mardi 27 janvier 2009

Une petite grève avant d'aller bosser?

Bientôt nous aurons le droit à une grève...
Une belle grève, pas une grève de fonctionnaires pour fonctionnaires, non, une grève de tous contre la situation de plus en plus précaire de notre société.
Apparemment, 69% des français soutiennent cette grève... Moi je soutiens que la situation est pourrie et qu'il faut faire quelque chose, mais une grève?
A l'instar de Rubin, pour d'autres raisons, je ne vois pas en quoi le fait d'arrêter de bosser pour montrer son mécontentement va améliorer une situation, qui se dégradera de toute façon.
Ou est-ce peut-être le début d'une révolution?
Veut-on changer de système économique, foutre en l'air le capitalisme libéral et mettre en place un système de partage, d'égalité?
Je ne crois pas, les seuls capables de soutenir une grève longue sont toujours les mêmes, ceux qui ne peuvent pas se faire virer, et au bout du compte on arrive toujours au même résultat, négociation entre syndicats et patronat pour préserver ou octroyer certains privilèges à cette catégorie de travailleurs.
Ne vous méprenez pas, je ne tiens pas le discours habituel de la droite visant à diviser le pays entre privilégiés et non privilégiés, je suis pour le changement, le système actuel ne me convient pas.
Mais si l'on parle de grève, j'aimerais un jour que ceux qui mènent une grève de grande ampleur, ceux qui la mènent à chaque fois, et bien j'aimerais qu'ils aient des revendications nationales, générales, qu'il aident à amorcer un changement radical de la société, auquel cas ils seront peut-être soutenus par les toujours dindons de la farce, ceux qui vont au boulot en stop ou à pied.
Faites grève, revendiquez au nom de tous et ne vous écrasez pas dès que l'on vous aura donné ce que vous voulez.

27 commentaires:

  1. "Mais si l'on parle de grève, j'aimerais un jour que ceux qui mènent une grève de grande ampleur, ceux qui la mènent à chaque fois, et bien j'aimerais qu'ils aient des revendications nationales, générales"

    http://www.cgt.fr/spip.php?article35508

    Tout de même, Manuel, tu n'as pas très bien cherché ...

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  2. Et à la fin de l'envoi, Audine touche...

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  3. "je ne vois pas en quoi le fait d'arrêter de bosser pour montrer son mécontentement va améliorer une situation, qui se dégradera de toute façon."

    Mais enfin, déjà, se compter, montrer son mécontement, montrer à Sarko que si, une grève peut se voir, c'est important.
    Je ne comprends pas très bien ton billet.
    En plus, cette journée de grève générale, est historique, par l'union des syndicats.
    Cela montre l'exaspération, l'absence d'écoute.
    J'ai entendu Eric Woerth (ministre budget) ce matin sur France Inter.
    Un tel mépris ...
    A la question mais alors, puisque qu'une grève c'est pas bien (on est en crise, y a eu la tempête et tout et tout), que proposez vous, cet imbu de lui-même, il répond "qu'ils se démènent" (sic).
    Voilà ce que nos hommes au pouvoir d'aujourd'hui pensent du peuple : qu'ils se démerdent.

    Y a de quoi aller dans la rue crier son mécontement moi je dis.
    (en rédigeant illico un tract pour donner rendez vous pour la manif)

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  4. Purée ! si c'était moi qui avais écrit un billet pareil, qu'est-ce que j'aurais pris !

    En fait, ça marche comme pour les blagues juives, votre truc : seuls les gens de gauche ont le droit MORAL de critiquer les grèves...

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  5. @Didier

    Votre intervention aurait pu être valide si Manuel était de gauche...

    Ne confondez pas la profonde consternation qui m'habite à la lecture de ce billet (m'incitant, pas pitié envers un frère humain à ne pas trop intervenir de peur d'être blessant) avec une quelconque caution morale ;)

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  6. @Audine

    Selon vous finalement il vaut mieux ne pas se démener, se prendre en main en travaillant d'autant plus que la situation actuelle est difficile mais plutôt stopper toute activité en attendant que le gouvernement nous vienne en aide ? Pendant qu'une catégorie de personne va se conforter dans cet attentisme passif auquel vous appelez il faut bien être conscient que certains n'ont pas le choix et vont s'efforcer de courber le dos, de travailler et d'en profiter peut-être pour tirer leur épingle du jeu en se démarquant justement de ceux qui attendent la béquée.
    Même si les inégalités demeurent la situation est devenue plus difficile pour tout le monde, c'est le moment d'en profiter pour essayer de montrer qu'on est travailleur, les économies qui s'en sortiront seront celles qui auront su persévérer en ces temps difficiles.
    Faites grève, pendant ce temps une très large majorité de français continuera de travailler, parmi eux quelques uns seront peut-être sensibles au message de ce jeudi néanmoins il ne seront pas pour autant dans la rue à réclamer qu'on les aide.

    La formule de Kennedy a rarement été employée à meilleur escient qu'en ce moment.

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  7. @Yo

    J'aime beaucoup le recyclage moi aussi...

    Il y a 2 ans on parlait de "travailler plus pour gagner plus", parce que la situation ne pouvait que s'améliorer si on se retroussait les manches...

    Et maintenant que tout se casse la gueule à cause de décisions politiques absurdes et contreproductives (mais qu'on s'est quand même un peu retroussé les manches l'air de rien) il ne faut surtout pas perdre de temps à exprimer un quelconque désaccord, il faut se retrousser les manches parce que c'est maintenant qu'on peut s'en sortir... Surtout ne rien attendre le d'Etat quand on est faible, mais ne pas s'offusquer que ce soient les puissants qui bénéficient de la manne publique...

    Concernant la grève, avec seulement 31% d'opinions défavorables je crois que ce ne sera pas "quelques -uns" qui seront sensibles au message mais bien 69% qui seront en accord avec ce message...

    A la libération on a fêté les résistants, et pourtant une "très large majorité de français" n'était pas dans la résistance, il faut croire que ceux qui mènent les luttes sont toujours moins nombreux que ceux qui les soutiennent.

    Sinon il me semble important de vous informer qu'ici on apprécie moyennement les commentateurs anonymes (un Yo ne valant guère plus qu'un Unknown).

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  8. "mais ne pas s'offusquer que ce soient les puissants qui bénéficient de la manne publique."
    Hum...de la mauvaise foi caractérisée, surtout en ce moment où des têtes haut placées dans des organisations capitalistes de tous bords sautent mais passons.

    69% d'opinion favorable, un sondage de plus, réalisé pour Le Parisien qui plus est, journal plus réputé pour ses prévisions de quinté que pour sa qualité rédactionnelle...quand bien même il y aurait 69% de français favorables, cela ne signifie donc pas que ces 69% seront dans la rue comme vous le soulignez, j'ajouterai même que rien ne dit que ces 69% iraient dans la rue s'ils en avaient la possibilité. Favorables peut-être, soutiens pas sûr...beaucoup savent qu'il faut se retrousser les manches pour s'en sortir mais libre à vous de vous conforter dans cet état d'esprit, on vous retrouvera, indignés, dans ces mêmes rues d'ici quelques années pour diverses autres raisons tandis que d'autres auront su s'en sortir par eux-même.
    Profitez donc jeudi, battez le pavé, conspuez, chantez car nul doute que les images que nous en verront nous montreront des français bras dessus-dessous, inventant des slogans rigolos en dégustant un hot-dog CGT. Bravo à vous, vous vous battez pour les autres...en attendant ces autres vont continuer de bosser et essayer de s'en sortir par eux-mêmes car ils n'ont pas trop la tête à passer la journée dans la rue à jouer au chamboule-tout.

    Désolé pour le commentaire anonyme, je ne tiens pas de blog donc c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour répondre. Je me le tiens néanmoins pour dit et tâcherai de ne plus intervenir.
    Bonne journée quand même :)

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  9. @Yo

    Quelles têtes hauts placées dans les organisations capitalistes sautent ? Et est-ce une remise en cause d'un système ou simplement des victimes désignées à la vindicte histoire de faire comme si on faisait le ménage ?

    Je ne reviendrai pas à la définition de "favorable" avec un individu qui n'a pas l'air de comprendre qu'on "soutient" forcément ce qui jouit de ses faveurs...

    Pour le dernier commentaire, je ne parle là qu'en mon nom, que tu interviennes ou pas à l'avenir je m'en tape comme tu n'as pas idée...

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  10. Une minute pour répondre au premier commentaire d'Audine, je me suis mal exprimé, les revendications nationales, générales existent, mais les négociations s'articulent autour de ceux qui sont protégés. Donc faites grève pour nous et négociez pour nous, ne vous contentez pas de votre bout de steak.
    Le reste viendra quand le boulot m'en laissera le temps.

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  11. Merci pour le lien. Je me rends compte, comme toi, Manuel (enfin il me semble), qu'il s'est installé une confusion assez complète entre "grève" et "manifestation".

    Je ne vais pas répéter encore une fois ce que j'ai écrit chez moi, mais effectivement je trouve cette grève assez indéfendable.

    Surtout quand on pense aux chatons.

    À mercredi pour ceux qui seront à la RDB !

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  12. Tiens, une nouvelle qui pourrait me convaincre d'aller à la RDB...

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  13. non, j'aime pas les chats.

    mais trouver une PSP pour te mettre une claque à PES pendant que les autres referont le monde....

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  14. Je joue pas sur PSP. Comment tu peux jouer à deux sur une PSP ?

    OK, je veux pas savoir en fait. LOL.

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  15. ah ça pour faire le malin depuis Marseille y'a du monde...

    On croirait lire l'autre savoyard de contrebande : tout dans la gueule rien dans la manette de jeu !!

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  16. D'abord un message à Yo et Fabrice.
    Yo n'est pas un anonyme et tu es plus que bienvenu sur ce blog, en tout cas sur mes billets, des commentaires posés et réfléchis comme celui, je les accueille à bras ouverts, que Fabrice soit d'accord ou non. Anonyme est anonyme, pas pseudonyme, alors Fabrice, t'es gentil avec ton air condescendant à 2 balles, mais tu laisses les gens s'exprimer, quand il le font correctement.
    Sinon, mise au point effectuée, après relecture, je ne vois pas en quoi ce billet est si choquant.
    Je veux juste exprimer mon raz de bol de ces grèves au nom de tous qui ne profitent qu'à ceux qui on le levier en main. Tous les autres vont manifester en espérant, en montrant leur mécontentement comme le soulignait Audine, mais finalement si quelque chose bouge, ça sera, comme toujours en faveur de ceux qui peuvent faire bouger les choses, ceux de la fonction publique.
    Alors mon message est peut-être mal exprimé et mal compris, mais il dit: "faites grève, tous, manifestez, mais au moment des négociations, souvenez vous de ceux qui ne peuvent pas faire grève, au lieu de tout garder pour votre gueule, comme en 2004 par exemple.
    Je ne parle pas de cette grève en particulier mais de n'importe quelle grève.
    ps: Sarkozy s'en fout qu'on soit content ou non.

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  17. J'admets que j'ai du mal à te suivre sur ce coup.

    Personnellement, tu ne veux pas faire grève, ce que je peux comprendre. Cela laisse à penser que tu ne soutiens pas le mouvement.

    Cependant, tu as l'air de le soutenir ici, mais tu ne fais pas grève, et tu attends que nous puissions obtenir des gains pour l'ensemble des salariés.

    Moi, je veux bien, mais si on est pas soutenu par les autres salariés, cela veut dire qu'ils ne soutiennent pas, non ?

    Donc, deux questions :

    1) Tu es en accord avec cette grève ou pas ?

    2) Si tu es en accord, pourquoi ne pas la faire et nous aider à obtenir des choses ?

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  18. Je suis en accord avec le mécontentement.
    Je ne fais pas grève car je ne demande rien.
    Je dis simplement que le fait que certains qui peuvent faire grève et emmerdent les autres pourraient penser aux autres (69%) au moment de négocier.

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  19. @ Manuel : cela dépendra du nombre de salariés du privé qui font grève. Nous, on négocie avec l'État (c'est notre employeur). Vous, il faut négocier avec le MEDEF et la CGPME. L'État peut pousser, mais les patrons n'acceptent pas des changements sans pression. Sans mouvement dans le privé, pas de risque d'obtenir grand-chose...

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  20. J'ai dit à mon patron en blaguant que je ferai grève, il m'a répondu en blaguant que je pouvais commencer à lire la rubrique emploi du canard du coin. Blague ou pas, les blagues ont toujours en elles une part de vérité.
    ce que tu viens d'écrire me laisse sur le cul.
    Dans le privé une immense majorité des travailleurs ne peuvent pas soutenir un long mouvement de grève pour X raisons, leur société ne supporteraient pas une inactivité trop longue ou leur patron les vireraient à la première occasion.
    Les fonctionnaires ne risquent ni l'un ni l'autre, ils s'assoient juste sur des journées de salaire, ils peuvent donc faire pression sur leur employeur, l'État. Et ce faisant ils emmerdent tous les autres.
    Pendant les grèves de 2004, Fabrice m'a dit que cette lutte était bonne pour tous les français, et finalement les négociations ont totalement oubliés les non-fonctionnaires.
    Donc le travailleur du secteur privé est pris en sandwich entre une situation économique de merde, une impossibilité d'aligner plus d'une journée de grève somme toute symbolique et les grévistes de la fonction publique qui peuvent défendre leur bout de gras et le font.
    Mais ne me demande pas d'être solidaire, S'IL TE PLAIT!

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  21. @ Manuel : je vais faire un billet pour préciser mes positions.

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  22. Là où tu te trompes, Manuel, c'est que dans le fond, ça n'est pas tant qu'on te demande d'être solidaire que de comprendre que c'est avec ... toi même que finalement il faudrait que tu sois solidaire.
    Quand tu dis par exemple, les intérêts de la Fonction Publique, ce sont ceux de tous, et si la grève du 29 est aussi populaire, c'est bien parce que beaucoup en ont conscience.

    Maintenant, moi je veux bien qu'on arrête la grève comme moyen de lutte.
    Mais quel autre ? quel autre quand il est impossible de se faire entendre ?
    La grève n'est JAMAIS (en tout cas je ne l'ai JAMAIS vu) une action qui se décide sur un coup de tête, spontanément, et en premier recours.
    Y compris chez les "privilégiés".

    Les rapports sociaux sont considérablement tendus. Les voies de négociations, de progression ensemble sont énormément bouchées. Et à qui la faute ?
    Le nombre de licenciements des représentants du personnel est en hausse constante, les employeurs font même pression pour que les salariés viennent bosser en étant malade ou victime d'accident du travail, les maladies du stress augmentent.
    On vient juste, il y a à peine 6 mois, de supprimer un contrat de travail qui prévoyait un licenciement dans les 2 ans sans une explication et pour cela, il a fallu quelques mois de bataille juridique devant des tribunaux.
    Plus de la moitié des conventions collectives ne font pas l'objet de mise à jour et les salaires les plus bas passent en dessous du smic.
    Alors ?
    Le patronat se plaint de ne pas avoir d'interlocuteur : mais qui massacre les interlocuteurs ?
    Quand il n'y a plus de voie de dialogue (social), il reste le rapport de force. Une grève comme celle là permet de le mesurer.

    Et rappeler à Sarko que le droit de grève n'est pas mort, en France.

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  23. Mais j'entends ce que tu dis à propos de la blague de ton patron, qui vient étayer ce que j'écris ci-dessus.
    Dans la position commune des 8 syndicats pour jeudi, les problèmes de la Fonction Publique sont très minoritaires.

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  24. Dans ce cas précis, en effet, les revendications dépassent les intérêts seul de la fonction publique, je te l'accorde, et paradoxalement, après lecture de ce billet, je suis d'accord avec les revendications de cette grève.
    Je dénonçais en fait l'inégalité au sortir d'une grève de manière générale.
    Maintenant, franchement, le système, une société libérale capitaliste, fait que le rapport employeur/employés est si déséquilibré. Cette grève ne servira concrètement à rien, car le gouvernement ne changera rien, Sarkozy sait que ça ne va pas, mais il ne mènera pas une politique sociale.

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  25. @ Manuel : j'ai précisé mes positions ici.

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