Shalom India
C'est le nom d'un documentaire que j'ai regardé hier soir sur Arte, comme quoi le hasard du zapping peut apporter d'agréables surprises. J'avais déjà tenté d'exprimer mon ressenti de la jeunesse israélienne, mais ce n'était pas vraiment une réussite, je conseille donc aux intéressés le visionnage de ce documentaire. Il a été réalisé par Yoav Shamir, que je ne connaissais pas mais dont je vais m'empresser de voir les autres œuvres.
Ce film décrit cette phase par laquelle passe une majorité de jeunes israéliens après leur service militaire, phase qui les conduit à voyager un peu partout dans le monde, en particulier en Inde et c'est là, le sujet du documentaire.
J'ai moi-même voyagé plusieurs mois en Inde et côtoyé de très près cette jeunesse, que ce soit en Inde, en Asie du sud-est, au Japon ou en Israël. Ce documentaire est axé sur le traumatisme de l'armée et de la guerre qui amène une fuite de ces anciens soldats vers tous ces paradis dont regorge la terre. Pour ma part, je n'ai jamais rencontré quelqu'un de traumatisé par la guerre, et je pense que ce serait une erreur de comparer ce syndrome à celui des anciens combattants du Vietnam ou de l'Algérie.
La plupart d'entre eux n'ont ni tué, ni torturé, ni assisté à des scènes traumatisantes telles que la violence envers des femmes ou des enfants ou le meurtre de civils. Toutefois, la plupart fuient leur pays, ils le fuient pour quelques mois, quelques années ou pour toujours. Je me suis demandé pourquoi...
Certains le rejettent, rejettent la violence qui l'entoure, mais comme j'ai déjà pu le dire dans un autre billet, la plupart parlent d'Israël avec un amour inconditionnel, que je n'ai jamais ressenti chez d'autres populations.
Par contre, je suis persuadé que tous veulent fuir cette lourde atmosphère qui règne en Israël, l'armée, le terrorisme, l'économie difficile, donc le chômage, la précarité.
Alors passer d’une difficile réalité à un monde de rêve, lent, savoureux, dans un cadre sublime entouré d’indiens totalement différents dans leur approche de la vie.
On aime ou on déteste, mais si on aime, on a du mal à revenir à sa réalité occidentale matérialiste, stressée et oppressante.
Moi-même, sans l’influence responsable de ma femme, j’y serais peut-être encore...
L’indien ne se fâche pas facilement, je dirais qu’il est flegmatique à l’extrême, et ce flegme énerve avant de fasciner l’étranger voyageur.
Se perdre dans ce pays n’est pas bien difficile, on peut vite s’enivrer ce mode de vie « Shanti Shanti », et le fait que le Charras soit à l’Inde ce que le vin rouge est au sud-ouest, accentue fortement cet enivrement…
Comme on l’explique dans le documentaire, les israéliens migrent à travers l’Inde selon les deux grosses saisons, entre Goa et les régions de l’Himalaya, les fêtes Trance du sud et le calme isolé du nord.
Goa et ses fêtes, la plage, les drogues, la liberté, pas d’œil parental pour vous juger…
La drogue est un vecteur important de la perte de ses repères, et elle est omniprésente, les drogues dures dans le sud et le Charras partout, tous les jours.
Le film montre beaucoup d’image de gens fumant le Chillum de bon matin, ou dansant sous ecstasy.
Maintenant je ne vais pas me muer en adulte bienpensant et moralisateur, je laisse ça aux réactionnaires.
Je voudrais simplement revenir sur les Beit Chabad ces maisons d'accueil religieuses, j'en ai vu partout ou je sois allé, et dans les lieux les plus insolites.
C’est un lieu où l’on vient se recueillir, manger, retrouver les siens, demander assistance, ce sont des espèces d'ambassades humanistes et religieuses. Car elles sont bien sûr religieuses, le Chabadnik essaiera bien sûr de ramener le jeune israélien dans le chemin de la foi. Mais au moins il est là, et il aide.
Cela me ramène à un thème que j’ai déjà évoqué il y a quelques temps, celui du sentiment d’appartenance à une communauté.
En tant français, s’il vous arrive des merdes, vous êtes livrés à vous-même, ne comptez pas trop sur les ambassades ou l’Alliance française, vous seriez déçus...
Si vous êtes israéliens vous êtes important, on ne peut laisser se perdre la jeunesse du pays aux quatre coins du globe. Le bouche à oreille permet aux Beit Chabad de venir en aide aux perdus du voyage, permet à Hilik, l’étrange ancien membre des services secrets chargé par le gouvernement de ramener les jeunes qui ont pété un plomb et qui se mettent en danger. Chaque citoyen mérite attention et aide.
Cela ne peut qu’accentuer le sentiment d’appartenance à la nation.
Je m’éloigne du sujet que je voulais traiter initialement, celui du traumatisme de l’armée, je me suis laissé envahir par mes souvenirs, ça arrive...
Je dirais qu’une génération entière est en train de connaitre la guerre et l’occupation, la violence, et cela laisse des marques.
Pour éviter cela on peut tenir le discours de plus en plus utopique de la Paix, mais bon, j’y crois de moins en moins à court ou moyen terme.
Sinon, vous aurez ceux qui diront que c’est la barbarie israélienne, le meurtre de civils qui provoque cet exode physique et psychologique, et là on est dans la rhétorique antisioniste de base qui ne mérite pas mon attention.
Par contre toute violence, les armes, la tension, la peur, la pression peuvent provoquer des troubles psychologiques importants, pas grand-chose à faire.
Cela vous paraîtra peut-être anecdotique, voire risible (et à mon avis vous auriez tort), mais dans l'un des derniers SAS de Gérard de Villiers, "Tuez le dalaï-lama !", qui se passe à Dharamsala, on croise un certain nombre de ces jeunes Israéliens complètement déboussolés. Deux ou trois d'entre eux sont d'ailleurs complètement manipulés par le Guoangbu, les services secrets chinois – ce qui n'est en rien une invention romanesque.
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai vu ce docu. Enfin, du coin de l'oeil. Pas mal du tout en effet. J'imagine qu'ils auraient pu faire le même ou presque en Thaïlande.
RépondreSupprimerDidier, je ne sais quoi dire, sauf peut-être que les israéliens préfèrent aller dans les villages reculés des vallées de Kullu ou Parvati plutôt que dans la touristique et surveillée Dharamsala.
RépondreSupprimerJ'ajouterai que je ne vois pas en quoi un paumé israélien de l'Inde serait plus manipulé qu'un autre paumé, ce serait plutôt le contraire, mais bon ça fait kitch...
@Rubin, la Thailande, c'est quand même différent, en général ceux qui y vont cherchent des vacances, plus ou moins longues, et c'est la bas qu'on trouve la "racaille de Beer Sheva" ou les "arsim".
L'Inde, c'est réservé à ceux qui n'en veulent du dépaysement, et ils en trouvent.
Ils ne sont pas PLUS manipulés : ils le sont ÉGALEMENT...
RépondreSupprimerEh ben, Didier, on vous entends gueuler parce qu'on est des illuminés écologistes mais vous vous êtes un illuminé conspirationiste sur ce coup.
RépondreSupprimerCe qu'il y a de plus traumatisant en tant de guerre c'est les meurtres de civils.
RépondreSupprimerEn quoi cet argument général est-il "antisioniste de base" ?
Pendant que les jeunes israeliens partent en voyage les palestiniens eux continuent de vivre dans la peur.
Le comportement de l'armée israelienne est très souvent critiqué par la communauté internationale, je trouve un peu facile de dire "y'a pas grand chose à faire" et de se cacher derrière la critique de l'antisionisme.
RépondreSupprimerCes critiques(et les miennes par la même occasion) ne sont pas antisionistes mais simplement contre la violence et les crimes d'une armée qui ne respecte pas la vie humaine.
La "barbarie" n'est pas israelienne (en associant ces deux termes tu fais passer une critique militaire pour une critique antisioniste et enfin pour une critique antisémite), elle est militaire et politique.
@Albert:
RépondreSupprimerLa guerre est barbare, jusque là on est d'accord.
Ensuite à mon avis le problème ne vient pas de la guerre en elle même ou de la manière qu'il y a de mener une guerre, il réside dans le fait que l'on soit arrivé à une guerre par la faute des dirigeants qui n'ont ni l'un ni l'autre envie d'une Paix quelconque.
Alors si ça te fait plaisir de dire que Tsahal est barbare, vas-y, je te dirai simplement que les très nombreux ex-soldats que j'ai pu connaitre n'avaient pas vraiment l'air de tortionnaires ni de meurtriers de civils.
Alors que tu me dises qu'il y a eu des dérapages, oui, certainement, malheureusement, mais n'oublie pas que parallèlement à la guerre des armes existe une guerre des médias, et à cette guerre là, le Hamas n'a rien à envier à Tsahal.
Ton petit couplet sur les vacanciers sert à quoi?
Tu veux absolument montrer ta connerie?
Reste poli s'il te plait, je croyais qu'on pouvais débattre de tout sur ce blog, pas besoin de s'énerver.
RépondreSupprimerAdmettons qu'au niveau médiatique les forces soient équivalentes (je n'y crois pas une seconde quand j'allume la télévision mais bon admettons).
Au niveau militaire, politique, et économique elles sont très inégales.
Si le Hamas à soi-disant rompu la trève ses conditions n'ont jamais été respectées. Tu as raison quand tu dis que certains dirigeants n'ont aucune envie de faire cesser une guerre par ailleurs très lucrative. Tsahal n'est qu'un instrument, comme le Hamas, mais un instrument bien plus puissant. On se tape peut-être dessus avec des communiqués de presse mais ce qui fait le plus mal ce sont les armes bien réelles.
C'est la "politique militaire" qui est barbare, et bien évidemment pas les soldats eux-mêmes qui ne font qu'exécuter des ordres.
Attention aux amalgames.
Cette politique militaire souvent critiquée ne concerne pas que la Palestine (ou ce qu'il en reste).
Quand à mon "petit couplet" c'était simplement pour souligner que j'ai trouvé ce documentaire très choquant.
Je vois pas en quoi c'est une connerie, mais tu peux peut-être me renseigner?
Je vais rester poli, tu as raison.
RépondreSupprimerOui, Tsahal est plus puissant que le Hamas et tous les groupes terroristes réunis, d'ailleurs si ce n'était pas le cas, Israël ne serait plus.
Je ne veux pas rentrer dans une discussion sur qui a commencé la dernière guerre, c'est une discussion sans fin et sans compromis possible.
Par contre, je te dirais que je suis extrêmement déçu par la démocratie israélienne, je suis très déçu par Olmert et Barak auparavant, qui n'ont pas su améliorer la vie des habitants de Cisjordanie.
Que la politique soit dure avec le Hamas je trouve cela normal, mais continuer à empêcher le développement d'une vie "normale" dans une Cisjordanie modérée, et continuer les colonies, c'est absurde.
J'en conclue que les derniers gouvernements israéliens se nourrissent de la peur et de la guerre et n'ont aucun intérêt à voir la situation s'améliorer.
Obama et la communauté internationale doivent faire pression sur Netanyahou pour qu'il fasse des concessions à Abbas, seul interlocuteur palestinien acceptable, et des VRAIES concessions.
Mais je t'en prie ne me ressort pas le couplet des vilains israéliens qui tuent des civils parce que franchement, ça ne m'intéresse pas.
Dernière chose, qu'y a-t-il de choquant pour toi dans ce documentaire?
Je suis curieux de le savoir.
pas de réponse ?
RépondreSupprimera ça y est excuse moi..
RépondreSupprimerDans le fond on est d'accord, mais il faut voir la réalité en face : les "vraies concessions" on peut les attendre encore longtemps, et plus le temps passe plus il y a de morts et d'exils.
RépondreSupprimerLe débat sur "qui a commencé" la dernière guerre est puéril, je suis d'accord, mais l'histoire est importante. Il ne faut pas oublier pourquoi la résistance palestinienne est si désorganisée. L'histoire d'Israel est une longue colonisation, personne ne peut le nier.
Ce qui me choque c'est que la critique de la politique israelienne est complètement évacuée du documentaire alors que selon moi elle aurait du être au centre du débat. Tous les jeunes israeliens (ou presque)tiennent le même discours "Israel est le plus beau pays du monde". Pourtant à un moment l'un deux dit ne plus se sentir Israelien et ne plus vouloir retourner en Israel. Je pense que ce point vue est partagé par bien plus de gens que ce documentaire semble le montrer.
Après le terme "choquant" est peut être un peu fort, ce documentaire n'est pas non-plus un documentaire de propagande mais je trouve qu'il évacue un peu trop vite les questions qui fachent.
Bon, c'est vrai que ce ton est quand même beaucoup plus agréable...
RépondreSupprimerCe documentaire est un film fait par un israélien pour Israël, ce n'est pas un documentaire sur la situation au Proche Orient, et en ce moment, en Israël règne une inquiétude quand au nombre très important des jeunes qui quittent le pays pour en fuir la pression économique et "militaire", et ce document parle de cette inquiétude. Quels que soient les torts dans ce conflit, Israël a constamment été attaqué par ses voisins arabes depuis la création d'Israël et la jeunesse du pays est synonyme de survie du pays, le fait de savoir cette jeunesse fumant des chillums en Inde ou ailleurs fait peur aux gens.
L'israélien moyen, n'a pas une vision colonialiste du conflit, s'il pouvait signer quelque part pour obtenir une véritable paix en revenant aux frontières de 67, il le ferait, mais les gouvernements basant leur raison d'être sur le conflit maintiennent cet état de violence et les gens le soutiennent pour la simple et unique raison qu'ils sont persuadés que c'est le seul moyen de survivre.
Et le problème, c'est que le phénomène s'aggrave depuis l'éclaircie Isaac Rabin et dans une moindre mesure Ariel Sharon.
Il faut maintenant une plus grande fermeté américaine et à la limite une intervention aùéricaine pour changer la donne, car la peur est le vecteur de violence le plus puissant.
A lire les comm., il aura pas fallu longtemps pour tomber dans "la barbarie" et "l'obsesion anti-sioniste".
RépondreSupprimerPour reprendre le texte de l'auteur du blog : Hikik n'est pas envoyé par le Gvt Israélien. C'est un mercenaire privé qui prend bcp d'argent aux familles. Il n'est pas le seul.
Certains parents malheureux dont les enfants ont passés 2 ans en taule en Inde pour traffic de Hash se sont aussi reconverti en "rescuer" (rapatrieur). Imaginez de lacher votre job du jour au lendemain et d'aller vivre à Goa pour soutenir votre môme entre avocats verreux, juges corrompus et flics avides.
Et puis, vous rencontrez une nana qui vit dans la communautée d'Osho, le Gourou de Punah, ou l'on vous dit d'être cool, de célebrer la vie (a base de tantrisme, méditation et autres thérapies assez étranges)... tout ca pendant que votre bonne épouse est resté au kibbutz en Israël! Mais le papa du mec au taule, il reste, lui puisqu'il refait sa vie. Rebatisé par le gourou, il se maque avec celle qu'il a rencontré sur place... pendant que le fils attend son jugement qui ne viendra que quand au moins 20.000 € seront réunis pour acheter tout le monde. Un jour, le fils est libéré et le père rentre avec lui au kibbutz.
Voila une histoire VRAIE d'une famille Israélienne liée à la drogue en Inde.
Maintenant,
- Est-ce que le type a trafiqué du Hash par culpabilité et traumatisme de la guerre?
- Etait-ce pour financer la suite de son voyage afin de ne pas rentrer dans un Israël en guerre et sans avenir?
- A-t-il fait cette connerie sans réflechir parce qu'un sentiment d'impunité s'est développé chez lui lors de son passage à l'armée?
- Ou est-ce de l'arrogance à l'égard des Indiens, des Palestiniens ou des "GOY non blancs" venant d'une éducation basée sur la fierté du peuple juif ? (venant d'un kibbutz, je ne crois pas, encore que...)
PËRSONNELEMENT :
Je suis venu en Israel pour commencer ce film. "De Gaza à Goa" sans rien connaitre d'autre que ces groupes de jeunes voyageurs arrogants et bruyants qui font leurs lois en Inde (et aussi 2, 3 charmantes d'entre elles, pour balancer mes ressentis). Yoav Shamir a tiré le 1er. Et moi je suis resté en Israël parce que j'ai fait un enfant à une prof de yoga Israélienne qui a vécu en Inde avec un sadhou allemand, un moine errant fumeur de shilum, avant qu'il ne meure sur le Gange d'une septicémie (attention aux infections aux pieds en Inde!)
Voila ou la vie vous mène.
INCCRRREDIBBLLE INDIAAAA !
Philippe vitaller
l'auteur du Syndrome des Inde (documentaire sur le psy auteur du livre "fous de l'Inde"
phv123@hotmail.com
Salut, merci pour ta contribution.
RépondreSupprimerT'as bien raison, dès qu'un sujet touche Israël le bienpensant défenseur du faible se jette dessus comme la faim sur le monde, ce billet ne fait pas exception à la règle.
Tu parles dans ton commentaire de traffic de drogue en Inde, qui s'il existe bel et bien, n'est pas le sujet central du documentaire qui cherchait, à mon avis, surtout à essayer de montrer le désarroi de la jeunesse israélienne post-armée.
D'ailleurs, je crois que l'exemple que tu cites pourrait arriver à n'importe quel national, même s'il est vrai que les israéliens sont très actifs sur ce marché.
Je pense que le gars qui va faire un peu ou beaucoup de traffic le fait d'abord pour financer son voyage, je ne vois pas ce que la guerre pourrait bien venir faire la dedans.
Je partage ton incredible india et je sais que ce pays peut faire tourner la tête aux plus sages d'entre nous, s'il se laisse prendre à cette vie étonnante qui est possible dans ce pays de fous.
Je viens de tomber sur ton blog par hasard. C'est marrant, je fais mon mémoire de master 2 de géographie sur ce sujet. J'ai donc pu cotoyer de près tout ces jeunes en voyage pendant 6 mois pour la plupart. Si ça t'interesse, je pourrais te faire parvenir une version de mes travaux une fois finis, d'ici un mois maximum. Ca te permettra d'avoir une version un peu plus élargie du documentaire de Shamir qui est quand même très axée sur la consommation de drogue...
RépondreSupprimerFais moi signe si ça t'intéresse.
Et sinon, si tu veux un super docu de Yoav Shamir, il y a check-point qui est vraiment excellent.
Avec plaisir, mais comment faire signe?....
RépondreSupprimerj'ai trouvé le documentaire également un peu trop axé sur la drogue/
Dav, tu peux aller sur le profil de Mathieu, co-contributeur du blog et lui envoyer un mail qu'il me retransmettra, de telle manière on pourra communiquer, je très intéressé par ton travail et par le docu dont tu parles.
RépondreSupprimerMerci
leprivilegie@gmail.com
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