Depuis deux semaines, les talibans pakistanais sont en hostilité quasi-ouverte avec le gouvernement pakistanais. Celui-ci, et en particulier le président Zardari, a été accusé par la communauté internationale, Etats-Unis en tête, de capituler face à des talibans en progression régulière. Hier, les talibans se trouvaient à une centaine de kilomètres de la capitale Islamabad.
Depuis les années 1990, le Pakistan joue un jeu dangereux avec les talibans. Ce pays a soutenu la conquête de l'Afghanistan par ceux-ci, avec la neutralité complice des Américains et les a laissés s'installer durablement sur son sol, particulièrement au Nord du pays. Après le 11 septembre, le Pakistan a joué la carte de l'alliance avec les Américains et l'OTAN, tout en continuant à manipuler les talibans. Le général Musharaf préférait ne pas céder à la pression populaire. Le nouveau gouvernement pakistanais a eu bien plus de mal à se positionner, coincé entre les réclamations de la rue et les attentes de ses alliés étrangers. Zardari a signé un accord avec les étudiants islamistes, les autorisant à installer des tribunaux dans la vallée du Swat, mais ceux-ci ne l'ont pas respecté. Aujourd'hui, le risque d'un basculement du pays est réel, du fait des tiraillements internes à l'armée pakistanaise, la troupe ayant de nombreux jeunes séduits par les idées islamistes.
Ainsi, un pays doté de l'arme nucléaire pourrait basculer dans un régime fasciste de type islamiste. Depuis trois ans, la communauté internationale craignait que l'Iran porte ce danger, mais la menace la plus immédiate n'était pas là. Ce qui est le plus ironique, c'est que dans un cas pareil, l'Iran deviendrait très rapidement un allié objectif ; les ayatollahs iraniens ne verraient sans doute pas d'un bon œil la présence d'un gouvernement islamiste sunnite juste à côté de chez eux, surtout en possession de l'arme nucléaire, et pourraient rapidement se retourner vers les grandes puissances.
Que faire ? Cher lecteur, je n'en sais rien, mais il y a là un vrai risque qu'il ne faut pas négliger. Certes, nous ne serions sans doute pas directement menacés, mais les Indiens ne peuvent pas en dire autant. De plus, il ne faut pas oublier que des troupes occidentales sont présentes en Afghanistan, et qu'elles se retrouveraient alors en danger. Dans tous les cas, il faut maintenant exercer des pressions fermes sur le gouvernement pakistanais pour qu'il prenne de réelles mesures contre cette progression talibane. S'il le faut, nos forces pourraient apporter un soutien matériel et logistique. Je ne vois pas trop ce que nous pouvons faire d'autres, à part convaincre ce pays d'envisager de répartir un peu mieux les richesses et de se lancer dans de réels programmes d'éducation de sa population. Le Pakistan reste en effet l'un des pays où les inégalités entre les groupes sociaux sont les plus énormes, avec un IDH de 0,551 en 2005…
Arrêtez on s'en fou de ça. On parle de Susan Boyle et de Rachida Dati c'est mieux, ca fait vendred du papier.
RépondreSupprimerAlors chut merci ;-)
@ Seb : je ne te connaissais pas ce côté poupoune...
RépondreSupprimerMathieu, vous êtes un réactionnaire nauséabond et raciste : je vous rappelle que l'islam est une religion d'amour, de tolérance et de paix (RATP)...
RépondreSupprimer@ Didier : je parle de l'islamisme, pas de l'islam. Cependant, vous devriez faire un billet pour me dénoncer, tiens.
RépondreSupprimerAh oui, j'oublie toujours ce bon vieux cliché inusable, consistant à séparer l'islam de je ne sais quel islamisme...
RépondreSupprimerEn gros c'est un des résultats de l'invasion de l'Afghanistan par les USA, le problème s'est déplacé.
RépondreSupprimerOn tape sur la connerie, mais étonnamment elle refait toujours surface...
@ Didier : le cliché, ici, c'est vous !
RépondreSupprimer@ Manuel : disons plutôt que c'est un problème similaire mais bien plus gênant pour nous à terme.
Similaire seulement?
RépondreSupprimerIls viennent d'où, les talibans?
@ Manuel : ceux-là sont des Pakistanais, même s'ils sont aussi pachtounes en partie, et qu'ils sont très influencés par leurs confrères afghans.
RépondreSupprimerJe sais bien qu'ils sont pakistanais, mais les talibans afghans en pleine baston et avec leurs arrières au Pakistan l'ont contaminé.
RépondreSupprimer@ Manuel : on ergote un peu, là. Disons que cela a marché dans les deux sens...
RépondreSupprimerMerci pour le lien (réveil tardif, je sais...). C'est Alexandre Adler qui disait dans une interview, il y a au moins 5 ans, que la situation au Pakistan le préoccupait tellement qu'il n'en "dormait pas la nuit".
RépondreSupprimerJ'imagine les petits dénonciateurs de l'Islam se frotter les mains...
RépondreSupprimerEt je me marre tellement ils sont cons.
@ Rubin : personnellement, je dors encore la nuit, mais j'y pense en me rasant.
RépondreSupprimer@ Manuel : cela leur fait un thème de billet.