vendredi 10 octobre 2008

This is England

Je viens juste de voir le fil, "This is england" dont vous avez peut être entendu parler ou même déjà vu, en tout cas, je vous le recommande chaudement, ça fait longtemps que je n'avais pas été autant ému par un film.
Enfin, je ne vais pas faire mon critique de cinéma à 2 balles, donc j'arrête là pour le côté cinématographique.
Je ne connaissais pas l'origine du mouvement Skinhead, j'écoute leur musique sans savoir qu'elle était la leur, le Ska des années 70, tout droit arrivé de Jamaïque, qui l'eut crû...
Le mouvement Skinhead a donc eu droit à un détournement, c'est dramatique, la manière dont l'ignorance et la pauvreté (relative) sont un terreau extrêmement fertile pour une idéologie de bas étages maintes et maintes fois observée.
Vous allez me dire:
"Oui, et alors? C'est pas nouveau!"
Ben vous avez raison, c'est pas nouveau, mais parfois j'ai l'impression au fil de mes discussions bloguesques de reconnaitre un discours pas si éloigné de celui que l'on entend dans ce film.
Ce discours paraît anodin dans la bouche de quelqu'un de cultivé, quelqu'un qui sait prendre de la distance avec l'idéologie, mais ce discours révèle tout son potentiel agressif dès qu'il sort de la bouche de quelqu'un qui est moins cultivé.
Je m'échappe un peu de la politique initiale de ce blog, mais l'actualité actuelle me gonfle sérieusement donc je partage autre chose.

4 commentaires:

  1. J'avais vraiment beaucoup aimé ce film, injustement pas assez connu, quand je l'avais vu, à sa sortie en France.
    J'en avais fait une critique louangeuse sur un blog collectif, les Lentilles :
    http://lantiforum.hautetfort.com/archive/2007/10/31/this-is-england.html
    (désolée, je ne sais pas faire les liens dans les commentaires !).

    (de quel discours tu parles ?)

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Audine, ce "discours" est pour moi l'éternelle habitude que l'on a de trouver un coupable source de nos problèmes. Les juifs, les noirs, les étrangers en général.
    Si un homme politique dit que l'immigration coûte cher à la France, quelqu'un de cultivé adhérant à cette pensée dira qu'il faut durcir le contrôle de l'immigration, tandis qu'un autre comprendra que les arabes et les noirs nous volent nos richesses.
    Il est tellement facile de manipuler les gens, c'est triste et dangereux.
    Je suis assez marqué et énervé par mes discussions répétées avec les sbires de LOmig concernant l'Islam, et on peut y reconnaitre facilement celui qui du recul par rapport à la discussion et celui qui n'en a pas et qui va être insultant et agressif.

    RépondreSupprimer
  3. Je devrais aller voir avant de parler du film, mais j'ai vu le lien, ce n'est pas "ma" musique.

    Par contre, je n'aime pas le titre.

    Depuis que je vis en "England", ce n'est que trois mois, vrai, je vois que c'est un pays très diverse et très riche, en aspectes si différentes, que affirmer "this is" pour une partie, me parait faux.

    C'est comme si on mettait la lumière seulement, par exemple, sur les filles de Pigale, et on dirait "C'est la France". Ou alors, seulement sur la vie de 16e, ou seulement sur la vie à Marseille, près du pont...

    Heureusement, la vie est variée, chez nous, aussi, partout. Chez nous? Après 45 ans en France, oui, c'est bien chez nous. Londres n'est pas encore devenue, même si cela arrive rapidement, "chez nous" encore.

    A Londres, j'ai trouvé un nombre très grand des immigrants, venus de partout. Non seulement de Pakistan, de Afrique, mais de Pologne, de la France, de partout! Et la ville, le pays les absorbe, les gens trouvent de travail, trouvent aussi à loger, plus ou moins bien ou loin, j'ai trouvé cela extra!

    Une jolie femme, photographiée "je suis arrivé de l'Espagne il y a un mois, j'ai trouvé aussitôt de travail à Starbook", un polonaise, travail au restaurant de Covent Garden "depuis deux ans, mais j'ai envie de retourner", un... etc.

    RépondreSupprimer
  4. julie, tu le dis toi même, mieux vaut voir le film avant de le critiquer, j'ai pour ma part trouvé la raison du titre dans le film.
    quand à la musique, j'ai dit que c'était la musique que J'écoutais, moi, les autres j'en sais rien.

    RépondreSupprimer