Le Paris-Dakar, je m'en fous complètement, je ne vais pas commencer à verser une larme de pitié pour les gamins écrasés, ou pour la pollution générée par cet événement, je laisse les véritables bisounours s'en charger.
En fait, il y a une dizaine d'année, j'ai fait un Paris-Bamako, ça tape moins qu'un Dakar, mais en 504 Break et 404 plateau, c'est un peu plus aventureux.Les gens que j'accompagnais étaient/sont des grands baroudeurs, spécialement de l'Afrique, et lorsque nous quittions le sud du Maroc avec la caravane de traverseurs de désert européens, je me souviens qu'ils se marraient bien de voir les Espagnols (me demandez pas pourquoi Espagnols...) dans leurs 4X4 tout décorés d'autocollants, qui galéraient à traverser les premières dunes avec leur bolides, quand mes deux comparses le faisaient avec des caisses de 30 ans.Et là, la discussion sur le Dakar a commencé. J'avais affaire à 2 amoureux du Dakar de ses débuts, le Dakar de l'aventure, du danger, celui qui n'avait ni GPS, ni Hélicoptères de combat, ni méga organisation, mais celui qui était plus une espèce de voyage aventure encadré et agrémenté d'une course pour les professionnels. Car en fait, la beauté de cette course, ça n'était pas la course en elle-même, mais plutôt les petits, les particuliers qui réalisaient leur rêve en participant à la course mythique. Aujourd'hui, nous assistons à une course super encadrée, médiatisée, mais qui a perdu son charme authentique, un troupeau de bolides qui foncent dans le désert vers la prochaine étape.
Quand nous avions, à l'époque pris la route du désert, nous n'étions pas les seuls dans des vieilles caisses, je découvrais alors une activité professionnelle absolument fantastique consistant à aller revendre les bagnoles trop vieilles pour la belle Europe à des Africains qui leur donneraient une seconde jeunesse. Prime à la casse.
Les mecs finançaient ainsi leur voyage. J'ai l'impression que le monde a de moins en moins de rêves d'aventures accessibles à offrir. Le sac à dos s'est répandu comme une trainée de poudre dans les années 90', et pour éviter les circuits mainstream, il faut vraiment se creuser les méninges.
Soit on opte pour le (pseudo) danger, Iran, Birmanie, Afrique, soit on va faire le guignol en Arctique (bonjour Monsieur le porte-feuille). L'homme civilisé occidental a bientôt pris possession de tous les joyaux accessibles de la Terre pour les pourrir de sa présence. Les choses évoluent et comme le Dakar n'est plus qu'une course médiatique, le voyage devient un billet d'avion + hôtel dans de plus en plus d'endroits du monde.
En plus, le Dakar ne se déroule même plus en Afrique...
RépondreSupprimerC'est vrai... C'est incroyable ce que cette épreuve m'indiffère... (pourtant je bouffe l'Equipe jusqu'à la moelle... mais là...)
RépondreSupprimerJoli billet en tous cas.
Oui, moi aussi : je regrette les frères Dangel et la 2CV de Gérard Tiliette...
RépondreSupprimerJe n'ai jamais ete interesse par le Dakar...Tu me depasses largement la, surtout si tu n'es pas ironique.
RépondreSupprimerAh non !
RépondreSupprimerLe dakar reste une formidable épreuve de dépassement de soi : combien de motards vont au delà de la souffrance en conduisant avec le poignet brisé suite à une chute ? Faire le Dakar c'est transcender sa condition pour achever un rêve, le décorum publicitaire n'a pas changé cela !
C'est l'une des plus grandes aventures humaines qui...euh...ah merde j'arrive pas à finir ma phrase...
Ben non en fait ce truc ne m'intéresse pas, il doit bien exister un moyen de défendre le truc mais je ne trouve pas. Je rêve juste qu'un jour un stagiaire de France Télévision en instance de prendre la porte fera péter la chanson de Renaud. Juste comme ça, comme je rêve d'une coupe du monde de foot avec comme générique "Santa Maradonna" de la Mano Negra...