vendredi 11 juin 2010

Les relations clients/commerçants en Israël

J'ai déjà évoqué sur ce blog le plaisir que j'ai pu éprouver à consommer au Japon, avec son service à la clientèle incomparablement parfait.
Cette fois, je vais aller à l'autre extrémité du rapport client/commerçant, l'exemple israélien.
Avant d'y aller, le mois dernier, j'avais en mémoire les luttes infernales pour réussir à commander une bière, les engueulades avec les chauffeurs de bus qui veulent que tu entres dans le bus avant de demander où il va. En gros, beaucoup de petits combats pour des choses banales.
Je m'étais donc mis dans des dispositions mentales adéquates, prêt à dégainer, jouer des coudes, parler fort et c...
Finalement, mes souvenirs étaient bien plus durs que le fut la réalité, 4 ans déforment la mémoire.
Oui, il faut alpaguer le barman, oui il faut venir au comptoir car la file d'attente est un terme très peu usité en Israël, mais par ailleurs, je me suis laissé emporter dans un nombre incalculable de petites palabres avec les commerçant(e)s ou autres clients.
Par exemple, vous entrez dans un bureau de tabac et la vendeuse est au téléphone, vous n'attendez pas qu'elle termine sa conversation, vous faites comme si elle ne téléphonait pas, et elle vous sert tout en téléphonant. En France, on a tendance à attendre et trouver son comportement non-professionnel et impoli.
Si, en revanche cette vendeuse est disponible, elle vous gratifiera peut-être des petits mots chaleureux inimaginables en France. Elle fera des compliments à votre femme et commencera à poser des questions à son sujet, et puis peut-être réalisera-t-elle que nous vivons à l'étranger et voudra en savoir plus. Ce genre de minis aventures se répète régulièrement, et réchauffe le coeur.
En fait, même le côté quelque peu dur du parler israélien commerçant, la plupart du temps sans "s'il vous plaît", est finalement plutôt sympa. Vous voulez que le chauffeur du taxi sherut s'arrête, vous gueulez de l'arrière "chauffeur, arrête-toi au prochain feu!"
En gros, soit ça va vite, droit au but, soit, on se fait des potes, mais c'est très rarement désagréable ou ennuyeux. Et si c'est désagréable, s'engueuler avec un commerçant est plus commun et "normal" que cela ne l'est par chez nous, et ça défoule!
Voilà, la méditerranée et sa communication, j'adore ça, ça bouge tout le temps et les gens s'envoient des sentiments, un continuel échange.

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