Pourquoi les français n'aiment-ils pas les fonctionnaires?

Je n'en sais rien, mais je sais ce qui m'agace fortement à leur sujet.
Je remets les pieds dans un plat qu'on a déjà piétiné cent fois, mais hier j'ai lu le billet de Mathieu sur la victimisation du fonctionnaire et aujourd'hui on me parle de grève des informaticiens de l'Education Nationale, donc je suis chaud.
On parle de privilèges, de vacances, de fainéantise et c...
On me parle aussi des bas salaires, d'évolution de carrière lente et c...
Je dois oublier des points de chaque côté, mais ce n'est pas grave, on ne joue pas à qui qu'à la plus grosse, on y rejouera quand Fabrice enlève la plume qu'il a dans le cul pour écrire des billets.
Pour ma part, les différences de statut entre fonction publique et privé ne me dérangent pas, ni les quelques privilèges, puisqu'ils sont accompagnés de points négatifs.
Si je n'ai pas imaginé un seul instant devenir fonctionnaire, c'est que ce n'est pas le paradis, alors faut arrêter de rêver, sinon je vous invite à tous passer l'examen.
La fonction publique, c'est pas pour moi, j'aime le changement, le risque, le gain, j'ai besoin de motivation.
Mais alors pourquoi est-ce qu'il m'arrive si souvent de cracher dessus?...
C'est simple, en essayant de ne pas généraliser, je dirais que le fonctionnaire représente en partie ce qui me débecte le plus en France. SE PLAINDRE.
Grève par ci, manifestation par là, j'entends parler de combats menés pour le bien de tous les français, mais avec des résultats juste pour eux. Quand le reste de la France n'a d'autre choix que de se satisfaire de leur situation, le fonctionnaire a le privilège ultime qui provoque la colère, celui de se plaindre.
Beaucoup donne l'impression de jalouser les vacances, les horaires, la sécurité de l'emploi, mais je suis persuadé qu'ils jalousent le droit à la plainte au grand jour.
Pour ma part, cette plainte m'horripile, je ne l'envie pas, j'ai toujours quitté un job qui ne me convenait pas.
Si mes amis les sérial grévistes arrêtaient un peu de jouer aux Robins des bois des travailleurs français, sans aucun résultat réel pour la communauté, je pense qu'on arrêtera de s'imaginer qu'ils vivent dans un monde professionnel idyllique.