mercredi 21 avril 2010

Le volcan paralyse-t-il les trains français?

Estrosi : "Comme si SUD avait refusé de faire les déblaiements en Haïti"

Je trouve qu'il n'a pas tort dans le fond, mais cette phrase est si ridicule que personne ne peut vraiment adhérer.
A vouloir jouer aux fins communicants, les politiques se fourrents régulièrement le doigt dans l'oeil.
La SNCF fait grève pour des raisons que je ne saisis pas bien, rien n'avance, mais la grève continue, les avions ne volent pas, c'est le bordel, mais la grève continue.
C'est ce que j'aime dans ce pays, surtout ne s'intéresser qu'à son nombril, surtout ne jamais voir un peu plus large.

15 commentaires:

  1. Je ne sais pas non plus pourquoi la SNCF fait grève, et ce tous les 4 matins, je sais simplement que cela me semble déplacé en un tel moment. J'ai été bloquée à l'étranger, avec ma marmaille. Je viens enfin de rentrer, en car, crevée, mais surtout beaucoup plus légère du porte-monnaie (se loger sur place, financer un autre moyen de locomotion, agios). Alors, la solidarité avec les grévistes SNCF, qu'on ne m'en parle plus.

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  2. C'est certainement pas moi qui t'en parlerai...
    On pourrait faire grève pour se plaindre des grèves, ce serait une idée... très con...

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  3. Pourquoi tu ne vas pas lire les liens que j'ai mis dans mon billet ?

    @ Lnk : je ne sais pas dans quel pays tu étais bloquée, mais je ne vois pas bien le lien avec la grève SNCF. Tu aurais dû de toute façon te payer un billet de train pour pouvoir revenir qui t'aurait coûté très cher, vu les délais et la politique tarifaire de la compagnie. Elle a sans doute ralenti ton retour. Par contre, quand on écoute les médias, on rigole quand même. Je ne vois pas bien ce qu'aurait pu faire la SNCF avec un blocage à New York ou à la Réunion.

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  4. Quand la mauvaise foi s'empare de certains esprits brillants et modestes...
    tu sais très bien que endant plusieurs jours
    seuls certains aéroports du sud-ouest étaient ouverts pendant plusieurs jours, et donc, très logiquement énormément de voyageurs se sont retrouvés à Toulouse au lieu de Paris, Lyon ou autre. Et il ne faut pas être un génie pour imaginer que la grève de la SNCF puisse avoir eu un impact sur ces trajets très demandés pendant cette période volcanique.
    Le service public a laissé tomber ces concitoyens dans la merde, pour continuer leur propre petite bataille. Et les voyageurs bloqués ont dû apprécier le car et les voitures de location hors de prix.

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  5. Je ne suis pas de mauvaise foi, c'est vous qui prenez parti.

    La grève avait commencé avant l'éruption. Elle venait du refus de la direction d'ouvrir des négociations demandées depuis septembre (va voir les liens dans mon billet).

    Or, ce sont les grévistes qui se retrouvent systématiquement accusés, et personne ne met en cause une direction qui refuse de négocier. En clair, c'est toujours la faute du salarié, et d'autant plus s'il est syndiqué et militant.

    Lorsqu'on analysée un conflit, il faut voir les deux parties, et pas simplement celle qui nous arrange.

    Or, la direction n'a pas proposé d'ouvrir des discussions, ce qu'elle aurait pu faire, quitte à balader les syndicats pendant deux mois. Elle est autant responsable, d'autant plus qu'elle était en position de force face à des grévistes ayant déjà perdus dix jours de salaire.

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  6. De ce que j'en ai entendu la direction avait pris le parti de ne plus ouvrir de négociations pendant une grève bien avant cette grève. Les syndicats ont donc fait le pari du rapport de force et l'ont perdu. La direction n'a fait qu'appliquer ce qu'elle avait décide. Par ailleurs, à mes yeux, il existe certains priorités que doit respecter le service public, quitte à faire une pause de grève, et ces priorité, dans ce cas précis, n'ont pas été respectées.

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  7. @ Manuel : et donc, dans le cadre de l'éruption, la direction ne pouvait pas changer de braquet ? Manuel, là, tu prends position, et clairement.

    Les grévistes avaient aussi dit qu'ils iraient jusqu'au bout, mais eux, faut qu'ils cèdent...

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  8. La logique voudrait que ceux qui initient le bras de fer et provoquent directement la paralysie du service doivent céder. La direction n'a rien initié ni rien paralysé, elle a juste refusé de négocier.
    Je prends peut-être parti, mais toi aussi mon cher.
    La cause de la grève sont les grévistes, mais je suppose que tu diras que c'est la direction...

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  9. @ Manuel : je te dirai que dans une société civilisée, on négocie, et que celui qui refuse la négociation a cherché le rapport de force, que ce soit d'un côté ou de l'autre. Après, on peut réfléchir à l'opportunité, pour les grévistes, de le mettre en œuvre. C'est ce dont je parlais dans mon billet sur les bénéfices de la grève.

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  10. J'ai lu ton billet sur les bénéfices de la grève.
    Je te donne un argument ultra répandu en France et qui déplaît aux personnes de gauche.
    MAis la majorité des français n'en ont rien à branler des revendications des syndicats sud-rail ou CGT ou CDFT ou que sais-je, dont ces gens, dont moi, ne considèrent pas que c'est la faute à la direction si les syndicats veulent quelque chose que la direction ne veut pas leur donner.
    Sans volcan, ces grèves des transports font chier tout le monde, alors là, c'est pire.
    Le gréviste n'en a absolument rien à foutre de l'usager, RIEN, et ce n'est pas normal!

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  11. @ Manuel : je te répondrais qu'on a absolument rien à foutre d'une direction qui s'amuse à foutre le bordel en refusant de négocier depuis six mois et d'un gouvernement qui l'a nommée. Dans ce cas, soit on dit que les deux sont responsables, soit aucun des deux. On ne peut pas faire porter tout le poids sur une des parties, c'est incohérent.

    Ton raisonnement ne me déplaît pas, je le trouve partial, et je suis heureux que tu le reconnaisses. Dire que les syndicats sont toujours responsables de tout est, vraiment, un raisonnement de droite.

    Tiens, je n'ai pas encore lu de billet accusant la CGT d'avoir fait exploser le volcan...

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  12. De toute façon cette divergence existera toujours entre nous...
    Je l'écrirai peut-être ce billet...
    Et toi t'es pas partial?

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  13. @ Manuel : ben si, je n'ai pas dit le contraire.

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  14. @Mathieu: je défends le droit de grève évidemment, et avec virulence! Pour obtenir justice, il faut que la grève ait un impact, si elle ne gêne personne, elle ne sert à rien...Et les cheminots ont donc entre leurs mains une arme redoutable.
    Ce qui me pose souci, c'est qu'ils en abusent. Les grèves SNCF sont récurrentes, alors les usagers ne le supportent plus, plus personne ne s'intéresse à ce qu'ils réclament. Là, ils demandaient 6% d'augmentation de salaire...Que cela corresponde à une réalité en matière de perte de pouvoir d'achat sur plusieurs années, c'est possible, mais comme pour des tas d'autres professions. Cela ne justifie pas qu'ils acceptent cette situation, mais là, il y avait peut-être moyen de faire place à la solidarité, d'autant que j'ai lu que le PDG a accepté de fixer une date pour les négociations dès le 6è jour de grève...
    Tous les gens bloqués en Europe, comme moi, comptaient sur la SNCF...Très cher, sans aucun doute, mais qui permettait par ailleurs peut-être d'éviter de payer des nuits d'hôtel supplémentaires à des prix exhorbitants, des retours en car à 2 fois le prix habituel, des enfants qui n'en pouvaient plus, etc. Alors, oui, quand je pouvais aller sur internet et que le message sur le site de la SNCF était : "Suite à un mouvement social, la SNCF ne peut accéder à votre requête.", j'étais en colère.

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  15. @ Ink : je te dirais la même chose qu'à Manuel. Lorsqu'on met en oeuvre un rapport de force, il faut le maintenir. Les grévistes auraient peut-être dû lâcher dès le début de l'éruption, mais ils perdaient leur moyen de pression. Ils ont fait un choix. L'avenir leur dira s'ils ont eu raison ou tort.

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