible, la cuisine française est la meilleure…»
Pareil pour les femmes, quand je confie à certains amis que les femmes japonaises se mettent physiquement en valeur comme je ne vois pas les européennes le faire, je me heurte à une réponse merdique:
« Ouais mais toi, t’aimes les asiatiques ! »
Et des exemples comme ça j’en ai un paquet…
Je prends cela comme un manque total de considération pour mon intelligence, mon sens de l’observation et du jugement et surtout une volonté de défendre les couleurs occidentales qui ferme la porte à une perspective nouvelle et donc par définition intéressante.
En fait, face à ce genre de réaction, je clos généralement le sujet (sauf quand je suis bourré et que je m’emballe…), et mon interlocuteur ne saura donc jamais ce qui m’a poussé à affirmer ces choses qu’il ne peut accepter. Et en fait il s’en fout.
Je trouve cela triste et souvent en en décalage avec l’intelligence des certaines de ces personnes, mais si la défense du patrimoine français ou même européen est plus important que l’écoute d’un avis nouveau, tant pis.
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