dimanche 24 janvier 2010

Cohabiter avec un révolutionnaire du 93 et un arbitre de curling...

Je m'aperçois au fil de certains billets provoquant des prises becs devenues habituelles entre le révolutionnaire du 93 et moi, avec un arbitrage un peu mou, que la vision de la France défendue par mes deux compères n'est pas vraiment la mienne.
Autant, nous partageons les mêmes sentiments de révolte et souvent les mêmes rêves concernant le monde, autant en France, ce n'est pas vraiment le cas.
Nous nous entendons bien sûr pour dénoncer le racisme rampant dans notre pays, mais le mode de réflexion pour en arriver là n'est certainement pas le même.
J'ai du mal à me situer entre mes sentiments bruts vis à vis de l'Islam dans notre société et ma réflexion. Il ne faut pas se laisser déborder par ses sentiments et c'est ce que je fais.
Je n'aime pas voir de voile intégral, je suis écoeuré par la propagation d'un Islam qui ne devrait pas en porter le nom tellement il est loin de ce que cette religion peut avoir de bien.
Je suis las de cette victimisation de la jeunesse issue de l'immigration et du laxisme vis à vis de l'immigration clandestine contribuant à mettre en difficulté toute forme d'immigration "légale".
Mais malgré cela, je ne sombrerai jamais à la facilité qu'est le racisme.
Didier nous qualifie souvent de bisounours (peut-être utilise-t-il un autre terme...) et j'en fais très naturellement parti étant l'un des trois chevaliers blanc Grobill, et pourtant, comme le montrent les commentaires entre gros, je ne suis pas un absolu défenseur de la veuve, de l'orphelin ou du gros.
Quand mes compères me semblent être partisans de l'aide, de la communauté pour la communauté, pour une égalisation totale entre les différentes couches sociales de notre société, je prônerai plutôt pour une responsabilisation individuelle.
Une société redistributrice, oui, d'entre-aide, oui, mais pas au point de dé responsabiliser les gens comme j'ai l'impression que cela se produit actuellement.
Ma boîte délocalise graduellement, et peut-être ferais-je un jour partie du wagon navigant vers l'Inde ou l'Assedic, mais il ne me viendrai pas à l'idée de séquestrer mon boss ou de hurler à l'injustice. J'amasse de l'expérience et je la revendrais à un autre, et sinon je reprendrais le plateau pour nourrir ma famille.
Alors les petits affrontements entre amis risquent de se multiplier dans les semaines à venir, venez au stade!

21 commentaires:

  1. On peut résumer ça plus simplement : ils sont de gauche, tu es de droite ;-)

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  2. @ Manuel

    Mathieu "un peu mou", tu fais dans le pléonasme ? ;)

    @ Paul

    Simple, conçis, efficace. Sauf que Mathieu est centriste ;)

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  3. C'est résumé très simplement en effet...
    En gros, si je vous suis, il y a les bons, les couillons et les méchants de droite à gauche ou de gauche à droite, selon où l'on se situe...
    J'aime bien taper sur tous, ça m'amuse de n'être ni gauche, ni droite ou un peu des deux.
    En tout cas Fabrice est de la gauche qui me fait sourire affectueusement et qui me lui fait donner une petite tape réconfortante sur l'épaule.
    Mathieu est à bloc, la révolution tranquille...

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  4. @ Manuel

    C'est bien tu découvres l'eau chaude : chacun considère les autres comme bons/couillons/méchants suivant ses convictions propres.

    Je te fais sourire, toi parfois tu me fais hocher la tête en pensant que tu gagnerais à développer ton sens de l'empathie.

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  5. Paul : je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous. Pour moi, nos trois lanciers du Bengale sont à gauche, y compris Manuel, pour l'essentiel. Cela va de la gauche délirante et confortable à la Fabrice jusqu'à la gauche que je qualifierais de "refoulée" de Manuel, en passant par une sorte de gauche plus "institutionnelle" représentée par Mathieu. Je tâcherai de développer un peu tout cela un de ces jours.

    De toute façon, tant qu'on est d'accord à propos du fameux "racisme rampant", le reste passe tout seul...

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  6. @ Didier

    Vous lire me qualifier de délirant est un plaisir de mise en abîme des plus savoureux !

    Quand au confort je vous rassure : des trois gueules je suis celui qui vit dans le confort le plus relatif.

    Et nous ne parlons pas de racisme "rampant" (adjectif que vous utilisez pour parler de l'islamisme, ne mettez pas vos mots dans nos bouches) mais de racisme et de xénophobie cachés car politiquement trop incorrects pour l'heure, ce qui fait un peu "petite bite" chez certains donneurs de leçons que nous nous amusons à suivre.

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  7. Fabrice : je m'esscuse humblement, mais l'expression "racisme rampant" est en toutes lettres au début du billet de Manuel.

    Quant au confort dont je parlais, il était évidemment tout moral. Dans le sens où Philippe Muray parlait des rebelles de confort ou encore des mutins de Panurge...

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  8. Oui, j'ai évoqué le racisme rampant, mais que je sache, il n'y avait pas d'hyperlien sur ce terme, c'est étonnant comme vous vous jetez dessus comme la misère sur le monde.
    Fabrice, nos épisodes sur le machisme ou les gros me démontrent que tu es parfois bien détâché de la réalité, et bien souvent dans des espèces de rêves euphoriques au pays des bisounours... Pourtant, point d'acid dans ton frigo...

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  9. @ Didier

    Autant pour moi ! Il fait chier ce Manu aussi à piquet votre champ lexical sans prévenir !

    Quand au rebelle de confort le simple fait que vous puissiez penser que je suis "rebelle" parce que c'est "à la mode" prouve que vous ne me connaissez pas : je critique les autres parce que je me reconnais bien trop en eux et que je me dégoûte en tant qu'être humain de ne pas être capable de m'élever au dessus de ces mesquineries.

    Il n'est évidemment pas question "d'auto-détestation de petit blanc fasciné par l'étranger" comme vous le fantasmez parfois mais plus une désolation de voir qu'en 3000 ans d'histoire l'humanité n'a pas réussi à accoucher de mieux que de ce triste spectacle que nous donnons quotidiennement en tant qu'espèce animale tellement stupide qu'elle finira par être la cause de sa propre extinction.

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  10. Bien qu'il soit souvent allé au piquet j'accusais évidemment Manu de piquer votre champ lexical...

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  11. @ Manuel

    C'est ce que j'explique à Didier : je n'aime pas les macho parce que je le suis moi-même trop souvent et je n'aime pas qu'on martyrise les gens parce que j'ai aussi parfois tendance à m'acharner sur les cibles faciles en "oubliant" de m'attaquer à plus fort que moi...

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  12. Fabrice : mais ce n'est pas MON champ lexical, c'est le vôtre ! Je ne parle jamais de racisme rampant, moi ! Et d'autant moins que je considère cette tarte à la crème du prétendu racisme des Français comme très largement imaginaire et, surtout, utilisé très sciemment, comme arme absolue de langage.

    Pour le reste, que vous dire ? Vous découvrez que l'homme n'a jamais correspondu ni ne correspondra sans doute jamais à ce que les prophètes de l'avenir radieux ont décrété : c'est bien, c'est un progrès.

    Pour ce qui est de l'expression "rebelle de confort", il faudrait nuancer, développer... Et ni le blog ni mon emploi du temps ne s'y prêtent vraiment.

    Disons contre se rebeller contre des dangers très largement imaginaires et que tout le monde a déjà condamnés avant vous (le fascisme, le racisme, la guerre, la faim dans le monde, l'élection truquée de Miss France, le sexisme, tout ça) ne me paraît pas être un sommet d'originalité ni surtout de "mise en danger" personnelle. Surtout lorsque cette façon de se révolter à l'unisson de tous les autres s'accompagnent d'une grande propension à l'excommunication (et vous êtes le plus excommunicateur des trois d'assez loin...), à l'expulsion violente comme dirait René Girard, de ceux qui ont le mauvais goût ou l'inconscience de remettre en doute vos certitudes rebelles.

    Mais encore une fois, parler de tout cela par blog interposé, pas facile...

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  13. Didier Didier...

    Vous parlez d'islamisation rampante, c'est tellement plus original comme de tournure l'esprit (en plus d'être largement plus paranoïaque : le jour où un parti islamiste fera 15% à des élections nationales on en reparlera) ?

    Pour reprendre ce que vous interprétez de mes mots : je n'ai jamais dit que l'homme ne dépassera jamais ses pulsions, je dis juste que nous sommes encore loin du compte. J'ai confiance en l'homme et en l'avenir moi !

    Et je ne me "rebelle" pas, je pointe le retour d'hydres que l'on croyait abattues. Dans les années 80/90 le droit à l'avortement était moins remis en question qu'aujourd'hui, les religions moins présentes dans le débat public et la haine de l'autre (souvent couplée avec une vision idéalisée du "soi") un peu moins forte (ou du moins plus cachée). Quand à la "mise en danger" j'ai la chance de vivre dans un pays démocratique qui rend mes positions ni plus ni moins dangereuses à défendre que les vôtres et celles de vos petits potes, qui se réclament pourtant si souvent d'une flamboyance combattive solitaire. Allez donc dégonfler leurs fantasmes de célébrité rebelle, moi je ne me rêve pas en Che Guevarra la mitraillette à la main.

    Pour ce qui est de ma violence je l'assume. Je ne suis pas un ange pacifique fait uniquement de bons sentiments et je sais le plaisir animal qu'on éprouve à cogner son adversaire. Pacifiste mais pas pacifique.

    Heureusement pour vous il n'est rien qui m'ennuie plus que le pouvoir et je ne raffole pas des rencontres entre blogueurs donc ma violence ne risque pas de vous atteindre plus loin qu'un "allez vous faire foutre" écrit sur ce blog.

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  14. Fabrice, ton explication à ta farouche défense des victimes en tout genre est belle, elle presque hollywoodienne.
    Mais si tu es macho, alors Mathieu et moi possédons probablement des esclaves sexuelles et cuisinière à la maison...
    Je ne t'ai jamais entendu non plus taper sur les gros, pour rester dans des exemples concrets...
    Tu justifies ta bisounourserie par une autre couche de Club Dorothée...
    Je serai presque d'accord avec Goux sur ce coup, dis-donc!
    Parfois il faut assumer que le monde n'est un fantasme tout rose, et que même s'il faut se battre (de mon canapé) pour certains principes, défendre tous les types de veuves et orphelins, même ceux qui ont tué leur époux et pères, je trouve cela risible.

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  15. Et pourtant mon ami et pourtant :

    Souvent je laisse ma douce se cogner le ménage parce que je regarde la télé et que j'ai pas envie de l'aider, et quand elle est avec moi devant la télé c'est moi le chef de la télécommande parce que c'est comme ça. Et je n'irai pas manger tous les dimanches chez ses parents, le dimanche je glande en slip dans le salon. Et je ne me lave d'ailleurs pas le dimanche, se laver le dimanche c'est un truc de gonzesse, un mâle ça sent sous les bras.

    Et les gros américains n'ont qu'à faire du sport au lieu de se vautrer devant la télé ça leur fera pas de mal. Quand à l'explication génétique si l'ADN a peut être un impact il est certainement moins fort que celui de la junk food qu'ils s'enfournent dans la tronche à chaque coupure pub. Mais même s'ils vivent comme des cons ils restent des êtres humains et je trouve ça peu moral de leur faire payer double l'avion : entre un con et les profits financiers je choisirai toujours d'avantager le con.

    T'es heureux j'ai critiqué les gros.

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  16. Depuis quand c'est macho, ça? Tu me poses même la question de te balader avec autre chose qu'un slip le Dimanche? Bientôt tu vas me dire que tu mets des pantalons en semaine!
    Je suis étonné que tu te poses même seulement la question d'une éventuelle aide, crois-moi tu es beaucoup plus proche de la lavette que du macho...
    Prends exemple sur Mathieu!

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  17. Que veux-tu on ne pas tous être comme toi des super mâles virils et hyper burnés qui n'hésitent pas, face à l'agression sonore de deux adolescents, à pondre un billet enflammé !

    D'ailleurs Georges Lucas m'a appelé ce matin, il veut faire un biopic sur toi, ça s'appellerait "Manu, un homme qu'il en a !" je lui donne ton téléphone ou t'es trop modeste pour accepter l'offre ?

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  18. Et puis, au fond, qu'est-ce que vous en avez à faire d'être macho ou non ? Depuis quand devrait-on se soumettre comme des caniches à toutes les modes qui passent ?

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  19. Didier, Manu se tue à le répéter : il n'est PAS macho.

    Ou alors c'était y'a longtemps, ou il a oublié, ou il sentait pas bon...

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  20. Je m'en fous d'être macho ou non, du moment que ma chère s'en satisfait.

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