vendredi 14 novembre 2008

La bonne crise?

Cette crise longuement et largement débattue, analysée, décortiquée a-t-elle au moins un mérite?
Et bien, même si elle me met des bâtons dans les roues professionnelles et que je souhaite, bien sûr, qu'elle n'eût jamais été, les diverses réflexions que je peux lire ça et là, me font plaisir.
On parle de capitalisme, de libéralisme, du système financier actuel, et ce ne sont pas les NPA et autres ex-communistes ou alter mondialistes qui en parlent, ils n'ont jamais cessé de le faire, c'est le peuple, les radios, les télés, tout le monde se pose la question sur notre système actuel.
J'ai entendu cette phrase ce matin sur ma radio préférée:
"Le communisme n'a pas marché, mais le capitalisme, ça ne peut plus durer, il faudrait trouver un truc entre les deux"
Je ne souhaite pas un rejet total et unilatéral du capitalisme, je suis un enfant du capitalisme et j'ai vécu heureux jusqu'à aujourd'hui dans ce système. Le capitalisme actuel n'est pas LE capitalisme, il a eu des formes différentes depuis le début du 20è siècle, alors j'ai espoir que la crise actuelle permettra de trouver une forme de capitalisme moins libérale, moins inégale, permettant un nivellement des richesses une homogénéisation mondiale.
Je suis dans l'utopie, mais j'insiste sur le fait que ce but utopique ne passe pas forcément par une révolution économique et sociale radicale, mais qu'il doit être possible de trouver un compromis entre le système d'aujourd'hui et le collectivisme tel que le souhaite Besancenot.
Je vous invite à écouter Frédéric Lordon sur ce lien, très intéressant et abordable.

9 commentaires:

  1. Le problème c'est que "la gauche", en refusant la révolution radicale, a commencé à marchander, à céder, à négocier, avec une droite qui elle n'a jamais eu aucun scrupule à user de la violence (sociale, politique) pour imposer son avis et son modèle, c'est ce qui nous a, peu à peu, conduit au système d'aujourd'hui.

    Alors que faire face à une droite qui refuse toujours tout compromis (voir la déclaration de Bush qui désormais met la responsabilité sur le "trop de régulation") ? Si on se montre tièdes et pacifiques, eux ne le seront pas, pourquoi serait-ce toujours à la gauche d'être tolérante et cherchant le compromis ?

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  2. Je m'en fous de la gauche ou de la droite. Si Bush raconte des grosses conneries, libre à lui, je n'écoute pas ce qu'il dit. D'ailleurs je ne parle pas au nom de la gauche, je ne suis pas de gauche, je dis juste que la bonne solution se trouve à mi-chemin entre Marx et Bush. Je ne veux absolument pas d'une société Marxiste, collectiviste, donc le compromis dont tu parles avec regret, c'est pour moi la solution, tandis que ta solution parait être le collectivisme marxiste.

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  3. Tu m'as mal compris, je ne regrette pas le compromis, je regrette que l'attitude de la droite ne le permette que très temporairement, et encore avec des arrières pensées hégémoniste pour la seconde d'après.

    Quand l'une des deux parties refuse manifestement de remettre en question son dogme (ce que la gauche a su faire, tandis que la droite n'a historiquement fait qu'accepter un rapport de forces en attendant de pouvoir le renverser) comment tu trouves un compromis ?

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  4. La gauche a remis en question son dogme par malhonnêteté politique, elle a baissé son froc.
    Je suis d'accord que le rapport de force est inégal, mais la solution n'est ni à une extrémité, ni à l'autre.
    "...pourquoi serait-ce toujours à la gauche d'être tolérante et cherchant le compromis?"
    Je note que le compromis et la tolérance sont une faiblesse d'après le ton de ta phrase.

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  5. Aux deux gueules : si la droite n'a pas envie de faire des compromis, il faut lui répondre par des rapports de force.

    Contrairement à vous, je suis persuadé que c'est le peuple qui a le pouvoir, car il a le nombre, et c'est ce qui compte avant tout. La droite a pris un avantage dans la bataille de l'information. C'est là qu'il faut lutter, à mon avis, avant tout.

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  6. La gauche a remis son dogme en cause pour beaucoup de raisons, pas toujours valables mais elle l'a fait c'est ce qui est notable.

    Et non, le compromis et la tolérance ne sont pas une faiblesse, pas lorsque les rapports entre les partenaires se font sur une base d'égalité.

    Dans le cas d'un déséquilibre des forces, quand l'un impose et que l'autre prend l'option d'obéir oui là c'est une faiblesse, ne pas résister à une oppression est une faiblesse, se faire marcher sur les pieds sans rien dire est une faiblesse, c'est comme dans un couple : accepter que ta femme décide aussi souvent que toi du type de films que vous regardez est de la sagesse, la laisser t'imposer ses choix en permanence tient plus de la faiblesse...

    Quand je dis "pourquoi ce serait toujours à la gauche de" je peux aussi dire "pourquoi ne serait-ce jamais la droite qui", je souligne un déséquilibre (déséquilibre mis en exergue par l'utilisation de "toujours" ou de "jamais" qui marquent l'absence de possibilité d'un autre choix). Je suis plus clair comme ça ?

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  7. @Mathieu

    Quand est-ce-que tu m'as lu considérer que le peuple n'avait pas le pouvoir ?

    La force de la droite c'est de faire oublier au peuple son nombre, en promouvant le "chacun pour soi" qui empêche les combats communs, celle de la gauche aurait dû être de le rappeler, mais le PS est trop occupé à jouer "perso vs autre perso", le PC s'inquiète de ses élus plus que du reste et les écolos...n'ont jamais compris le principe d'action collective en france.
    Si je ne croyais pas que le nombre fait ployer le pouvoir je n'irais pas manifester dans la rue très cher ami, donc tu es prié de ne pas me donner d'opinion que je n'exprime pas ;)

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  8. Mathieu, la droite est au pouvoir, et son dogme est au pouvoir, donc pourquoi ferait elle des compromis?
    Et oui, tu as raison, le peuple est au pouvoir mais il est influencé par les médias et pense que le système est bon. Mais justement, cette crise nous fait nous poser des questions interdites jusqu'à peu, le capitalisme est-il bon pour tous? Ou bon tout court?
    On va dans la bonne direction, le problème, c'est que la gauche devrait proposer un système modéré et l'extrême gauche un système à la Fabrice, mais que nenni, la gauche est morte.
    La gauche ne fait pas de concessions, elle ne fait pas son boulot du tout.
    Et puis vous politisez le débat, je n'étais pas en train d'opposer droite et gauche, mais d'observer une remise en cause du système capitaliste tel qu'il existe aujourd'hui et cette remise en cause devrait être le début d'un changement vers un système plus égalitaire.
    Rapport de force? Je ne soutiendrai pas un le communisme, je n'irai pas prôner un extrême pour en contrecarrer un autre et arriver à un compromis, si chaque parti (puisque vous êtes dans la politique...) faisait son taf et proposait un système en accord avec ses principes, on en serait pas là.

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  9. @ Fabrice : je ne t'ai accusé de rien.

    @ Manuel : pour moi, tout est politique. Je ne peux parler que de cela. Ce n'est pas la gauche qui est morte politiquement, ce sont les leaders du PS, du PCF et des Verts. C'est une toute petite partie de la gauche...

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