mercredi 27 mai 2009

Le congé maladie travaillé.

Frédéric Lefèvre a essayé de faire passer un amendement…
Enfin « essayé » est un bien grand mot, disons qu’il a soumis une idée bien provocatrice en ces temps de crise économique et de remise en question sarkozyste.
Le cher monsieur Lefèvre a donc servi de testeur, d’éclaireur, celui qui s’avance au plus près des lignes ennemies pour les provoquer et permettre d’observer leur réaction.
La proposition donc…
Permettre aux employés de travailler depuis chez eux pendant des absences exceptionnellement longues type maternité ou jambe cassée.
Dans l’absolu je ne suis pas contre, la société pour laquelle je bosse avait évoqué cette possibilité en cas de problème majeur de grippe porcine à Genève (ne vous marrez pas, c’est vrai…).
En effet je serai tout à fait prêt à bosser de chez moi en cas d’absence prolongée, histoire de garder mon salaire.
Mais comme d’habitude avec les idées libérales, elle partent du postulat que l’employé est aussi fort que l’employeur.
Et j’affirme avec conviction que ce n’est pas le cas, et que toute idée, aussi bonne puisse-t-elle être, permettant à l’employeur d’exercer une pression supplémentaire sur l’employé entrainera des abus.
Le problème en France, et ça, tout le monde le sait, c’est ce rapport de défiance, de suspicion existant entre patronat et salariés.
Tout mesure libérale sera conspuée car immédiatement surgiront les possibilités d’abus dans la tête des salariés, à tort ou souvent à raison.
Pour dire vrai, je n’ai jamais vu une relation aussi pourrie dans aucun autre pays où j’ai pu travailler.

5 commentaires:

  1. C'est le problème avec ces idées Sarkozyennes... Lefebvre trouve toujours une bonne idée pour la défendre.

    Moi aussi, si je me pète une jambe et reste cloué à la maison, ça me ferait presque plaisir de bosser pour mon patron pour me "sortir la tête" des blogs et des bouquins...

    "Mais comme d’habitude avec les idées libérales, elle partent du postulat que l’employé est aussi fort que l’employeur".

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  2. La question, plus intéressante à mon avis, qui découle de cela, c'est : si on peut conserver son salaire en travaillant de chez soi quand on est malade, pourquoi ne pas en faire de même quand on est bien portant ?

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  3. Ben...Quand t'es bien portant tu vas bosser et tu touches ton salaire normal...
    Je comprends pas bien le sens de ta question...

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  4. Le sens de ma remarque , c'est que l'amendement de F.Lefebvre considère que l'employé concerné peut conserver son salaire en travaillant de chez lui lorsqu'il est malade.
    S'il peut conserver son salaire, c'est qu'il est tout aussi productif que lorsqu'il se rend sur son lieu de travail et donc il pourrait avoir la même productivité en travaillant de chez lui même lorsqu'il n'est pas malade !

    C'est quand même un fabuleux facteur de développement pour le télétravail !

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