Les salaires mirobolants, les primes astronomiques ne suffisent pas à leur bonheur...
Le trader chercheur d'emploi français de Londres, victime de la crise financière comme tant d'autres revient en France profiter d'un système duquel il s'était enfui quand tout allait bien.
Alors qu'en Angleterre; il aurait droit à environ peanuts (quoi de plus logique dans un pays très libéral), il revient toucher ses 6000€ et des brouettes.
"Dans le système actuel, il suffit à un expatrié de retour en France de présenter un contrat de travail d'une durée comprise entre un et 28 jours pour bénéficier de l'assurance-chômage au taux maximum, car basée sur son ancien salaire." (L'Express)
On va encore les montrer du doigt ces immondes profiteurs sans morale.
Mais la question serait plutôt de comprendre pourquoi de telles dérives sont possibles...
Et si on harmonisait les charges et aides sociales en Europe?...
Je déconne, même bourré, j'y crois pas!
D'autres billets sur le même sujet:
Napakatbra
Meme Kamizole
Mais enfin, c'est vous qui voulez des lois, des protections sociales, des couvertures comme s'il en pleuvait : ne vous étonnez pas si des gens un peu malins en profitent !
RépondreSupprimerDidier tape là où il faut!
RépondreSupprimerD'accord sur votre constant de notre incohérence, sauf que, même si le concept de blog collectif vous trouble, ce billet est de moi, et je doute que vous m'ayiez souvent entendu demander plus de protection sociale.
Certainement une meilleure redistribution du pognon, mais ce n'est pas la même chose.
La protection sociale, en l'occurrence les règles d'ouverture des droits à indemnisation du chômage, est mal conçue, c'est tout.
RépondreSupprimerCa n'est pas parce qu'elle a une faille qu'il faut la remettre en question : bouchons la faille.
Tiens j'ai déjeuné avec un trader qui vit dans la City il y a 8 jours (en Sicile). Il disait que les traders allaient à Londres pour la simple raison qu'ils gagnaient 5 fois plus.
Je ne comprends pas pourquoi en étant rémunéré à l'étranger (donc en ne cotisant pas en France) on peut avoir accès à l'indemnisation chomage !! ça me dépasse !
Tout à fait d'accord avec toi Audine, il faut colmater la brèche et prévenir d'autres dérives.
RépondreSupprimerC'est amusant ce come-back de l'histoire des traders qui reviennent parce que ça me permet d'en remettre une couche dans l'ironie : ces charmants expats, vaillants défenseurs du libéralisme total et d'une droite décomplexée, nous prouvent qu'une fois en situation de faiblesse ils n'hésitent pas une seule seconde à recourir aux aides qu'hier ils décriaient tant. Où quand le libéralisme montre ce qu'il est : un habillage "politiquement correct" de l'égoïsme et rien d'autre.
RépondreSupprimerEn même temps, on ne peut pas leur en vouloir, je ferais peut-être pareil à leur place, faut juste rendre cela impossible.
RépondreSupprimerIl me faut ici m'adonner à des propos gauchistes, voire marxistes : les traders et autres capitalistes corrompus exploitent les travailleurs, leur prennent leur argent durement gagné. Et ce grâce aux superstructures étatiques qui permettent à certaines classes de privilégiés de conserver leur privilèges.
RépondreSupprimer@ Paul
RépondreSupprimerExiste-t-il vraiment des capitalistes non-corrompus ? ;)
Ben disons que tout le monde -- à part les libéraux qui sont des êtres purs et parfaits à la limite du divin -- a tendance à vouloir profiter de l'État. Et plus on est riche, plus on a d'influence sur le politique, plus on est tenté de vouloir profiter puisque c'est encore plus facile.
RépondreSupprimerDonc cessons de taper sur les capitalistes : ils sont corrompus mais c'est pas leur faute c'est le système qui les oblige ! Les grands patrons sont des victimes :)
@Paul:
RépondreSupprimerTu sais que quiconque parle de changer de système est immédiatement taxé de révolutionnaire gauchiste.
Par ailleurs règlementer le système actuel pour éviter le déséquilibre actuel, et une révolution, c'est anti-libéral, liberticide et c...
Vous autres, parfaits libéraux voudriez que le système soit encore plus libre, car vous croyez à l'équilibre naturel.
Excuse moi de ne pas bien comprendre, car avec des capitalistes corrompus qui exploitent les travailleurs, permets nous de ne pas avoir super confiance en votre plan...
@ Manuel : le principe du libéralisme c'est qu'il n'y a aucun plan, l'État ne se confond pas avec la société.
RépondreSupprimerSinon j'ai tendance à considérer qu'une grande part de l'"exploitation" se fait non pas à cause des mécanismes du marché, mais plutôt grâce à cet État qui permet à tous de piocher dans la manne...
@Paul
RépondreSupprimerC'est amusant, on pourrait surtout penser que c'est parce que les Etats ont abandonné leur droit de contrôle (dans les actes si ce n'est dans les textes, obéissant ainsi aux sirènes libérales de la dérégulation) que les mécanismes du marché et leurs acteurs se sont mis à déconner à plein tube non ?
Bof... depuis quand exactement les États ont-ils abandonné leur "droit de contrôle" ? Les taux de prélèvements obligatoires sont en constante augmentation dans tous les pays (moyenne OCDE : 29% en 1975, 36% en 2005). Le rôle de l'État dans l'économie s'est sans cesse accru depuis la première guerre mondiale (même avant en fait). Sans parler du poids des législations dont la quantité produite devient tout simplement hallucinante.
RépondreSupprimerLe mythe du "néo-libéralisme" est une vaste fumisterie.
La malhonnêteté suprême c'est quand on constante que l'Etat favorise les grands capitalistes en leur filant plein de thunes ou d'avantages législatifs, et qu'on met ça sur le dos du capitalisme. Comme si la corruption et la collusion d'intérêts avaient quelque chose à voir avec le marché libre...
Bref : oui, il y a quelque chose de pourri au royaume du capitalisme (financier ou pas), mais je ne crois pas que l'État soit le sauveur, il est pour une large part responsable de toute cette merde.
@Paul
RépondreSupprimerTu confonds puissance de l'Etat et volonté de contrôle. La hausse des prélèvements obligatoires n'a absolument rien à voir avec l'application (ou la non application) des textes de loi.
Tout comme la quantité de lois produite n'influe en rien sur la façon dont elles sont ou pas appliquées (oserais-je citer en exemple les 18 lois sécuritaires votées sous l'égide de notre hyperprésident depuis plusieurs années, pour un résultat plus que discutable faute d'aller plus loin que l'effet d'annonce pour flouer les gogos).
Dans les faits les moyens de contrôle subissent chaque année des coupes, au niveau du personnel (donc moins de contrôle) que des crédits de fonctionnement (donc un plus mauvais suivi des dossiers). Et après on s'étonne que les organisme de contrôle (soit noyautés par des anciens cadres financiers soit rendus inefficaces, au choix) ne servent à rien... Pour abattre son chien on dit qu'il a la rage non ?
Sinon, par essence, le capitalisme porte les germes de la collusion d'intérêt : c'est parce qu'il est possible d'accaparer des richesses qu'elle devient possible non ?
Bref : il y a bien des choses pourries au royaume du capitalisme, et si l'Etat est responsable de quelque chose c'est bien de refuser de légiférer pour empêcher les excès, mais là ce n'est plus la responsabilité de l'Etat mais bien celle des politiques qui, depuis plus de 25 ans ont abdiqué la critique du capitalisme pour s'engouffrer dans ses vices.
J'ai du mal à comprendre comment tu peut dire :
RépondreSupprimer- que l'État est de plus en plus puissant mais de moins en moins présent
- que faute des politiques mais pas de l'État
On est quand même d'accord sur un point : cet État est à la solde des grands groupes de pression économiques. Cependant, la collusion est inévitable. Regarde l'Italie du quattrocento : les financiers tenaient déjà les rênes du pouvoir.
Donc pour moi la solution est : moins d'État, parce que l'État est pourri par nature !
J'ai essayer de comprendre, mais cette utopie libérale me dépasse, cela me parait tellement illogique que je ne peux même plus en discuter.
RépondreSupprimerCe que j'en retiens, pour résumer, c'est qu'il n'y a aucun plan, et que les dérives actuelles de notre société sont dûes au fait que les Etats permettent aux puissants de piocher dans la manne.
Donc votre non-plan, c'est affaiblir les Etats pour qu'ils ne laissent plus les puissants se servir?
J'aimerais franchement une explication sur ce point précis, merci.
@ Paul
RépondreSupprimerPour t'expliquer en images : l'Etat ces dernières années se veut plus législateur que jamais, coûte nu fric fou et pourtant tous ses organismes de contrôle social (police, inspection du travail, hôpitaux) voient leurs effectifs réduits. Voilà comment un Etat plus puissant (puisque plus riche) devient moins présent.
Ensuite l'Etat n'est qu'un outil, que les politiques utilisent de bonne ou de mauvaise façon. Si tu n'arrive pas à planter un clou avec un tournevis tu peux critiquer le tournevis (ici ta position) ou te poser la question sur l'efficacité finale de la décision de l'utilisateur. C'est plus clair ?
Quand à l'Etat à la solde des groupes de pression encore une fois ce n'est pas l'outil le coupable mais l'utilisateur (les politiques, surtout, oserais-je le rappeler, ceux qui se revendiquent de la pensée libérale).
C'est donc en fait l'humain qui est pourri par nature, et cela tend à démolir la croyance libérale de l'homme bon et de l'équilibre naturel des choses.
Le capitalisme est un système spontané qui s'adapte à tout, même au communisme chinois. Ses acteurs cherchent souvent des avantages, des "acquis" ou des rentes pour se simplifier la vie. Plus le pouvoir politique est étendu dans la sphère économique, plus il y a matière à négocier avec lui pour fixer ces protections dans la loi. Les petits patrons veulent instaurer des licences restrictives pour limiter la concurrence dans leur activité. Les grands préfèrent les réglementations complexes qui élèvent la barrière d'entrée pour les concurrents.
RépondreSupprimerQuant aux traders évoqués, pourquoi seraient-ils libéraux ? ils ne se posent même pas la question et ne souhaitent que voir la banque centrale baisser ses taux pour se lancer dans des effets de levier, et le nombre de banques se réduire pour avoir plus de parts de marché et des commissions plus juteuses de leurs clients.
Bref, beaucoup de ceux qui vivent du capitalisme ne se sentent pas pour autant libéraux. Car le libéralisme exige une concurrence plus libre, moins de réglementations au profit du contrat et de la régulation. Bref, cela exige davantage d'efforts pour retenir ses salariés (en situation de plein emploi) et satisfaire la clientèle.
@ Manuel : Tu conçois le libéralisme comme une alternative au socialisme. Ce n'est pas du tout ça. Les libéraux ne proposent pas un monde parfait, une "utopie", des lendemains qui chantent ou quoi que ce soit. Le libéralisme n'est pas un modèle de société, ni un plan.
RépondreSupprimerIl s'agit simplement de dire que les hommes naissent libre, et qu'il faut lever les obstacles que la violence, étatique ou pas, met en travers de cette liberté. C'est l'esprit de la déclaration de 1789. Le respect de la liberté, de la sécurité, de la propriété.
Je ne dis pas que l'État doit arrêter de fourrer ses vilaines pattes poilues dans l'économie pour éviter ça ou ça, ou pour que l'économie marche mieux. Mais simplement qu'il doit arrêter de venir fourrer ses vilaines pattes poilues dans la vie des citoyens en général. Parce que en tant que citoyens, ça m'emmerde fortement que l'État, donc les autres citoyens représentés par une classe de politicards véreux, vienne fourrer ses pattes dans ma vie privée.
On demande simplement à l'État de protéger notre liberté, notre propriété et notre vie. D'ailleurs, comme je suis plutôt un social-libéral, je pense que la protection de la sécurité, de la vie, passe également par une aide conséquente à ceux qui sont dans le besoin.
Mais je ne comprend pas trop pourquoi l'État devrait décider à notre place de nos choix économiques. Pourquoi il décide de qui a le droit de vendre quoi, comment et à quel prix.
Voilà pour le libéralisme.
Comme le fait justement remarquer Aurélien, les traders et autres "capitalistes" qui profitent allègrement des faveurs que leur fait l'État, ou les politiques si vous voulez, n'ont rien de libéraux.
@ Fabrice : l'homme n'est pas pourri par nature. Il a fortement tendance a abuser des outils qui lui sont fournis pour asservir les autres, et l'État en fait partie. Si tu avais lu Marx tu saurais que l'État est une superstructure mise en place par une classe sociale pour servir ses intérêts de classe. Si tu lisais mon blog (n°2300 au wikio) tu saurais que Lénine et les communistes véritables prônent en conséquence l'abolition de l'État.
@Paul
RépondreSupprimerJe pense que c'est l'innocence de ta jeunesse qui te fait encore croire que l'homme n'est pas pourri par nature ;)
Si tu avais lu Freud tu saurais qu'au cœur de l'individu il y a un combat entre son désir de mort et la sociabilité qui est seule apte à le conduire à construire quelque chose. L'homme est autodestructeur de nature et c'est la société (et donc l'Etat puisque lui seul peut garantir une société apaisée) qui lui garantit une possibilité de survie. Si tu lisais plus attentivement ce blog (bien mieux placé au wikio na !) tu aurais vu que j'en ai déjà parlé ;)
Quand à avoir besoin de lire ton blog pour apprendre ce qu'est le communisme...je parlais déjà d'Etat bourgeois avec Mathieu sur les bancs du lycée tout de même hien...
Ha mais avoue que c'est rafraichissant d'avoir un ptit jeune idéaliste qui croit que tout le monde il est beau est gentil ! Esprits chagrins que vous êtes ;)
RépondreSupprimerBon par contre je vois que tu as contourné la question : alors, destruction de l'appareil de l'État, ou pas ?
Dans toute population, il y a des pourris, des cyniques, des naïfs, des "honnètes gens", etc. Le problème essentiel que je vois dans l'Etat, c'est qu'il est occupé par les rois des pourris qui ont le plus soif de pouvoir. Au lieu de minimiser l'impact de ces pourris par une concurrence dans tous les secteurs, on leur offre un pouvoir démesuré sur nos vies...au nom du bien commun (c'est peut-être ça le pire : l'alibi faussement moral).
RépondreSupprimerJe vous remercie pour votre éclairage sur le libéralisme.
RépondreSupprimerL'équilibre du marché...
Quand tu dis, Aurélien: "...moins de réglementations au profit du contrat et de la régulation"; je suis d'accord.
Mais le point fondamental, c'est que je ne crois nullement en un équilibre des marchés.
Je ne reviendrai pas sur les bons ou mauvais humains, c'est trop subjectif pour apporter à la discussion, mais quand vous parler de régulation au lieu de règlementation, pour moi c'est juste une autre forme de garde fou, mais de garde fou on aura toujours besoin.
Moi non plus. Nous savons tous qu'un marché est un équilibre du déséquilibre permanent. Lorsque ses acteurs commettent des excès, la sanction tombe plus ou moins brutalement avec des dommages collatéraux. Mais cette sanction parfois destructrice est nécessaire si on ne veut pas que les dommages soient bien plus grands. La crise actuelle, par son ampleur, nous révèle qu'elle n'est pas due qu'aux marchés mais que ceux-ci font tout de même tomber la sanction en fin de compte. Demain, ils pourraient bien faire tomber des Etats qui se sont laissés aller et ont bloqué le libre cours du marché, comme un barrage insuffisant pour canaliser un large fleuve en crue.
RépondreSupprimerL'éternel débat sur libéralisme coupable ou interventionnisme coupable...
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