Cela semble être passé inaperçu, mais notre gouvernement a été quelque peu modifié ces derniers jours. Les choix qui ont été faits par le président de la République m’inquiètent réellement pour l’évolution de notre pouvoir politique, et sur l’aspect de plus en plus soumis au président de ce gouvernement.
Tout d’abord, ce remaniement visait à permettre au président de reprendre la main sur l’UMP, apparemment trop phagocytée par le bouillonnant et ambitieux Jean-François Copé. Voici donc à la tête du parti Xavier Bertrand, l’un des seuls hommes politiques de droite qui avaient un peu de poids dans le gouvernement. Sarkozy parvient donc à la fois à écarter Bertrand du pouvoir et, en même temps, à le rendre redevable de son accession à la tête de l’UMP. A part Michèle Alliot-Marie et un François Fillon toujours aussi inaudible, il ne reste plus de grande figure de la droite dans ce gouvernement.
Pour remplacer Bertrand aux affaires sociales, voici l’arrivée de Brice Hortefeux. Cela laisse augurer d’une évolution très négative des rapports sociaux dans notre pays, vue la grande ouverture d’esprit du ministre à la tête du ministère de l’immigration et de l’identité nationale. Je n’aimerais pas être à la place des syndicalistes dans les prochaines semaines, qui vont devoir négocier avec ce représentant de la droite dure, dans le cadre de la grande grève interprofessionnelle du 29 janvier.
Comme un épiphénomène, Nathalie Kosciusko-Morizet est sortie du secrétariat à l’écologie pour être mise au placard à l’économie numérique. Certes, elle affirmait ce vendredi sur Inter qu’il s’agissait d’une promotion, mais elle doit bien être la seule à y voir une telle évolution. On peut plutôt y voir le résultat de sa liberté d’expression face à Jean-Louis Borloo et au président de la République, et du fait que l’écologie n’est pas vraiment la priorité de nos dirigeants.
Enfin, le président utilise à fond les quelques personnalités de gauche qui lui reste, pour faire passer ses politiques et tenter de calmer le mécontentement généralisé : Eric Besson flingue définitivement sa carrière politique en acceptant le ministère de l’immigration, et Martin Hirsch va devoir aller jouer au pompier auprès de la jeunesse.
Ce qui m’inquiète, c’est que le président semble de moins en moins prêt à tolérer l’existence d’une pluralité et de résistances dans sa propre majorité : ses actions ne visent qu’à cadenasser l’UMP, à détruire les résistances internes au gouvernement et qu’à lui permettre d’exercer quasiment seul la réalité du pouvoir.
Il y a un gros risque là-dedans : le président est à poil ! Il doit encore tenir trois ans et quatre mois à la tête de l’État, en période de crise économique, et il n’a maintenant plus vraiment de soupapes à ouvrir pour relâcher le mécontentement populaire. Sarkozy est en train de se délester de tous les avantages permis par notre constitution pour protéger le président de la République.
Franchement, cher lecteur, il ne faudrait pas qu’un important mouvement social démarre dans les prochaines semaines. Le pouvoir risquerait alors de tanguer un peu fort…
Tout d’abord, ce remaniement visait à permettre au président de reprendre la main sur l’UMP, apparemment trop phagocytée par le bouillonnant et ambitieux Jean-François Copé. Voici donc à la tête du parti Xavier Bertrand, l’un des seuls hommes politiques de droite qui avaient un peu de poids dans le gouvernement. Sarkozy parvient donc à la fois à écarter Bertrand du pouvoir et, en même temps, à le rendre redevable de son accession à la tête de l’UMP. A part Michèle Alliot-Marie et un François Fillon toujours aussi inaudible, il ne reste plus de grande figure de la droite dans ce gouvernement.
Pour remplacer Bertrand aux affaires sociales, voici l’arrivée de Brice Hortefeux. Cela laisse augurer d’une évolution très négative des rapports sociaux dans notre pays, vue la grande ouverture d’esprit du ministre à la tête du ministère de l’immigration et de l’identité nationale. Je n’aimerais pas être à la place des syndicalistes dans les prochaines semaines, qui vont devoir négocier avec ce représentant de la droite dure, dans le cadre de la grande grève interprofessionnelle du 29 janvier.
Comme un épiphénomène, Nathalie Kosciusko-Morizet est sortie du secrétariat à l’écologie pour être mise au placard à l’économie numérique. Certes, elle affirmait ce vendredi sur Inter qu’il s’agissait d’une promotion, mais elle doit bien être la seule à y voir une telle évolution. On peut plutôt y voir le résultat de sa liberté d’expression face à Jean-Louis Borloo et au président de la République, et du fait que l’écologie n’est pas vraiment la priorité de nos dirigeants.
Enfin, le président utilise à fond les quelques personnalités de gauche qui lui reste, pour faire passer ses politiques et tenter de calmer le mécontentement généralisé : Eric Besson flingue définitivement sa carrière politique en acceptant le ministère de l’immigration, et Martin Hirsch va devoir aller jouer au pompier auprès de la jeunesse.
Ce qui m’inquiète, c’est que le président semble de moins en moins prêt à tolérer l’existence d’une pluralité et de résistances dans sa propre majorité : ses actions ne visent qu’à cadenasser l’UMP, à détruire les résistances internes au gouvernement et qu’à lui permettre d’exercer quasiment seul la réalité du pouvoir.
Il y a un gros risque là-dedans : le président est à poil ! Il doit encore tenir trois ans et quatre mois à la tête de l’État, en période de crise économique, et il n’a maintenant plus vraiment de soupapes à ouvrir pour relâcher le mécontentement populaire. Sarkozy est en train de se délester de tous les avantages permis par notre constitution pour protéger le président de la République.
Franchement, cher lecteur, il ne faudrait pas qu’un important mouvement social démarre dans les prochaines semaines. Le pouvoir risquerait alors de tanguer un peu fort…
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