vendredi 10 octobre 2008

Nous sommes vraiment des veaux

La crise, la crise et encore la crise, j'en parle au boulot, je rassure mes clients, j'en discute avec mes amis, je réagis sur mes blogs préférés, j'ai fait quelques billets, mais aujourd'hui je commence à en avoir marre.
On nous raconte tout et n'importe quoi, on nous rassure, on nous inquiète, on nous parle de gros sous, de faillites, mais en fait, on ne peut qu'attendre et espérer que nos dirigeants prendront les bonnes mesures pour nous sortir de là et empêcher que l'on y replonge de si tôt.
Comme le dis Nicolas dans un de ses billets, cette crise pourrait aboutir à guerre, histoire de faire oublier à la populace que la gouvernance libéro-capitaliste du moment nous a amené une fois encore à une catastrophe.
Une bonne petite guerre pour relancer la machine et divertir les gens en cette époque de pénurie footballistique.
Par ailleurs, après un printemps asiatique, avec tour à tour les sanglantes répressions à Myanmar et au Tibet, après quelques années à s'inquiéter de la situation au Darfour, après les terribles ouragan et séisme birman et chinois, les jeux olympique ont commencé leur travail de sape anti prise de conscience collective, relayé on ne peut plus efficacement par la crise actuelle.
Comme disait très justement le Général, les français sont des veaux, mais en fait il n'y a pas que nous, la terre est remplie de veaux développés. Les pauvres n'ayant pas le luxe d'être des veaux, trop occupés à survivre et endurer les souffrances.
Nous sommes tellement simples à manipuler, on nous met devant Dechavanne et si par hasard on zappait sur Arte, papa média et gouvernement a vite fait de remettre TF1...
Tout ça n'est un secret pour personne, mais je n'ai plus envie d'écrire de billets sur la BCE ou autre Trichet, ce qui me désolé, c'est qu'en fait, on se fout totalement de vraies misères de ce monde (pas un secret non plus), mais qu'il y a des modes, alors au printemps, mode Asie, en été, mode rien, en automne, mode crise, en hiver, mode Obama / McPalin, et ensuite?

13 commentaires:

  1. Ensuite on recommence comme avant :


    Ils s'embrassent au mois de Janvier,
    Car une nouvelle année commence,
    Mais depuis des éternités
    L'a pas tell'ment changé la France.
    Passent les jours et les semaines,
    Y'a qu'le décor qui évolue,
    La mentalité est la même :
    Tous des tocards, tous des faux culs.

    Ils sont pas lourds, en février,
    À se souvenir de Charonne,
    Des matraqueurs assermentés
    Qui fignolèrent leur besogne,
    La France est un pays de flics,
    À tous les coins d'rue y'en a 100,
    Pour faire règner l'ordre public
    Ils assassinent impunément.

    Quand on exécute au mois d'mars,
    De l'autr' côté des Pyrénées,
    Un arnachiste du Pays basque,
    Pour lui apprendre à s'révolter,
    Ils crient, ils pleurent et ils s'indignent
    De cette immonde mise à mort,
    Mais ils oublient qu'la guillotine
    Chez nous aussi fonctionne encore.

    Etre né sous l'signe de l'hexagone,
    C'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment,
    Et le roi des cons, sur son trône,
    J'parierai pas qu'il est all'mand.

    On leur a dit, au mois d'avril,
    À la télé, dans les journaux,
    De pas se découvrir d'un fil,
    Que l'printemps c'était pour bientôt,
    Les vieux principes du seizième siècle,
    Et les vieilles traditions débiles,
    Ils les appliquent tous à la lettre,
    Y m'font pitié ces imbéciles.

    Ils se souviennent, au mois de mai,
    D'un sang qui coula rouge et noir,
    D'une révolution manquée
    Qui faillit renverser l'Histoire,
    J'me souviens surtout d'ces moutons,
    Effrayés par la Liberté,
    S'en allant voter par millions
    Pour l'ordre et la sécurité.

    Ils commémorent au mois de juin
    Un débarquement d'Normandie,
    Ils pensent au brave soldat ricain
    Qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui,
    Ils oublient qu'à l'abri des bombes,
    Les Francais criaient "Vive Pétain",
    Qu'ils étaient bien planqués à Londres,
    Qu'y'avait pas beaucoup d'Jean Moulin.

    Etre né sous l'signe de l'hexagone,
    C'est pas la gloire, en vérité,
    Et le roi des cons, sur son trône,
    Me dites pas qu'il est portugais.

    Ils font la fête au mois d'juillet,
    En souv'nir d'une révolution,
    Qui n'a jamais éliminé
    La misère et l'exploitation,
    Ils s'abreuvent de bals populaires,
    D'feux d'artifice et de flonflons,
    Ils pensent oublier dans la bière
    Qu'ils sont gourvernés comme des pions.

    Au mois d'août c'est la liberté,
    Après une longue année d'usine,
    Ils crient : "Vive les congés payés",
    Ils oublient un peu la machine,
    En Espagne, en Grèce ou en France,
    Ils vont polluer toutes les plages,
    Et par leur unique présence,
    Abimer tous les paysages.

    Lorsqu'en septembre on assassine,
    Un peuple et une liberté,
    Au coeur de l'Amérique latine,
    Ils sont pas nombreux à gueuler,
    Un ambassadeur se ramène,
    Bras ouverts il est accueilli,
    Le fascisme c'est la gangrène
    À Santiago comme à Paris.

    Etre né sous l'signe de l'hexagone,
    C'est vraiment pas une sinécure,
    Et le roi des cons, sur son trône,
    Il est francais, ça j'en suis sûr.

    Finies les vendanges en octobre,
    Le raisin fermente en tonneaux,
    Ils sont très fiers de leurs vignobles,
    Leurs "Côtes-du-Rhône" et leurs "Bordeaux",
    Ils exportent le sang de la terre
    Un peu partout à l'étranger,
    Leur pinard et leur camembert
    C'est leur seule gloire à ces tarés.

    En Novembre, au salon d'l'auto,
    Ils vont admirer par milliers
    L'dernier modèle de chez Peugeot,
    Qu'ils pourront jamais se payer,
    La bagnole, la télé, l'tiercé,
    C'est l'opium du peuple de France,
    Lui supprimer c'est le tuer,
    C'est une drogue à accoutumance.

    En décembre c'est l'apothéose,
    La grande bouffe et les p'tits cadeaux,
    Ils sont toujours aussi moroses,
    Mais y'a d'la joie dans les ghettos,
    La Terre peut s'arrêter d'tourner,
    Ils rat'ront pas leur réveillon;
    Moi j'voudrais tous les voir crever,
    Étouffés de dinde aux marrons.

    Etre né sous l'signe de l'hexagone,
    On peut pas dire qu'ca soit bandant
    Si l'roi des cons perdait son trône,
    Y'aurait 50 millions de prétendants.


    Depuis 1975 (date d'écriture de cette chanson) y'a que deux choses qui ont changé : on a aboli la peine de mort, et on a déplacé le Salon de l'Auto à Octobre....

    Meuuuuuuuuh !!!

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  2. Et on exécute plus les anarchistes du pays Basque tout comme le Chili s'est débarrassé de Pinochet, sinon on se croirait aujourd'hui..

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  3. Ce qui nous faudrait, c'est organiser une coupe du monde en urgence (avant samedi, ça nous éviterait d'être éliminés) pour nous distraire.

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  4. Manu, en abolissant la peine de mort on empêche forcément l'exécution des anarchistes....

    Pour Pinochet, y'a qu'à chanter "le fascisme c'est la gangrène, Damas, Paris et Tripoli"...

    @ Nicolas

    Bof, la dernière coupe du monde organisée en France n'a pas eu l'effet escompté, on est juste passés pour des handicapés du ballon ovale... Salaud de Guy Môquet, sapeur de courage français !!

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  5. Heu...La dernière coupe du monde organisée en France, on l'a gagnée... Et la dernière coupe du monde tout court (en Allemagne) on était finalistes...
    Je pensais que les espagnols exécutaient les anarchistes, j'ai. dû mal comprendre

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  6. Ballon ovale manuel, ballon ovale....

    Quand à l'abolition de la peine de mort en Espagne elle date de 78 je crois, 3 ans avant la France mais toujours dans la période 1975-2008 ;)

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  7. Ovale, si tu veux, mais fallait le deviner...
    Enfin, on n'est pas mieux qu'en 75 quoi?!

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  8. fallait le deviner, mais j'avais donné un indice en écrivant "handicapés du ballon ovale" non ? ;)

    Mieux qu'en 75 ? je sais pas, on a plus de confort dans nos vies c'est sûr, qu'on soit moins des veaux j'suis pas certain...

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  9. @ Manuel : un coup de gueule, c'est vrai que ça sert pas à grand-chose mais ça fait du bien.

    Les billets d'analyse nous aident à déconstruire le discours des élites, et ça fait du bien aussi.

    Continuons et ne nous décourageons pas !

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  10. Disons que même nos billets révoltés suivent la ligne médiatique. On s'insurge devant ce qu'on nous balance à un instant T, et on passe à autre chose. On ne doit jamais perdre de vue la vision globale du monde.

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  11. Ce n'est pas non plus évident de s'extraire de ce que pensent nos concitoyens.

    Il faut, je pense, trouver un juste milieu entre les feux de l'actualité et les réflexions de fond. Nos lecteurs apprécieront.

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  12. Nos concitoyens pensent ce qu'on veut leur faire penser. et j'en fais partie, mais j'essaierai de garder de la distance avec les évènements sur médiatisés.

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