Quelle formidable intitiative que celle du bar Sofa à Kiel en Allemagne.
Un bar pour alcooliques SDF, un bar qui permet aux sans-domicile-fixe de pouvoir picoler ailleurs que dans la rue.
L'intérêt de cette initiative?
Premièrement, offrir aux travailleurs sociaux un lieu où ils peuvent approcher ces personnes, et petit à petit essayer de leur proposer des voies de sortie de leur condition actuelle.
Deuxièmement, permettre aus SDF d'avoir autre part que la rue pour passer leurs journées.
Troisièmement, vider les rues des alcolos bourrés et puants, et se débarrasser de l'odeur de pisse qui envahit certains quartiers des villes.
Ce premier essai à Kiel est tellement concluant qu'apparemment d'autres villes allemandes ont prévu de mettre en place de type de bars.
Car ce sont bien des bars, pas des foyers sociaux, on y sert des boissons chaudes et non alcoolisées, mais chacun peut y apporter sa bouteille ou sa canette.
J'adore cette idée, et j'aimerai que nous soyions capables, en France de mettre en pratique ce type d'idées que j'estime être véritablement sociales.
Améliorer la vie des citoyens exclus sans les juger, tout en satisfaisant les autres citoyens qui se plaignent des premiers.
Au lieu de chasser les SDF de leurs planques à picoles, les allemands ont décidé de leur offrir un lieu à picole.
La carotte au lieu du bâton.
Je suppose que cette notion ne fait pas partie du vocabulaire sarkozien...
Décidément, dans tous les pays, il y a un accord de fond : les SDF dérangent mais hors de question de chercher une solution pour les sortir de la rue.
RépondreSupprimerA Paris, on vire les bancs. En Allemagne, on les planque dans un endroit en les attirant avec l'alcool.
Triste société...
T'as lu le billet? T'as lu le lien?
RépondreSupprimerOù est-il écrit que les SDF étaient attirés avec de l'alcool??
Je suis complètement ahuri par ta réaction, Mathieu.
On leur offre un lieu où ils peuvent passer du temps sans être jugés tout en offrant aux services sociaux de les approcher, des les comprendre et essayer de les aider, quand dans la rue, ils sont généralement fermés à ce type d'initiative!
Je te donne le sous-titre de l'article :
RépondreSupprimer"Keeping Drunks Off the Streets"
Cela m'a l'air plutôt clair...
Je te pensais capable d'aller fouiller un peu plus loin que le titre d'un article pour voir le fonds...
RépondreSupprimerMoi, je veux bien être alcoolo, même à la rigueur clochard, mais je vous préviens : le premier "travailleur social" qui m'approche à moins de trois mètres, je lui travaille sa sale gueule à coup de tesson de canette !
RépondreSupprimer@ Manuel : comme tu le sais, j'ai une certaine expertise concernant les SDF.
RépondreSupprimerUne tendance lourde depuis onze ans que je fais de l'aide sociale : faire tout ce qui est possible pour que le citoyen lambda ne voit pas la misère, qu'il ne la sente pas, qu'il ne l'entende pas. Les clochards nous ennuient, alors, virons-les.
Supprimons les bancs publics, les sièges dans les stations de métro (seul endroit chaud en hiver), fermons les chiottes publiques, faisons venir la police quand un d'entre eux stationne trop longtemps à un endroit.
Les SDF sont de pauvres gens, souvent atteints gravement psychologiquement. Les sortir simplement de la rue ne changera rien au problème de fond.
Non mais Mathieu, tout ce que tu dis est vrai et me révolte, mais cette initiative précise se démarque pas mal de ce que tu énonces, non?
RépondreSupprimerBeaucoup d'entre eux refusent les foyers, j'ai tort?
Leur offrir un lieu ou passer du temps, je ne vois pas en quoi c'est négatif.
On ne leur interdit ni ne retire rien, on leur offre une solution, on ne leur met pas de flingue sur le tempe pour les forcer à y aller, on leur offre une opportunité.
Je ne comprends pas que tu rejettes le fait d'offrir une opportunité à des gens que l'on laisse normalement crever.
Oui, cette initiative les laisse picoler, mais pourquoi leur enlever ça?
PAr ailleurs ce n'est pas quelque chose voué à régler le problème des SDF mais de leur donner un confort jusqu'alors inexistant.
Je ne comprends absolument pas ton rejet pour cette initiative qui est par ailleurs perçue comme très sociale et positive outre Rhin.
Si le travailleur social vient vers vous avec un shot de Jaegermeister, vous le fracassez toujours, Didier?
RépondreSupprimerJe lui pique son stock et je l'explose après !
RépondreSupprimerY'a Didier aussi si ça te rassure...
RépondreSupprimer@ Manuel : non, tu n'as pas tort sur les foyers, car ils détestent la promiscuité et la violence des autres SDF.
RépondreSupprimerJe ne suis pas du tout pour leur interdire de picoler, manquerait plus que ça.
Je dis juste que sous couvert de social, on cherche toujours des moyens de sortir les SDF de la rue. Le fait que les journaux trouvent cela "social" ne signifie rien.
Mais ce n'est pas une initiative politique mais sociale associative. Le but premier de ces bar n'est pas de sortir les SDF de la rue mais de leur offrir un lieu. Si par ailleurs les politiques et citoyens lambda saluent en plus le fait qu'ils sont moins dans les rues, c'est bien, c'est un plus, c'est du gagnant gagnant.
RépondreSupprimer@ Manuel : tout est politique, camarade !!!
RépondreSupprimerLa vilaine pirouette de fuite...
RépondreSupprimer@ Manuel : non, ce n'est pas du gagnant-gagnant. Les SDF se retrouveront dans un lieu mais rien ne changera pour eux, j'en fais le pari. Par contre, les autres citoyens ne les verront plus. C'est du gagnant-match nul.
RépondreSupprimerOn n'est pas en train de parler d'une initiative révolutionnaire permettre de sortir les SDF de la rue, ce n'est pas une pauvre association qui peut prétendre réaliser cela. On parle d'une initiative permettant aux SDF de ne plus se bourrer la gueule en pleine rue (appréciable l'hiver même si l'alcool tient chaud) et permettant aux travailleurs sociaux de les approcher plus facilement.
RépondreSupprimerC'est du gagnant gagnant.
Les SDF continueront malheureusement à exister et à mourir de froid et ils continueront aussi à être dans les rues.
Le gagnant gagnant c'est que la situation de chacune des partie peut s'améliorer grâce à cette initiative.
Je comprends vraiment pas ton rejet de cette histoire, Mathieu, tu vois peut-être la politique, mais en l'occurrence ton diagnostic est faux, ce n'est pas une instrumentalisation politique à la française mais une idée pour les SDF.