samedi 6 septembre 2008

Décompter les morts du passé pour faire de la politique : cela me gène (partie 2).

Je vais aujourd’hui poursuivre, cher lecteur accroché, mon raisonnement sur l’usage du décompte des morts en politique. Je l’ai entamé dans un billet précédent du fait de mes expériences sur d’autres blogs, mais aussi à cause d’une discussion qui a eu lieu avec un des deux co-auteurs de ce blog-ci.

Pourquoi revenir sur cette question en deux billets différents ? Cela est venu d’une série d’échanges entre commentateurs, sur des blogs divers et variés, concernant l’islamisme d’abord, et l’islam ensuite en général. Bien que relativement récent dans l’histoire politique (les Frères musulmans ont été fondés à la fin des années 1920), les islamistes sont aujourd’hui considérés comme le principal danger pour notre société développée et occidentale par de nombreux intellectuels, journalistes, hommes politiques et même, à ma grande surprise, blogueurs.

Les islamistes ne sont devenus nos ennemis que récemment, depuis les années 1970, et encore, pas tous. Si les islamistes chi’ites d’Iran ont, dès les années 1970, rejeté la division du monde en deux blocs et choisi la stratégie du « ni-ni », les autres sont longtemps restés des alliés. Les Iraniens, à l’origine de plusieurs attentats sanglants depuis 1979, sont plutôt, à mon avis, dans une volonté de se dégager de la tutelle occidentale plutôt que dans la lutte religieuse, dans une région où la manne pétrolière nous a attirés depuis longtemps, même s'ils mettent de la religion partout pour justifier leurs actes politiques. De même, leurs tirades sur Israël sont sûrement plus destinées à la population iranienne, le gouvernement menant ainsi, pour se maintenir au pouvoir, les mêmes stratégies que Vladimir Poutine. Durant toutes les années 1980, l’Occident a abondamment armé les mouvements islamistes afghans pour lutter contre les Soviétiques. A cette époque, Ben Laden était fréquentable, et il l’est finalement resté jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001, date à laquelle l’Occident endormi s’est brusquement trouvé un nouvel ennemi qui aurait dû permettre de le ressouder et de le relancer vers l’avant, et ce malgré plusieurs attentats sanglants les années précédentes d'al Quaida (WTC une première fois, Kenya, Soudan, Yemen...).

Bon, ici, cher lecteur, je tiens à clarifier quelques petits points. Il ne s’agit pas pour moi de dédouaner les islamistes de quoi que ce soit. Comme je l’ai déjà écrit dans le passé, les islamistes correspondent à nos extrêmes-droites européennes et il est pour moi évident que je ne peux pas les ignorer. En plus, ces braves gens emploient une lutte terroriste qui marque grandement les esprits et qui leur permet d’occuper sans cesse le terrain politique, attirant toujours plus de jeunes occidentaux musulmans désabusés par le sort qui leur ait fait chez nous et qui cherchent des réponses à leurs questions, à leur mal-être et à leurs souffrances. Ce sont des gens dangereux qui doivent être combattus par des principes démocratiques, sur le plan politique, car ils ne sont pas des religieux mais des politiciens. N’oublions pas non plus que s’ils dirigent l’Iran, les vrais islamistes ne sont au pouvoir nulle part ailleurs depuis l’invasion de l’Afghanistan, sauf peut-être au Soudan, et sont très souvent ultra-minoritaires dans le monde musulman, même si la stratégie terroriste les hypertrophie. Il y a certes le cas de l’Arabie Saoudite, monarchie islamique appliquant des principes religieux très durs, mais là, ce sont des alliés, alors pas touche…

Ce qui m’agace profondément est le raccourci facile qui est fait par nombres d’internautes entre islamisme et islam. Et c’est là que mes morts ressurgissent. Pour appuyer leurs argumentaires, ces blogueurs prétendent que l’islam est une religion qui contient des principes qui la rend dangereuse et qui permet la naissance de l’islamisme. Ils prennent pour cela appui sur les morts faits dans le passé par les peuples musulmans, reprenant une multitude de chiffres sans les contextualiser ni les rationaliser.

Citer les chiffres des victimes des musulmans à l’époque moderne ou au Moyen-Âge pour les comparer avec notre réalité d’aujourd’hui est totalement stupide car ces morts correspondent à un contexte historique. Pour comparer quoi que ce soit, il faut s’appuyer sur l’époque en question. On pourrait par exemple, comparer les comportements des Croisés et de leurs adversaires musulmans, et on serait alors peut-être surpris du résultat d'ailleurs. Par contre, dire que les islamistes s’appuient sur ces crimes passés est à la limite de la malhonnêteté intellectuelle. Si nous reprenions notre propre passé d’Occidentaux, nous devrions tous être des tueurs en série, vu que notre histoire est jonchée de cadavres. N’oublions pas que nous sommes à l’origine de la colonisation et de l’exploitation moderne des territoires américains, asiatiques et africains, de deux guerres mondiales (10 millions de morts durant la première et 50 millions durant la deuxième) et d’une guerre froide, du plus marquant génocide de l’histoire contemporaine (6,5 millions de Juifs, 250000 Tziganes et 2,5 millions de Slaves) et de l’invention des armes les plus meurtrières existantes. Et pourtant, nous considérons-nous comme des barbares ? Pensons-nous que notre civilisation et nos religions, du fait de ce passé, sont bonnes à balancer aux ordures ?

Les peuples de religion musulmane ont suivi les mêmes évolutions que nous. Lorsque les Turcs éliminent les Arméniens, l’Europe se massacre à coup de canons et les Russes sont sur le point de faire une Révolution qui va faire des millions de morts. Lorsque les islamistes commencent leurs attentats, l’Europe a déjà une très vieille histoire du terrorisme derrière elle, comme en Italie ou même en France dans les années 1980.

Il faut donc dire que chaque fait historique est unique et doit être analysé dans son contexte, sous tous ses aspects et sans à priori idéologique intolérant. Un crime ne peut se comprendre que de cette manière, en essayant de ne pas trop user de l’émotion. Je sais que certains considèrent que l’émotion est une bonne façon de montrer la monstruosité d’un crime, comme l’auteur de Shoah, Claude Lanzmann, par exemple. Je n’y adhère pas, car je reste persuadé que c’est par la raison que nos instincts les plus bas peuvent et doivent être combattus.

Je ne cherche pas du tout à relativiser les crimes mais à les remettre dans leurs contextes respectifs. Nous ne pouvons pas condamner tout l’islam parce que l’islamisme s’appuie sur lui. N’oublions pas qu’en Occident, des régimes se sont appuyés sur la religion chrétienne assez récemment et ont fait de multiples victimes sans que nous ne balancions le christianisme aux ordures, comme l’Espagne de Franco (300 000 morts durant la guerre civile), l’Italie de Mussolini ou le Chili de Pinochet. L’existence de démocraties là où le christianisme est majoritaire démontre que cette religion n’est pas dangereuse en soi au niveau politique, tant que les extrémistes fondamentalistes sont écartés du pouvoir.

Il est vrai qu’il existe peu de démocraties dans le monde musulman, mais cette situation est bien plus liée à un niveau de développement plus faible, à une pauvreté endémique, aux restes de la colonisation, à la présence d’États pourris qui accaparent les richesses, à la confiscation de ces mêmes richesses par une toute petite élite dans les pays pétroliers et au maintien de notre domination néo-coloniale qu’à la présence de l’islam. Nous devons aussi remettre en cause toutes ces choses sur lesquelles nous avons une réelle influence. Sans cela, nous ne pouvons que nous attendre à une croissance régulière des islamistes, et à de futures victimes, encore et toujours.

Concernant l’usage des morts dans le discours politique, pitié, n’en usons qu’avec modération, car le discours peut toujours nous être retourné, surtout à nous vu notre histoire. N’en usons qu’avec parcimonie et raison.

16 commentaires:

  1. Je partage dans l'ensemble ton avis, avis que j'ai exprimé de manière peut-être moins fluide et construite dans certains blogs que tu cites.
    Malheureusement ça m'a valu des réactions très violentes et insultantes... Mais bon.
    Je dirais que beaucoup de personnes qui ont aujourd'hui peur de l'islamisme, occultent totalement le passé, et rejettent toute forme de comparaison avec l'histoire occidentale chrétienne, pourtant souvent très brutale.
    "L'islamiste", est incontrôlable, il n'a pas de volonté ni de but politique, il veut dominer le monde et ce, par la violence, la guerre, la domination et la terreur... Enfin c'est ce que j'ai compris de mes diverses discussions...
    Je trouve utile l'intervention de mon ami l'historien pour rappeler certains faits historiques, pour rappeler que le terrorisme n'a pas été inventé par les islamistes et que l'Islam n'est pas depuis toujours la représentation du mal dans le monde.
    Ça paraît logique, mais merci Mathieu, car face à cette furie anti-islam à laquelle j'ai pu être confronté, je commençais à me lasser.

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  2. De rien. J'espère que ces billets sont l'occasion d'une clarification sur des positions que nous partageons. Cela donnera aussi l'occasion à Fabrice de se positionner sur cette question.

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  3. Je rajouterais à la fin de ton billet que ces mêmes élites qui confisquent les richesses dans les pays musulmans ont été formées dans nos belles démocraties, que leurs dictatures sont gardées en place avec note bienveillance (parfois même un petit coup de pouce), que ce n'est pas avec des bombes lâchées à l'aveuglette qu'on combat le terrorisme mais avec des écoles et des infrastructures permettant à la population d'élever son niveau de vie.

    Si on arrêtait de juger une société à l'état de son élite et qu'on le faisait à l'état de ses plus démunis, je ne suis pas certain qu'on serait tout en haut de la liste des pays "civilisés"...

    Quand à l'islamophobie ambiante, ça me fait marrer de la part de "libres penseurs" d'accepter aussi facilement de recracher la soupe médiatique qu'on leur sert aux repas tout en hurlant conter cette "pensée unique de gôche" qui ruine le pays....

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  4. Je dirais même, si l'on arrêtait de juger une société d'après nos critères occidentaux pensants?

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  5. salut,
    je suis cité ici, sous un jour assez désagréable finalement puisque je suis montré comme celui qui fait l'amalgame entre islam et islamisme. Je me défend donc en précisant quelques points :

    1. si vous lisez mon blog vous pourrez voir que ce n'est jamais au nom des morts causés par l'islam que j'argumente, mais au nom de la culture islamique, et des caractéristiques de ces sociétés. L'islam ne favorise l'émergence de sociétés ouvertes, tolérantes, où les femmes peuvent vivre librement, où la parole est libre de critiquer les dogmes. Ce n'est pas de ma faute, et j'aimerais que ce soit le contraire. Mais les faits sont les faits.

    2. les réactions violentes et insultantes sur mon blog ne sont pas de mon fait ; j'essaye toujours de comprendre mes commentateurs et de leur répondre sincèrement.

    3. le petit couplet à la fin pour signifier que finalement le "néocolonialisme" est aussi coupable que l'islam est totalement exagéré, et ne recoupe aucune réalité concrète. Quel néocolonialisme y-a-t'il en Iran ? Quel néocolonialisme pousse les gens à se radicaliser en Turquie ? Ce discours victimaire est incroyable...!

    3. je ne fais pas vraiment d'amalgame ; mais je considère que si certains spécialistes de l'islam considère qu'il n'existe pas d'islam modéré (lisez les discours des responsables religieux musulmans!), mais qu'il y a des musulmans modérés, c'est peut-être qu'il faut aller creuser notre vision préfabriquée. Je pensais exactement comme vous il y a 3-4 ans, avant que je commence à me renseigner sur l'Islam. Lisez "pourquoi je ne suis pas musulman" d'Ibn Warraq, et nous en reparlerons. Ce n'est pas un livre d'extrémiste : c'est un livre d'un humaniste qui explique ce que l'islam perverti dans les pays musulmans...

    à bientôt !

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  6. Il y a se renseigner et se renseigner, pour mémoire après les incidents de Carpentras de nombreux "spécialistes" ont jeté le haro sur les Jeux de Rôles, nous expliquant, discours "psychologiques sérieux" à l'appui, combien ce pouvait être dangereux et destructeur pour un jeune, que ça provoquait des suicides et tout et tout....

    Si tu n'écoutes que leur parole, tu seras persuadé que les JDR c'est mal, et qu'il faut les interdire pour sauver la jeunesse de ce danger protéiforme, et puis si tu lis le bouquin de Matelly tu verras que si certains dangers existent (principalement une propension à accentuer les désordres psy latents) il y a eu aussi beaucoup de contre-vérités assénées sans l'ombre d'une preuve sérieuse, mais acceptés comme telles car issues de "gens sérieux" ou "d'anciens joueurs reconvertis".

    La même chose sur l'islam ? Ses anciens adeptes convertis à l'occidentalisme sont-ils totalement objectifs dans leurs déclarations ? La question mérite de se poser non ?

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  7. @ Fabrice et Manuel : attention, je ne suis pas exactement sur le même plan. Pour moi, il ne s'agit pas de faire un procès de l'Occident, il s'agit de mener un raisonnement de nature historique pour démontrer pourquoi certains raisonnements sont dangereux sans prendre un peu de recul.

    Maintenant, j'adhère globalement à vos propos. Cependant, les JDR, c'est pas un peu HS ???

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  8. @ LOmiG : je spécifie bien dans mon billet que je parle de vos commentateurs, même si j'ai parfois été en désaccord avec tes billets et que je te l'ai spécifié dans les commentaires que je laisse chez toi, toujours avec le plus grand respect pour toi, car je sais que je commente chez des personnes avec qui je ne suis pas en accord et qui pourrait me mettre dehors.

    Je réponds donc à tes points :

    1. Vu qu'il n'y a pas de pays musulmans développés, cela me semble très réducteur, et ce que tu dis s'applique à tous les pays en retard de développement. Pour moi, c'est là que le bât blesse. Evidemment, on peut discuter des causes de ce retard, mais pour moi, l'islam n'en est pas responsable, tu l'auras compris.

    2. Je n'ai pas parlé de cela mais des positions développées. Même si je trouve que la manière dont Manuel est traité par certains commentateurs sur ton blog me pose problème, je ne parlais pas de cela ici.

    3. Il n'y a plus de néocolonialisme en Iran, parce que les islamistes nous ont viré ! C'est d'ailleurs dramatique que cela se soit passé comme cela. Souviens-toi qu'en 1953, les Britanniques et les Américains ont viré Mossadegh qui voulait nationaliser le pétrole et ont soutenu la dictature du Shah jusqu'en 1979. Pour moi, c'est du néocolonialisme et il existe encore aujourd'hui dans de nombreux pays du Golfe et d'Afrique du Nord.

    4. Alors que les peuples européens étaient en train de se déchristianiser progressivement, l'Eglise s'est accrochée à de vieilles idées, et n'a tourné casaque que durant Vatican II, en 1963 !!! Les religieux ne représentent pas les croyants, et sont par définition conservateurs. Maintenant, si les croyants lâchent, ils finissent par s'adapter. D'autre part, je le redis encore ici, pour moi, les islamistes sont des politiciens et pas des religieux. Ils manipulent la religion à des fins politiques.

    A bientôtn

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  9. @ Mathieu

    J'ai utilisé les JDR comme exemple de ce que peuvent faire les médias et leurs "spécialistes" sur l'opinion des gens et pour souligner que pléthore de sources allant dans le même sens ne donne pas toujours une vision réaliste d'un fait.

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  10. salut,
    juste pour préciser : bien sûr que la corruption, que les pouvoirs souvent dictatoriaux dans les pays en voie de développement sont un frein à l'émergence de sociétés libres. Tout comme l'Islam.

    je voudrais préciser quelque chose : je n'ai rien de particulier contre l'islam, à part le fait que comme tout pouvoir non-limité, il est une source d'oppression, de totalitarisme et d'entorses graves aux droits de l'homme. Je suis un défenseur de la liberté individuelle, pour chaque être humain. Y compris pour les musulmans, qui sont les premières victimes de l'Islam. Que tu l'appelles politique ou religieux, cela ne change pas son caractère de "pouvoir" illimité. Hayek disait que ce n'est pas la source du pouvoir, mais sa limitation qui l'empêche d'être arbitraire, et je pense qu'on ne saurait mieux dire. Peu importe que le pouvoir vienne d'un groupe d'hommes, ou d'une majorité : ce qui importe c'est que son pouvoir (de nuisance) soit LIMITE. C'est le seul moyen de défendre la liberté pour chaque humain de vivre sa vie comme il l'entend, dans le respect d'autrui.

    à bientôt !

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  11. Mais Lomig, l'Islam avec un pouvoir illimité comme tu dis, c'est dangereux comme tout pouvoir illimité (tu le dis aussi). On sera d'accord pour dire que l'expression du pouvoir illimité de l'Islam c'est l'application stricte de la Charia.
    J'ai déjà fait la liste des pays l'appliquant, 14 et la moitié d'entre eux sont nos alliés.
    L'Islam existe dans de nombreux pays sans ce côté "barbare primitif" que tu dénonces.
    Le problème c'est que pour toi l'Islam est le mal, donc aucune société ayant une culture religieuse "islamique" ne peut être viable et positive.
    Tes extraits du Coran, tes vidéos ne me convaincront pas qu'une religion est mauvaise, ou surtout plus mauvaise que toutes les autres. On peut prouver tout et son contraire avec des images et les vidéos coupées avec des montages pas possibles pour que ça "tape" plus, j'ai M6 pour ça.

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  12. Salut Manuel,


    >L'Islam existe dans de nombreux >pays sans ce côté "barbare >primitif" que tu dénonces.

    Lesquelles ? je n'ai jamais dit "primitif" j'ai dit liberticide ce qui est différent.
    Partout où l'Islam n'est pas maître, effectivement, il peut rêgner une certaine liberté ; mais ça se fait malgré l'Islam, et pas grâce à lui.

    >Le problème c'est que pour toi >l'Islam est le mal, donc aucune >société ayant une culture >religieuse "islamique" ne peut >être viable et positive.

    JE pense exactement le contraire : je pense que les sociétés de culture musulmane sont tout à fait viable. C'est bien ce qui me fait peur : c'est leur force et leur progression rapide. Et par contre, c'est vrai que je ne les juge pas positives, car la liberté n'y a pas cours.

    >Tes extraits du Coran, tes vidéos >ne me convaincront pas qu'une >religion est mauvaise, ou surtout >plus mauvaise que toutes les >autres. On peut prouver tout et >son contraire avec des images et >les vidéos coupées avec des >montages pas possibles pour que >ça "tape" plus, j'ai M6 pour ça

    donc, tu ne changeras jamais d'avis ? C'est ton droit. Moi j'ai changé d'avis sur l'Islam, et j'en changerai bien volontiers si on m'apporte des preuves (articles, vidéos, informations). C'est peut être ce qui nous sépare, finalement.

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  13. Lomig,

    "Partout où l'Islam n'est pas maître, effectivement, il peut rêgner une certaine liberté"

    On fait le compte des dictatures non-islamiques sur le globe ?

    Tu parles de pouvoir non-limité dans l'islam, mais peux-tu aujourd'hui me citer un exemple de pouvoir (politique ou religieux) qui s'encombre volontairement d'une opposition forte sans chercher à la balayer pour imposer son hégémonie ?

    Et si la diabolisation de l'islam propagée par les médias n'était qu'une façon de te convaincre qu'il faut accepter qu'on réduise tes libertés au prétexte de te protéger contre un danger ? Crois-tu vraiment que les libertés que tu sacrifie aujourd'hui (fichier EDVIGE pour la dernière en date) te seront rendues un jour ?

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  14. ça se discute effectivement. Je viens d'écrire, coïncidence, un article sur Edvige...

    on s'y retrouve pour discuter d'Edvige ?

    Sinon, pour l'islam, je crois qu'il y a méprise : je n'ai jamais dit que c'était la seule source de dictatures et de sociétés sclérosées par le manque de liberté (donc de richesses).

    On est totalement d'accord pour dire qu'il FAUT des contre-pouvoirs. En terre d'Islam, aucun ne sont tolérés : et c'est pour cette raison que l'on doit dénoncer l'Islam, au même titre que tous les totalitarismes...

    à bientôt !

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  15. Dire qu'en terre d'Islam, il n'y a pas de contre pouvoir, c'est faux.
    L'Indonésie, la Malaisie, pour ne citer qu'elles sont des démocraties, qui fonctionnent plus ou moins bien, mais qui supportent le contre pouvoir.
    C'est là tu fais un amalgame entre Islam et Islamisme, un État islamiste ne supporte aucun contre pouvoir politique ou religieux, mais Islam et Islamisme sont à dissocier.

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  16. Eh bien, beaucoup trop de commentaires riches, et je ne peux pas suivre... En tout cas, satisfait de ce billet qui a fait beaucoup réagir et a permis à chacun de clarifier ses positions...

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