Même si on commence à peine à percevoir le débat, les prochains mois vont être fortement occupés par la question des retraites. "Encore ???", vas-tu dire, cher lecteur ? Mais oui. Le président a décidé de prendre de l'avance sur le calendrier établi par la loi Fillon, en demandant au COR de rédiger un nouveau rapport sur les moyens de remettre à l'équilibre les comptes de la CNAV, qui sera remis au Parlement à la fin du mois de janvier. Ce débat aura lieu en pleine période d'élection régionale, et sera sans doute marqué par la volonté de Sarkozy d'en finir le plus vite possible, pour préparer les présidentielles de 2012 dans les meilleures conditions possibles pour lui.
Lors d'un récent sondage, les Français semblaient s'exprimer clairement concernant leur volonté sur leur futur retraite, en indiquant à 64% vouloir quitter le travail le plus tôt possible, soit en cotisant davantage, soit en baissant le niveau de pension. Voilà qui devrait convaincre ceux qui s'imaginent que les relations au travail sont merveilleuses en France qu'on en est très loin. Ce phénomène est sans doute accru par le chômage de longue durée, très important chez les plus de 57 ans.
Or, le Figaro a tenté de manipuler ce sondage en affirmant que les Français étaient prêts à un recul de l'âge du départ à la retraite (alors que seuls 34% des sondés s'expriment dans ce sens). Mardi, Xavier Darcos a commencé à dire que le gouvernement s'orientait plutôt vers un recul de l'âge légal de départ à la retraite. En clair, notre gouvernement, comme il le fait régulièrement et dans tous les domaines, se prépare à une réforme qui va remettre en cause des droits sans sauver le système pour autant. La seule annonce positive consisterait à inclure la pénibilité dans le calcul de la durée de cotisation, mais sans élément précis pour l'instant.
Il existe pourtant de nombreuses propositions sur la table concernant nos retraites. On pourrait d'abord se demander pourquoi on ne s'attaque toujours pas à la multiplicité des régimes existants pour les fondre en un seul, rendant à la fois le suivi des dossiers plus simple, rationalisant les coûts et surtout, mettant toutes les professions dans le même système solidaire.
D'autre part, d'autres systèmes sont proposés, comme le système de compte notionnel, avancé régulièrement à droite mais aussi par l'économiste Thomas Piketty à gauche, et appliqué actuellement en Scandinavie.
Enfin, si les Français sont prêts à une hausse de cotisation, pourquoi est-ce inacceptable à envisager ? Comme dans d'autres débats, il est évident que le mépris du citoyen domine encore. Il est dommage, si l'idée n'est pas pertinente, qu'on ne prenne la peine ni de dire pourquoi, ni même de le dire tout court.
Au moins peut-on espérer que les grandes difficultés des fonds privés de retraite dans certains pays occidentaux ne ramèneront pas les systèmes individualistes (et gérés par les assurances) sur la table des négociations...
Lors d'un récent sondage, les Français semblaient s'exprimer clairement concernant leur volonté sur leur futur retraite, en indiquant à 64% vouloir quitter le travail le plus tôt possible, soit en cotisant davantage, soit en baissant le niveau de pension. Voilà qui devrait convaincre ceux qui s'imaginent que les relations au travail sont merveilleuses en France qu'on en est très loin. Ce phénomène est sans doute accru par le chômage de longue durée, très important chez les plus de 57 ans.
Or, le Figaro a tenté de manipuler ce sondage en affirmant que les Français étaient prêts à un recul de l'âge du départ à la retraite (alors que seuls 34% des sondés s'expriment dans ce sens). Mardi, Xavier Darcos a commencé à dire que le gouvernement s'orientait plutôt vers un recul de l'âge légal de départ à la retraite. En clair, notre gouvernement, comme il le fait régulièrement et dans tous les domaines, se prépare à une réforme qui va remettre en cause des droits sans sauver le système pour autant. La seule annonce positive consisterait à inclure la pénibilité dans le calcul de la durée de cotisation, mais sans élément précis pour l'instant.
Il existe pourtant de nombreuses propositions sur la table concernant nos retraites. On pourrait d'abord se demander pourquoi on ne s'attaque toujours pas à la multiplicité des régimes existants pour les fondre en un seul, rendant à la fois le suivi des dossiers plus simple, rationalisant les coûts et surtout, mettant toutes les professions dans le même système solidaire.
D'autre part, d'autres systèmes sont proposés, comme le système de compte notionnel, avancé régulièrement à droite mais aussi par l'économiste Thomas Piketty à gauche, et appliqué actuellement en Scandinavie.
Enfin, si les Français sont prêts à une hausse de cotisation, pourquoi est-ce inacceptable à envisager ? Comme dans d'autres débats, il est évident que le mépris du citoyen domine encore. Il est dommage, si l'idée n'est pas pertinente, qu'on ne prenne la peine ni de dire pourquoi, ni même de le dire tout court.
Au moins peut-on espérer que les grandes difficultés des fonds privés de retraite dans certains pays occidentaux ne ramèneront pas les systèmes individualistes (et gérés par les assurances) sur la table des négociations...
Les français veulent travailler moins longtemps... Rien d'étonnant, mais cela ne doit pas plaire au chef...
RépondreSupprimer@ Manuel : on est vraiment dans l'idéologie pure, là...
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