Dans mon billet prédédent, j'exprimais le rejet de notre société à l'encontre des personnes ayant choisi pendant une période donnée de sortir du moule pré-fabriqué dans lequel on nous met dès l'école.
Dans celui-ci je vais aller un peu plus loin.
On parle beaucoup de libéralisme sur ce blog, souvent pour marquer notre désaccord avec la frange libérale de la blogosphère, toutefois, à une époque où la politique ne m'intéressait aucunement, je me serais probablement proclamé libéral si je m'étais intéressé au concept.
J'ai longtemps refusé de m'insérer dans la société, je m'en suis même extirpé progressivement pour finalement quitter mon pays et ne vouloir plus y revenir.
Alors oui, la liberté passe par le travail et je n'ai jamais réussi à échapper à cette obligation.
Toutefois, le monde offre tellement de bonheurs simples mais inaccessibles au sein de nos sociétés "occidentales". Le voyage offre la possibilité de toucher des formes de bonheur simples et envoutant, la nature, la découverte, la communication avec d'autres peuples.
J'ai rêvé de pouvoir éternellement trimbaler mon sac à dos de par le monde sans avoir à posséder, prévoir.
Travailler pour ensuite jouir du présent, c'est un cycle que me convenait parfaitement.... C'était sans compter sur le réalisme de la gente féminine...
Vous allez, à juste titre de parler de rêverie, d'irréalisme.
Mais dans notre monde si avancé, si moderne, si riche, nous avons un impératif, et pas le moindre, c'est celui de se sacrifier sur l'autel du travail, celui de donner un grande partie de son temps, de sa réflexion au travail.
Seulement, la rétribution est maigre, le repos du week-end, un petit voyage de temps en temps...
La finalité n'est pas le bonheur mais la survie, et les petits instants de bonheur ne sont là que pour rendre la partie obligatoire soutenable.
Je vais donc me laisser aller à un petite analyse hautement philosophique, mais notre société nous oblige à nous sacrifier.
Certains me diront qu'ils épanouissent au travail, mais ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde. D'autres ne peuvent pas vivre sans travail, pour ceux là, mon constat est encore pire, ils ne connaissent pas d'alternative au modèle imposé.
Alors vous allez me parler de contribution à la communauté pour récolter les fruits d'une vie en société (sécurité sociale, chômage, services publics) et vous aurez raison.
Je ne vais pas vous proposer un programme de libéralisation des choix de mode vie.
Je me demande simplement pourquoi l'évolution humaine se fait dans cette direction, pourquoi tout passe par le sacrifice, pourquoi le bonheur proposé est un bonheur de consommation...
Pourquoi n'apprenons nous pas à nous satisfaire de peu, pourquoi nous nous éloignons les uns des autres au lieu de nous rapprocher...
Il est 8 heures, j'ai fait mon petit billet philosophique rêveur de mes 20-25 ans et maintenant je peux partir bosser ;)
Le bonheur est un rêve de petit bourgeois nanti : de tout temps, l'humanité n'a eu que deux buts : survivre et assurer sa descendance. C'est du reste encore le cas sur les trois-quarts de la planète.
RépondreSupprimerJ'ajoute que ce que vous (ou moi d'ailleurs) appelons "se satisfaire de peu" passerait déjà pour une invraisemblable opulence aux yeux de ces mêmes trois quarts de l'humanité...
RépondreSupprimerC'est tout à fait vrai, Didier sauf que le bonheur est une notion très subjective.
RépondreSupprimerPlus la société est riche, avancée, plus j'ai l'impression que le bonheur s'éloigne.
Nous perdons les petits bonheurs simples, nous sommes happés par notre société de consommation, et les "critères" du bonheur sont de plus en plus élevés.
C'est très dur de prendre de la distance pour "se satisfaire de peu".
RépondreSupprimerIl faut arriver à penser par soi-même et connaitre ses vrais désirs.
Il me semble qu'on met toute sa vie pour tenter d'y parvenir.
Notre mode vie n'aide pas à atteindre le "bonheur", elle est un frein car elle place la barre très haut.
RépondreSupprimer@ Manu
RépondreSupprimerPeut être parce que notre mode de vie n'est pas une recherche du bonheur mais une recherche de la satisfaction consumériste qu'on nous a présenté comme supplétif au bonheur ?
J'ai plus souvent titillé le repos de l'âme un après midi avec ma douce ou en m'engueulant avec toi qu'en achetant le dernier écran plat 106cm pour meubler ma chambre Ikea...
On est d'accord
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