Ce matin, je me suis levé avec une atroce gueule de bois, j'ai beau avoir bu 1 litre de flotte avant de me trainer au lit, la vodka a eu raison de moi.
Blog tenu à trois mains par un métèque, un juif errant et un pâtre grec. Chacun a son passé, ses idées, ses valeurs, parfois communes, parfois différentes. Ici, on débat avec tous et de tout !
dimanche 26 juillet 2009
La fête canadienne n'a qu'à rester au Canada!
Ce matin, je me suis levé avec une atroce gueule de bois, j'ai beau avoir bu 1 litre de flotte avant de me trainer au lit, la vodka a eu raison de moi.
De la baisse de la TVA dans la restauration…
Ce qui est étonnant, dans cette affaire de TVA, c'est que personne n'y a jamais cru. Dès le départ, même les grands médias ont douté de l'effet mécanique de cette mesure, et ont indiqué l'impact négatif sur le budget de l'Etat. Certes, les restaurateurs ont fait de grandes annonces très solennelles, mais quels résultats ? La baisse des prix n'était certes pas une obligation. Personnellement, j'aurais trouvé cela très bien qu'un restaurateur marque au-dessus de son comptoir : « ici, les employés viennent d'être augmentés de 10% suite à la baisse de la TVA ! » Cette mesure aurait même été davantage salutaire, puisque les salaires cotisent pour les régimes sociaux. On aimerait aussi voir un restaurateur indiquer : « grâce à la baisse de la TVA, j'ai embauché un salarié ! ». Rien de tout cela…
Au final, cette mesure semble ne bénéficier qu'à peu de monde, aux restaurateurs en fait. Il faudrait donc rehausser la taxe ? J'y suis maintenant favorable, mais il y a un problème. Si les restaurateurs n'ont pas baissé leurs prix, je suis persuadé qu'ils s'empresseront de les monter si la TVA était raugmentée, histoire de préserver leurs nouveaux bénéfices.
Décidément, une réforme sans grand intérêt et réellement coûteuse… Mais bon, les restaurateurs votent à droite, alors…
PS : source de l'image ici.
jeudi 23 juillet 2009
De la situation actuelle du PS et des moyens d'en sortir.
Il y a d'abord eu les offensives de Manuel Valls. Franchement, cher lecteur, je ne te cache pas que je verrais bien ce cadre du PS aller au Modem ou à l'UMP, où il s'y trouverait très bien. J'ai été totalement estomaqué par l'interview qu'il a accordé à Libération le jeudi 9 juillet 2009, où il a indiqué, dès les premiers mots, qu'il ne croyait pas à la possibilité de socialiser (sûrement un synonyme de nationaliser, mais ce mot doit être trop dur à prononcer...) les moyens de production aujourd'hui. Cela montre d'abord que le sieur Valls est totalement ignorant de la situation actuelle de l'économie, alors que la droite n'hésite pas à nationaliser dans l'ensemble des pays développés dès que les intérêts des plus riches sont menacés. Cela montre ensuite qu'il n'y a pas d'échappatoire au système actuel selon ce cadre du PS.
La polémique sur le nom du parti est du même tonneau. Contrairement à ce que j'ai beaucoup lu, le fait de s'appeler « socialiste » a un vrai sens politique. Renier ce nom pour celui de social-démocrate signifie clairement l'abandon de toute une série de concepts auxquels les citoyens de gauche sont encore réellement attachés, comme l'idée de redistribution des richesses, de mise en commun des moyens de production ou de démocratie sociale. Les cadres du PS qui souhaitent changer le nom se placent forcément hors de ces champs politiques. On comprend alors qu'ils veuillent sortir de cette définition. Déjà que le vote PS est difficile, il ne manquerait plus grand-chose pour nous dégoûter définitivement de lui apporter nos suffrages.
Reste le pire, à mon sens : Ségolène Royal est sortie renforcée de cet épisode tragi-comique. Elle n'a, jusqu'à ce jour, jamais réussi à être crédible, et n'a pas cessé de participer à la déconfiture de son parti. Là, en se plaçant au-dessus de la mêlée, elle s'invente une rôle de sage qui pourrait la servir pour son futur leadership.
J'espère qu'on en arrivera pas là. Comme je l'avais déjà dit, je pense que le PS n'est plus viable du fait de son association entre une gauche sociale-libérale et une gauche étatiste et interventionniste qui ne peuvent plus travailler ensemble. De plus, le PS est davantage un parti d'élus cherchant à se faire réélire qu'un parti visant à transformer la société. Malgré les claques successives, le PS reste en l'état : peut-être qu'une défaite aux régionales lui ferait du bien, mais je doute de plus en plus de la capacité des dirigeants socialistes à sortir de l'ornière dans laquelle ils sont embourbés aujourd'hui.
mercredi 22 juillet 2009
Stress au boulot
lundi 20 juillet 2009
Les choses qu'on cache (ou pas)
Il a manifestement du mal à comprendre un truc :
et
Voilà deux raisons amplement suffisantes pour expliquer que j'ai des choses bien plus intéressantes à faire que de blogger.
Il a compris le "mec du privé qui bosse comme un chien" (mais qui à 16h43 n'est plus au taff...) ?
Le verdict de l'affaire Ilan Halimi : le dangereux jeu politique.
Ça y est, le procès Halimi est terminé. Comme tu as pu le découvrir, cher lecteur, les décisions prises ont été très diverses en fonction des accusés. Youssouf Fofana, l'auteur reconnu maintenant du meurtre d'Halimi, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, avec 22 ans de sûreté. En lisant la liste des peines, j'admets avoir été assez convaincu par le verdict.
Immédiatement, les réactions des parties civiles ont été très brutales. N'ayant pas la capacité de faire appel, elles ont déclenché toute une polémique visant le gouvernement pour que celui-ci fasse appel sur les verdicts concernant les complices de Youssouf Fofana. J'ai entendu l'avocat Francis Szpiner, sur France Inter, affirmer que le verdict qui le choquait le plus était celui de la jeune fille qui avait aguiché Ilan, celle-ci écopant de 9 ans de prison. Très vite, on a annoncé l'organisation de manifestations, menées par les organisations juives comme le Crif et la Licra. Le but était de pousser la Garde des sceaux à faire appel à la place des parties civiles : on entrait là dans le politique.
J'ai été très surpris de cette action, pour la simple raison que le côté antisémite du crime avait été totalement reconnu par la Cour d'assises concernant le meurtre. Décidément, je ne vois pas bien quels sont les objectifs de ces organisations. Je saisis totalement la démarche de la famille : la souffrance est telle que les parents d'Ilan Halimi veulent des sanctions plus sévères. Par contre, je ne vois pas en quoi une punition plus grande des complices améliorera la vie des Juifs de France ou permettra de lutter plus efficacement contre l'antisémitisme. Condamner une gamine à 9 ou à 12 ans de prison, quel impact ?
N'empêche que le plus dérangeant n'est finalement pas là. Tout d'abord, il est vraiment problématique que François Barouin et Jack Lang aient profité de cette affaire pour déposer une proposition de loi visant à détricoter la protection des mineurs. Même si c'est à la Cour de déterminer si le procès doit être public ou à huis-clos, il est évident qu'on sort là de l'aspect éducatif et édifiant de la justice pour mineurs. Même si les complices de Youssouf Fofana ont participé à un crime horrible, il n'y a aucune raison de les juger avec un système d'exception. Une nouvelle fois, deux hommes politiques s'illustrent en proposant une loi qui est bel et bien un texte de circonstance mais qui pourrait transformer radicalement la justice des mineurs.
Et puis, il y a eu la décision de Michèle Alliot-Marie de faire appel du verdict de la Cour. Là, on entre franchement dans la faiblesse politique. Qu'apportera ce nouveau procès à la société ? A priori, rien, vu que les accusés ont reconnu leurs crimes. Il n'est même pas sûr que les jurés se sentent obligés de condamner plus sévèrement les accusés, vu qu'ils sont totalement libres de leurs décisions. On peut supposer que les 9 jurés et les trois juges ont bien soupesé les pièces du dossier. Tout ce que cela risque d'amener, c'est une grosse désillusion pour les familles. Le mieux aurait sans doute été que la ministre laisse les choses suivre leurs cours.
Et s'il y a condamnation plus lourde ? Ne vous inquiétez pas, cher lecteur, la parade des antisémites est toute trouvée : on a condamné plus lourdement parce que les Juifs l'ont demandé. Je suis sûr que l'on verra surgir dans la blogosphère d'extrême-droite des idées de ce type très rapidement, et personne n'y gagnera rien...
lundi 13 juillet 2009
Procès petit bras
mardi 7 juillet 2009
Être de gauche, c’est être anti- ?
Dans le raisonnement du camarade, on retrouve l'habituelle antienne, appliquée ici à l'extrême-gauche, sur le fait que la gauche française passe son temps à s'opposer bêtement à la droite au pouvoir. Authueil étant trop fin pour cela, il n'emploie pas les termes d'« anti-sarkozysme primaire », mais je sais que cette notion traîne souvent dans la blogosphère de droite et dans les médias de la même droite (voir les articles réguliers du Figaro). A chaque fois, j'admets que je suis très troublé devant cette accusation. Je me souviens que, sous la présidence de François Mitterrand, les militants de droite menaient de très violentes attaques contre la personne du président, pourtant moins impopulaire que l'actuel. A l'époque, on n'employa pas le terme d'« anti-mitterrandisme primaire ». On ne peut pas, lorsqu'on est dans l'opposition, ignorer la personne du chef de l'État. Nicolas Sarkozy doit être critiqué, autant sur sa personne (qu'il met suffisamment en avant par ailleurs) que sur ses actes et ses idées politiques. L'anti-sarkozysme n'est bien qu'un argument rhétorique visant à discréditer les opposants.
Dans ce même billet, Authueil tente de trouver quelques axes pouvant permettre de définir un programme de gauche renouvelé. Je te livre ici le passage :
Etre de Gauche aujourd'hui, c'est quoi ? Il y a au moins un fondement qui n'est guère contestable, c'est le refus d'une société dirigée uniquement par l'économique, où on vit pour travailler au lieu de travailler (éventuellement) pour vivre. C'est le refus du travailler plus pour gagner plus, parce que gagner plus, c'est pas forcement ce qu'on demande car on recherche davantage le "mieux" que le "plus". C'est le refus de cette société de consommation où le citoyen de base est pris pour un con plus souvent qu'à son tour, que ce soit comme électeur, comme consommateur ou comme salarié. Je pense que tous ceux qui se revendiquent de gauche peuvent signer ça.
Bizarrement, l'auteur définit tous les fondements de sa gauche renouvelée en commençant par le mot « refus ». Alors que la droite reproche à la gauche d'être sans arrêt dans l'opposition primaire, voilà qu'un blogueur de droite prend toute la pensée de gauche par le négatif.
Rien d'étonnant cependant. Étant baigné dans la culture politique de gauche, je n'aurais pas fait autrement si j'essayais de refonder la droite. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'adversaire politique est naturellement défini par des termes plutôt négatifs, vu qu'on le différencie de soi. Comme le moi est positif, l'autre est négatif. S'il ne l'était pas, il n'y aurait pas de raison de s'opposer à lui et de vouloir gouverner à sa place.
Etant de gauche, je vais aider Samuel. Je ne crois pas que la gauche naît dans le refus mais dans la volonté de progrès et dans l'amélioration des conditions de vie de l'ensemble de la population. Aussi, si je reformulais le paragraphe précédent, je dirais :
Être de Gauche aujourd'hui, c'est quoi ? Il y a au moins un fondement qui n'est guère contestable, c'est la volonté de développer une société où l'économique vise au progrès collectif. C'est une société où l'on travaille parce qu'on veut une vie agréable et paisible, et où le gain financier n'est pas la priorité de tous, surtout au prix d'une vie médiocre. C'est le rêve d'une société démocratique dans laquelle le citoyen reprendrait en main le jeu politique, et dans laquelle le consommateur passerait au second plan. Je pense que tous ceux qui se revendiquent de gauche peuvent signer ça.
Bon, évidemment, il reste du refus, mais je ne vois pas comment faire autrement. Dans un texte de droite, on en trouverait aussi, histoire de clarifier l'offre politique.
Tiens, d'ailleurs, c'est bizarre : Authueil définit la gauche comme souhaitant un monde non dominé par l'économie. C'est pourtant par l'économie que Marx espérait transformer le monde, mais je ne sais pas à quelle gauche le co-organisateur de la RDB s'adresse effectivement…
dimanche 5 juillet 2009
Burqa ne veut pas me quitter...
Comment garder une faculté de jugement neutre quand la vue d'un voile "intégral" me file la nausée...
Cet après-midi, en flânant au bord du lac d'Annecy, j'ai croisé plusieurs familles saoudiennes ou koweïtiennes ou encore qatariennes, deux des femmes que j'ai vues portaient le niqab.
Le niqab n'est pas la burqa, mais j'ai déjà eu des clientes portant la burqa pendant mes années hôtelières et je me demande si la loi s'appliquerait également à elles et à leurs millions.
J'imagine bien un flic aller interpeller une Saoudienne qui sort de la boutique Chanel, avenue Montaigne, avec 20.000€ d'achats dans les sacs que portent les membres de sa garde rapprochée...
Cette idée d'interdiction serait inapplicable?
Je me demande sérieusement à quoi cela sert de remuer un couteau dans une plaie relativement indolore dernièrement.
Avons nous réellement un problème burqa en France?
Probablement que si, je suppose...
D'ailleurs je suis assez frustré car j'ai écrit un joli petit commentaire qu'il me fut impossible de publier, n'étant un membre du blog de Suzanne, dommage.
vendredi 3 juillet 2009
Des liens, bordel, des liens (épisode II).
Les privilégiés parlent aux Français... : 28
De tout et de rien, surtout de rien d'ailleurs : 3
Peuples.net : 2
Partageons le reste ! : 2
Ruminances : 1
Rubin Sfadj : 1
Section socialiste de l'île de Ré : 1
Vu que le mouvement est lancé chez de nombreux blogueurs, je me demande comment Wikio va gérer ces liens en masse. Sans doute ces billets n'auront-ils pas une grande valeur…
mercredi 1 juillet 2009
Bilan du mois de juin 2009.
Certes, le nombre d'abonnés n'a que peu varié, puisque nous tournons autour d'une centaine de personnes qui tirent sur notre flux. Par contre, on ne peut pas dire que le nombre de visiteurs soit positif. Ainsi, nous avons reçu 1 840 visites (soit 600 de moins que le mois dernier) et 987 visiteurs uniques absolus (soit 700 visiteurs de moins). Nous retombons ainsi au niveau du début de l'année 2009.
Dégager des causes de cette baisse est difficile : il est vrai que nous sommes souvent moins actifs par nos commentaires chez les autres (Manuel travaille différemment et Fabrice et moi sommes un peu lassés de cet exercice), et que le nombre de billets a légèrement diminué.
Cependant, j'ai une explication assez simple à cela, en accord total avec Manuel : depuis que Fabrice ne publie plus rien, nous baissons ! En effet, Fabrice se montre timide depuis avril dernier et son dernier billet, celui-ci suivant de près le billet collectif que nous avions publié contre le blog occidentaliste. Alors, au lieu de te battre avec les réactionnaires, tu vas rédiger un truc, oui ???!!!
D'autant plus, cher camarade, que ces mêmes réactionnaires sont parmi nos meilleurs clients, même si cela ne te plaît pas. En effet, voici la liste des sites d'information et blogs ayant amené plus de 10 visites ce mois-ci :
Le Merle moqueur : 146
Les privilégiés parlent aux Français et au Monde : 130
Wikio : 76
Partageons mon avis : 48
Mtislav : 44
La Maison du Faucon : 39
Aurélien Véron : 24
Etiam Rides : 13
Didier Goux prend ses aises : 11
Bon, fondamentalement, nous ne sommes pas accrochés aux chiffres comme des morpions. L'important est que nous continuions à prendre du plaisir dans cette petite aventure bloguesque. De plus, notre blog collectif est l'un des rares qui parvient à tenir un peu. Continuons, avec toi, cher lecteur, je l'espère.
PS : tu trouveras dans la colonne de droite les 10 billets les plus lus ce mois-ci.