Je n'aime pas faire de billets sur ce type de sujets, mais ce que j'ai entendu ce matin sur France Inter m'a vraiment mis en pétard.
Une gamine de 14 ans s'est faite violer sous forme de "tournante" et sa famille a dû déménager pour échapper à la pression et aux menaces de certains jeunes du quartier qui prennent fait et cause pour les mineurs mis en examen. C'est choquant, mais rien de neuf.
Rien de neuf non plus dans ce que je vais raconter maintenant, mais entendre ce genre de témoignages me file la nausée.
On y entends des gamines expliquer que la victime s'habillait comme une salope, avait déjà couché avec des mecs et l'avait donc bien cherché. L'une des filles interrogées nous explique par ailleurs qu'il ne s'agit pas d'un viol mais d'une tournante...
Nous ne vivons pas dans le même monde, vraiment pas.
Quelles valeurs ont ces jeunes?
Faut-il maintenant expliquer à nos adolescent(e)s la différence entre un rapport sexuel consenti et un viol collectif?
Je ne peux pas croire que je vis dans le même pays que ces personnes...
Que font leurs parents?
Comment se fait-il qu'il ne sont pas capables d'inculquer les valeurs humaines basiques à leur gosses??
Je n'ose imaginer la colère des parents et proches quand ils entendent ce genre de témoignages pourris de gamins merdeux qui nous expliquent comment fonctionne leur petit monde complètement décalé, comme si ce devait être la norme...
Pourquoi une radio nationale leur donne-t-elle une légitimité en leur accordant du temps d'antenne pour raconter leurs conneries??
Ce ton de voix éducateur chez des gamines de 15 ans déblatérant des ignominies pareilles ça me donne envie de défoncer mon auto-radio à coup de pompes! Qu'on leur ferme leur gueule et qu'on leur foute une putain de tarte dans la gueule, non mais merde!!
Moi père, je prendrais 20 ans pour vengeance.
J'ai pas envie de comprendre pourquoi, comment, non, je veux que les coupables de ce genre de crimes soit sévèrement punis, mineurs ou non.
Je n'arrive pas à concevoir de la pédagogie seule pour expliquer qu'il ne faut pas violer une gosse de 14 ans, je pense qu'il faut punir et faire peur.
Comme le dit l'Hérétique, je ne sais plus vraiment dans quel monde nous vivons, on sexualise de plus nos gamins, le sexe est apparenté au porno, on peut oublier l'amour, et donc le viol trouve toute sa légitimité dans ce nouvel ordre sexuel.
Ça donne pas envie d'avoir des gosses, sérieusement.
J'aime ta saine colère, et je la partage...
RépondreSupprimerFaut voter Bayrou qu'il file des grosses taloches à tous les merdeux !
RépondreSupprimerMoi aussi ça me fout en rogne tous ces commentaires d'ados débiles et édifiants. Et pourquoi diable leur laisse-t-on la parole ? Vous avez raison de le souligner. c'est un truc que j'ai jamais pu m'expliquer, quel est le plaisir malsain de tripatouiller dans les élucubrations des pervers, débiles et autres violents ? Pourquoi nos journaux cherchent à tout prix à "comprendre" leurs actes quitte à les légitimer ? Ce fantasme de la mort et de la violence inhérente à la nature humaine ne devrait pas s'exprimer de la sorte d'autant plus qu'il crée une discrimination de temps de parole vis à vis de victimes toujours silencieuses dans leur douleur.
Pour une fois j'écoutais Cul_ture...mais à lire ton billet, je suis ravie d'avoir raté ce grand moment de radio...ça m'aurait énervé tout autant et j'aurais cassé le poste...merci les médias, une fois de plus, de donner dans le voyeurisme et de contribuer au délabrement de notre société en diffusant n'importe quoi, pourvu que ce soit cra-cra et sensationnaliste. Quant aux "témoins" évoqués...beurk...gerbe...quels futurs parents cela laisse présager !!!
RépondreSupprimerJe pense en effet que la matraque est l'outil approprié pour traiter le problème.
RépondreSupprimerTon "joke" tu te le carres au cul, connard.
RépondreSupprimerLes journalistes qui recueillent ces témoignages pourraient au moins répondre à ces gosses et ne pas boire leurs paroles de merde et nous les refourguer comme si elle avaient une quelconque valeur!
J'avais l'impression qu'on voulait me faire comprendre comment cela se passe dans ces "quartiers", mais j'en ai rien à foutre de comment ça se passe là bas, ça ne doit PAS se passer comme ça, c'est tout. Alors la justice, virez ces merdes de notre société, qu'ils crèvent en taule.
En effet France Inter a du vouloir ouvrir une fenêtre sur les quartiers difficiles et leurs systèmes de valeurs... Et quand ça arrive aux oreilles du commun des mortels, évidemment ça dépote !
RépondreSupprimerMais les viols collectifs minimisés par le terme de "tournantes" existent depuis longtemps déjà.
Je suis d'accord avec toi mais tu as l'air de tomber des nues...
Ce genre de conneries, c'est mon quotidien dans mon établissement, encore que je n'ai pas les plus atteints...
RépondreSupprimerL'idée que les personnes violentées sont responsables se diffuse de plus en plus dans la société. "Après tout, si x ne voulait pas se faire violer, elle avait qu'à pas s'habiller comme une pute !!!"
Je ne crois pas que ces raisonnements se limitent aux banlieues. J'ai parfois entendu des gens d'autres milieux sociaux soutenir que les femmes battues l'avaient bien cherché et qu'elles étaient sans doute en partie responsable de leurs actes. Je crois que tout cela est bien plus lié au machisme, d'autant plus fort chez les jeunes de banlieue.
Et je soutiens le commentaire de Polluxe. Les viols collectifs ne sont pas une nouveauté.
Je ne tombe pas des nues, mais je ne passe pas mes journées à penser à ce genre de choses, alors quand ça me vient en pleine gueule, au réveil, comme ce matin, ça m'énerve.
RépondreSupprimerMathieu, ce qui me chagrine dans ce cas, c'est que ces propos sont tenus par des filles de 14-15 ans; le coup des femmes battues, c'est généralement des hommes, adultes.
@ Manuel : c'est un cas d'intégration de la soumission. C'est triste, mais assez commun malheureusement.
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec la teneur de ce billet. Mais avec une petite nuance : il est absolument anormal que l'on soit chassé de chez soi parce que l'on porte plainte, mais je reste convaincu qu'il ne faut pas juger, ce sont les tribunaux qui le doivent...
RépondreSupprimer@ Nicolas : Je ne pense pas que Manuel propose de se faire justice soi-même.
RépondreSupprimer@ Mathieu et Manuel : "intégration de la soumission" c'est tout à fait ça ; il y a comme un retour de la culture machiste, d'où l'intérêt de déconstruire les clichés (http://polluxe.wordpress.com/2010/04/17/inverser-les-roles/)
Bien sûr que les tribunaux doivent juger, mais de manière exemplaire.
RépondreSupprimerJ'ai juste envie de dire que la justice est mal faite, quand je vois qu'une jeune femme s'est faite happer dans une ''tournante'' et que la plupart des violeurs s'en tirent avec un an de prison avec sursis...et l'éternelle question, POURQUOI, POURQUOI, POURQUOI????
RépondreSupprimerEt j'aime beaucoup ta manière de répondre aux besoins de violence, de domination et de maîtrise des jeunes.Ainsi que d'accuser systématiquement les parents.
RépondreSupprimerMettons leurs une bonne taloche, à coups de pompe, pour qu'ils comprennent. Et par là, généralisons au maximum : "les jeunes" ?
Je suis jeune, et je suis loin d'avoir ce genre de comportements. Par ailleurs, il y a des cinquantenaires qui pratiquent allègrement ce genre d'activité, seulement, on en parle pas à la radio, parce qu'une nénette qui accuse un mec de 50 ans ne reçoit AUCUNE crédibilité. Mais les jeunes, tout de suite, bande de petits cons. Le viol est une problématique très ancienne, très répandu. Qu'est-ce qui te choque ? Les réactions à avoir sont bien plus profonde, et c'est due à un manque certain d'éducation, qui ne proviens malheureusement pas que des parents.
S'il y a des choses à changer, c'est la société en général, pas blâmer les parents. Si on apprends aux enfants, dès le plus jeunes âge, à considérer, réfléchir, parler, comprendre leurs pulsions, on éviterais bien plus ce genre de malheur qu'en répondant à cela par un besoin de leur mettre un coup de pieds au cul.
Pardon pour ce message fleuve et pas tout à fait cohérent, mais j'ai été bien plus choqué par ton article que par le viol en soi. Tu peux donner le point de vue du père, moi je te donne le point de vue du jeune.
Je suis une fille et j'ai 18 ans, je suis féministe.
@Thomas :
RépondreSupprimerParce que le viol n'est toujours pas réellement considéré comme il devrait l'être. PArce qu'une victime de viol est forcément d'abord démentie, accusée de consentement. Qui croira-t-on d'abord ? En général, l'homme.
De plus, il y a des centaines de viols qui ne sont jamais déclaré, notamment, des centaines de viols conjugaux. Ce qui choque ici : la tournante, parce que c'est un acte barbare. Un simple viol ? Qui sait si l'on en aurait parlé à la radio ?
Si des gens continuent à faire cela, c'est parce que le viol est un crime nuancé : une tournante est plus terrible qu'un petit coup dans un coin. Or, c'est faux. C'est pour cela que certains hommes se disent "bof, c'est pas grave, pas important, elle est bourrée, en fait elle à envie". Il y a bien des manières de se dédouaner, surtout que la société excuse très bien tout ça. Sachant que dans la morale, depuis des siècles, la femme est censée se soumettre à l'homme.
@Manuel,
RépondreSupprimerJe comprends l'émotion qui émane de ton billet.
Il me semble dans une autre dimension !
Pour le Mr qui justifie presque ces pratiques en parlant des cinquantenaires vicieux et malfaisants,... et alors, cela conforte davantage le coup de gueule de Manuel.
Ce que je pense, cela n'engage que moi.
Nous sommes dans une nouvelle ère. Les valeurs sont totalement déviées, dévoyées.
Ce que font ces jeunes, Mr le cinquantenaire, ne se passait pas il y a quelques décennies...
Moi j'ai une phrase :
LA JUSTICE : NI DANS LE COMPASSIONNEL, NI DANS L'INDIFFÉRENCE, NI DANS LA DÉMISSION !!
Trois cas de figure :
- Le compassionnel à outrance (bien dirigés par certains manipulateurs)
- L'indifférence, un peu justifiée, par les médias se complaisant à des scoops répétitifs, à des heures où l'a mange... etc. Et bien oui, il en est même si ce n'est leur nature, qui se fabriquent pour survivre,une espèce de carapace. Comment les juger ? Et pourtant....
- La démission : C'est celles des Juges. Parce que le monde carcéral est trop rempli déjà - parce que ceux qu'ils relâchent, ils les retrouvent à multiples occasions - Parce qu'ils ont sur leur épaules la pression venant de plusieurs camps.... Et pourtant, encore... Il n'ont qu'à choisir un autre métier, ou bien le faire en leur âme et conscience et en toute Justice.
Une chose qu'il n'y a pas si longtemps, je trouvais compréhensif : C'est que l'on se soucie aujourd'hui, plus du coupable que de la victime.
Eh bien qu'ayant milité un court temps pour des conditions de détention correctes. Aujourd'hui, quand je les vois, pris en charge. Fitness, télévision etc... Instruction..que ne pourraient se payer de gentils et parfaits jeunes citoyens respectueux des Lois - Les camps de réinsertions 3/4 étoiles, au mieux... Ce qu'il y a quelques années j'aurais encouragé, aujourd'hui, je me demande, si au contraire !
Ces petits voyous reviennent dans leurs cités, jouant les caïds devant leurs amis, encore innocents, et ceux-là peut-être se débattant dans des familles ou les difficultés pleuvent.
Le manque d'argent - Le manque de place et d'intimité - Les disputes familiales, l'alcoolisme pour certains.
Alors, quand ils voient les voyous de retour, triomphant,les reportages à la télévisions aidant.... rêveraient peut-être de sortir de leur misérable vie, en allant en prison ? Puisqu'on en sort renforcé, caïd, et plus lettré souvent.
On sait ce que coûtent des études pour le simple quidam. Alors que pour ces contrevenants à la Loi, tout devient gratuit.
Alors quoi, je ne suis pas assez inhumaine pour aimer les voir dans des conditions sordides, mais toutefois, souvent je me pose les questions de savoir où se trouve la vraie justice ?
Et ces petits voyous de viols et de tournantes, si réellement ils payaient cher leurs actes infâmes d'une manière qui leur ôte l'envie de recommencer...?
Quand aux témoignages des filles qui traitent la victime aussi méchamment, c'est qu'elles aussi sont victimes d'une nouvelle façon de penser....
A quoi ont donc servi nos luttes pour libérer la femmes ? Aujourd'hui une autre idéologie prêche le machisme, et tous les petits sots en classe suivent...! Ces nouvelles permissivités données à l'homme, et ramenant à l'époque de la femme soumise...
Tu vois Manuel, beaucoup de questions, et peu de réponses, malheureusement !
Et ce n'est pas les trois ans de Sarkozy au pouvoir qui nous ont amenés à ces situations. Le clamer, est de la simple mauvaise foi.
Cordialement,
MMlles