Je note depuis quelques jours, avec une assez grande surprise, que le buzz consécutif à l'éviction du responsable sécurité de Corse pour cause de "non défense des intérêts personnels d'un ami du chef" est retombé comme les soufflés que j'essaie parfois de faire à la maison, et que cela a lieu après une mise au point ministérielle.
Comme je ne suis pas du genre soupçonneux, je crois totalement la version qui veut que ce soit le (la) ministre de l'intérieur qui ait ordonné qu'on démissionne monsieur Rossi. Je ne reviendrais pas sur la polémique (vite désenflée) concernant le Padduc et l'étrange mélange des genres qui fait du président de l'autorité administrative délivrant les permis de construire un entrepreneur en bâtiment, la corse et ses étrangetés mériteraient bien plus qu'un billet, voire qu'un long bouquin.
Non, je voudrais revenir sur les surprenants propos, ressassés en boucle, justifiant le démissionnage : le viol de la propriété privée, non empêché par monsieur Rossi, serait à ce point grave qu'il justifie que l'on remplace le responsable territorial des forces de l'ordre et que le fait que monsieur Clavier soit l'ami du président ne lui donne pas moins de droits qu'aux autres.
Un rapide coup d'œil aux statistiques me donne un peu plus de 340 000 cambriolages pour l'année 2005 (en hausse constante donc certainement plus en 2008), dont plus de 8000 rien que dans mon cher département la Seine Saint Denis. en comptant un commissaire de police par ville (40) plus un sous préfet (il doit y en avoir un spécialement dédié aux affaires policières je pense) et un préfet, j'arrive à un total de 42 personnes dont l'UMP m'apprend aujourd'hui que nous sommes en droit d'obtenir le remplacement à chaque cambriolage, soit plus de 8000 fois par an, à elle seule la Seine Saint Denis verrait passer 336 000 haut-fonctionnaires chaque année, avec une longueur de présence au poste de 1h et 6 minutes !!!
Et j'oublie dans mon calcul la coutume corse qui veut qu'on plastifie les gendarmeries les soirs de pleine lune (ou de lunes pleines ? j'oublie toujours...), mais vous serez d'accord avec moi pour dire que l'attaque des représentants de l'ordre républicain à l'arme de guerre est beaucoup moins grave que l'occupation de la piscine d'une villa pendant un gros quart d'heure non ?
Et là je me dis, Fabrice, tu es vieux, tu (ou je me tutoie, je trouve cela assez importun mais je ne me respecte pas encore assez pour me vouvoyer) as la mémoire qui flanche, la drogue a fini de détruire les quelques neurones qui avaient échappé à l'alcool, et pourtant tu as encore un brin de lucidité, comment se fait il que nos journalistes, jeunes, bien informés et intelligents, n'aient pas eu l'idée de faire remarquer à Mme la ministre ou à notre président que "pas moins" ne signifiait pas "d'avantage" ?
Cher Fabrice, je trouve que tu manipules quelque peu l'information dans cette affaire. En effet, il ne s'agissait pas d'un cambriolage mais d'une occupation à but politique.
RépondreSupprimerPar contre, ton lien avec les gendarmeries plastifiées me semble bien plus parlant.
Cependant, un bon article, encore une fois...
Des rumeurs persistantes voudraient qu'un des occupants aie mis un pied dans la piscine et soit parti avec quelques gouttes d'eau propriété de monsieur Clavier, il s'agirait alors d'un cambriolage ;)
RépondreSupprimerFaut dire, en Corse, l'eau est une denrée rare...
RépondreSupprimerQuelques mots pour vous remercier de votre visite commentée de ce matin, et vous dire que j'approuve votre excellent billet, malgré l'emballement relevé par mathieu.
RépondreSupprimerEh bien merci du passage cher coucou, j'ai découvert voter blog hier mais quelque chose me dit que je vais y passer régulièrement !!
RépondreSupprimer