Blog tenu à trois mains par un métèque, un juif errant et un pâtre grec. Chacun a son passé, ses idées, ses valeurs, parfois communes, parfois différentes. Ici, on débat avec tous et de tout !
mercredi 28 octobre 2009
Nostalgie, Melancolie ou redemarrage?
Ce billet n'est pas politique, politicien acharnes, s'abstenir, je réfléchis d'ailleurs a un changement radical du contenu de mes billets, ici ou ailleurs, une discussion avec les tauliers s'impose,
Un sentiment spécial et certainement étonnant vu de France m'habite en ce moment, je désire redevenir un étranger.
En France, on a tendance a toujours utiliser des termes tels que intégration, communautarisme, racisme, mais ayant passe plus de la moitie de ma vie dans la peau d'un étranger, je peux vous affirmer qu'il y a bien plus ca dans la condition d'étranger.
En ce qui me concerne, elle m'a toujours permis de mener une vie pimentée, plus libre provoquer une remise en question permanente ma vie, mon rapport aux autres.
Vivre chez soi permet de s'installer dans un confort aboutissant a une routine qui satisfait certainement la plupart d'entre nous, mais qui fait défiler la vie a une vitesse ahurissante sans qu'on ne bouge son cul du canapé.
On gueule après les politiques, les gouvernements, on pleure sur son sort, on regarde OM-PSG et la vie est belle, ah et de temps en temps on se met une murge avec les potes.
Je connais quelques personnes s'étant affranchis de la pression médiatique qui nous ahuri, mais je n'y arrive pas, dès mon retour en France, je recommencerai a peut-être a publier sur Une/Deux et petit a petit, les aléas de Sarkozy m'énerveront a nouveau.
Marcher dans un pays étranger, ressentir le regard des autres différemment, faire de sa différence culturelle et raciale un atout, une force, pouvoir améliorer tous les jours sa communication, j'avais oublie a quel point cela pouvait être jouissif...
Retour au pays très bientôt et beaucoup de pense-bêtes pour ne pas oublier ces résolutions si importante et ne surtout pas se réveiller a 50 ans avec une somme de regrets irrattrapables.
mardi 27 octobre 2009
Les subprimes de retour.
Que faire des banques ?
L'an dernier, les gouvernements des pays développés sont massivement venus en aide au secteur bancaire, rattrapé par ses spéculations et ses produits pourris. En France, cette aide a été faite sous forme de prêts aux organismes bancaires, qui commencent d'ailleurs à être remboursés, sans aucune condition autre pour les banques que le remboursement avec taux d'intérêts. Toute cette crise n'a finalement permis aucune réflexion forte sur le rôle des banques et sur leur impact sur l'économie, et c'est vraiment une occasion ratée.
Je vais me placer ici dans la position qui est la mienne, mais aussi celle d'une bonne partie des Français : je ne suis pas une entreprise, je ne suis pas un bourgeois, je ne suis pas une personne en grande difficulté financière. Je fais partie de ce qu'on appelle communément la classe moyenne. Pour moi, une banque a des missions très précises : stocker mon argent dans un espace théoriquement sécurisé, me permettre de dépenser cet argent avec le même niveau de sécurisation, et parfois, me faire un crédit qui me permet de mettre en œuvre un projet que mes revenus ne m'autoriseraient pas de réaliser tout de suite. Une banque ne devrait pas me prêter de l'argent pour aller faire mes courses, mais c'est un autre débat. C'est par exemple le cas si j'achète une automobile ou un bien immobilier.
Ces activités, très basiques finalement, n'ont aucun rapport avec ce que font les banques pour les entreprises et pour les capitalistes. Cependant, depuis la fin de la séparation entre banques d'affaire et banques de dépôt, ces activités sont réalisées avec mon argent, comme avec celui de tous les clients de banques ayant des revenus moyens ou étroits. Cette situation explique aussi que les Etats aient agi. En France, si les banques avaient fait faillite, l'Etat aurait dû assurer chaque Français à plus de 70 000 €, ce qui représente quand même des sommes importantes et aurait mis en danger à la fois un budget de l'Etat en difficulté, mais aussi toute l'économie.
Depuis, en regardant ce qui se passe, je ne peux que m'étonner de l'évolution des banques. Actuellement, je suis en train de prospecter pour un crédit. M'intéressant, en tant que blogueur politique, à l'actualité, je sais que la Banque Centrale Européenne vend son argent aux banques à un taux très bas : 1%. Au même moment, la Fed est à 0% de taux d'intérêt. Or, les différentes offres de prêt que j'ai pu recevoir se situent à des taux entre 3,85% et 4,05%. Ces taux ont certes un peu baissé depuis le début de la crise, mais ils restent tout de même importants par rapport au coût de l'argent. En clair, quelqu'un est encore en train de se sucrer sur mon dos, et à priori, il s'agit bien des organismes bancaires.
Il y a différentes manières de concevoir le crédit. Il s'agit avant tout d'une avance sur des revenus futurs qui permet de construire un projet tout de suite. En soi, on est bien face à un outil économique indispensable pour tout le monde, acteurs importants comme particuliers. Or, les banques privées dégagent un bénéfice important sur ces crédits, et peuvent parfois en bloquer l'accès aux plus fragiles.
La constitution d'un service public bancaire devrait donc, à nouveau, apparaître sur la table. Ce service devrait proposer des services de dépôt et des crédits à taux abordables, collant au plus près à ce que pratique la BCE. Sur le blog du Gaulliste Libre, on découvre que Frédéric Lordon propose de confier cette mission de socialisation du crédit à un organisme non-public, estimant que les scandales des années 1980 ont démontré que l'Etat était incompétent sur la question. Je me demandais, en lisant ce billet, si on ne pouvait pas plutôt confier cette mission à une nouvelle caisse de la sécurité sociale, qui aurait l'avantage de ne pas avoir besoin de prélever des cotisations sociales mais simplement de détenir un capital au départ, sans avoir besoin de dépenser des milliards pour nationaliser les banques.
Après, si des particuliers préfèrent aller prendre des risques avec les banques privées, tant mieux pour eux, mais il faudra que l'Etat cesse de garantir ces mêmes banques dans cette configuration.
PS : et pendant ce temps, alors que l'économie va soi-disant beaucoup mieux, le chômage est en pleine croissance, mais apparemment, cela n'intéresse que peu les médias…
samedi 24 octobre 2009
Hirai Ken et la rigidite politique
vendredi 23 octobre 2009
Sento et petit truc que j'ai au Japon
Je fuis systematiquement ces yeux qui cherchent les miens quand j'en croise dans la rue pour un instant de complicite tout pourri entre un gros proc de l'Iowa et moi.
Le truc, c'est qu'a Tokyo, il y a tellement de monde, que les touristes passent inapercus, ici a Kyotos, ils sont partout, les commercants essaient trop souvent de baragouiner de l'anglais alors que je leur adresse la parole en japonais, au MacDo on retourne la carte pour que tu puisses voir celle en anglais, les gens de cette magnifique ville ont pris l'habitude de la presence de ses nombreux touriste non japonophones.
jeudi 22 octobre 2009
Conan le retour (aka Conan le destructeur avec de vrais bouts de Grace Jones dedans)
Côté positif de la chose ça m'a laissé plein de temps libre en journée pour me mettre à bosser au lieu de glander sur le web, j'en ai aussi profité pour aligner un nombre incroyable de soirées entre potes que j'avais en retard (bon là y'a aucun lien de causalité vu que je ne blogge pas le soir) et remettre à niveau ma consommation d'alcools divers pour revenir à la moyenne nationale (en mauvais français je ne picole que rarement, ce qui me permet d'être pompette plus rapidement en soirée).
Côté négatif j'ai raté plein d'épisodes du buzz, des trucs analysés avec la puissance d'un bulldozer playmobil et la finesse d'un rhinocéros myope par une communauté dont je me sent chaque jour un peu plus étranger (je ne suis pas le seul).
On a eu l'affaire du foot, qui a permis à la réacosphère islamophobe de se tirer sur la nouille en chantant "on vous l'avait bien dit"; on a eu l'épisode de Fiston 1er, qui a fait sortir les chamans de la "gauche progressiste" de leur teepee en dansant "oh le méchant !"; en début de semaine j'ai vu les hommes médecine de la droite décomplexée leur répondre en sortant de leur sac magique la fille Bové en gesticulant "oh la méchante !". Navrant. Réactivité exacerbée à des détails qui prive manifestement d'une vision globale, ou alors triste expression d'un jeu de théâtre où les acteurs n'ont même plus conscience de se trouver devant une salle vide.
D'abord l'affaire du foot. Grande découverte s'il en fut. Il existe donc une trentaine de crétins qui tapent dans le ballon le dimanche mais se font dessus quand ils doivent jouer avec des homos (de peur de se faire "taper dans le ballon" sous la douche ?) et sortent l'argument de la religion pour refuser le match. On aura donc attendu fin 2009 pour que nos défenseurs de la Vraie Foi (ben oui, faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages, c'est tellement évident que vous défendez une société séculairement chrétienne par simple soumission à cette religion) découvrent que le foot n'est pas le point de rencontre des grands penseurs de ce temps mais plus celui des lumpen de tous horizons. Je généralise, il existe des footeux sachant lire et écrire. Le sport le plus associé au niveau zéro de l'intelligence servirait donc de lieu de rencontre secret à un groupe de religieux interprétant le Coran avec un niveau zéro de compréhension. Mazette, j'en suis encore tout chamboulé. Ah ben non, en fait c'est de notoriété publique : si vous voulez trouver l'élite intellectuelle dans le sport ce ne sera pas sur un terrain de foot.
Ce qui est drôle dans cette affaire c'est la rapidité avec laquelle le buzz c'est fait, comme si tout ce petit groupe avait sauté sans vraiment prendre le temps de réfléchir sur un os qu'on leur a donné à ronger. On saute sur un évènement insignifiant, on buzze pour lui donner une résonance plus forte et on décrète qu'on avait donc raison, qu'un tout petit truc valide une théorie. Pour des mecs qui se réclament d'un esprit scientifique ça fait un peu peur de voir qu'ils confondent le principe d'invalidation d'une théorie avec celui de sa validation.
Et je ne parle même pas de ceux qui confessent leur homophobie à longueur de billets et se permettent de juger une attitude qu'ils auraient eux-même comme "rétrograde et due à l'islam".
Si j'étais chrétien j'aurais certainement un sentiment de pitié mais je suis athée alors je me contente de vous mépriser.
Episode 2 : le Prince Jean.
Alors comme ça notre hyperprésident serait un poil intervenu pour placer fiston sur un poste stratégique. Surprenant. Que dis-je, innovant même !
Depuis son élection Sarkozy est à la source de combien de "scandales" de ce genre ? Combien de copains, de loyaux soldats et de fidèles déjà placés ?
Et à chaque fois exactement la même rengaine : Népotisme, nanana, histoire de trop, ragnagna...
Et à chaque fois on oublie jusqu'à la fois suivante.
J'ai cherché en vain (ou mal cherché ?) un billet analysant le truc avec une vue d'ensemble, dénonçant une toile tissée patiemment pour s'assurer une telle influence dans tous les secteurs qu'il sera impossible de faire sans Lui, Lui garantissant le job pour quelques années de plus. Mais non, trop d'analyse tue le buzz faut croire alors on attaque Fiston pour viser Papa.
Et on utilise l'argument percutant : il n'a pas de "grand" diplôme.
Avez vous juste réfléchi 15 secondes à cet argument ?
C'est justement en abandonnant la République aux "experts" qu'on a tué la politique. C'est en acceptant des clones sortis de l'ENA, Centrale ou Sciences Po qu'on a discrédité la gauche.
Ces gens sont d'excellents techniciens, mais des techniciens formatés à un système. Ils ne savent pas penser autrement que par Le Système. Et c'est à eux qu'on confie le soin de penser à un autre système. Y'a pas comme un soucis là ? Confier à TINA la découverte de l'alternative, joli paradoxe !
Un politique n'a pas besoin de diplômes mais d'idéaux, il n'a pas à se soucier de la faisabilité des choses (il existe des engins appelés fonctionnaires pour traiter le versant technique, il paraît même que ce serait leur vrai rôle), simplement à dire "je veux arriver à ça. Rien à branler du comment c'est pas mon problème.
En utilisant votre argument bidon vous donnez encore un peu plus de crédit à cette haute fonction publique qui a dépassé son rôle en devenant décisionnaire. Et vous jouez contre nous.
Bravo, vous aurez bien mérité de l'Ordre des Idiots Utiles.
Je précise que je n'ai rien contre les intellectuels, il faut des sociologues, des économistes et de manière générale des penseurs pour que la gauche soit crédible. Mais les techniciens ne sont pas des penseurs, ce sont des exécutants.
Episode 3 (revanche des Siths ?) : la fille Bové
Alors là on atteint les limites soit de l'incompétence soit de la malhonnêteté intellectuelle.
Venez plus près je vais vous dire un secret : elle n'a pas été cooptée comme Présidente de Région mais juste comme tête de liste d'une liste mineure. Le but de la manœuvre n'est pas de la placer à la tête du truc, simplement d'exploiter un nom connu pour attirer le chaland pour taper un gros score et négocier de bonnes places sur la liste d'union qui sera présentée au 2e tour.
Digne ? pas vraiment, appliquer un tel merchandising à la politique c'est un peu prendre les électeurs pour des cons. Eddy Murphy fait le truc dans "Monsieur le Député", la droite le fait dans "Monsieur Douillet à l'Assemblée"et "Monsieur Mitterand à la culture". Irrespectueux au possible pour l'électeur mais au final tout le monde le méprise cet électeur lambda non ?
Népotisme ? Ben non finalement, elle n'a pour l'instant rien dans les mains et risque fort de n'hériter que d'un strapontin. Pour rappel une fois les deux tours passés (et je doute fortement de sa présence comme tête de liste au second) ce sont les conseillers qui éliront le (ou la) président de région. Et la gauche est un "unruly bunch" bien différent de l'UMP où les élus ne votent pas souvent comme le demandent les chefs.
Réplication sociale ? José Bové est fils de généticien, il a choisi la terre. Représentant syndical paysan pendant des années il a mené un combat quotidien qui lui a apporté une certaine notoriété. Ayant de courage de ses convictions (chose rarissime en politique désormais) il a encore gagné des points en acceptant les conséquences de ses actes. Sa fille bosse à la CUB, elle n'est pas paysanne, pas leader syndical. La "carrière politique" du père a commencé cette année avec un poste de député européen. Difficile de considérer qu'il transmet à sa fille un "héritage familial" vieux d'un an, dans une circonscription sans aucun rapport.
Par contre je vois une douce ironie se dégager de cette histoire : un parti qui vote des allègements dans la transmission d'héritage et un bouclier fiscal (outils on ne peut plus nécessaires au phénomène de réplication sociale) se permet de s'offusquer d'une telle affaire.
Je passe sur l'affaire Mitterand (que le boxeur aie 10, 16, 25 ou 40 ans le tourisme sexuel reste un acte ignoble. Il faut être la lie de l'humanité pour défendre un mec qui en fait l'apologie) comme sur Clearstream (le vrai sujet devrait être l'existence de ces "fonds de compensation", ou plutôt l'inexistence de contrôle des pouvoirs publics sur ce qui s'y passe, pas de savoir qui a mis un nom dans un listing).
Edit : Jeannot renonce à l'EPAD, nous lançons donc le grand jeu concours "Quel séide du président prendra le poste, ce qui au final ne changera rien ?", à gagner un saucisson au foie de veau et une fiche actualisée quotidiennement sur EDVIGE 2 renommée PASP pour faire moins féminin.
La consommation et la crise au Japon
mercredi 21 octobre 2009
De l’efficacité de parler de Jean Sarkozy pour attaquer le chef de l’Etat.
Comme à chaque fois depuis que Sarkozy est au pouvoir, le président ne se démonte pas, et ses fans contre-attaquent. Il faut dire qu'ils surfent sur une situation déjà bien ancrée. En France, la reproduction sociale est instituée dans le fonctionnement même de l'Etat, des services publics et des entreprises. Le fait que le chef de l'État déclare, lors de son discours sur la réforme du lycée, qu'en France, on réussit maintenant par son mérite, ne dupe personne. Progressivement, les noms de personnalités d'autres bords politiques ayant bénéficié de faveurs commencent à sortir. Aujourd'hui, c'est la fille de José Bové qui en est victime.
Sarkozy est le cas typique d'une reproduction sociale très efficace dans notre pays. Certes, des personnalités parviennent parfois à s'intégrer dans le système, comme David Douillet récemment, mais dans la très grande majorité des cas, le fait d'être « fils à papa » est une nécessité dans ce pays pour espérer être intégré à l'élite.
Le fait que le chef de l'État mette en œuvre ces principes aussi ouvertement choque, et c'est normal. Cependant, ce n'est pas en insistant uniquement sur les traits de personnalité du caractère du président que l'on pourra le battre. Des chefs d'Etat butés, colériques, fiers, notre planète en a connu de nombreux qui ont été capables de se maintenir au pouvoir. Des chefs d'État favorisant leurs familles, la France n'a connu que cela.
Pour battre Sarkozy, il faudra certes mettre en valeur sa personnalité, mais uniquement les aspects qui remettent réellement en cause sa mission de chef de l'État. Pour le reste, il faudra plutôt se diriger vers les résultats de sa politique : dégradation des services publics, creusement des inégalités sociales, prise de contrôle progressive des médias, politique internationale hasardeuse…
Car franchement, cher lecteur, soyons franc : si la politique de Sarkozy avait du succès et que le président culminait dans les sondages, cette élection de Jean Sarkozy serait passée comme une lettre à la Poste. Cette polémique ne fait qu'illustrer l'impopularité du président.
Elle est un signe, mais elle n'est pas un moyen. Pour battre Sarkozy et l'UMP en 2012, il faudra se positionner sur le terrain politique, et pas ailleurs.
Au travail, camarades !
mardi 13 octobre 2009
De la place d’un jeune homme dans la structure de la Défense, et de sa place à droite…
Cette affaire est une preuve évidente que Nicolas Sarkozy s'évertue à placer, partout où il peut, ses propres hommes. Il a fait de même au gouvernement.
Ce qui m'étonne est le silence ou le soutien apporté par les membres de l'UMP à ces manœuvres. Dimanche, j'ai eu l'occasion d'entendre Patrick Balkany affirmer avec force que le jeune Sarkozy était « plus brillant que son père au même âge », justifiant ainsi la fulgurante carrière du jeune homme à travers le monde politique. Ailleurs, dans la majorité, on ne dit rien ou on soutient.
Le président de la République avait été élu sur des slogans rassembleurs et fédérateurs comme le « travailler plus pour gagner plus ». A l'évidence, son action vise plutôt à favoriser systématiquement une élite, de préférence à son service. Dans ce cas précis, on est dans le népotisme.
Je trouve terriblement affligeant que les hommes politiques de droite ne réagissent pas et ne dénoncent pas de tels actes. Le soutien à l'action d'un homme ne signifie pas qu'il faille accepter tout et n'importe quoi. A terme, les électeurs ne sont pas idiots, et rappelleront au président et à ses proches que son action a surtout bénéficié à une petite minorité.
Il est dommage que seuls les proches de Dominique de Villepin et de Nicolas Dupont-Aignan aient le cran de s'exprimer contre le népoprésident. Pour une fois que j'attendais quelque chose de la droite républicaine, elle ne parvient même pas à me le donner.
PS : en tout cas, cette affaire a un avantage énorme pour moi, en tant qu'enseignant. Je peux enfin dire qu'un jeune de banlieue qui n'a pas fait d'études peut réussir rapidement. C'est beau, la politique…
vendredi 9 octobre 2009
Récompenser les joueurs sur internet?
Obama, Prix Nobel de la Paix...
"La Mauvaise Vie" de Frédéric Mitterrand : les passages qui dérangent
jeudi 8 octobre 2009
Strange fruits...
mercredi 7 octobre 2009
Réflexions sur le classement Wikio....
mardi 6 octobre 2009
La racaille dehors!!!
dimanche 4 octobre 2009
Les votations citoyennes pour la Poste sont un succès, mais la question n’était pas la bonne.
Ce vote est un succès, avec près de deux millions de votants décomptés ce soir. Cependant, il pose un véritable problème : seuls les anti-privatisations ont participé. En effet, la question insinuait que la Poste allait forcément être privatisée, ce que le gouvernement s'évertue à rejeter depuis le mois de juillet, sans que personne n'y croit : depuis 1983, aucune privatisation n'a été mise en échec. Les personnes préférant la privatisation se sont donc abstenues.
Pour moi, le vrai défaut de la consultation est dans sa question même. Il aurait fallu demander, non pas si on était contre la privatisation, mais si on souhaitait un référendum sur la question. Là, la participation aurait pu être beaucoup plus massive et les pours comme les contres auraient eu la possibilité de s'exprimer.
Je suis pour un référendum sur ce sujet, pour au moins deux raisons :
- Nicolas Sarkozy n'a jamais avancé cette réforme dans son programme de 2007 comme une mesure-phare de sa présidence. Il n'a donc pas une légitimité forte sur ce point.
- Jamais on n'a consulté le peuple français sur une nationalisation ou une privatisation. Or, il me semble normal de demander à ceux à qui le service public est rendu ce qu'ils souhaitent. Ainsi, les libéraux comme les socialistes et les autres tendances politiques auront tout le loisir de développer leurs théories sur les services publics et la place du collectif et de l'individuel dans notre société.
Ce soir, la droite nie la légitimité de cette votation, et elle a raison ! Finalement, c'est elle qui refuse au peuple le droit de s'exprimer. Il est d'ailleurs intéressant de constater que les textes d'application de la réforme constitutionnelle, sur le point du référendum d'initiative populaire, traînent toujours dans les tiroirs.
Tiens, les sondages (dont la légitimité est encore plus à caution que celle d'une votation mais que nos politiques trouvent plus représentatifs) disent que les Français veulent un référendum. Et si on osait, pour une fois, demander l'avis des citoyens ?
Pas sûr que nos gouvernants y soient prêts. Alors, les gars, on a peur de perdre ?
vendredi 2 octobre 2009
Bilan du mois de septembre 2009.
Cette réactivation de nos écrivains a suscité une petite hausse de nos visites depuis le mois d'août, avec une croissance d'environ 700 visites (2 455 contre 1 783 le mois dernier), le nombre de visiteurs évoluant moins nettement avec 1 564 visiteurs (200 de plus). Le nombre d'abonnés a lui augmenté d'une dizaine de personnes, avec 112 inscrits à ce jour.
Manuel, dans un de nos multiples échanges de mail, se désolait de notre difficulté à faire franchir des paliers à ce blog. Pour moi, la raison est simple : mes deux camarades ne font pas suffisamment de liens ! Manuel estime qu'il faudrait qu'il retrouve une plus grande activité de commentateur chez nos concurrents pour créer une dynamique, mais je pense de plus en plus que le lien a plus d'intérêt, car il suscite les curiosités et entraîne en général l'apparition de contre-liens. Fabrice, lui, est fondamentalement contre le lien, montrant son côté sociopathe que nous lui connaissons bien.
Voici maintenant la liste des blogs et agrégateurs de blogs nous ayant amené plus de dix visites durant ce mois de septembre :
Didier Goux prend ses aises : 232
Les privilégiés parlent aux Français et au Monde : 121
Les jours et l'ennui de Seb Musset : 52
Partageons mon avis : 49
Wikio : 42
Mtislav : 35
A toi l'honneur ! : 32
La Maison du Faucon : 27
L'Hérétique : 26
Freelance : 16
Etiam Rides : 15
C'est juste histoire de dire : 11
Je sens que Didier Goux, qui ne va pas manquer de venir s'auto-congratuler, va encore faire bisquer mes deux compagnons de blogage…
Voici enfin la liste des liens entrants vers ce blog depuis le 1er septembre 2009 :
Les privilégiés parlent aux Français... : 30
De tout et de rien, surtout de rien d'ailleurs : 3
Unique et commun à la fois : 2
Carnet de notes de Yann Savidan : 2
Rubin Sfadj : 2
Peuples.net : 1
LES JOURS ET L'ENNUI DE SEB MUSSET : 1
Section socialiste de l'île de Ré : 1
C'est juste histoire de dire : 1
jadislherbe : 1
Merci à tous pour vos liens et pour votre soutien, même s'il fut parfois involontaire.
L'incohérence de Sarkozy
Une violence si normale, si politiquement correcte...
Je vais m’avancer en terrain hasardeux, mais quand je vois la manière dont sont traités les quelques migrants qui bloqués à la « frontière » anglaise, je me dis que heureusement ils ne sont pas violents ou terroristes, car ils seraient fusillés sur le champ et balancés dans la flotte!
J’en viens au côté hasardeux, la bienpensante France, de droite comme de gauche, aime jouer le donneur de leçons international.
Les israéliens sont des meurtriers d’enfants par exemple.
Mais, que pensez-vous qu’il se passe si la France se trouvait dans une situation de danger comparable à celle d’Israël?
Pensez-vous que la bien-pensance française ferait des bises à ses ennemis?
On ne le saura pas, mais l’épisode algérien n’était pas vraiment glorieux, et le traitement infligé à des migrants, qui n’ont aucune autre ambition que de se tirer de France pour aller en Angleterre est absolument disproportionné.
Ils étaient à Sangatte, on les en a virés, ils se sont trouvé un bout de forêt, on les en a encore virés, et le tout à grands coups de projecteurs et caméra pour bien montrer au bon peuple que les dirigeants ne laisseront pas cette dangereuse misère du monde venir nous pourrir notre belle terre française!
Aujourd’hui Besson vient montrer sa gueule de collabo à Calais et on en profite pour détruire 2 maisons dans lesquelles vivaient des érythréens.
Peut-être qu’ils fabriquaient des bombes…
Ou peut-être étaient-ils simplement contents d’avoir un toit…
Personne au gouvernement ne parle jamais d’où vont ces migrants après avoir été chassés, mais en même temps, on s’en fout, si on continue à la chasser de partout, ils finiront par se retrouver en Belgique un peu de chance…
Ces migrants sont perçus comme des agresseurs, et je suis sûr que dans l’esprit de beaucoup l’immigré est perçu comme un agresseur, et il suffirait de peu de choses pour que notre joli peuple démocrato-droit-de-l’hommiste nous rejoue la symphonie du collabo, mais sans avoir l’excuse du méchant occupant qui nous force la main.
Ce politique de la haine, de la peur, de faire porter le chapeau à d’autre pour l’inefficacité de notre système économique et social fait reculer l’humanité chaque jour.
Car contrairement à certains naïfs libéraux je ne vois pas une humanité devenir meilleure, je la vois dissimuler sa laideur avec plus de talent, je la vois vivre sa haine différemment, et je la vois surtout si profondément égoïste que rien ne viendra remettre en cause le confort acquis. Tous les moyens seront bons pour préserver ce que l’on possède.
J’en viens au côté hasardeux, la bienpensante France, de droite comme de gauche, aime jouer le donneur de leçons international.
Les israéliens sont des meurtriers d’enfants par exemple.
Mais, que pensez-vous qu’il se passe si la France se trouvait dans une situation de danger comparable à celle d’Israël?
Pensez-vous que la bien-pensance française ferait des bises à ses ennemis?
On ne le saura pas, mais l’épisode algérien n’était pas vraiment glorieux, et le traitement infligé à des migrants, qui n’ont aucune autre ambition que de se tirer de France pour aller en Angleterre est absolument disproportionné.
Ils étaient à Sangatte, on les en a virés, ils se sont trouvé un bout de forêt, on les en a encore virés, et le tout à grands coups de projecteurs et caméra pour bien montrer au bon peuple que les dirigeants ne laisseront pas cette dangereuse misère du monde venir nous pourrir notre belle terre française!
Aujourd’hui Besson vient montrer sa gueule de collabo à Calais et on en profite pour détruire 2 maisons dans lesquelles vivaient des érythréens.
Peut-être qu’ils fabriquaient des bombes…
Ou peut-être étaient-ils simplement contents d’avoir un toit…
Personne au gouvernement ne parle jamais d’où vont ces migrants après avoir été chassés, mais en même temps, on s’en fout, si on continue à la chasser de partout, ils finiront par se retrouver en Belgique un peu de chance…
Ces migrants sont perçus comme des agresseurs, et je suis sûr que dans l’esprit de beaucoup l’immigré est perçu comme un agresseur, et il suffirait de peu de choses pour que notre joli peuple démocrato-droit-de-l’hommiste nous rejoue la symphonie du collabo, mais sans avoir l’excuse du méchant occupant qui nous force la main.
Ce politique de la haine, de la peur, de faire porter le chapeau à d’autre pour l’inefficacité de notre système économique et social fait reculer l’humanité chaque jour.
Car contrairement à certains naïfs libéraux je ne vois pas une humanité devenir meilleure, je la vois dissimuler sa laideur avec plus de talent, je la vois vivre sa haine différemment, et je la vois surtout si profondément égoïste que rien ne viendra remettre en cause le confort acquis. Tous les moyens seront bons pour préserver ce que l’on possède.