Allez, je partage avec vous une petite incohérence bien connue mais qui mérite d'être écrite, car vraiment injuste.
- Le prix du pétrole augmente, le prix à la pompe augmente, et vite, les tours opérators font payer le surplus carburant.
- Le prix du pétrole baisse significativement, le prix à la pompe baisse, lentement, certains tours operators continuent à faire payer le surplus carburant.
- Les grosses sociétés font des bénéfices, le salaire de l'employé reste identique, les actionnaires sont contents.
- Les grosses sociétés sont en difficultés, l'employé se fait virer, les actionnaires sont moins contents, mais ils sont là.
- On a besoin de quelques milliards pour financer le RSA... Niet, on a le trou de la sécu, on fait payer 1e de plus.
- On besoin de beaucoup plus de milliards pour le monde de la finance, on les trouve.
C'est très simplifié, mais bizarre, vous ne trouvez pas?
Quelques réponses, du tac au tac :
RépondreSupprimer- Sur le pétrole : il est logique que les baisses mettent plus de temps à se répercuter que les hausses, pour des raisons dues à l'inventaire notamment, mais pas seulement. Je ne suis pas expert en la matière. Ceci dit, s'il y a des abus, à moyen terme ils sont sanctionnés par le marché : qui va aller voir un tour operator qui continue à facturer sur la base des anciens prix ?
- Sur les actionnaires : c'est normal, la société leur appartient ! Ce sont les premiers frappés, puisque leur bien perd de sa valeur. En outre, eux aussi "partent" lorsqu'ils vendent leurs titres (ce qui alimente la logique baissière).
- Il ne s'agit pas du "monde de la finance", mais de l'économie toute entière ! Dans les climat de crise actuel, il est plus urgent de dégager des fonds pour essayer d'amortir le choc que pour la protection sociale. Du moins, c'est le choix fait par le gouvernement. C'est une questions de stratégie, pas d'intérêts privés.
Note que dans chaque cas, j'essaie d'expliquer les mécanismes à l'oeuvre, pas de prendre le parti de qui que ce soit. Sur le RSA notamment, on pourrait considérer qu'il est plus urgent d'aider ceux qui en ont le plus besoin que d'essayer de relancer le système tout entier. À voir.
-Salut Rubin, je t'avoue que ton explication non experte sur les répercussions du prix du pétrole ne me convainc pas. Je ne comprends pas le rapport avec l'inventaire...
RépondreSupprimer-Sur les actionnaires il est logique que nous ne soyons pas d'accord car on a une vision différente de la société. La société appartient aux actionnaires mais vit grâce aux employés et ne punit que ses employés.
-Je suis d'accord qu'il est important de sauver l'économie mondiale, mais le paradoxe est quand même dérangeant quand on chipotte pour quelques sous car les caisses sont vides mais que l'on sait comment les remplir dès c'est intéressant. C'est en effet une question de stratégie intéressée.
Par ailleurs, n'oublions pas qu'Obama a, en partie, été élu pour son programme social en matière d'éducation et de santé, thèmes qui apparemment ne sont plus si important en France.
Je préfère ne pas débattre sur le pétrole sans m'être documenté un minimum : j'ai horreur de dire des grosses conneries ;-)
RépondreSupprimerSur les sociétés, il ne s'agit pas de punir... Mais de survivre ! Même en réfléchissant sur ce mode, les actionnaires en sont eux-mêmes pour leur frais, et donc sont également "punis".
Enfin, sur le troisième point : en essayant de limiter la casse en matière économique, on aide aussi les plus faibles. Mais encore une fois, je ne suis moi-même pas convaincu par cette logique. Je me demande s'il ne serait pas plus "juste" d'attendre un peu pour dépenser des milliards en plans de relance. Je ne sais pas.
Tu as raison sur Obama. Mais n'oublions pas non plus que justement, de nombreux économistes soutiennent que ce programme social sera extrêmement difficile à appliquer dans la conjoncture actuelle...
Pour les sociétés, je voulais insister sur les répercussions des hausses de bénéfice et des baisses.
RépondreSupprimerEt je trouve anormal que seules les baisses sont répercutées, et par des licenciements. On doit tout répercuter uniformément, la boite gagne plus, faisons profiter les employés, personnellement j'accepterai plus facilement les licenciements, on prend, on donne, mais les patrons ne font que prendre.
Je parle des grosses boites.